« Al-Fatawa Al-Hindiyyah » expose un cas d’apostasie

18 01 2013

   

Retrouvez l’article ici





L’Imam An-Nawawi confirme que l’ombre du Jour du Jugement est celle du Trône

26 09 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, l’Imam An-Nawawi a dit a dit au sujet du hadith qui comporte l’expression « في ظله » (fi dhilihi) :

« والمراد هنا ظل العرش كما جاء في حديث آخر مبينا ، والمراد يوم القيامة إذا قام الناس لرب العالمين ودنت منهم الشمس واشتد عليهم حرها ، وأخذهم العرق ، ولا ظل هناك لشيء إلا للعرش »

« Le sens qui est visé ici c’est l’ombre du trône comme cela est parvenu clairement dans un autre hadith ; le sens c’est qu’au Jour Dernier, lorsque les gens seront stationnés pour le Jugement du Seigneur des mondes, que le soleil se rapprochera, sa chaleur s’intensifiera et que leur sueur coulera, il n’y aura pas à ce moment là d’autre ombre que celle du Trône. »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, il explique que ce qui est visé par l’expression « في ظله » (fi dhilihi, qui signifierai au sens apparent : Son ombre), c’est l’ombre du Trône, comme cela est indiqué dans un autre hadith qui a le degré de Haçan (fort). Et cela ne signifie pas que Allah aurait une ombre, comme l’ont prétendu certains assimilateurs (mouchabbihah).

– Al-Hafidh Al-‘Iraqi (rahimahou l-Lah) mort au huitième siècle de l’hégire a dit : « La meilleure façon d’expliquer un hadith c’est de l’expliquer par un autre hadith. ».

– Retrouvez l’explication de ce même hadith par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani : ici .






L’Imam An-Nawawi explique le Hadith An-Nouzoul

19 05 2012

      

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith an-nouzoul (le hadith qui commence par « Yanzilou Rabbouna … »),  l’Imam An-Nawawi a dit :

« Ce hadith fait partie des hadiths qui traitent des attributs de Dieu. Il y a, au sujet de ces hadiths, deux voies (madh-hab) principales au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées dans le livre au sujet de la Foi , et le résumé en est :

– L’une de ces voies (madh-hab) est : la voie (madh-hab) de la plupart des Salaf [les savants des trois premiers siècles de l’Hégire], et de quelques-uns des moutakallimoun [c’est-à-dire des théologiens, qui sont venus après le salaf], qui consiste à croire en ces textes comme étant véridiques, en fonction de ce qui convient à Allah, et que leur sens apparent (dhahir) qui s’applique aux créatures n’est pas le sens visé, et en évitant de parler de son interprétation en détail, avec la conviction que Allah ta’ala est exempt des attributs des créatures, et entièrement exempt du mouvement, du déplacement, et du reste des autres états de la création.

– La seconde voie (madh-hab) est celle de la plupart des moutakallimoun [théologiens] et d’une partie du Salaf, et qui est rapportée ici de Malik, et d’Al-Awza’i : cela consiste à interpréter les textes en fonction de ce qui est digne de Allah. Ils l’ont fait et ils ont interprétés ce hadith avec deux explications : l’une d’entre elles est un ta-wil [interprétation] par Malik Ibnou Anas et d’autres, qui ont dit: ce sont Sa Miséricorde (rahmah), Son Ordre (amr) et Ses anges qui descendent, comme on peut dire : « le sultan a fait ceci » alors que cela a été fait effectivement par des personnes sous son commandement [et non par lui personnellement]. Le deuxième type d’explication est que ceci est au sens figuré, c’est-à-dire que Dieu exauce ceux qui invoquent et leurs fait miséricorde ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi explique le Hadith An-Nouzoul et indique les deux voies employées par les savants au sujet de ce hadith. Ces deux voies ont en commun de ne pas prendre le sens apparent de ce type de texte et d’exempter Allah des attributs des créatures tel que le mouvement et le déplacement.

– Donc lorsque le terme « nouzoul » est employé au sujet de Allah, nous ne disons pas que Allah descend, car comme l’ont dit les savants, Allah est exempt du déplacement, du mouvement, de la direction et de l’endroit.

– L’Imam An-Nawawi rapporte également le célèbre ta’wil (interprétation) de l’Imam Malik, expliquant que ce n’est pas Allah qui descend mais Sa Miséricorde, ainsi que Son Ordre et Ses anges.

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– Voir d’autres paroles de savants sur le Hadith An-Nouzoul : ici





Al-Qadi ‘Iyad rapporte l’unanimité sur le fait que la parole « Allah fi s-sama » n’est pas à prendre au sens apparent

8 04 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith Al-Jariyah (le hadith de la femme esclave) l’Imam An-Nawawi a dit :

« قال القاضي عياض : لا خلاف بين المسلمين قاطبة فقيههم ومحدثهم ومتكلمهم ونظارهم ومقلدهم أن الظواهر الواردة بذكر الله تعالى في السماء كقوله تعالى  {أأمنتم من في السماء أن يخسف بكم الارض}  ونحوه ليست على ظاهرها بل متأولة عند جميعهم »

« Al-Qadi ‘Iyad a dit : Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadith, de la croyance, et de ceux qui les suivent, que les textes [du Qour-an et du hadith] dans lesquelles il est cité « Allah fi s-sama’  » comme  Sa parole ta’ala  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-sama an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhahir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allah] chez la totalité d’entre eux (les savants). »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que les versets du Qour-an et les hadith où il est cité « Allah fi s-sama » ne doivent pas être pris selon le sens apparent, mais qu’ils doivent être interprété par ce qui est digne de Allah.

– Le hadith de la femme esclave (hadith al-jariyah) dans lequel il est dit «  fi s-sama » et le verset {a-amintoum man fi s-sama} [Sourat Al-Moulk] ne doivent donc pas être pris dans leur sens apparent selon l’unanimité.





L’Imam An-Nawawi explique le hadith al-Jariyah (hadith de la femme esclave)

9 02 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith Al-Jariyah (le hadith de la femme esclave) l’Imam An-Nawawi a dit :

« Au sujet de sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète), salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam « ayna l-Lah? » Elle répondit « fi s-sama» (les expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur sens plus bas) Il lui demanda : « Qui suis-je? » Elle répondit « Tu es le Messager de Allah ». Il dit [alors]: Libère-là car elle est certes croyante ».

Ce hadith fait partie des hadith qui traitent des attributs de Allah. Il y a, au sujet de ces hadith, deux voies principales (madh-hab) au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées de nombreuses fois dans le livre au sujet de la Foi (c’est-à-dire le chapitre de la Foi dans le recueil de hadith de Mouslim);

Et l’une de ces voies est : y croire sans plonger dans [le détail] du sens avec la croyance que rien n’est tel que Dieu, et [la croyance qu]‘Il est exempt de ce qui advient aux créatures.

La deuxième voie, c’est l’interpréter selon ce qui est digne de Lui. Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens était de la tester, afin de voir : est-ce qu’elle était une monothéiste, qui croit effectivement que le Seigneur, Celui qui gère toute chose, Celui qui fait ce qu’Il veut, c’est Allah Lui seul, et qu’Il est Celui pour lequel ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait circonscrit dans [ou au-dessus] le ciel, de même qu’Il n’est pas circonscrit dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie des adorateurs d’idoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout autour d’eux, et lorsqu’elle a dit « fi s-sama », il a été su qu’elle était une monothéiste, et qu’elle ne faisait pas partie des adorateurs d’idoles. »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici il explique le hadith connu sous le nom de hadith al-Jariyah (le hadith de la femme esclave), et il dit qu’au sujet de ce genre de hadith (c’est à dire les hadith équivoque -moutachabih -) il y a deux méthodologies correctes:

La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allah de toute ressemblance et caractéristique des créatures (c’est ce qu’on appelle l’interprétation globale).

La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allah (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée).

Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent.

– Lors de son explication, il dit très bien que ce hadith ne signifie pas que Allah est dans (ou au dessus) le ciel.

– Retrouvez d’autres citations concernant ce hadith : ici.





L’Imam An-Nawawi explique pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations

13 10 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, l’Imam An-Nawawi a dit :

« وهو الذي إذا دعاه الداعي استقبل السماء كما إذا صلى المصلي استقبل الكعبة وليس ذلك لأنه منحصر في السماء كما أنه ليس منحصرا في جهة الكعبة بل ذلك لأن السماء قبلة الداعين كما أن الكعبة قبلة المصلين »

« Allah est Celui pour lequel ceux qui font des invocations lèvent leurs mains vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait localisé dans (ou au-dessus) le ciel, de même qu’Il n’est pas localisé dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi explique que nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allah a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière. Et cela ne signifie pas que Allah est dans le ciel ou au-dessus du ciel, comme le prétendent les assimilationnistes (mouchabbihah), ni qu’Il est dans la Ka’bah.

– Vous pouvez voir la citation de l’Imam Al-Qourtoubi sur ce sujet : ici .

– il a été également rapporté dans un hadith sahih rapporté par Mouslim, qu’un jour le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation avec les paumes de ses mains orientées vers le sol. Cela ne signifie pas, non plus, que Allah est dans la direction du bas ou dans la terre. Voir l’article à ce sujet : ici .





L’Imam An-Nawawi dit que Allah n’est pas localisé dans une direction et qu’Il est exempt du corps et du déplacement

11 08 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim (tome 3 page 19 de cette édition), l’Imam An-Nawawi a dit :

« أن الله تعالى ليس كمثله شيء وأنه منزه عن التجسم والانتقال والتحيز في جهة وعن سائر صفات المخلوق»

« Certes Allah ta’ala, rien n’est tel que Lui, Il est exempt du corps, du déplacement, de la localisation dans une direction et de toutes les autres caractéristiques des créatures ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi aborde des points importants dans la science du Tawhid (la science de l’Unicité), à savoir que Allah n’est pas localisé dans une direction, qu’Il est exempt du corps, du déplacement et de toutes les autres caractéristiques des créatures.





L’Imam An-Nawawi et l’Imam Ibnou ‘Abdi s-Salam expliquent les différentes sortes d’innovations

19 07 2011

      

L’Imam An-Nawawi dans son livre « Tahdhibou l-Asma-i wa l-Loughat » (tome 3 page 22 de cette édition) a dit :

« L’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ici, il donne la définition de la bid’ah (innovation) dans la loi de l’Islam, et explique qu’elle se divise en bonne et mauvaise innovation puis il cite le chaykh ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam.

– L’Imam An-nawawi a également expliqué les différentes sortes d’innovations dans son commentaire du Sahih Mouslim, lorsqu’il a commenté le hadith comportant la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar ». A voir : ici.

– Chaykhou l-Islam ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 et il est décédé en 660 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était également Chafi’ite.

–  Le Chaykh Ibnou ‘Abdi s-Salam a divisé l’innovation en 5 catégories, à savoir : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise.





An-Nawawi rapporte de Ibn ‘Oumar et de Ach-Chafi’i le caractère recommandé de réciter le Qour-an en faveur des morts musulmans

16 06 2011

   

L’Imam An-Nawawi, dans son livre Al-Adhkar (page 159 de cette édition) après avoir cité un hadith incitant les musulmans à invoquer Allah en faveur du défunt musulman, il a dit :

« قال الشافعي والأصحاب: يُستحبّ أن يقرؤوا عنده شيئاً من القرآن، قالوا: فإن ختموا القرآن كلَّه كان حسناً »

« Ach-Chafi’i et les as-hab – les savants de l’école – ont dit : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-an. Ils ont dit : Et s’ils récitent tout le Qour-an, c’est bien »

Puis An-Nawawi a dit :

« وروينا في سنن البيهقي بإسناد حسن؛ أن ابن عمر استحبَّ أن يقرأ على القبر بعد الدفن أوّل سورة البقرة وخاتمتها »

« Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission haçan – fiable – que Ibnou ‘Oumar a jugé recommandé de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de sourat Al-Baqarah »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ici il rapporte de l’Imam Ach-Chafi’i (et des savants de son école) ainsi que du compagnon Ibnou ‘Oumar, le caractère  recommandé de réciter le Qour-an en faveur des morts musulmans.

– Parmi les preuves que la récitation du Qour-an par un tiers est utile au musulman décédé, il y a la parole du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : « إِقْرَءُوا يَس عَلَى مَوْتَاكُم » ce hadith signifie : « Récitez Ya Sin pour vos morts » [Rapporté par Abou Dawoud, An-Naça-i dans « Les actes du jour et de la nuit », Ibnou Majah, Ahmad, Al-Hakim et Ibnou Hibban.] (ceci fera l’objet d’un article incha-a l-Lah)

– il n’y a aucune preuve qui interdise la récitation du Qour-an en faveur du défunt musulman, ni dans Al-Qour-an ni dans la Sounnah. Et jamais aucun savant des écoles de jurisprudence ne l’a interdite. Comment alors certains ont-ils eu l’audace d’interdire ce que jamais personne avant eux n’a interdit de faire ?





L’Imam An-Nawawi explique le hadith «koullou bid’ah dalalah» et les différentes sortes d’innovations.

3 06 2011

       

L’imam An-Nawawi dans son charh (commentaire) du Sahih Mouslim (tome 6 pages 154-155 de cette édition) lorsqu’il a commenté le hadith qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » qui signifie selon le sens apparent « Toute innovation est égarement et tout égarement est au feu », il a dit :

« Ceci [est un texte] de portée générale mais qui a été restreint (‘am makhsous), car ce qui est visé est « la plupart des innovations ». Les spécialistes de la langue ont dit [qu’une bid’ah] est toute chose qui est faite sans avoir eu de modèle précédemment. Les savants ont dit : les bid’ah sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise. De parmi celles qui sont obligatoires il y a le fait que les théologiens aient rassemblé des preuves contre les athées, les innovateurs, et les gens de leur sorte. De parmi celles qui sont recommandées il y a le fait de composer des livres de science de la religion, le fait de construire des madrasas, ainsi que d’autres choses. De parmi celles qui sont permises il y a : le fait de diversifier les types de nourriture, et d’autres choses. Quant à celles qui sont interdites ou déconseillés, elles sont évidentes et j’ai déjà clarifié cette question avec ses preuves de manière détaillé dans [mon livre] Tahdhib al-Asma wa l-Loughat, donc dès lors que l’on sait ce que j’y ai cité, on a su que ce hadith fait partie des textes de portée générale mais qui ont été restreints, et il en est de même pour ce qui ressemble à cela de parmi les hadiths révélés.

De plus, ce qui appuie ce que nous avons cité est la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée au sujet du Tarawih, lorsqu’il a dit : « ni’matou l-bid’ah » (Quelle bonne innovation). Rien n’empêche donc ce hadith d’être de portée générale mais d’avoir été restreint.

Quant à la parole « koullou bid’ah »: il est certain que le mot « koullou » a été utilisé, cependant le mot « koullou » accepte le fait d’être spécifique comme dans Sa parole ta’ala :

« تُدَمِّرُ كُلَّ شَيْءٍ » «toudammirou koulla chay »  (sourate Al-Ahqaf verset 25)

qui signifie : «Il [le vent que Allah a envoyé pour châtier le peuple du prophète Houd] a anéantit tout [ce que Allah a prédestiné qu’Il anéantisse de leurs habitations et autres] » 

Fin de la citation de l’imam An-Nawawi.

[Et il continue à donner encore d’autres versets comme exemple qui contiennent le mot « koullou » mais qui ne veut pas dire « tout »]

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Son commentaire du sahih de l’Imam Mouslim est une référence incontournable pour tous étudiant en science de la religion et pour tous savant.  Il a écrit d’autres livres tel que « riyad as-salihin » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadith si connus.

– Ici il explique le hadith du messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » et il explique en argumentant, que ce hadith est sujet à la restriction, puis il dit que ce qui est visé c’est la plupart des innovations.

– L’Imam An-Nawawi a cité comme preuve, pour expliquer le mot « koull », le verset dans sourat Al-Ahqaf en rapport avec le vent lorsqu’il a anéantit le peuple de ‘Ad à l’époque du Prophète Houd. On comprend de ce verset que le vent a anéantit « koull » chose et qu’après on ne voyait que leurs habitations. Il est mentionné dans la ayah le terme « koull » et pourtant le vent n’a pas détruits les habitations, ni les montagnes, ni les cieux. Le terme « koull » ici n’est pas dans l’absolu. Donc ce que veut nous montrer An-Nawawi c’est que parfois, comme nous le prouve le Qour-an, le mot « koullou » en arabe ne veut pas toujours dire « tout » dans l’absolue, mais parfois il a un sens spécifique.

– L’Imam An-Nawawi dit que les innovations sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise.

– Parmi ses arguments, il se base sur la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattab, le compagnon et second Calife (radia l-Lahou ‘anhou) « ni’matou l-bid’ah » c’est à dire « Quelle bonne innovation ».

– Dans ce passage, l’Imam An-Nawawi nous renvoi a l’un de ses autres ouvrages « Tahdhib al-Asma wa l-Loughat » dans lequel il a dit : « l’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager, elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ». Fin de citation de An-Nawawi. Voir l’article à ce sujet : ici.

– Ces citations nous prouvent que bien avant le groupe apparu aujourd’hui qui prétend qu’il ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants de références qui ont écrit des ouvrages expliquant les différentes sortes d’innovations. En effet, ce hadith a toujours été dans le Sahih Mouslim. Est-ce que quelqu’un croit sérieusement qu’il a fallu attendre des contemporains pour savoir que le Prophète avait dit “koullou bid’ah dalalah” et pour comprendre sa signification ?