Les compagnons faisaient le tabarrouk par la tunique du prophète [rapporté par Mouslim]

20 09 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte du Mawla de Asma Bintou Abi Bakr qu’il a dit :

« فرجعت إلى أسماء فخبرتها فقالت هذه جبة رسول الله صلى الله عليه وسلم فأخرجت إلي جبة طيالسة كسروانية لها لبنة ديباج وفرجيها مكفوفين بالديباج فقالت هذه كانت عند عائشة حتى قبضت فلما قبضت قبضتها وكان النبي صلى الله عليه وسلم يلبسها فنحن نغسلها للمرضى يستشفى بها »

« Asma nous a présenté une tunique longue (joubbah), dont l’encolure était ornée de brocart et les emmanchures ourlées, puis elle a dit : « C’est la joubbah du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ; elle se trouvait chez ‘A-ichah. Je l’ai récupérée lorsqu’elle est décédée. Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) la portait. Nous la trempons dans l’eau pour les malades et recherchons par elle la guérison ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Dans une autre version, il est rapporté à la fin du hadith : « Nous la trempons dans l’eau pour quiconque est malade parmi nous ».

– Ce hadith nous montre que les compagnons, et les proches de la famille du prophète (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam) autorisaient et pratiquaient le tabarrouk par les traces du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

–  Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tabarrouk : ici .





‘A-ichah explique les versets 8 et 9 de sourat An-Najm [Rapporté par Mouslim]

18 06 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim a rapporté que ‘A-ichah (radiya l-Lahou ‘anha) a dit au sujet de l’explication de la parole de Allah : { ثُمَّ دَنَا فَتَدَلَّىٰ فَكَانَ قَابَ قَوۡسَيۡنِ أَوۡ أَدۡنَىٰ} [Sourat An-Najm / 8-9] ce qui a pour sens : « Ensuite il s’est rapproché et il fut à deux coudées ou moins » :

« إنّما ذاكَ جبرِيلُ عليه السلام كان يأتِيه، وإنّما أتَاهُ هذِه المرّةَ في صُورَتِه التي هي هَيئَتُه الأصليَّةُ فسَدَّ أُفُقَ السّماء »

« Certes cela désigne (l’ange) Jibril (‘alayhi s-salam), il venait au Prophète, et cette fois-ci il est venu à lui sous son apparence d’origine, et il a couvert l’horizon du ciel »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Ici, ‘A-ichah (radiya l-Lahou ‘anha) confirme que celui dont il s’agit dans cette ayah, c’est Jibril (‘alayhi s-salam), puisque le Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa s-sallam) l’a vu à La Mecque à un endroit appelé Ajyad et il avait six cents ailes. Son corps immense cachait l’horizon. Il l’a vu une autre fois à coté de Sidratou l-Mountaha, tout comme Allah ta’ala dit : {وَلَقَدۡ رَءَاهُ نَزۡلَةً أُخۡرَىٰ عِندَ سِدۡرَةِ ٱلۡمُنتَهَىٰ} [Sourat An-Najm / 12-13] ce qui a pour sens : « Et il l’a vu une autre fois, là où se trouve Sidratou l-Mountaha ».

– Le but de l’Ascension (al-mi’raj), ce n’est pas que le Messager parvienne à un endroit où Allah ta’ala serait localisé, celui qui croit cela aura contredit l’Islam. L’objectif de l’Ascension (al-mi’raj), c’est d’honorer le Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa s-sallam).





L’Imam An-Nawawi explique le Hadith An-Nouzoul

19 05 2012

      

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith an-nouzoul (le hadith qui commence par « Yanzilou Rabbouna … »),  l’Imam An-Nawawi a dit :

« Ce hadith fait partie des hadiths qui traitent des attributs de Dieu. Il y a, au sujet de ces hadiths, deux voies (madh-hab) principales au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées dans le livre au sujet de la Foi , et le résumé en est :

– L’une de ces voies (madh-hab) est : la voie (madh-hab) de la plupart des Salaf [les savants des trois premiers siècles de l’Hégire], et de quelques-uns des moutakallimoun [c’est-à-dire des théologiens, qui sont venus après le salaf], qui consiste à croire en ces textes comme étant véridiques, en fonction de ce qui convient à Allah, et que leur sens apparent (dhahir) qui s’applique aux créatures n’est pas le sens visé, et en évitant de parler de son interprétation en détail, avec la conviction que Allah ta’ala est exempt des attributs des créatures, et entièrement exempt du mouvement, du déplacement, et du reste des autres états de la création.

– La seconde voie (madh-hab) est celle de la plupart des moutakallimoun [théologiens] et d’une partie du Salaf, et qui est rapportée ici de Malik, et d’Al-Awza’i : cela consiste à interpréter les textes en fonction de ce qui est digne de Allah. Ils l’ont fait et ils ont interprétés ce hadith avec deux explications : l’une d’entre elles est un ta-wil [interprétation] par Malik Ibnou Anas et d’autres, qui ont dit: ce sont Sa Miséricorde (rahmah), Son Ordre (amr) et Ses anges qui descendent, comme on peut dire : « le sultan a fait ceci » alors que cela a été fait effectivement par des personnes sous son commandement [et non par lui personnellement]. Le deuxième type d’explication est que ceci est au sens figuré, c’est-à-dire que Dieu exauce ceux qui invoquent et leurs fait miséricorde ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi explique le Hadith An-Nouzoul et indique les deux voies employées par les savants au sujet de ce hadith. Ces deux voies ont en commun de ne pas prendre le sens apparent de ce type de texte et d’exempter Allah des attributs des créatures tel que le mouvement et le déplacement.

– Donc lorsque le terme « nouzoul » est employé au sujet de Allah, nous ne disons pas que Allah descend, car comme l’ont dit les savants, Allah est exempt du déplacement, du mouvement, de la direction et de l’endroit.

– L’Imam An-Nawawi rapporte également le célèbre ta’wil (interprétation) de l’Imam Malik, expliquant que ce n’est pas Allah qui descend mais Sa Miséricorde, ainsi que Son Ordre et Ses anges.

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– Voir d’autres paroles de savants sur le Hadith An-Nouzoul : ici





Al-Qadi ‘Iyad rapporte l’unanimité sur le fait que la parole « Allah fi s-sama » n’est pas à prendre au sens apparent

8 04 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith Al-Jariyah (le hadith de la femme esclave) l’Imam An-Nawawi a dit :

« قال القاضي عياض : لا خلاف بين المسلمين قاطبة فقيههم ومحدثهم ومتكلمهم ونظارهم ومقلدهم أن الظواهر الواردة بذكر الله تعالى في السماء كقوله تعالى  {أأمنتم من في السماء أن يخسف بكم الارض}  ونحوه ليست على ظاهرها بل متأولة عند جميعهم »

« Al-Qadi ‘Iyad a dit : Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadith, de la croyance, et de ceux qui les suivent, que les textes [du Qour-an et du hadith] dans lesquelles il est cité « Allah fi s-sama’  » comme  Sa parole ta’ala  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-sama an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhahir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allah] chez la totalité d’entre eux (les savants). »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que les versets du Qour-an et les hadith où il est cité « Allah fi s-sama » ne doivent pas être pris selon le sens apparent, mais qu’ils doivent être interprété par ce qui est digne de Allah.

– Le hadith de la femme esclave (hadith al-jariyah) dans lequel il est dit «  fi s-sama » et le verset {a-amintoum man fi s-sama} [Sourat Al-Moulk] ne doivent donc pas être pris dans leur sens apparent selon l’unanimité.





Le Prophète a fait une invocation en orientant les paumes de ses mains vers le sol (rapporté par Mouslim)

12 02 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte que Anas Ibnou Malik a dit :

« أَنَّ النَّبِيَّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ اسْتَسْقَى ، فَأَشَارَ بِظَهْرِ كَفَّيْهِ إِلَى السَّمَاءِ »

« Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a invoqué Allah pour demander la pluie et il a dirigé le dos de ses mains vers le ciel. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Ce hadith s’oppose à la prétention de certains assimilationnistes qui ont dit « Allah se trouve dans la direction du haut car lors de nos invocations nous levons nos mains vers le ciel ». Nous leur répondons que dans ce hadith là, il est rapporté que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation en orientant le dos de ses mains vers le ciel, donc avec les paumes de ses mains orientées en direction du sol. Ces gens là vont-ils comprendre de ce hadith que Allah se trouve dans la direction du bas !? A’oudhoubi l-Lah. Allah existe sans endroit et sans direction.

– Nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allah a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière.

– Voir des paroles de savants qui expliquent pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations : ici.





L’Imam An-Nawawi explique le hadith al-Jariyah (hadith de la femme esclave)

9 02 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith Al-Jariyah (le hadith de la femme esclave) l’Imam An-Nawawi a dit :

« Au sujet de sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète), salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam « ayna l-Lah? » Elle répondit « fi s-sama» (les expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur sens plus bas) Il lui demanda : « Qui suis-je? » Elle répondit « Tu es le Messager de Allah ». Il dit [alors]: Libère-là car elle est certes croyante ».

Ce hadith fait partie des hadith qui traitent des attributs de Allah. Il y a, au sujet de ces hadith, deux voies principales (madh-hab) au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées de nombreuses fois dans le livre au sujet de la Foi (c’est-à-dire le chapitre de la Foi dans le recueil de hadith de Mouslim);

Et l’une de ces voies est : y croire sans plonger dans [le détail] du sens avec la croyance que rien n’est tel que Dieu, et [la croyance qu]‘Il est exempt de ce qui advient aux créatures.

La deuxième voie, c’est l’interpréter selon ce qui est digne de Lui. Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens était de la tester, afin de voir : est-ce qu’elle était une monothéiste, qui croit effectivement que le Seigneur, Celui qui gère toute chose, Celui qui fait ce qu’Il veut, c’est Allah Lui seul, et qu’Il est Celui pour lequel ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait circonscrit dans [ou au-dessus] le ciel, de même qu’Il n’est pas circonscrit dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie des adorateurs d’idoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout autour d’eux, et lorsqu’elle a dit « fi s-sama », il a été su qu’elle était une monothéiste, et qu’elle ne faisait pas partie des adorateurs d’idoles. »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici il explique le hadith connu sous le nom de hadith al-Jariyah (le hadith de la femme esclave), et il dit qu’au sujet de ce genre de hadith (c’est à dire les hadith équivoque -moutachabih -) il y a deux méthodologies correctes:

La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allah de toute ressemblance et caractéristique des créatures (c’est ce qu’on appelle l’interprétation globale).

La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allah (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée).

Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent.

– Lors de son explication, il dit très bien que ce hadith ne signifie pas que Allah est dans (ou au dessus) le ciel.

– Retrouvez d’autres citations concernant ce hadith : ici.





L’Imam Al-Boukhari interprète « Ad-Dahik » par « Ar-Rahmah » (la miséricorde) (2)

26 01 2012

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari» (tome 6 page 40 de cette édition), l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit :

« Al-Khattabi a dit : « Al-Boukhari a fait une interprétation de « ad-dahik » à une autre occasion dans le sens de la Miséricorde (ar-rahmah), ce sont des sens proches, et s’il interprétait dans le sens de l’agrément (ar-rida) ce serait encore mieux »

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– L’Imam, le faqih (le spécialiste de la jurisprudence) Abou Soulayman Al-Khattabi est né en 319 et il est décédé en 388 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadith. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Le mot « dahik » dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier est « rire », mais il a également d’autre sens. On dit, par exemple : « la Terre dahakat » lorsque de la végétation se montre en elle, et qu’elle donne des fleurs.

– Lorsque le mot « dahik » est attribué à Allah, il est évident qu’il n’a pas le sens de « rire » ou « sourire ». On ne dit pas que Allah rit ou sourit, A’oudhoubi l-Lah. Ceci est totalement contraire au tawhid. Allah est exempt du changement.

– Ici, l’Imam Al-Boukhari dit que « ad-dahik » au sujet de Allah vient dans le sens de la miséricorde (ar-rahmah). Et l’Imam Ibn Hajar Al-‘Asqalani précise que l’interprétation de « ad-dahik » dans le sens de l’agrément (ar-rida) est encore meilleure.

– Cette interprétation de l’Imam Al-Boukhari a également été rapportée par l’Imam Al-Bayhaqi; voir l’article : ici .

– De nombreuses interprétations ont été données par d’autres grands savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Le hadith dont il est question est le suivant : Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« يضحك الله إلى رجلين يقتل أحدهما الآخر يدخلان الجنة، يقاتل هذا في سبيل الله فيقتل، ثم يتوب الله على القاتل فيقاتل فيستشهد »

[Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]





Le Prophète distribua ses cheveux à ses compagnons pour le tabarrouk (recherche de bénédiction) [rapporté par Mouslim]

29 11 2011

      

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte que Anas Ibnou Malik a dit :

 « لما رمى رسول الله صلى الله عليه وسلم الجمرة,  و نحر نسكه و حلق,  ناول الحالق شقه الأيمن فحلقه. ثم دعا أبا طلحة الأنصاري فأعطاه إياه. ثم ناوله الشق الأيسر. فقال « احلق » فحلقه, فأعطاه أبا طلحة. فقال « اقسمه بين الناس » »

Ce qui a pour sens :

« Une fois accomplis le lancer à Jamrah (Al-‘Aqabah) et l’égorgement de son offrande, le Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam, lors de son rasage rituel, a tendu au barbier la partie droite de sa tête. Celui-ci l’a rasée puis il a appelé Abou Talhah Al-Ansari et lui a donné les cheveux. Ensuite, le Prophète a tendu au barbier la partie gauche de sa tête et lui a dit : « Rase ». Il a donc rasé. Le Prophète a donné les cheveux à Abou Talhah et lui a dit : « Distribue-les aux gens » »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Parmi les savants qui ont rapporté le fait que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a partagé ses cheveux il y a l’Imam Mouslim (à trois reprises dans son sahih), l’Imam Al-Boukhari, le Hafidh Al-Bayhaqi, le Hafidh Al-Hakim, le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani et autres. (ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah).

– Sachez que les compagnons, que Allah les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont jamais cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours.

– On a su la permission de cette pratique à partir des actes du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) puisqu’il a partagé ses cheveux lorsqu’il a fait raser sa tête lors du pèlerinage de l’adieu. Egalement la permission de cette pratique est su à partir des actes des compagnons tel que Khalid Ibnou-l Walid (ceci fera l’objet d’un article incha-a l-Lah). Parmi les grands savant du salaf, il y a également l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal qui faisait le tabarrouk avec les cheveux du prophète (Voir l’article à ce sujet : ici)

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– Il n’y a donc aucune considération à donner à la prétention de ceux qui renient le tabarrouk par les traces physiques honorées du Prophète (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam).





L’Imam An-Nawawi explique pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations

13 10 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, l’Imam An-Nawawi a dit :

« وهو الذي إذا دعاه الداعي استقبل السماء كما إذا صلى المصلي استقبل الكعبة وليس ذلك لأنه منحصر في السماء كما أنه ليس منحصرا في جهة الكعبة بل ذلك لأن السماء قبلة الداعين كما أن الكعبة قبلة المصلين »

« Allah est Celui pour lequel ceux qui font des invocations lèvent leurs mains vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait localisé dans (ou au-dessus) le ciel, de même qu’Il n’est pas localisé dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi explique que nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allah a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière. Et cela ne signifie pas que Allah est dans le ciel ou au-dessus du ciel, comme le prétendent les assimilationnistes (mouchabbihah), ni qu’Il est dans la Ka’bah.

– Vous pouvez voir la citation de l’Imam Al-Qourtoubi sur ce sujet : ici .

– il a été également rapporté dans un hadith sahih rapporté par Mouslim, qu’un jour le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation avec les paumes de ses mains orientées vers le sol. Cela ne signifie pas, non plus, que Allah est dans la direction du bas ou dans la terre. Voir l’article à ce sujet : ici .





L’Imam Al-Boukhari interprete « Ad-Dahik » par « Ar-Rahmah » (la miséricorde)

26 09 2011

   

Dans son livre « Al-’Asma-ou wa s-Sifat » (page 459 de cette édition), lors de l’explication du hadith qui commence par « يضحك الله » (yad-hakou l-Lah), l’Imam Al-Bayhaqi a dit :

« قال البخاري معنى الضحك الرحمة »

« Al-Boukhari a dit que la signification de « Ad-Dahik » est la miséricorde (ar-rahmah) »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Le mot « dahik » dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier est « rire », mais il a également d’autre sens. On dit, par exemple : « la Terre dahakat » lorsque de la végétation se montre en elle, et qu’elle donne des fleurs.

– Lorsque le mot « dahik » est attribué à Allah, il est évident qu’il n’a pas le sens de « rire » ou « sourire ». On ne dit pas que Allah rit ou sourit, A’oudhoubi l-Lah. Ceci est totalement contraire au tawhid. Allah est exempt du changement.

– Ici, l’Imam Al-Boukhari dit que « ad-dahik » au sujet de Allah vient dans le sens de la miséricorde (ar-rahmah).

– Cette interprétation de l’Imam Al-Boukhari a également été rapportée par l’Imam Al-Bayhaqi; voir l’article : ici .

– De nombreuses interprétations ont été données par d’autres grands savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Le hadith dont il est question est le suivant : Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« يضحك الله إلى رجلين يقتل أحدهما الآخر يدخلان الجنة، يقاتل هذا في سبيل الله فيقتل، ثم يتوب الله على القاتل فيقاتل فيستشهد »

[Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]





Le Prophète a nié les directions au sujet de Allah (rapporté par Mouslim)

14 09 2011

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam mouslim a rapporté que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« اللهم ربَّ السموات ورب الأرض، ورب العرش العظيم، ربنا ورب كل شيء، فالق الحب والنوى، ومُنزل التوراة والإنجيل والفرقان، أعوذ بك من شر كل شيء أنت آخذٌ بناصيته، اللهم أنت الأول فليس قبلك شيء، وأنت الآخر فليس بعدك شيء، وأنت الظاهر فليس فوقك شيء، وأنت الباطن فليس دونك شيء، اقض عنا الدَّيْنَ واغننا من الفقر »

 Ce qui a pour sens :

 « Ô Allah, Seigneur des cieux, Seigneur de la terre et Seigneur du Trône Eminent, notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, Celui Qui fend la graine et le noyau, Celui Qui a fait descendre la Torah, l’Evangile et le Fourqan (le Qour-an). Je recherche Ta protection contre le mal de toute chose. Allah, Tu es Al-Awwal, rien n’est avant Toi et Tu es Al-Akhir, rien n’est après Toi. Tu es Adh-Dhahir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Batin, rien n’est en-dessous de Toi. Rembourse nos dettes et enrichis-nous contre la pauvreté »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Dans ce hadith, Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) exempte clairement Allah de la direction du haut et de la direction du bas. Il dit (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) « فَلَيْسَ فَوْقَكَ شَيْءٌ » ce qui signifie : « rien n’est au-dessus de Toi (c’est-à-dire de Allah)» et il dit « فَلَيْسَ دُونَكَ شَيْءٌ » ce qui signifie : « rien n’est en-dessous de Toi (c’est-à-dire de Allah)»

– Les savants ont dit que ce hadith confirme que Allah n’est pas dans un endroit et qu’Il n’est pas dans une direction. Voir l’explication de ce hadith par l’Imam Al-Bayhaqi : ici

– La personne qui a pour croyance que Allah est au-dessus de quelque chose (comme le ciel ou le trône…) a une croyance contraire à celle du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).





Le Prophète distingue la bonne innovation, de la mauvaise innovation (rapporté par Mouslim)

14 08 2011

   

L’Imam Mouslim a rapporté dans son Sahih, du hadith de Jarir Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Bajliyy, que Allah l’agrée, qui a dit :

« Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وَأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا بَعْدَهُ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىْءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِى الإِسْلام سُنَّةً سَيِّئَةً كَانَ عَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىْءٌ»

Ce qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui oeuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui oeuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Il a cité cela dans son sahih dans le livre de Az-Zakat : chapitre l’incitation à l’aumône, même d’une moitié d’une datte ou d’une bonne parole et qu’elle est un écran contre le feu. Ainsi que le livre de la science : chapitre celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition ou une mauvaise tradition et qui appelle à la bonne guidée ou à l’égarement.

– Ce Hadith sahih nous indique que l’innovation (al-bid’ah) se classe en deux catégories :

La première sorte : la bonne innovation (bid’ah haçanah, appelée aussi : sounnah haçanah), c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour-an et la Sounnah.

La deuxième sorte : la mauvaise innovation (bid’ah sayyi-ah, appelée aussi : sounnah sayyi-ah), c’est la nouveauté qui est en contradiction avec le Qour-an et la Sounnah.

– Si quelqu’un prétend que ce hadith vise ce qui est instauré du vivant du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), mais qu’après sa mort ce hadith ne s’applique pas, on lui répond : « La spécificité n’est confirmée que par une preuve ». Or il n’y a pas ici de preuve pour cette prétendue spécificité. Au contraire, la preuve démontre le contraire de ce qu’il prétend parce que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam » et il n’a pas dit : « Celui qui instaure de mon vivant » et il n’a pas dit : « Celui qui fait quelque chose que moi j’ai fait et qui renouvelle cet acte par la suite ». De plus, l’Islam n’est pas limité à l’époque où le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) était vivant. Leur prétention est donc annulée.

– S’ils disent : la cause du hadith est que des hommes très pauvres, s’habillant de vêtements de laine et de poils, sont venus auprès du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) le visage du prophète a alors changé, à la vue de leur extrême pauvreté et de leur difficulté. Les gens ont commencé alors à faire des aumônes jusqu’à ce qu’ils leur aient rassemblé beaucoup de choses. Alors le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) s’est réjoui et a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui oeuvreront avec après lui … ». La réponse est donc de leur dire : « ce dont on tient compte, c’est la généralité du terme et non pas la spécificité de la cause pour laquelle le hadith a été dit » comme l’ont spécifié les savants de la science de la croyance.





L’Imam An-Nawawi dit que Allah n’est pas localisé dans une direction et qu’Il est exempt du corps et du déplacement

11 08 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim (tome 3 page 19 de cette édition), l’Imam An-Nawawi a dit :

« أن الله تعالى ليس كمثله شيء وأنه منزه عن التجسم والانتقال والتحيز في جهة وعن سائر صفات المخلوق»

« Certes Allah ta’ala, rien n’est tel que Lui, Il est exempt du corps, du déplacement, de la localisation dans une direction et de toutes les autres caractéristiques des créatures ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi aborde des points importants dans la science du Tawhid (la science de l’Unicité), à savoir que Allah n’est pas localisé dans une direction, qu’Il est exempt du corps, du déplacement et de toutes les autres caractéristiques des créatures.





L’Imam Ibn ‘Abidin rapporte l’unanimité sur le fait qu’il n’est pas permis de se baser sur le calcul pour déterminer le début de Ramadan

24 07 2011

   

L’Imam Ibnou ‘Abidin a dit dans son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar » (tome 3 page 354 de cette édition) qui est le commentaire du livre « Ad-dourr » qui compte parmi les plus célèbres livres de savants Hanafites :

« قوْلُهُ :« لا عِبْرَةَ بِقَوْلِ المُوَقّتينَ» أيْ في وجوبِ الصومِ على الناسِ »

وقالَ :« لا يُعْتَبَرُ قولهُمْ بالإجماعِ ولا يجوزُ للمنجّمِ أنْ يعملَ بحسابِ نَفْسِهِ »

« Sa parole « on ne donne pas de considération à la parole de ceux qui se basent sur le calcul » vise la détermination de l’obligation de commencer le jeûne pour les gens ».

Puis il a dit : « Leur parole n’est pas prise en considération, et ce à l’unanimité, et il n’est pas permis à l’astronome de jeûner en se basant sur ses propres calculs ».

Informations utiles :

– L’Imam, Le Faqih – spécialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amin Ibnou ‘Oumar connu sous le nom de Ibnou ‘Abidin Al-Hanafi, est né en 1198 et il décédé en 1252 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 180 ans. C’est un savant très connu, qui était considéré comme l’Imam Hanafite de son temps. Il vécu et enseigna principalement à Damas.

– Son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar » qui comporte plusieurs volumes est son ouvrage le plus célèbre.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait qu’il n’est pas permis de se  baser sur le calcul astronomique pour déterminer le début du jeune.

– La détermination du mois de Ramadan a lieu par l’observation, à l’œil nu, du croissant de lune après le coucher du soleil du 29ème jour de Cha’ban, conformément à la tradition Prophétique. On ne peut donc pas prévoir la date exacte du début du mois de Ramadan à l’avance par calcul. Les calendriers basés sur des calculs permettent seulement d’avoir une date approximative (à un ou deux jours près) du début du mois.

– En effet le Messager de Allah (Salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« لا تقَدّموا رمضان بيوم أو يومين صُوموا لِرُؤيَتِهِ وأَفْطِروا لرؤيته فإن غُمَّ عَلَيكُم فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَان ثَلاثين يوماً »

Cette parole signifie : « N’anticipez pas Ramadan d’un jour ou deux. Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha’ban à trente jours » [rapporté par Al-Boukhari et Mouslim].





L’Imam Al-Bayhaqi confirme que Allah existe sans endroit.

6 06 2011

       

Dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat »  (tome 2, page 133 de cette édition), le Hafidh Al-Bayhaqi a dit :

« واستدل بعض أصحابنا في نفي الـمكان عنه بقول النبيِّ صل الله عليه و سلم : 

 » أنت الظاهر فليس فوقك شىء ، وأنت الباطن فليس دونك شىء »  ،

وإذا لـم يكن فوقه شىء ولا دونه شىء لـم يكن في مكان »

« Certains de nos compagnons ont tiré un argument, pour renier l’endroit au sujet de Allah, de la parole du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) :

« أنت الظاهر فليس فوقك شىء وأنت الباطن فليس دونك شىء»

qui signifie : « Ô Allah, Tu es Adh-Dhahir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Batin, rien n’est en dessous de Toi ». Puisque rien n’est au-dessus de Lui et rien n’est en dessous de Lui, Il n’est donc pas dans un endroit ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Cette citation provient de son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » qui est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah.

– Ici, Il confirme la croyance des musulmans, à savoir que Allah n’est pas dans un endroit, et qu’Il n’a ni haut, ni bas, ni aucune autres directions.

– Il tire cet argument d’un hadith sahih rapporté par Mouslim dans son célèbre recueil, qui est :

« Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit (dans le sens) :
« Ô Allah, Seigneur des cieux, Seigneur de la terre et Seigneur du Trône Eminent, notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, Celui Qui fend la graine et le noyau, Celui Qui a fait descendre la Torah, l’Evangile et le Fourqan (le Qour-an). Je recherche Ta protection contre le mal de toute chose. Allah, Tu es Al-Awwal, rien n’est avant Toi et Tu es Al-Akhir, rien n’est après Toi. Tu es Adh-Dhahir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Batin, rien n’est en-dessous de Toi. Rembourse nos dettes et enrichis-nous contre la pauvreté » ». Voir ce hadith :  ici.





L’Imam An-Nawawi explique le hadith «koullou bid’ah dalalah» et les différentes sortes d’innovations.

3 06 2011

       

L’imam An-Nawawi dans son charh (commentaire) du Sahih Mouslim (tome 6 pages 154-155 de cette édition) lorsqu’il a commenté le hadith qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » qui signifie selon le sens apparent « Toute innovation est égarement et tout égarement est au feu », il a dit :

« Ceci [est un texte] de portée générale mais qui a été restreint (‘am makhsous), car ce qui est visé est « la plupart des innovations ». Les spécialistes de la langue ont dit [qu’une bid’ah] est toute chose qui est faite sans avoir eu de modèle précédemment. Les savants ont dit : les bid’ah sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise. De parmi celles qui sont obligatoires il y a le fait que les théologiens aient rassemblé des preuves contre les athées, les innovateurs, et les gens de leur sorte. De parmi celles qui sont recommandées il y a le fait de composer des livres de science de la religion, le fait de construire des madrasas, ainsi que d’autres choses. De parmi celles qui sont permises il y a : le fait de diversifier les types de nourriture, et d’autres choses. Quant à celles qui sont interdites ou déconseillés, elles sont évidentes et j’ai déjà clarifié cette question avec ses preuves de manière détaillé dans [mon livre] Tahdhib al-Asma wa l-Loughat, donc dès lors que l’on sait ce que j’y ai cité, on a su que ce hadith fait partie des textes de portée générale mais qui ont été restreints, et il en est de même pour ce qui ressemble à cela de parmi les hadiths révélés.

De plus, ce qui appuie ce que nous avons cité est la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée au sujet du Tarawih, lorsqu’il a dit : « ni’matou l-bid’ah » (Quelle bonne innovation). Rien n’empêche donc ce hadith d’être de portée générale mais d’avoir été restreint.

Quant à la parole « koullou bid’ah »: il est certain que le mot « koullou » a été utilisé, cependant le mot « koullou » accepte le fait d’être spécifique comme dans Sa parole ta’ala :

« تُدَمِّرُ كُلَّ شَيْءٍ » «toudammirou koulla chay »  (sourate Al-Ahqaf verset 25)

qui signifie : «Il [le vent que Allah a envoyé pour châtier le peuple du prophète Houd] a anéantit tout [ce que Allah a prédestiné qu’Il anéantisse de leurs habitations et autres] » 

Fin de la citation de l’imam An-Nawawi.

[Et il continue à donner encore d’autres versets comme exemple qui contiennent le mot « koullou » mais qui ne veut pas dire « tout »]

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Son commentaire du sahih de l’Imam Mouslim est une référence incontournable pour tous étudiant en science de la religion et pour tous savant.  Il a écrit d’autres livres tel que « riyad as-salihin » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadith si connus.

– Ici il explique le hadith du messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » et il explique en argumentant, que ce hadith est sujet à la restriction, puis il dit que ce qui est visé c’est la plupart des innovations.

– L’Imam An-Nawawi a cité comme preuve, pour expliquer le mot « koull », le verset dans sourat Al-Ahqaf en rapport avec le vent lorsqu’il a anéantit le peuple de ‘Ad à l’époque du Prophète Houd. On comprend de ce verset que le vent a anéantit « koull » chose et qu’après on ne voyait que leurs habitations. Il est mentionné dans la ayah le terme « koull » et pourtant le vent n’a pas détruits les habitations, ni les montagnes, ni les cieux. Le terme « koull » ici n’est pas dans l’absolu. Donc ce que veut nous montrer An-Nawawi c’est que parfois, comme nous le prouve le Qour-an, le mot « koullou » en arabe ne veut pas toujours dire « tout » dans l’absolue, mais parfois il a un sens spécifique.

– L’Imam An-Nawawi dit que les innovations sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise.

– Parmi ses arguments, il se base sur la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattab, le compagnon et second Calife (radia l-Lahou ‘anhou) « ni’matou l-bid’ah » c’est à dire « Quelle bonne innovation ».

– Dans ce passage, l’Imam An-Nawawi nous renvoi a l’un de ses autres ouvrages « Tahdhib al-Asma wa l-Loughat » dans lequel il a dit : « l’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager, elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ». Fin de citation de An-Nawawi. Voir l’article à ce sujet : ici.

– Ces citations nous prouvent que bien avant le groupe apparu aujourd’hui qui prétend qu’il ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants de références qui ont écrit des ouvrages expliquant les différentes sortes d’innovations. En effet, ce hadith a toujours été dans le Sahih Mouslim. Est-ce que quelqu’un croit sérieusement qu’il a fallu attendre des contemporains pour savoir que le Prophète avait dit “koullou bid’ah dalalah” et pour comprendre sa signification ?