Yahyah Ibn Ya’mar a innové l’inscription des points dans le Mous-haf [rapporté par Abou Dawoud]

21 07 2012

   

Dans son livre « Kitab al-Masahif », l’Imam Abou Dawoud a dit :

« ‘Abdou l-Lah nous a rapporté de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Makhzoumi d’après Ahmad Ibnou Nasr Ibni Malik qu’il a rapporté de Al-Houçayn Ibnou l-Walid qu’il a rapporté de Haroun Ibnou Mouça qu’il a dit :

« le premier à avoir mis les points dans le Mous-haf (le Livre du Qour-an), c’est Yahya Ibnou Ya’mar » »

Informations utiles :

–  Le Hafidh Abou Dawoud Soulayman Ibn Ach’ath As-Sijistani est né en 230 et il est décédé en  316 de l’hégire (rahimahoullah) c’est-à-dire il y a environ 1120 ans. Il est l’auteur du recueil de hadith connu sous le nom de « Sounan Abou Dawoud », l’une des plus grande référence dans le hadith.

– Ici il rapporte que le premier à avoir mis les points des lettres dans le Mous-haf est Yahya Ibnou Ya’mar qui fait parti des successeurs des compagnons (tabi’i), parmi les gens de science, de mérite et de piété.

– Avant cela, le Mous-haf était écrit sans les points, c’est-à-dire que par exemple, les lettres « ba », « ta », « tha » ne comportaient pas les points qu’elles possèdent actuellement, qui nous permet de les différencier.

– Lorsqu’il a fait cela, aucun savant ne le lui a renié, bien que le Messager n’a pas ordonné de mettre les points sur le Mous-haf. Ceci est donc une innovation de bonne guidée.

– Les ignorants vont-ils interdire cette innovation parce que le Messager ne l’a pas fait ou parce qu’il ne l’a pas ordonné ? S’il en est ainsi, qu’ils abandonnent donc ces Mous-haf comportant les points ou alors, qu’ils enlèvent ces points des Mous-haf pour qu’ils en soient de nouveau dépourvus comme c’était le cas au temps de ‘Outhman Ibnou ‘Affan. Voir image : ici .

– Ces personnes qui prétendent que toutes les innovations dans l’absolue sont de l’égarement utilisent et éditent eux-même des Mous-haf comportant ces points. Quel attitude contradictoire.

– Voir d’autres articles au sujet de l’innovation : ici .





‘Outhman a innové un appel à la prière (adhan) le jour du vendredi [rapporté par Al-Boukhari]

29 02 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith, l’Imam Al-Boukhari rapporte :

« حدثنا آدم قال: حدثنا ابن أبي ذئب، عن الزهري، عن السائب بن يزيد قال: كان النداء يوم الجمعة، أوله إذا جلس الإمام على المنبر، على عهد النبي صلى الله عليه وسلم وأبي بكر وعمر رضي الله عنهما، فلما كان عثمان رضي الله عنه، وكثر الناس، زاد النداء الثالث على الزوراء . »

« Adam m’a rapporté et il a dit : Ibnou Abi Dhi-b m’a rapporté d’après Az-Zouhri d’après As-Sa-ib Ibnou Yazid qu’il a dit : « L’appel du vendredi commençait quand l’imam s’asseyait sur le minbar, à l’époque du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), de Abou Bakr et de ‘Oumar que Allah les agrée. A l’époque de ‘Outhman, que Allah l’agrée, alors que les gens sont devenus plus nombreux, il a ajouté le troisième appel à Az-Zawra».

Informations utiles :

– l’Illustre Compagnon, Amir al-mou-minin, ‘Outhman Ibn ‘Affan Dhoun-Nourayn est décédé en 36 de l’hégire (radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1400 ans. Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il a été surnommé « Dhou n-Nourayn » (l’homme aux deux lumières) car il a épousé successivement deux des filles du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). ‘Outhman fait également parti des compagnons à qui le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou’Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– L’Imam Al-Boukhari a rapporté ce hadith dans son Sahih dans le livre de la prière de vendredi : chapitre l’appel à la prière le jour de vendredi.

– Ici, il rapporte que le grand Calife ‘Outhman Ibnou ‘Affan (radia l-Lahou ‘anhou) a ajouté un appel à la prière le vendredi, alors que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ne le faisait pas, ni Abou Bakr, ni ‘Oumar. Cet acte nous confirme que ce n’est pas toute chose que le Messager ne nous a pas ordonné de faire (sans nous l’interdire), qui est forcement quelque chose d’interdit. Au contraire le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا» (ce qui a pour sens le sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense » (voir l’article au sujet de ce hadith : ici).

– Az-Zawra est un endroit situé à Médine.

– Le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani, dans son livre « fath al-Bari », lors de l’explication de ce hadith explique que les trois appels dont il est question dans ce hadith sont dans l’ordre actuel: l’appel à la prière (al-adhan) ajouté par ‘Outhman, puis le second appel à la prière (al-adhan) qui était présent à l’origine, et ensuite l’annonce de la prière (al-iqamah). Donc le premier appel à la prière que nous réalisons le jour du vendredi est celui que ‘Outhman (radia l-Lahou ‘anhou) a lui-même ajouté. Et personne n’a jamais blâmé cela.





Le Prophète distingue la bonne innovation, de la mauvaise innovation (rapporté par Mouslim)

14 08 2011

   

L’Imam Mouslim a rapporté dans son Sahih, du hadith de Jarir Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Bajliyy, que Allah l’agrée, qui a dit :

« Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وَأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا بَعْدَهُ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىْءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِى الإِسْلام سُنَّةً سَيِّئَةً كَانَ عَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىْءٌ»

Ce qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui oeuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui oeuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Il a cité cela dans son sahih dans le livre de Az-Zakat : chapitre l’incitation à l’aumône, même d’une moitié d’une datte ou d’une bonne parole et qu’elle est un écran contre le feu. Ainsi que le livre de la science : chapitre celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition ou une mauvaise tradition et qui appelle à la bonne guidée ou à l’égarement.

– Ce Hadith sahih nous indique que l’innovation (al-bid’ah) se classe en deux catégories :

La première sorte : la bonne innovation (bid’ah haçanah, appelée aussi : sounnah haçanah), c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour-an et la Sounnah.

La deuxième sorte : la mauvaise innovation (bid’ah sayyi-ah, appelée aussi : sounnah sayyi-ah), c’est la nouveauté qui est en contradiction avec le Qour-an et la Sounnah.

– Si quelqu’un prétend que ce hadith vise ce qui est instauré du vivant du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), mais qu’après sa mort ce hadith ne s’applique pas, on lui répond : « La spécificité n’est confirmée que par une preuve ». Or il n’y a pas ici de preuve pour cette prétendue spécificité. Au contraire, la preuve démontre le contraire de ce qu’il prétend parce que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam » et il n’a pas dit : « Celui qui instaure de mon vivant » et il n’a pas dit : « Celui qui fait quelque chose que moi j’ai fait et qui renouvelle cet acte par la suite ». De plus, l’Islam n’est pas limité à l’époque où le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) était vivant. Leur prétention est donc annulée.

– S’ils disent : la cause du hadith est que des hommes très pauvres, s’habillant de vêtements de laine et de poils, sont venus auprès du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) le visage du prophète a alors changé, à la vue de leur extrême pauvreté et de leur difficulté. Les gens ont commencé alors à faire des aumônes jusqu’à ce qu’ils leur aient rassemblé beaucoup de choses. Alors le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) s’est réjoui et a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui oeuvreront avec après lui … ». La réponse est donc de leur dire : « ce dont on tient compte, c’est la généralité du terme et non pas la spécificité de la cause pour laquelle le hadith a été dit » comme l’ont spécifié les savants de la science de la croyance.





Le Hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalani dit qu’il est permis d’innover une évocation dans la prière si elle ne contredit pas ce qui a été rapporté

10 08 2011

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari » (tome 2 p 287 de notre édition), lors du commentaire du hadith dans lequel un homme priant derrière le Prophète, a innové une évocation (voir ce hadith : ici), l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit :

 « On a pris ce hadith pour preuve qu’il est permis d’innover dans la prière une évocation qui n’a pas été rapportée (du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) si elle ne contredit pas ce qui est rapporté (du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). »

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Nous retenons de cette citation et du hadith sur lequel s’est basé Ibnou Hajar qu’il y a des innovations qui sont louables contrairement à ce que prétendent et répandent certains ignorants à notre époque.

– Pour voir une autre citation de l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani au sujet des différentes sortes d’innovations, cliquer : ici.





L’Imam Al-Boukhari rapporte que le Prophète a fait l’éloge d’un compagnon ayant innové une évocation dans la prière

4 08 2011

   

L’Imam Al-Boukhari a rapporté dans son Sahih, ce hadith qui a pour sens :

« Rifa’ah Ibnou Rafi’ Az-Zarqi a dit : nous étions un jour en train de faire la prière dirigés par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam); quand il a levé sa tête de l’inclination, il a dit : {سَمِعَ اللهُ لِمَنْ حَمِدَهُ} « sami’a l-Lahou liman hamidah » (ce qui signifie : « Allah accepte les louanges de celui qui le loue »). Un homme derrière lui a dit : (Rabbana wa laka l-hamd, hamdan kathiran, tayyiban moubarakan fih). Quand il a fini la prière et qu’il s’apprêtait à partir, le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : {مَن المُتَكَلَّمُ} ce qui signifie : « Qui a parlé ? ». Il a dit : « C’est moi ». Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

{رَأَيْتُ بِضْعَةً وَ ثَلاثِينَ مَلَكًا يَبْتَدِرُو نَهَا أَيُّهُمْ يَكْتُبُهَا أَوَّل}

Ce qui signifie : « J’ai vu plus de trente anges qui se précipitaient à qui d’entre eux l’écrirait le premier ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Il a cité ce hadith dans son Sahih, dans le livre de l’appel à la prière : chapitre du mérite de la parole « Allahoumma Rabbana laka l-Hamd ».

– Ce hadith nous indique qu’un compagnon a innové une évocation lorsqu’il effectuait la prière derrière le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam); suite à cela, le Prophète lui a dit de manière élogieuse que des anges se sont précipités pour écrire cette évocation.

– Rappelons que la prière est la meilleure des œuvres après la croyance en Allah et en son Messager. Et le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) n’a pas blâmé ce compagnon pour l’évocation qu’il a innovée.

– Les savants tel que l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani ont pris ce hadith pour preuve qu’il est permis d’innover dans la prière une évocation qui n’a pas été rapportée du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) si elle ne contredit pas ce qui est rapporté du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Voir l’article a ce sujet : ici.





L’Imam An-Nawawi et l’Imam Ibnou ‘Abdi s-Salam expliquent les différentes sortes d’innovations

19 07 2011

      

L’Imam An-Nawawi dans son livre « Tahdhibou l-Asma-i wa l-Loughat » (tome 3 page 22 de cette édition) a dit :

« L’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ici, il donne la définition de la bid’ah (innovation) dans la loi de l’Islam, et explique qu’elle se divise en bonne et mauvaise innovation puis il cite le chaykh ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam.

– L’Imam An-nawawi a également expliqué les différentes sortes d’innovations dans son commentaire du Sahih Mouslim, lorsqu’il a commenté le hadith comportant la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar ». A voir : ici.

– Chaykhou l-Islam ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 et il est décédé en 660 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était également Chafi’ite.

–  Le Chaykh Ibnou ‘Abdi s-Salam a divisé l’innovation en 5 catégories, à savoir : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise.





‘Oumar Ibnou l-Khattab parle de bonne innovation (rapporté par Al-Boukhari)

11 07 2011

   

Dans son célèbre recueil de hadith, l’Imam Al-boukhari rapporte que ‘Abdou r-Rahman Ibnou ‘Abdin Al-Qari a dit :

« Je suis sorti avec ‘Oumar Ibnou l-Khattab, radia l-Lahou ‘anhou, en une nuit de Ramadan, à la mosquée, alors que les gens étaient en groupes isolés et séparés ; certains faisaient la prière individuellement, d’autres se rassemblaient en petit groupe et faisaient la prière en assemblée, alors ‘Oumar a dit : Je vois que si je rassemble ces gens pour qu’ils soient dirigés par un seul homme récitant le Qour-an, ce serait mieux. Puis il s’est décidé et les a rassemblés derrière Oubayy Ibnou Ka’b. Une autre nuit, je suis sorti avec lui alors que les gens faisaient la prière derrière celui qui récitait le Qour-an, ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah hadhih) ».

Informations utiles :

– l’Illustre Compagnon, Amir al-mou-minin, Abou Hafs, ‘Oumar ibnou l-Khattab est décédé en 23 de l’hégire (radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1410 ans. Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il l’a surnommé Al-Farouk (c’est-à-dire celui qui discerne le vrai du faux). Il a dit a son sujet : « Allah a fait que la vérité sorte de la bouche de ‘Oumar et qu’elle soit dans son cœur. » et il a dit également : « Si il y avait un prophète après moi, se serai ‘Oumar ». ‘Oumar fait également parti des compagnons à qui le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du fameux « Sahih », est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.

– Ici, le glorieux Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab dit clairement « quelle bonne innovation que voici ». Ceci est une preuve irréfutable qu’une innovation peut être bonne. Voici la compréhension de nos pieux prédécesseurs parmi les compagnons et les savants du Salaf et du Khalaf. Voir d’autres extraits de livres de savants sur l’innovation : ici .

– Ce hadith se trouve dans le Sahih de Al-Boukhari dans le livre de la prière surérogatoire des nuits de Ramadan : chapitre le mérite de celui qui accomplit des actes d’adoration de nuit, durant Ramadan. Il a également était rapporté par l’Imam Malik dans « Al-Mouwatta ».





Le hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalani explique les différentes sortes d’innovations (bid’ah).

3 07 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » (tome 4 page 253 de cette édition) le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit:

« A propos de sa parole : « ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah) » et en d’autres versions « quelle bonne innovation que celle-ci (ni’mati l-bid’ah) », et à l’origine, l’innovation c’est ce qui a été innové sans équivalent antérieur, et est employé dans la Loi de l’Islam en opposition à la tradition prophétique (sounnah) et dans ce cas elle est blâmable. La précision du sens de l’innovation est que si elle rentre dans la catégories des choses approuvées dans la Loi de l’Islam, alors elle est approuvée (haçanah) ; si elle rentre dans la catégories des choses désapprouvée dans la Loi, alors elle est désapprouvée (moustaqbahah) ; sinon elle est dans la catégories des choses permises (moubah). Il se peut aussi qu’elle soit classée dans une des cinq sortes de jugement ».

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mouminin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Ici il explique que l’innovation peut être approuvée, désapprouvée, permise ; ou bien être classée parmi les cinq sortes de jugement, c’est à dire : le devoir, l’acte recommandé, l’acte indifférent, l’acte déconseillé et l’illicite.





L’Imam Ach-Chafi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Abou Nou’aym)

25 06 2011

   

Le Hafidh Abou Nou’aym a rapporté avec sa chaîne de transmission dans son livre « Hilyatou l-Awliya» (tome 9, page 121 de cette édition) que l’Imam Ach-Chafi’i (rahimahou l-Lah) a dit:

« L’innovation est de deux sortes : l’innovation louable et l’innovation blâmable. Celle qui est conforme à la Sounnah c’est celle qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah c’est celle qui est blâmable. Et pour preuve la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab lors des prières de nuit durant Ramadan : Quelle bonne innovation »

Information utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– Ici, l’Imam Ach-Chafi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui est conforme à la Sounnah est une innovation louable et que l’innovation qui contredit la Sounnah est une innovation blâmable.

– Cette parole est rapportée par le Hafidh Abou Nou’aym Ahmad Ibnou ‘Abdou l-Lah Al-Isfahani Ach-Chafi’i est né en 336 et il est décédé en 430 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans.





L’Imam Ach-Chafi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Al-Bayhaqi)

13 06 2011

      

Le Hafidh Al-Bayhaqi a rapporté dans son livre « Manaqibou ch-Chafi’i » (tome 1, pages 468 et 469 de cette édition) que l’Imam Ach-Chafi’i (rahimahou l-Lah) a dit:

« المحدثات من الأمور ضربان:

– أحدهما : ما أحدث يخالف كتاباً أو سنة أو أثراً أو إجماعاً، فهذه البدعة الضلالة.

– والثانية: ما أحدث من الخير لا خلاف فيه لواحد من هذا، وهذه محدثة غير مذمومة »

« Les nouveautés parmi les choses sont de deux sortes :

– l’une, c’est ce qui est innové et qui contredit le Livre (le Qour-an), la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (Athar) ou l’Unanimité (Ijma’). Celle-là est l’innovation d’égarement.

– La deuxième, c’est ce qui est innové et qui fait parti des bonnes choses, qui ne comporte pas de contradiction avec aucun de ceux-là et cette nouveauté-ci n’est pas blâmable ».

[Puis il appui ses propos en citant la parole de l’Imam ‘Oumar Ibnou l-Khattab : « Quelle bonne innovation que celle-ci (ni’mati l-bid’ah hadhih) » ]

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– Ici, l’Imam Ach-Chafi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui ne comporte pas de contradiction avec Livre (le Qour-an), la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (Athar) ou l’Unanimité (Ijma’) n’est pas une innovation blâmable.

– Cette parole est rapportée par L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, qui est né en 384 et qui est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– La chaîne de transmission de cette citation est sahih.





L’Imam As-Souyouti approuve et fait l’éloge du Mawlid

5 06 2011

     

Le Hafidh As-Souyouti dans son recueil de fatwa : « Al-Hawi li l-Fatawa », dans le chapitre : « Housnou l-Maqsad fi ‘Amali l-Mawlid » (Le bon objectif dans l’accomplissement du Mawlid), a dit :

« La question a été posée sur le fait de commémorer la naissance honorée au mois de Rabi’ou l-Awwal, quel est son jugement du point de vue de la Loi de l’Islam ? Est-ce une chose louable ou blâmable ? Est-ce que celui qui le commémore a des récompenses ou non ?

La réponse d’après moi est la suivante : la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-an, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance.

Le premier à l’innover fut le gouverneur de Irbil, le roi Al-Moudhaffar Abou Sa’id Koukabri Ibnou Zayni d-Din ‘Ali Ibnou Baktakin qui était l’un des rois glorieux et des grands généreux. Il a laissé de bonnes traces et c’est lui qui avait édifié la mosquée Al-Moudhaffari au pied de la montagne de Qasiyoun   ».

Informations utiles :

– Le Hafidh, Abou l-Fadl Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion)

– Il fait parti des nombreux grands savants qui ont fait l’éloge de la célébration du mawlid et qui ont distingué les bonnes innovations, des mauvaises innovations.

– Après avoir expliqué en quoi consiste le mawlid, il dit que cela compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé. Et que le Mawlid comporte une glorification du degré du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

– Il dit que le premier à avoir innové le Mawlid fut le roi Al-Moudhaffar, le gouverneur de Irbil, qui vécu au 7ème siècle de l’hégire et il en fait l’éloge. le roi Al-moudhaffar était le beau-frère du Sultan salahou d-Din Al-Ayyoubi. En effet salahou d-Din était marié à sa soeur.

– De nos jours, ceux qui interdisent le mawlid ne se basent que sur une poignée d’hommes contemporains qui n’ont pas compris les paroles du Messager de Allah (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam) sur l’innovation comme l’ont compris les grands savants de l’Islam.





L’Imam Ibnou ‘Abidin explique les différentes sortes d’innovations (bid’ah)

4 06 2011

     

L’Imam Ibnou ‘Abidin a dit dans son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar »  :

« L’innovation peut être un devoir, comme le fait d’établir les preuves pour répliquer aux gens des groupes égarés et l’apprentissage de la grammaire arabe qui permet de comprendre le Livre et la Tradition Prophétique ; elle peut être recommandée comme l’édification des ribat ou des medressa – école – ainsi que toute œuvre de bienfaisance qui n’avait pas lieu durant la première période de l’Islam, elle peut être déconseillée comme la décoration excessive des mosquées et elle peut être indifférente comme le fait de multiplier les plaisirs de la table, des boissons et des vêtements ». 

Informations utiles :

– L’Imam, Le Faqih – spécialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amin Ibnou ‘Oumar connu sous le nom de Ibnou ‘Abidin Al-Hanafi, est né en 1198 et il décédé en 1252 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 180 ans.

– C’est un savant très connu, qui était considéré comme l’Imam Hanafite de son temps. Il vécu et enseigna principalement à Damas.

– Son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar » qui comporte plusieurs volumes est son ouvrage le plus célèbre.

– ici, il explique que l’innovation (bid’ah) peut être obligatoire, recommandée, déconseillée, et indifférente, puis il cite des exemples pour chacune de ces catégories.

– Cette citation nous prouve que bien avant le groupe apparu aujourd’hui qui prétend qu’il ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants de références qui ont écrit des ouvrages expliquant les différentes sortes d’innovations.





L’Imam An-Nawawi explique le hadith «koullou bid’ah dalalah» et les différentes sortes d’innovations.

3 06 2011

       

L’imam An-Nawawi dans son charh (commentaire) du Sahih Mouslim (tome 6 pages 154-155 de cette édition) lorsqu’il a commenté le hadith qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » qui signifie selon le sens apparent « Toute innovation est égarement et tout égarement est au feu », il a dit :

« Ceci [est un texte] de portée générale mais qui a été restreint (‘am makhsous), car ce qui est visé est « la plupart des innovations ». Les spécialistes de la langue ont dit [qu’une bid’ah] est toute chose qui est faite sans avoir eu de modèle précédemment. Les savants ont dit : les bid’ah sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise. De parmi celles qui sont obligatoires il y a le fait que les théologiens aient rassemblé des preuves contre les athées, les innovateurs, et les gens de leur sorte. De parmi celles qui sont recommandées il y a le fait de composer des livres de science de la religion, le fait de construire des madrasas, ainsi que d’autres choses. De parmi celles qui sont permises il y a : le fait de diversifier les types de nourriture, et d’autres choses. Quant à celles qui sont interdites ou déconseillés, elles sont évidentes et j’ai déjà clarifié cette question avec ses preuves de manière détaillé dans [mon livre] Tahdhib al-Asma wa l-Loughat, donc dès lors que l’on sait ce que j’y ai cité, on a su que ce hadith fait partie des textes de portée générale mais qui ont été restreints, et il en est de même pour ce qui ressemble à cela de parmi les hadiths révélés.

De plus, ce qui appuie ce que nous avons cité est la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée au sujet du Tarawih, lorsqu’il a dit : « ni’matou l-bid’ah » (Quelle bonne innovation). Rien n’empêche donc ce hadith d’être de portée générale mais d’avoir été restreint.

Quant à la parole « koullou bid’ah »: il est certain que le mot « koullou » a été utilisé, cependant le mot « koullou » accepte le fait d’être spécifique comme dans Sa parole ta’ala :

« تُدَمِّرُ كُلَّ شَيْءٍ » «toudammirou koulla chay »  (sourate Al-Ahqaf verset 25)

qui signifie : «Il [le vent que Allah a envoyé pour châtier le peuple du prophète Houd] a anéantit tout [ce que Allah a prédestiné qu’Il anéantisse de leurs habitations et autres] » 

Fin de la citation de l’imam An-Nawawi.

[Et il continue à donner encore d’autres versets comme exemple qui contiennent le mot « koullou » mais qui ne veut pas dire « tout »]

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Son commentaire du sahih de l’Imam Mouslim est une référence incontournable pour tous étudiant en science de la religion et pour tous savant.  Il a écrit d’autres livres tel que « riyad as-salihin » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadith si connus.

– Ici il explique le hadith du messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » et il explique en argumentant, que ce hadith est sujet à la restriction, puis il dit que ce qui est visé c’est la plupart des innovations.

– L’Imam An-Nawawi a cité comme preuve, pour expliquer le mot « koull », le verset dans sourat Al-Ahqaf en rapport avec le vent lorsqu’il a anéantit le peuple de ‘Ad à l’époque du Prophète Houd. On comprend de ce verset que le vent a anéantit « koull » chose et qu’après on ne voyait que leurs habitations. Il est mentionné dans la ayah le terme « koull » et pourtant le vent n’a pas détruits les habitations, ni les montagnes, ni les cieux. Le terme « koull » ici n’est pas dans l’absolu. Donc ce que veut nous montrer An-Nawawi c’est que parfois, comme nous le prouve le Qour-an, le mot « koullou » en arabe ne veut pas toujours dire « tout » dans l’absolue, mais parfois il a un sens spécifique.

– L’Imam An-Nawawi dit que les innovations sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise.

– Parmi ses arguments, il se base sur la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattab, le compagnon et second Calife (radia l-Lahou ‘anhou) « ni’matou l-bid’ah » c’est à dire « Quelle bonne innovation ».

– Dans ce passage, l’Imam An-Nawawi nous renvoi a l’un de ses autres ouvrages « Tahdhib al-Asma wa l-Loughat » dans lequel il a dit : « l’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager, elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ». Fin de citation de An-Nawawi. Voir l’article à ce sujet : ici.

– Ces citations nous prouvent que bien avant le groupe apparu aujourd’hui qui prétend qu’il ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants de références qui ont écrit des ouvrages expliquant les différentes sortes d’innovations. En effet, ce hadith a toujours été dans le Sahih Mouslim. Est-ce que quelqu’un croit sérieusement qu’il a fallu attendre des contemporains pour savoir que le Prophète avait dit “koullou bid’ah dalalah” et pour comprendre sa signification ?