Le Chaykh ‘Abdou l-Lah Al-Harari dit que Allah existe sans endroit et sans direction

16 01 2013

   

 

Retrouvez l’article : ici .





L’Imam Al-Halimi explique le nom de Allah “An-Nour” (rapporté par Al-Bayhaqi)

8 01 2013

al asma'ou wa sifat cover   Al-Halimi explique le nom de Allah An-Nour

Dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » (tome 1 page 143 de cette édition), l’Imam Al-Bayhaqi rapporte que l’Imam Al-Halimi a dit au sujet du nom de Allah « An-Nour » :

«  وهو الهادي لا يعلم العباد إلا ما علمهم ولا يدركون إلا ما يسر لهم إدراكه ، فالحواس والعقل فطرته وخلقه وعطيته »

« Il est Celui Qui guide (Al-hadi) ; les esclaves ne connaissent que ce qu’Il leur a appris, et ils ne saisissent [ou comprennent] que ce qu’Il leur a facilité pour pouvoir le saisir [et le comprendre]. En effet les sens et les raisons sont faits, créés et accordés par Lui. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah.

– L’Imam Abou ‘Abdou l-Lah Al-Houçayn Ibnou Al-Haçan Al-Halimi Ach-Chafi’i est né en 338 et il est décédé en 403 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ de 1030 ans. C’est un grand savant dans l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imam Ach-Chafi’i, dans lequel il a le niveau de Moujtahid mouqayyad. Il est également très connu dans la science du hadith. L’Imam Al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat ».

– Ici, l’Imam Al-Halimi explique que le Nom de Allah « An-Nour » signifie que Allah est « Al-Hadi » c’est-à-dire Celui Qui guide. Il ne faut pas comprendre de ce Nom, que Allah serait une lumière qui est le contraire de l’obscurité car Il est Celui Qui crée la lumière.

– Allah ta’ala dit dans sourat Al-An’am :  { وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ } [ce qui a pour sens] : « Et Il créa les obscurités et la lumière », Dès lors, comment serait-il possible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures ?!





Ibn Kathir rapporte l’interprétation de l’Imam Ahmad au sujet du verset « wa ja-a Rabbouka »

23 12 2012

al-bidayah wa nihaya ibn kathir t5   imam Ahmad -interpretation- ta'wil -wa ja'a rabbouka

Dans son livre d’histoire « Al-Bidayah wa n-Nihayah » (tome 5, page 322 de cette édition) Ibnou kathir rapporte l’interprétation de l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal. Il a dit :

« روى البيهقي عن الحاكم عن أبي عمرو بن السماك عن حنبل أن أحمد بن حنبل تأول قول الله تعالى {وجاء ربك} أنه : جاء ثوابه . ثم قال البيهقي : وهذا إسناد لا غبار عليه »

« Al-Bayhaqi rapporte de Al-Hakim qui le tient de Abou ‘Amr ibn As-Sammak qui le tient de Hanbal que Ahmad ibn Hanbal a interprété la parole de Allah : {وَجَآءَ رَبُّك } « wa ja-a Rabbouka » [Sourat Al-Fajr / 22] en disant que Sa récompense viendra.

Puis, Al-Bayhaqi a dit: « Cette chaîne de transmission est incontestable »

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– L’Illustre savant du Salaf, le Moujtahid, l’Imam Abou ‘Abdi l-Lah Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybani est né en 164 et il est décédé en 241 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imam de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Ici, Ibnou Kathir mentionne dans son ouvrage, par le biais de l’Imam Al-Bayhaqi, que l’Imam Ahmad ibn Hanbal a fait l’interprétation du verset {وَجَآءَ رَبُّك } « wa ja-a Rabbouka », en disant que c’est la récompense de Allah qui viendra. Puis il rapporte que l’Imam Al-Bayhaqi a dit que la chaîne de transmission de cette citation est incontestable.

– En effet, ce verset ne veut pas dire que c’est Allah lui-même qui viendra comme l’ont prétendu certains anthropomorphistes.

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet de ce verset : ici .





L’Imam As-Soubki rapporte que Adam a fait le tawassoul par le Prophète Mouhammad

16 12 2012

chifaou-s-siqam-couverture   Chifa'ou s-Siqam under   Soubki -tawassoul - Adam   Soubki - chifa'ou s-Siqam- tawassoul - Adam

Dans son livre « Chifa-ou s-Saqam fi Ziyarati Khayri l-Anam » (page 358 et 359 de cette édition), l’Imam Taqiyyou d-Din As-Soubki a dit :

« ‘Oumar Ibnou l-Khattab, que Allah l’agrée, a dit : « Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit [ce qui a pour sens] :

« Lorsque Adam (‘alayhi s-salam) a commis le [petit] péché, il a dit : Ô Seigneur, je te demande par le degré de Mouhammad de me pardonner. Allah ‘azza wa jall lui dit : Ô Adam, Comment as-tu connu Mouhammad alors que Je ne l’ai pas encore créé. Il lui a dit : Ô Seigneur , parce que lorsque Tu m’as créé par Ta toute-puissance et que Tu as insufflé en moi l’âme honorée qui T’appartient, j’ai levé les yeux et j’ai vu inscrit sur les piliers du Trône : « Il n’est de dieu que Allah, Mouhammad est le messager de Allah ». J’ai su alors que Tu n’as joint à Ton nom que celle de Tes créatures que Tu aimes le plus. Allah ‘azza wa jall dit : Tu dis vrai ô Adam. Il est certes celle de Mes créatures que J’aime le plus. Comme tu M’as invoqué par son degré, Je te pardonne et si ce n’était à cause de Mouhammad, Je ne T’aurais pas créé ».

Al-Hakim a dit : « ceci est un hadith dont la chaîne de transmission est sahih ». » 

Informations utiles :

– L’Illustre savant, Chaykhou-l Islam, le Qadi –Juge–, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, Faqih –spécialiste de la jurisprudence– , Moujtahid –jurisconsulte–, Ousouli –spécialiste des fondements–, Loughawi –spécialiste de la langue arabe– le Chaykh Taqiyyou d-Din ‘Ali Ibnou ‘Abdi l-Kafi As-Soubki est né en 683 et il est décédé en 756 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 680 ans. Il était du Madh-hab de l’Imam Ach-Chafi’i.  Son père et son fils (Taj ad-Din Abou Nasr Abd al-Wahhab ibn Taqiyou d-Din as-Soubki) étaient également des savants reconnues.

– De nombreux savants ont fait son éloge, parmi eux : l’Imam Ibnou Hajar Al-Haytami, le Hafidh As-Souyouti, le Hafidh As-Sakhawi et d’autres.

– Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (poésie arabe) en éloge à Taqiyyou d-Din As-Soubki : “Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, l’océan de science, le taqiyy l’a gravi,

Celui qui mémorise le plus parmi tous les chaykh de son époque, Le plus éloquent d’entre eux, celui qui maîtrise le plus la science des lois : ’Ali”, il s’agit de ’Ali le fils de ’Abdou l-Kafi, As-Soubki.

– Ici, après avoir confirmé que le tawassoul par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) est permis dans tout les cas, même après sa mort, il rapporte le tawassoul effectué par Adam (‘alayhi s-salam).

– Le tawassoul est donc un acte que nous ont enseigné les prophètes (‘alayhimou s-salam).

– Le tawassoul est demander à Allah l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence. Les appeler est permis en leur absence et en leur présence, tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islam.

– Lorsque Allah demande à Adam « Comment as-tu connu Mouhammad alors que Je ne l’ai pas encore créé », ce n’est pas par ignorance, car Allah sait toute chose de toute éternité, et Il n’est pas concerné par l’ignorance. Cette demande était pour une sagesse particulière.

– Retrouvez d’autres citations au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

– L’Imam, le Hafidh Abou ‘Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou ‘Abdou l-Lah Al-Hakim An-Nayçabouri est né en 321 et il est décédé en 405 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Il est très connu dans la science du hadith, et son ouvrage le plus réputé est son recueil de hadith « Al-Moustadrak ‘ala as-Sahihayn » dans lequel il rapporte des hadith selon les conditions d’acception de l’Imam Al-Boukhari et de l’Imam Mouslim.





L’Imam Al-Qourtoubi explique le verset “wa ja-a rabbouka” et confirme que Allah est sans endroit

13 12 2012

Tafsir Qourtoubi COVER   qourtoubi - tafsir - wa jaa rabbouka - allah existe sans endroit

Dans son célèbre tafsir, lors de l’explication du verset 22 de Sourat Al-Fajr, l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

«{وَجَاءَ رَبُّكَ} أي أمره و قضاؤه »

« « wa ja-a Rabbouka » {وَجَآءَ رَبُّك }, c’est-à-dire que viendront l’ordre de ton Seigneur et Son jugement. »

Plus loin, il dit :

« والله جل ثناؤه لا يوصف بالتحول من مكانٍ إلى مكانٍ ، وأنَّى له التحول والانتقال ولا مكان له ولا أوان ، ولا يجري عليه وقتٌ ولا زمــان ، لأن في جريان الوقت على الشىء فــوت الأوقات ، ومن فــاته شىء فهو عاجز »

« Allah, gloire à Lui, n’est pas qualifié par l’évolution d’un endroit à un autre, Il Lui est impossible le changement, le déplacement, Il n’a pas d’endroit ni d’époque. Il n’est pas sujet à l’instant ni au temps car l’écoulement du temps sur quelque chose implique que les moments passés lui échappent et celui à qui quelque chose échappe n’est pas tout puissant ».

 Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Ici il explique le verset {وجاءَ ربُّكَ} « wa ja-a rabbouka » [Sourat Al-Fajr/22] et dit que cela signifie que c’est l’ordre de Allah et Son jugement qui viendront. Ce verset ne veut pas dire que c’est Allah lui-même qui viendra comme l’ont prétendu certains anthropomorphistes.

– Puis, il confirme le fait que Allah existe sans endroit, qu’Il n’est pas concerné par le changement et le déplacement, et qu’Il ne dépend pas du temps.





L’Imam Ibn ‘Abbas interprète “saq” dans sourat Al-Qalam/42 [rapporté par At-Tabari]

10 12 2012

tafsir tabari   Ibn 'abbas ta'wil saq tafsir tabari

Dans son célèbre tafsir, l’Imam At-Tabari a dit :

« حدثني عليّ، قال: ثنا أبو صالح، قال: ثنا معاوية، عن ابن عباس، قوله { يَوْمَ يُكْشَفُ عَن ساقٍ } هو الأمر الشديد المفظع من الهول يوم القيامة »

« Ibnou ’Abbas a dit au sujet de la parole de Allah : { يَوْمَ يُكِشَفُ عَن ساقٍ } (yawma youkchafou ‘an saq) [-sourat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un saq »] c’est l’intensité et la difficulté dues à l’angoisse au Jour du Jugement. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh, le Moujtahid Abou Ja’far Mouhammad Ibnou Jarir At-Tabari  est un célèbre savant du salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsir « Jami’ou l-bayan fi ta’wil al-Qouran» est très connu.

– L’éminent savant du Salaf, l’Imam des Moufassir, Abdou l-Lah Ibnou ‘Abbas est un compagnon et il est le cousin du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Il est décédé en 68 de l’Hégire (Radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1365 ans. Il est très connu pour sa science de l’interprétation (ta-wil) du Qour-an. Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation en sa faveur, par sa parole : « Allahoumma ‘allimhou l-hikmata wa ta-wila l-kitab ». Cela signifie : « Ô Allah, apprends-lui la sagesse et l’interprétation du Livre ». Cette parole est rapportée par Al-Boukhari, Ibnou Majah et d’autres encore en des termes différents. Le Hafidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majalis a dit : “Et il n’y a pas de doute que Allah a exaucé cette invocation du Messager”.

– Ici, il dit que ce qui est visé par « saq » dans ce verset, c’est l’intensité et la difficulté dues à l’angoisse au Jour du Jugement.

– Ce verset ne veut absolument pas dire que Allah aurait une jambe ou un tibia, comme l’ont prétendu certains assimilateurs. Celui qui croit cela est dans un égarement évident, car Allah n’a pas de membre, ni d’organe, Il n’est pas un corps, Il n’est ni composé, ni composant.





L’Imam Al-Qourtoubi dit que Allah est exempt de l’endroit, de la direction et du temps

7 12 2012

Al-Qourtoubi - Al-Asna   Imam Al-Qurtubi - Allah existe sans endroit - Al-Ghani

Dans son livre Al-Asna (page 170 de cette édition), l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

« ومن علم أن الله سبحانه الغني على الاطلاق نزهه عن المكان و الزمان و الجهة »

« Celui qui aura su que Allah est « Al-Ghani » [C’est-à-dire Celui Qui n’a pas besoin des créatures et dont toutes les créatures ont besoin], aura exempté Allah de l’endroit, du temps et de la direction. »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Ici, il dit que Allah est Al-Ghani, C’est-à-dire Celui Qui n’a pas besoin des créatures et que par conséquent Allah est exempt de l’endroit, de la direction et du temps.





L’Imam Ibn Noujaym déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit à Allah

3 12 2012

ابن نجيم ibn noujaym - bahrou r-Ra-iq   attribuer l'endroit à Allah est de la mécréance - ibn noujaym ابن نجيم 202   attribuer l'endroit à Allah est de la mécréance - ibn nujaym ابن نجيم 203

Dans son livre « bahrou r-Ra-iq » (page 202 et 203 de notre édition), l’Imam Ibn Noujaym Al-Hanafi a dit, en citant les mauvaises croyances qui font sortir de l’islam :

« ويكفر باثبات المكان لله تعالى، فإن قال: الله في السماء، فإن قصد حكاية ما جاء في ظاهر الأخبار لا يكفر، وإن أراد المكان كفر »

« Devient mécréant, celui qui attribue l’endroit à Allah ta’ala, et s’il dit, « Allah fi s-sama », [il y a deux cas :] si il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, il ne commet pas de mécréance, mais s’il visait par cela l’endroit, il commet de la mécréance. »

Informations utiles :

– L’Imam Zaynou d-Din ibn Ibrahim, connu sous le nom de Ibn Noujaym al-Hanafi est décédé en 970 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 450 ans. Il était un Faqih et un grand savant Hanafite.

– Ici, il est dit clairement qu’attribuer à Allah un endroit est de la mécréance. Et également que celui qui dit « Allah fi s-sama» et qui vise par cette parole que Allah est dans un endroit, a également commis de la mécréance.

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit à Allah est de la mécréance : ici.





Ibn Kathir interprète {inna l-Fadla bi-Yadi l-Lah} par le fait que toutes les choses sont sous le contrôle de Allah

29 11 2012

   

Dans son tafsir, lors de l’explication du verset 73 de Sourat Ali ‘Imran, Ibnou Kathir a dit :

« {Qoul inna l-Fadla bi-Yadi l-Lah you-tihi li man yacha- } : c’est-à-dire que toutes les choses sont sous le contrôle de Allah et Il est celui qui donne et qui prend. Certes Il est celui qui donne la Foi, la science, et la bonne compréhension à qui Il veut. Il égare qui Il veut en aveuglant sa vue, en scellant son coeur, son ouïe, et en bloquant sa vue »

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse, mais il a tenu des positions qui lui étaient opposées au cours de sa vie.

– Ici, il explique que « yadi l-Lah » dans ce verset, est une expression qui signifie que toute chose est sous le contrôle de Allah etc.

– Ce verset ne veut absolument pas dire que Allah aurait un organe (une main) comme le prétendent les anthropomorphistes. Croire cela est de la mécréance. Allah n’a pas de membre, ni d’organe, Il n’est pas un corps, Il n’est ni composé, ni composant.

– Le terme « yad » dans la langue arabe a de très nombreux sens autre que le mot « main ». Lorsqu’il est employé au sujet de Allah il n’est pas à  prendre dans le sens de l’organe et de la partie corporelle.

– Retrouvez des paroles de savants au sujet du mot « yad » : ici .





L’Imam At-Tabari rapporte des compagnons l’interpretation de « saq » dans sourat Al-Qalam/42

28 11 2012

   

Dans son célèbre tafsir, l’Imam At-Tabari a dit :

« يقول تعالى ذكره { يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ ساقٍ } قال جماعة من الصحابة والتابعين من أهل التأويل : يبدو عن أمر شديد»

« Allah ta’ala dit : { يَوْمَ يُكِشَفُ عَن ساقٍ } (yawma youkchafou ‘an saq) [-sourat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un saq »] : un ensemble de compagnons et de successeurs (tabi’in) spécialiste de l’ interprétation du Qour-an ont dit : « l’avènement d’une difficulté ».»

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh, le Moujtahid Abou Ja’far Mouhammad Ibnou Jarir At-Tabari  est un célèbre savant du salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Son tafsir « Jami’ou l-bayan fi ta’wil al-Qouran» est très connu.

– Ici, il rapporte qu’un ensemble de compagnons et de successeurs des compagnons (tabi’in) spécialiste de l’interprétation du Qour-an, ont dit que ce qui est visé par « saq » dans ce verset est « l’avènement d’une difficulté ».

– Ce verset ne veut absolument pas dire que Allah aurait une jambe ou un tibia, comme l’ont prétendu certains assimilateurs. Celui qui croit cela est dans un égarement évident, car Allah n’a pas de membre, ni d’organe, Il n’est pas un corps, Il n’est ni composé, ni composant.





L’Imam Ibn Al-Jawzi explique le verset “wa ja-a rabbouka” en citant l’avis des salafs

25 11 2012

   

Dans son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » (page 224 de cette édition) l’Imam Ibnou l-Jawzi a dit :

«{وجاءَ ربُّكَ} أي جاء أمره وهذا مذهب السلف »

« Le verset {وجاءَ ربُّكَ} « wa ja-a rabbouka » c’est a dire : l’ordre de ton Seigneur viendra et ceci est l’avis des Salafs. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, le Moufassir –exégète– Abdou r-Rahman Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 et il décédé en 597 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a 835 ans.

– Ici il explique le verset {وجاءَ ربُّكَ} « wa ja-a rabbouka » [Sourat Al-Fajr/22] et dit que cela signifie que c’est l’ordre de Allah qui viendra. Il précise que cela est l’avis des salafs.

– Ce verset ne veut pas dire que c’est Allah lui-même qui viendra comme l’ont prétendu certains anthropomorphistes.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allah tout en se réclamant de l’école de l’Imam Ahmad alors que l’Imam Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou l-Jawzi a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imam Ahmad, l’exemption de Allah de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps.

– Nous publierons incha-a l-Lah d’autres paroles de savants au sujet de ce verset.





L’Imam Al-Qourtoubi denonce les anthropomorphistes au sujet de nom de Allah ” ‘Ali”

24 11 2012

   

Dans son livre Al-Asna (page 147 de cette édition), lors de l’explication du Nom de Allah «  ‘Ali » l’Imam Al-Qourtoubi dénonce les anthropomorphistes en disant :

« وقالت المجسمة : فعلو المسافة و بعد المقدار و محاذاة الاجرام تعالى الله عن قولهم »

« Les anthropomorphistes ont dit qu’il s’agit de l’élévation par la distance ainsi que l’éloignement par la distance, et le fait de faire face au corps ; alors qu’Il est ta’ala exempt de leurs propos (c’est a dire des propos des moujassimah). »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Il condamne ici la mauvaise compréhension des anthropomorphistes qui comprennent du nom de Allah « ’Ali », l’élévation spatial et l’éloignement par la distance.

– Le nom de Allah « ’Ali » ne signifie pas que Allah serait dans la direction du haut comme le prétendent à tord ces ignorants.

– Voir l’explication de l’Imam Al-Qourtoubi au sujet de nom de Allah « ’Ali » : ici .





L’Imam Abou Hayyan Al-Andalouci dit que Allah n’est pas dans une direction

22 11 2012

   

Dans son célèbre tafsir « Al-Bahrou l-Mouhit », lors de l’explication de la Ayah 16 de Sourat Al-Moulk, l’Imam Abou Hayyan Al-Andalouçi a dit :

« قام البرهان العـقلي على أنه تعالى ليس بمتحـيز في جهـة »

« Les preuves selon la raison ont été établies que Allah ta’ala n’est pas localisé dans une direction ».

Informations utiles :

– Le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste de la récitation), le Nahwiyy (spécialiste de la grammaire) Mouhammad Ibn Youçouf Abou Hayyan Al-Andalouçi est décédé en 745 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est à dire il y a environ 690 ans. C’est un savant du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Ici, il confirme la croyance des musulmans sur le fait que Allah existe sans endroit et sans direction.





L’Imam An-Nawawi confirme que l’ombre du Jour du Jugement est celle du Trône

26 09 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, l’Imam An-Nawawi a dit a dit au sujet du hadith qui comporte l’expression « في ظله » (fi dhilihi) :

« والمراد هنا ظل العرش كما جاء في حديث آخر مبينا ، والمراد يوم القيامة إذا قام الناس لرب العالمين ودنت منهم الشمس واشتد عليهم حرها ، وأخذهم العرق ، ولا ظل هناك لشيء إلا للعرش »

« Le sens qui est visé ici c’est l’ombre du trône comme cela est parvenu clairement dans un autre hadith ; le sens c’est qu’au Jour Dernier, lorsque les gens seront stationnés pour le Jugement du Seigneur des mondes, que le soleil se rapprochera, sa chaleur s’intensifiera et que leur sueur coulera, il n’y aura pas à ce moment là d’autre ombre que celle du Trône. »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, il explique que ce qui est visé par l’expression « في ظله » (fi dhilihi, qui signifierai au sens apparent : Son ombre), c’est l’ombre du Trône, comme cela est indiqué dans un autre hadith qui a le degré de Haçan (fort). Et cela ne signifie pas que Allah aurait une ombre, comme l’ont prétendu certains assimilateurs (mouchabbihah).

– Al-Hafidh Al-‘Iraqi (rahimahou l-Lah) mort au huitième siècle de l’hégire a dit : « La meilleure façon d’expliquer un hadith c’est de l’expliquer par un autre hadith. ».

– Retrouvez l’explication de ce même hadith par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani : ici .






Les compagnons faisaient le tabarrouk par la tunique du prophète [rapporté par Mouslim]

20 09 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte du Mawla de Asma Bintou Abi Bakr qu’il a dit :

« فرجعت إلى أسماء فخبرتها فقالت هذه جبة رسول الله صلى الله عليه وسلم فأخرجت إلي جبة طيالسة كسروانية لها لبنة ديباج وفرجيها مكفوفين بالديباج فقالت هذه كانت عند عائشة حتى قبضت فلما قبضت قبضتها وكان النبي صلى الله عليه وسلم يلبسها فنحن نغسلها للمرضى يستشفى بها »

« Asma nous a présenté une tunique longue (joubbah), dont l’encolure était ornée de brocart et les emmanchures ourlées, puis elle a dit : « C’est la joubbah du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ; elle se trouvait chez ‘A-ichah. Je l’ai récupérée lorsqu’elle est décédée. Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) la portait. Nous la trempons dans l’eau pour les malades et recherchons par elle la guérison ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Dans une autre version, il est rapporté à la fin du hadith : « Nous la trempons dans l’eau pour quiconque est malade parmi nous ».

– Ce hadith nous montre que les compagnons, et les proches de la famille du prophète (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam) autorisaient et pratiquaient le tabarrouk par les traces du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

–  Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tabarrouk : ici .





Le Chaykh ‘Ali Al-Qari dit que le ‘oulouww (élévation) de Allah n’est pas par l’endroit

9 09 2012

   

Dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah, (page 332 de cette édition), le Chaykh Moulla ʹAli Al-Qari a dit :

« وأما علوّه تعالى على خلقه الـمُستفاد من نحو قوله تعالى {وهُوَ القاهرُ فَوْقَ عِبَادِهِ} (سورة الأنعام / 18) فعلوّ مكانة ومَرتبةٍ لا علوّ مكانٍ كما هو مُقرَّرٌ عند أهل السنة والجماعة »

« Quant à Son ‘oulouww, ta’ala, par rapport à Ses créatures qui est tiré de ce qui est de l’ordre de la parole de Allah ta’ala :  {وَ هُوَ القَاهِرُ فَوْقَ عِبَادِهِ} (wa houwa l-Qahirou fawqa ‘ibadih) [sourat Al-An’am / 61], il s’agit d’un ‘oulouww (élévation) par le mérite et l’éminence et non pas d’une élévation par l’endroit, conformément à ce qui est décrété chez les gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah »

 

Informations utiles :

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu.

– Ici, il explique l’attribut de Allah « al-‘oulouww » et il précise que c’est une élévation de mérite et d’éminence, et non pas une élévation par l’endroit et la direction. Et il dit bien que cela est la position des gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah. La personne qui a pour croyance que Allah est élevé par l’endroit ou la direction, a une croyance contraire à celle des musulmans.





L’Imam Al-Kawthari déclare mécréant ceux qui attribuent à Allah la position assise, le mouvement et les limites

31 08 2012

   

L’assistant du dernier calife des musulmans, l’Imam Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqalatou l-Kawthari » (page 380 de cette édition) :

« وكفر من يثبت الحركة والقعود والحدود له تعالى مما لا يتنازع فيه مسلمان »

« La mécréance de celui qui attribue le mouvement, la position assise et les limites à Allah ta’ala est une chose au sujet de laquelle deux musulmans ne sont pas en désaccord. »

Informations utiles :

– L’imam, le Chaykh Mouhammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1922-1924). Il était un grand savant hanafite qui a même été appelé par certains le « moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est à dire il y a environ 60 ans.

– Ici il explique qu’attribuer la position assise, le mouvement, ou la limite à Allah est de la mécréance claire, sur laquelle il n’est pas permis de douter. Il dit bien que deux musulmans ne peuvent pas être en désaccord sur ce point.





L’Imam Al-Qourtoubi explique le nom de Allah “’Ali” et confirme qu’Il est sans endroit

19 08 2012

   

Dans son livre Al-Asna (page 146 de cette édition), l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

« وقالت طائفة من العلماء : هو عالي بمعنى منزه عن صفات الحدوث و التشبيه و التحيز و هو قول حسن »

« Un groupe de savants a dit [au sujet de Allah]: Il est « ‘Ali », cela signifie qu’Il est exempt des attributs qui entrent en existence, et exempt des attributs qui ont une ressemblance avec ceux des créatures, et des attributs qui indiquent la localisation, et cela est le bon avis. »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al- Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Ici, il explique le nom de Allah « ‘Ali » et il dit clairement que cela a pour sens que Allah n’a aucune ressemblance avec Ses créatures et qu’Il n’a pas de localisation.

– Le nom de Allah « ‘Ali » ne signifie pas que Allah serait dans la direction du haut comme le prétendent à tord les assimilateurs (mouchabbihah).





Ibn Kathir interprete {Yadoullah fawqa aydihim} par le fait que Allah sait tout

13 08 2012

   

Dans son tafsir, lors de l’explication du verset 10 de Sourat Al-Fath, Ibnou Kathir a dit :

«{ يَدُ ٱللَّهِ فَوْقَ أَيْدِيهِمْ } أي هو حاضر معهم يسمع أقوالهم ويرى مكانهم ويعلم ضمائرهم وظواهرهم »

« Yadou l-Lah fawqa aydihim ( يد الله فوق أيديهم) : c’est-à-dire qu’Il (Allah) sait tout d’eux , Il entend ce qu’ils disent, voient leurs endroits, et Il connaît leur for intérieur et leur apparence»

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse, mais il a tenu des positions qui lui étaient opposées au cours de sa vie.

– Ici, il explique que « yadou l-Lah » dans ce verset, est une expression qui signifie que Allah sait tout d’eux.

– Ce verset ne veut absolument pas dire que Allah aurait un organe (une main) comme le prétendent les anthropomorphistes. Croire cela est de la mécréance. Allah n’a pas de membre, ni d’organe, Il n’est pas un corps, Il n’est ni composé, ni composant.

– Le terme « yad » dans la langue arabe a de très nombreux sens autre que le mot « main ». Lorsqu’il est employé au sujet de Allah il n’est pas à  prendre dans le sens de l’organe et de la partie corporelle.

– Retrouvez des paroles de savants au sujet du mot « yad » : ici .





L’entrée en Islam se fait par la prononciation des deux témoignages (Al-Azhar)

7 08 2012

   

Dans le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit :

«  Comment se fait l’entrée en Islam ?

Réponse : Par la prononciation des deux témoignages avec l’intention d’entrer en Islam et non pas par la parole (astaghfirou l-Lâh) « Je demande que Allah me pardonne ». Quant à la parole de Allah ta’ala :

{ فَقُلْتُ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ }

 [sourat Nouh / 10], elle signifie que Nouh a demandé à son peuple d’entrer en Islam en croyant en Allah et en Son prophète Nouh afin que Allah leur pardonne.

Il y a aussi le Hadith :

« أُمِرْتُ أَنْ أُقَاتِلَ النَّاسَ حَتَّى يَشْهَدُوا أَن لاَ إِلَـهَ إِلاَّ اللهُ وَأَنِّي رَسُولُ اللهِ »

ce qui a pour sens : « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est de dieu que Allah et que je suis l’Envoyé de Allah » [rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]. »

Informations utiles :

– Le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charif. Cette croyance a été vérifiée et a reçu le sceau officiel.

– Ici, il est confirmé que l’entrée en Islam se fait par la prononciation des deux témoignages.

– Pour devenir musulman, il faut PRONONCER immédiatement :

« Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Dieu. »

Si la personne n’arrive pas à prononcer correctement Mouhammad, elle appelle le Prophète Mouhammad par son surnom : Abou l-Gacim, c’est-à-dire le père de Gacim qui était donc son fils.

– Il faut également avoir pour croyance que ce monde a un Créateur : Dieu, Qui n’a absolument aucune ressemblance avec Ses créatures et qu’Il existe de toute éternité sans endroit et sans comment. Il a des attributs de perfection dignes de Lui et Il est exempt de toute imperfection.

– Il faut aussi croire que Mouhammad est le dernier Messager de Dieu et que le premier d’entre eux est Adam. Moise, Jésus, Noé, Ibrahim, … sont tous des envoyés de Dieu et ils ont tous appelé à la même religion : l’Islam. Ils ont eu des miracles comme preuves de leur véracité. Ils sont préservés du mensonge, de l’indécence, de la mécréance, des grands péchés et des petits péchés de bassesse. Ils sont tous beaux, ils ne sont pas répugnants. Ce sont les meilleurs d’entre les hommes.

– Par ailleurs si une personne souhaite devenir musulmane elle doit prononcer immédiatement les deux témoignages [dans la langue qu’elle comprend], et il n’est pas permis de retarder son entrée en Islam ; ainsi la seule condition pour devenir musulman est de prononcer les deux témoignages en y croyant et ce n’est pas une condition de se laver le corps, ni de se parfumer, ni de se circoncire, ni d’apprendre l’arabe, ni de connaitre une partie du Qour’an, ni la présence d’un imam ni de témoins ; ainsi devient mécréant celui qui retarde l’entrée en Islam de celui qui voulait devenir musulman.





L’Imam Al-Kawthari dit qu’il y a unanimité sur le fait que l’Istiwa de Allah n’est pas un établissement

2 08 2012

   

L’assistant du dernier calife des musulmans, l’Imam Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqalatou l-Kawthari » (page 380 de cette édition) :

« الاستواء له معان و للعرش ايضا معناه في اللغة و ليس فيما يضاف إليه تعالى معنى الاستقرار و التمكن و القعود و الجلوس و الركوب بإجماع أهل الحق بل حكم الآية التفويض مع التنزيه أو الحمل على مثل معنى الملك و الاستئثار بالملك و البدء في إصدار الأمر و النهي و نحو ذلك مما هو مشروع في محله على مقتضى اللغة و لسان التخاطب »

« Al-Istiwa a plusieurs sens et al-‘Arch a également plusieurs sens dans la langue, il n’y a pas dans ce qui est attribué à Allah le sens de l’établissement, de l’installation, de la position assise ou du fait de monter, par l’unanimité des gens de la vérité. Le jugement de ce verset, c’est de s’en remettre à Allah tout en L’exemptant ou lui donner un sens de l’ordre de la souveraineté, ou de la toute-puissance, ou de donner les ordres et les interdictions et ce qui est de cet ordre qui est valable, selon ce qu’impliquent la langue et le discours. »

Informations utiles :

– L’imam, le Chaykh Mouhammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1922-1924). Il était un grand savant hanafite qui a même été appelé par certains le « moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est à dire il y a environ 60 ans.

– Ici, il confirme que le mot « istiwa » a de nombreux sens dans la langue arabe et qu’il y a unanimité qu’au sujet de Allah, cela n’a pas le sens de l’établissement, de l’installation, de la position assise ou du fait de monter.

– Puis il dit que le sens de l’istiwa de Allah peut être celui de la souveraineté ou de la toute-puissance comme cela est valable dans la langue arabe.

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet de l’istiwa de Allah : ici .





L’Imam An-Naboulouçi déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit ou la direction à Allah

31 07 2012

   

Dans son livre « Al-Fathou r-Rabbaniyy wa l-Faydou r-Rahmaniyy », l’Imam ‘Abdou l-Ghani An-Naboulouçi a dit :

« وأما التشبيه: فهو الاعقاد ان الله تعالى يشبه شيئا من خلقه، كالذين يعتقدون أن الله تعالى جسم فوق العرش، أو يعتقدون أن له يدين بمعنى الجارحتين، وأن له الصورة الفلانية أو على الكيفية الفلانية، أو أنه نور يتصوره العقل، أو أنه في السماء أو في جهة من الجهات الست، أو أنه في مكان من الاماكن، او في جميع الأماكن، أو أنه ملأ السموات والأرض، أو أن له حلول في شىء من الأشياء، أو في جميع الأشياء، أو أنه متحد بشىء من الاشياء، أو في جميع الأشياء، أو أن الأشياء منحلة منه، أو شيئا منها. وجميع ذلك كفر صريح والعياذ بالله تعالى، وسببه الجهل بمعرفة الامر غلى ما هو عليه »

« Quant à l’assimilation (tachbih) c’est de croire que Allah ta’ala ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allah est un corps au-dessus du Trône ou qui croient qu’Il a des mains, ou qu’Il a tel image ou tel aspect ou qu’Il est une lumière, ou qu’Il est au ciel (fi s-sama), ou qu’Il est dans une des six directions, ou qu’Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou qu’Il a rempli les cieux et la terre ou qu’Il s’est incarné dans quelque chose ou dans toute les choses, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire, que Allah ta’ala nous en préserve, et la cause de cela est l’ignorance de la vérité. »

Informations utiles :

– L’Imam, Al-‘Allamah, ‘Abdoul-Ghani Ibnou Isma’il An-Naboulouçi Ad-Dimachqi Al-Hanafi est décédé en 1143 de l’Hégire (rahimahoullah) c’est-à-dire il y a environ 300 ans. C’est un grand savant dans l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imam Abou Hanifah.

– Ici, il confirme que le fait de croire que Allah serait au-dessus du Trône, ou dans le ciel, ou dans une direction ou bien dans un endroit est de la mécréance claire. Il dit que ces croyances là sont du tachbih, c’est à dire de l’assimilation de Allah avec Ses créatures.





Réponse à ceux qui disent que nier les directions au sujet de Allah revient à nier Son existence (As-Soubki Al-Azhari)

29 07 2012

   

Dans son ouvrage « Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« وأما ما قيل من أنه يلزم من نفي الجهات الست عن الله نفي وجوده !! فهو قول باطل بالبداهة لما هو معلوم من أن الله عز وجل كان موجودا قبل وجود الجهات الست المذكورة ، وهي فوق وتحت وأمام وخلف ويمين وشمال ، بل كان موجودا قبل وجود العالم كله بإجماع السابقين واللاحقين ، فكيف يتوهم من عنده أدنى شائبة عقل أنه يلزم من نفي تلك الجهات عنه سبحانه وتعالى نفي وجوده جل وعلا ؟؟!! وكيف يتصور أن الله عز وجل القديم يتوقف وجوده على وجود بعض الحوادث أو كل الحوادث التي خلقها ؟؟!! سبحانك هذا بهتان عظيم »

« Quant à ce qui a été dit [de la part de certains égarés] que « renier les six directions au sujet de Allah ta’ala revient à nier Son existence », ce n’est d’évidence qu’une parole infondée, en raison de ce qui est connu que Allah ‘azza wa jall existe avant l’existence des six directions citées qui sont le haut, le bas, le devant, le derrière, la droite et la gauche. Il existe avant l’existence du monde dans sa totalité par l’unanimité des prédécesseurs et des successeurs. Comment pourrait-on concevoir que l’existence de Allah ‘azza wa jall qui est exempt de début, dépendrait de l’existence de certaines choses entrées en existence ou de tout ce qui est entré en existence qu’Il a crée soubhanallah ? Ce ne sont là que des calomnies graves » 

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il répond aux égarés qui prétendent que le fait de nier les directions au sujet de Allah revient à nier Son existence. Il leur répond de manière très simple, en leur expliquant que Allah existe avant les directions.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





Al-Housni rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés

25 07 2012

   

Dans son livre « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad  » l’Imam Taqiyyou d-Din Al-Housni a dit :

« وروى البيهقي بسنده إلى الأعمش عن ابي صالح قال أصاب الناس قحط في زمن عمر رضى اللّه عنه فجاء رجل إلى قبر النبي صلى الله عليه وسلم فقال: يا رسول الله استسق لأمتك فأتاه رسول الله في المنام فقال: أئت عمر فاقرأه مني السلام وأخبره أنهم مسقون وقل له: عليك الكيس،قال فأتى الرجل عمر فأخبره فبكى عمر رضى اللّه عنه وقال: يا ربّ ما ءالو إلا ما عجزت عنه »

« Al-Bayhaqi a rapporté avec sa chaîne de transmission qui remonte jusqu’à Al-A’mach, d’après Abou Salih qui  a dit : « Les gens furent touchés par la sécheresse durant le califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Un homme est alors venu à la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et a dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté ». Cet homme a alors vu dans le rêve le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lui dire : «Passe le salam à ‘Oumar et informe-le qu’ils recevront la pluie et dis-lui: «Occupe-toi bien de la communauté». L’homme est alors allé voir ‘Oumar et lui a annoncé cela. ‘Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : « Ô Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté »

Informations utiles :

– L’Imam, le Faqih (spécialiste de la jurisprudence) Abou Bakr Taqiyyou d-Din Al-Housni Ach-Chafi’i Ad-Dimachqi est décédé en 829 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 600 ans.

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ce Hadith a été rapporté par le Hafidh Al-Bayhaqi dans « Dala-il an-Noubouwwa » ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son commentaire du sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » et dans «al-Isabah fi Tamyiz as-Sahabah » qui déclare que la chaîne de transmission est sahih, par Ibnou Kathir à deux reprises dans « al-Bidayah wa n-Nihayah » qui déclare également que la chaîne de transmission est sahih (voir : ici), par Adh-Dhahabi dans « Siyari A’lami n-Noubala » (voir : ici), par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans « Chifa-ou s-Saqam », par Al-Housni dans « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad » et par d’autres encore… Cela fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Dans ce Hadith, nous retenons qu’un compagnon s’est rendu à la tombe du Messager pour faire le tabarrouk (la recherche de bénédiction) et l’istighathah (la demande du renfort) ; et personne ne l’a blâmé ou n’a renié cela, ni ‘Oumar, ni personne d’autre parmi les compagnons et ceux qui les ont succédés. Pourtant ‘Oumar était connu pour être ferme lorsqu’il s’agissait de blâmer un égarement. Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce Hadith que le compagnon en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani.

– Et le rapporteur de ce récit est Malik Ad-Dar qui était responsable du trésor public des musulmans (Baytou l-mal) auprès du Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Certains ignorants prétendent que Malik Ad-Dar est quelqu’un d’inconnu. Leur parole est réfutée par le fait que ‘Oumar ne prend pour la fonction de Responsable du Trésor que quelqu’un digne de confiance.

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Le sens de la visite n’est pas que le Messager leur créerait la bénédiction ! Mais le sens en est qu’ils espèrent que Allah leur crée la bénédiction (barakah) grâce à leur visite de sa tombe.

– Ce hadith invalide la prétention des wahhabites que l’istighathah (recherche du renfort) par le Messager après sa mort serait une forme d’association (chirk).





Al-Azhar : Explication du verset “lam yalid wa lam youlad”

24 07 2012

   

Dans le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit :

« Que signifie Sa parole ta’ala :{ لَمْ يَلِدْ وَلَمْ يُولَدْ }(lam yalid wa lam youlad) ?

Réponse : Elle signifie la négation de la matière et de l’incarnation au sujet de Allah. Ainsi, Allah ne s’incarne pas en quoi que ce soit. Rien ne se sépare de Lui de façon absolue et rien ne s’incarne en Lui non plus.

L’Imam Ja’far As-Sadiq a dit :

« مَن زَعَمَ أَنَّ اللهَ فِي شِىءٍ أَوْ مِن شَىءٍ أَوْ عَلٰى شَىءٍ فَقَدْ أَشْرَكَ »

 « Celui qui prétend que Allah est dans quelque chose, ou issu de quelque chose, ou sur quelque chose aura commis du chirk (c’est-à-dire : adorer autre que Allah) »

[rapporté par Abou l-Qaçim Al-Qouchayri dans son livre Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah]. »

Informations utiles :

– Le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charif. Cette croyance a été vérifiée et a reçu le sceau officiel.

– Ici, il est confirmé la négation de la matière et de l’incarnation au sujet de Allah. En effet Allah n’est pas un corps et Il existe sans endroit.

– Vous pouvez retrouver l’article au sujet de la parole de Ja’far As-Sadiq : ici .





L’Imam Ibn Hajar Al-‘Asqalani confirme que l’ombre du Jour du Jugement est celle du Trône

23 07 2012

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari », l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit au sujet du hadith qui comporte l’expression « في ظله » (fi dhilihi) :

« وقيل المراد ظل عرشه ، ويدل عليه حديث سلمان عند سعيد بن منصور بإسناد حسن « سبعة يظلهم الله في ظل عرشه » »

« Il a été dit que le sens visé est l’ombre du Trône ; ce qui démontre cela c’est le Hadith de Salman d’après Sa’id ibn Mansour avec une chaîne de transmission Haçan (fort) : [qui a pour sens :] « Sept catégories de personnes seront abritées à l’ombre du Trône (‘Arch) ».

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Ici, il explique que ce qui est visé par l’expression « في ظله » (fi dhilihi, qui signifierai au sens apparent : Son ombre), c’est l’ombre du Trône, comme cela est indiqué dans un autre hadith qui a le degré de Haçan (fort). Et cela ne signifie pas que Allah aurait une ombre, comme l’ont prétendu certains assimilateurs (mouchabbihah).

– Al-Hafidh Al-‘Iraqi (rahimahou l-Lah) mort au huitième siècle de l’hégire a dit : « La meilleure façon d’expliquer un hadith c’est de l’expliquer par un autre hadith. ».





Yahyah Ibn Ya’mar a innové l’inscription des points dans le Mous-haf [rapporté par Abou Dawoud]

21 07 2012

   

Dans son livre « Kitab al-Masahif », l’Imam Abou Dawoud a dit :

« ‘Abdou l-Lah nous a rapporté de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Makhzoumi d’après Ahmad Ibnou Nasr Ibni Malik qu’il a rapporté de Al-Houçayn Ibnou l-Walid qu’il a rapporté de Haroun Ibnou Mouça qu’il a dit :

« le premier à avoir mis les points dans le Mous-haf (le Livre du Qour-an), c’est Yahya Ibnou Ya’mar » »

Informations utiles :

–  Le Hafidh Abou Dawoud Soulayman Ibn Ach’ath As-Sijistani est né en 230 et il est décédé en  316 de l’hégire (rahimahoullah) c’est-à-dire il y a environ 1120 ans. Il est l’auteur du recueil de hadith connu sous le nom de « Sounan Abou Dawoud », l’une des plus grande référence dans le hadith.

– Ici il rapporte que le premier à avoir mis les points des lettres dans le Mous-haf est Yahya Ibnou Ya’mar qui fait parti des successeurs des compagnons (tabi’i), parmi les gens de science, de mérite et de piété.

– Avant cela, le Mous-haf était écrit sans les points, c’est-à-dire que par exemple, les lettres « ba », « ta », « tha » ne comportaient pas les points qu’elles possèdent actuellement, qui nous permet de les différencier.

– Lorsqu’il a fait cela, aucun savant ne le lui a renié, bien que le Messager n’a pas ordonné de mettre les points sur le Mous-haf. Ceci est donc une innovation de bonne guidée.

– Les ignorants vont-ils interdire cette innovation parce que le Messager ne l’a pas fait ou parce qu’il ne l’a pas ordonné ? S’il en est ainsi, qu’ils abandonnent donc ces Mous-haf comportant les points ou alors, qu’ils enlèvent ces points des Mous-haf pour qu’ils en soient de nouveau dépourvus comme c’était le cas au temps de ‘Outhman Ibnou ‘Affan. Voir image : ici .

– Ces personnes qui prétendent que toutes les innovations dans l’absolue sont de l’égarement utilisent et éditent eux-même des Mous-haf comportant ces points. Quel attitude contradictoire.

– Voir d’autres articles au sujet de l’innovation : ici .





Al-Azhar confirme qu’insulter Allah est de la mécréance

9 07 2012

   

Dans le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit :

« Le jugement de celui qui insulte Allah c’est qu’il est mécréant. Montre cela avec les preuves.

Réponse : Le Qadi ‘Iyad a rapporté l’Unanimité que celui qui insulte Allah est jugé mécréant même s’il était en colère, même s’il plaisantait, même s’il n’acceptait pas la mécréance dans son cœur.

Allah ta’ala dit :

{ وَلَئِن سَأَلْتَهُمْ لَيَقُولُنَّ إِنَّمَا كُنَّا نَخُوضُ وَنَلْعَبْ قُلْ أَبِاللهِ وَءَايَاتِهِ وَرَسُولِهِ كُنْتُمْ تَسْتَهْزِءُونَ لاَ تَعْتَذِرُوا قَدْ كَفَرْتُمْ بَعْدَ إِيـمَانِكُمْ }

ce qui a pour sens : « Si tu leur avais posé la question, ils auraient répondu : « Nous ne faisions que discuter et jouer ». Dis : Est-ce de Allah, de Ses Ayah, de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas, vous êtes devenus mécréants après avoir été croyants » [sourat At-Tawbah / 65-66].

Il y a le Hadith :

«إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لاَ يَرَى بِهَا بَأْسًا يَهْوِي بِهَا فِي النَارِ سَبْعِينَ خَرِيفًا»

Qui a pour sens : « Certes il arrive à l’esclave de Allah de prononcer un mot dans lequel il ne voit aucun mal et à cause duquel il chutera en enfer d’une distance de soixante-dix automnes » [rapporté par At-Tirmidhi]. »

Informations utiles :

– Le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charif. Cette croyance a été vérifiée et a reçu le sceau officiel.

– Ici il est confirmé que le jugement de celui qui insulte Allah est jugé mécréant, sans divergence.

– Retrouvez la parole du Qadi ‘Iyad sur ce sujet : ici.

– L’apostasie est de trois sortes comme les savants l’ont classée : l’apostasie par la croyance, l’apostasie par les actes et l’apostasie par la parole. Le fait d’insulter Allah compte parmi l’apostasie par la parole. Que Allah nous en préserve.

– C’est également de la mécréance d’insulter un prophète ou un ange. La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allah, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– De nos jours, il y a certaine personne lorsqu’elles sont en colère, insultent Allah et pensent qu’elles sont toujours sur l’Islam, alors qu’elles sont devenues mécréantes.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (‘ach-hadou ‘an la ’ilaha ‘il-la l-Lah, wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lah ».





Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique le hadith de la femme esclave (al-jariyah)

8 07 2012

   

Dans son ouvrage « Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« وأما إقرار الرسول صلى الله عليه وآله وسلم الجارية على إشارتها نحو السماء فاكتفاء منها بما يدل على عدم شركها لتعتق ، لأنه بإشارتها إلى السماء علم أنها ليست ممن يعبد الأصنام التي في الأرض »

« Quant à la décision du Messager (salla l-Lahou ta’ala ‘alayhi wa ‘ala alihi wa sallam) de libérer la femme esclave (al-jariyah), lorsqu’elle a dirigé sa main vers le ciel, c’est parce que cela indique de sa part qu’elle n’attribue pas d’associé à Allah. Car en montrant le ciel du doigt, il a su qu’elle n’était pas de ceux qui adorent les idoles qui sont sur terre. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il explique comment les savants du khalaf ont compris et expliqué le hadith al-jariyah. Nous voyons qu’en aucun cas, les savants de l’Islam ont compris de ce hadith que le prophète aurait interrogé cette femme esclave d’une interrogation au sujet de l’endroit, ou bien qu’elle aurait désigné le ciel pour indiquer que Allah serait dans le ciel, comme le prétendent les mouchabbihah (assimilationnistes). En effet, Allah n’est pas concerné par l’endroit et la direction. Il n’est ni dans le ciel, ni au-dessus du ciel, ni dans aucun autre endroit.

– Voir d’autres explications de savants au sujet du hadith al-jariyah : ici .

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





L’Imam Abou Hanifah dit que les attributs de Allah “al-yad”, “al-ghadab” et “ar-rida” sont sans comment (bila kayf)

6 07 2012

   

L’Imam Abou Hanifah a dit au sujet de Allah, dans son livre « Al Fiqh al Akbar » (page 324 de cette édition qui est un charh -commentaire- du livre « Al Fiqh al Akbar » réalisé par le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari, mais 2ème page du traité de croyance de l’Imam Abou Hanifah qui est cité à la fin du livre) :

« يدُهُ صفتُهُ بلا كيفٍ، وغضبُهُ ورضاهُ صفتانِ من صفاتِهِ بلا كيفٍ »

« Son yad est Son attribut sans comment (bila kayf), et Son ghadab et Son rida sont deux de Ses attributs sans comment (bila kayf) »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam)

– Son livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est un livre qu’il a écrit sur la croyance.

– Ici il parle au sujet des attributs de Allah (al-yad, al-ghadab et ar-rida) et il précise qu’ils sont sans comment.

– Le comment (al-kayf) : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allah est exempt de tout cela.

– Donc lorsque l’Imam Abou Hanifah dit que Allah a pour attribut « al-yad » sans comment (bila kayf), il nie par cela que le yad de Allah soit un organe. En effet, on ne dit pas que Allah a une main, car Allah n’a pas de membre, ni d’organe, Il n’est pas un corps, Il n’est ni composé, ni composant.

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet de l’attribut « al-yad » : ici .

– De même lorsque l’Imam Abou Hanifah dit que Allah a pour attribut « al-ghadab » et « ar-rida » sans comment (bila kayf), il nie par cela que ces deux attributs soient des sentiments, des humeurs, des changements d’état etc. Donc, au sujet de Allah on ne traduit pas « ghadab » par « colère » car attribuer la colère à Allah signifierait lui attribuer le comment (kayf). La colère est un changement et Allah et Ses attributs en sont exempts. Les savants ont dit que  le mot « ghadab » lorsqu’il est employé au sujet de Allah signifie « la volonté éternelle de Allah de faire parvenir un châtiment », et que « rida » au sujet de Allah signifie son agrément.





Al-Azhar confirme que l’eau est la première des créatures

5 07 2012

   

Dans le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit :

« Quelle est la première des créatures ?

Réponse : La première des créatures, c’est l’eau.

Allah ta’ala dit :

{ وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ}

 [sourat Al-Anbiya/ 30] ce qui a pour sens : « Nous avons fait à partir de l’eau toute créature vivante. ».

Le hadith :

« كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ »

 [rapporté par Ibnou Hibban] ce qui a pour sens : « Toute chose a été créée à partir de l’eau. » »

Informations utiles :

– Le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charif. Cette croyance a été vérifiée et a reçu le sceau officiel.

– Ici il est confirmé que la première des créatures dans l’absolue est l’eau.

– Parmi les autres textes du Qour-an et du hadith confirmant que l’eau est la première créature :

  • Allah ta’ala dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Rapporté de Al-Boukhari et Al-Bayhaqi d’après ‘Imran Ibnou l-Housayn].
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsir avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allah n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau » .

– Retrouvez d’autres articles sur ce sujet : ici .





Ibn Kathir interprète {yadahou Mabsoutatan} par le fait que Allah est généreux et miséricordieux

4 07 2012

   

Dans son tafsir, lors de l’explication du verset 64 de Sourat Al-Ma-idah, Ibnou Kathir a dit :

« Allah ta’ala dit : {بَلۡ يَدَاهُ مَبۡسُوطَتَانِ يُنفِقُ كَيۡفَ يَشَآءُ‌} (Bal yadahou Mabsoutatan younfiqou kayfa yacha) : c’est-à-dire que les miséricordes de Allah sont immenses, et que Sa générosité est sans limite, puisqu’Il est Celui qui possède les trésors de toute chose »

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse, mais il a tenu des positions qui lui étaient opposées au cours de sa vie.

– Ici, il explique que « yadahou » dans ce verset, est une expression qui signifie que Allah est généreux et miséricordieux.

– Ce verset ne veut absolument pas dire que Allah aurait deux mains, comme le prétendent les anthropomorphistes. Croire cela est de la mécréance. Allah n’a pas de membre, ni d’organe, Il n’est pas un corps, Il n’est ni composé, ni composant.

– Le terme « yad » dans la langue arabe a de très nombreux sens autre que le mot « main ». Lorsqu’il est employé au sujet de Allah il n’est pas à  prendre dans le sens de l’organe et de la partie corporelle.

– Retrouvez des paroles de savants au sujet du mot « yad » : ici .





Abou Hayyan Al-Andalouci dit que le mot “’inda” ne désigne pas un endroit pour Allah

3 07 2012

   

Dans son célèbre tafsir « Al-Bahrou l-Mouhit »,  lors de l’exégèse de la parole de Allah ta’ala : { وَلَهُ مَن فِى ٱلسَّمَـٰوَٲتِ وَٱلۡأَرۡضِ‌ وَمَنۡ عِندَهُ لَا يَسۡتَكۡبِرُونَ عَنۡ عِبَادَتِه } [sourat Al-Anbiya /19], l’Imam Abou Hayyan Al-Andalouçi a dit :

« وعند هنا لا يراد بِها ظرف الـمكان لأنه تعالى منـزه عن الـمكان ، بل الـمعنى شرف الـمكانة وعلو الـمنـزلة »

« Ici, il n’est pas visé par « ‘inda » (عند) l’endroit, car Allah ta’ala est exempt de l’endroit. La signification est bien l’honneur par le mérite et l’élévation de l’éminence »

Informations utiles :

– Le Moufassir (exégète), le Mouqri (spécialiste de la récitation), le Nahwiyy (spécialiste de la grammaire) Mouhammad Ibn Youçouf Abou Hayyan Al-Andalouçi est décédé en 745 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est à dire il y a environ 690 ans. C’est un savant du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Il explique que le terme « ‘inda » lorsqu’il est employé au sujet de Allah ne signifie pas l’endroit car Allah en est exempt. Puis il dit que la signification est l’honneur par le mérite et l’élévation de l’éminence.

– Lorsque le mot «’inda» est employé au sujet d’une créature, généralement, son sens est : « chez » ou « auprès », mais il peut également avoir d’autres sens. Même au sujet des créatures le mot «’inda» n’a pas toujours le sens de l’endroit.





L’Imam Al-Qourtoubi explique le hadith de la femme esclave et le verset « A-amintoum man fis-sama »

26 06 2012

      

Dans son livre « At-Tidh-kar fi Afdal al-Adhkar », l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

« Parce que tout ce qui est dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-sama) et sur terre et ce qui est entre eux est une création de Allah ta’ala et Lui appartient, et si il en est ainsi, il est donc impossible que Allah soit dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-sama) ou sur terre, car s’Il était dans quelque chose Il serait circonscrit ou limité, et s’Il était ainsi, Il aurait été créé. Ceci est la voie des gens de la vérité.

Et [on suit] la même règle pour Sa parole « A-amintoum man fis-sama » et sa parole [c’est-à-dire la parole du Prophète] salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam  à la femme esclave : «Ayna l-Lah ?» et elle a répondu « fi s-sama’ » et il ne l’a pas contredit, et ce qui est de cet ordre, ce n’est pas selon le sens apparent mais c’est interprété avec des interprétations correctes, qui sont très nombreuses dans les livres des gens de science »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Il est très connu pour son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an ».

– Ici il confirme que la voie des gens de la vérité est de croire que Allah n’est ni dans les cieux, ni au-dessus des cieux, ni sur terre. Et il explique que le verset « A-amintoum man fis-sama » [Sourat Al-Moulk], ainsi que le hadith de la femme esclave (jariyah) et les autres textes de cet ordre, ne sont pas à prendre selon le sens apparent, mais qu’ils doivent être interprétés de manière correct.





L’Imam Malik dit que l’istiwa de Allah est sans comment (rapporté par Al-Bayhaqi)

25 06 2012

   

Dans son livre « Al-I’tiqad », le Hafidh Al-Bayhaqi rapporte avec une chaîne de transmission qui remonte jusqu’à Yahya Ibnou Yahya, l’un des élèves de l’Imam Malik, qu’il a dit :

« كنا عند مالك بن أنس فجاء رجـل فقال : يا أبا عبد الله (الرَّحْمَنُ عَلَى العَرْشِ اسْتَوَى) كيف استوى؟، فأطرق مالك رأسه حتى ثم علاه الرحضاء، ثم قال: الاستواء غير مجهول، والكيف غير معقول، والإيمان به واجب، والسؤال عنه بدعة، وما أراك إلاّ مبتدعاً. فأمر به أن يُخرج »

« Nous étions auprès de [l’Imam] Malik et c’est alors qu’un homme entra et lui demanda : « Ô Abou ‘Abdou l-Lah [il récita le verset :] « ar-Rahman ‘ala ‘archi stawa » : istawa comment ? (kayf istawa ? )». Malik baissa alors la tête et resta ainsi jusqu’à être couvert de sueur. Puis il dit : « L’istiwa n’est pas inconnu (al-istiwa ghayrou majhoul) et le comment n’est pas concevable (wa l-kayfou ghayrou ma’qoul), croire en cela est une obligation et poser la question à ce sujet est une mauvaise innovation (wa s-sou-alou ‘anhou bid’ah), je ne te considère que comme un mauvais innovateur (wa ma araka il-la moubtadi’an) » et il a ordonné qu’on le fasse sortir ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un Salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– Le comment : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allah est exempt de tout cela.

– Ici, l’Imam Malik dit clairement que le comment au sujet de l’istiwa de Allah est inconcevable, c’est-à-dire que c’est un istiwa sans comment (bila kayf). En effet, l’Imam Malik n’a pas accepté que l’on demande « comment ? » au sujet de l’istiwa de Allah. Ceci nous confirme donc que l’istiwa de Allah n’est pas une position assise, ni un établissement, ni une installation, ni une élévation spatiale ni aucun autres sens qui font partie des attributs des créatures et qui sont concerné par le « comment ».

– L’Imam Malik a dit : « l’istiwa’ n’est pas inconnu » (al-istiwa ghayrou majhoul) c’est-à-dire que l’istiwa’ est connu car il est rapporté dans le Qour’an, puis il a dit : « le comment n’est pas concevable »(al-kayfou ghayrou ma’qoul) c’est-à-dire que le comment est exclu, impossible à Son sujet, à savoir que l’istiwa dans le sens du comment, c’est-à-dire de l’attitude comme la position assise, n’est pas concevable : la raison ne l’accepte pas puisqu’il fait partie des caractéristiques des créatures. En effet, la position assise n’est valable que pour un être qui a des membres, c’est-à-dire un postérieur et des genoux, gloire à Allah Qui est exempté de tout cela.

– Cette citation est rapportée avec une chaîne de transmission authentique. Elle a également été citée par le Hafidh Al-Bayhaqi dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat ». Le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani l’a rapportée dans son livre « fathou l-bari charh sahih Al-Boukhari », ainsi que le Hafidh Abou Nou’aym dans « Hilyatou l-Awliya », l’Imam Ibnou Abi Zayd Al-Qayrawani dans « Al-Jami’ fi s-Sounan » et d’autres.

– Une autre version authentique proche de celle-ci est rapportée avec les termes (wa kayfa ‘anhou marfou’) c’est-à-dire : « Dire « comment » est exclu à Son sujet ». Cela est rapporté par le Hafidh Al-Bayhaqi dans « Al-Asma-ou wa s-Sifat », par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son livre « fathou l-bari charh sahih Al-Boukhari », par Adh-Dhahabi dans « Siyari ‘Alami n-Noubala » et d’autres.

– Quant à la version propagée par les anthropomorphistes, selon laquelle Malik aurait dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoul), cette version n’est pas vraie ; elle n’a été validée d’aucun des Salaf ; elle n’a pas été confirmée comme étant la parole de Malik ni de personne d’autre parmi les Imams. L’Imam Malik n’a pas dit « le comment est ignoré » (al-kayfou majhoul). Cette version n’a aucune chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser et elle n’est pas conforme au tawhid. En effet, le fait de dire que le comment est ignoré, cela insinue que Allah aurait des attributs qui ont un comment (des caractéristiques des créatures), mais que nous ne saurions pas par lesquelles de ces caractéristiques Il serait attribué; et cela contredit le tawhid.





Adh-Dhahabi rapporte que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés

22 06 2012

   

Dans son livre « Siyari ‘Alami n-Noubala » (tome 28 page 86 de cette édition), Adh-Dhahabi a dit :

«  وقال الأعمش : عن أبي صالح ، عن مالك الدار ، قال : أصاب الناس قحط في زمان عمر ، فجاء رجل إلى قبر رسول الله صلى الله عليه وسلم فقال : يا رسول الله ، استسق الله لأمتك فإنهم قد هلكوا ، فأتاه رسول الله صلى الله عليه وسلم في المنام ، وقال : ائت عمر فأقره مني السلام وأخبره أنهم مسقون وقل له : عليك الكيس الكيس ، فأتى الرجل فأخبر عمر فبكى ، وقال : يا رب ما آلو ما عجزت عنه »

« Al-A’mach a dit, d’après Abou Salih qui rapporte que Malik Ad-Dar a dit: « Les gens ont été atteints de famine à l’époque de ‘Oumar (ibnou l-Khattab). Un homme est alors venu à la tombe du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et a dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils sont sur le point de périr ». Cet homme a alors vu dans le rêve quelqu’un lui dire : « Passe à ‘Oumar le salam et annonce lui la nouvelle qu’ils auront la pluie et dis lui : fais bien preuve de bonne volonté et d’ardeur ». L’homme est alors allé voir ‘Oumar et lui a annoncé cela. ‘Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : « Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté »»

Informations utiles :

– Adh-Dhahabi est né en 643 et il est mort en 748 de l’hégire, c’est-à-dire il y a plus de 680 ans. Il est souvent pris comme référence par les gens de la déviation qui s’opposent au tabarrouk et au tawassoul.

– Ce Hadith a été rapporté par le Hafidh Al-Bayhaqi dans « Dala-il an-Noubouwwa » ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son commentaire du sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » et dans «al-Isabah fi Tamyiz as-Sahabah » qui déclare que la chaîne de transmission est sahih, par Ibnou Kathir à deux reprises dans « al-Bidayah wa n-Nihayah » qui déclare également que la chaîne de transmission est sahih, par Adh-Dhahabi dans « Siyari A’lami n-Noubala », par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans « Chifa-ou s-Saqam », par Al-Housni dans « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad » et par d’autres encore… Cela fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Vous pouvez retrouver ce hadith rapporté par Ibn Kathir : ici .

– Dans ce Hadith, nous retenons qu’un compagnon s’est rendu à la tombe du Messager pour faire le tabarrouk (la recherche de bénédiction) et l’istighathah (la demande du renfort) ; et personne ne l’a blâmé ou n’a renié cela, ni ‘Oumar, ni personne d’autre parmi les compagnons et ceux qui les ont succédés. Pourtant ‘Oumar était connu pour être ferme lorsqu’il s’agissait de blâmer un égarement. Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce Hadith que le compagnon en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani.

– Et le rapporteur de ce récit est Malik Ad-Dar qui était responsable du trésor public des musulmans (Baytou l-mal) auprès du Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Certains ignorants prétendent que Malik Ad-Dar est quelqu’un d’inconnu. Leur parole est réfutée par le fait que ‘Oumar ne prend pour la fonction de Responsable du Trésor que quelqu’un digne de confiance.

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Le sens de la visite n’est pas que le Messager leur créerait la bénédiction ! Mais le sens en est qu’ils espèrent que Allah leur crée la bénédiction (barakah) grâce à leur visite de sa tombe.

– Ce hadith invalide la prétention des wahhabites que l’istighathah (recherche du renfort) par le Messager après sa mort serait une forme d’association (chirk).

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici .





Ibn Kathir parle de l’istiwa de Allah

21 06 2012

   

Dans son tafsir, lors de l’explication du verset { ثُمَّ ٱسۡتَوَىٰ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ } (thoumma stawa ‘ala l-‘arch) [Sourat Al-A’raf/54], Ibnou Kathir a dit :

« Les gens ont à ce sujet plusieurs avis, mais ce n’est pas le lieu de les détailler ici. Nous citons ici la voie du Salaf vertueux de Malik, de Al-Awza’i, de Ath-Thawri, de Layth Ibnou Ka’b, de Ach-Chafi’i, de Ahmad ibnou Hanbal, de Ishaq ibnou Rahawih et d’autres qu’eux parmi les imams musulmans du passé et contemporains et plus récents, à savoir de lire ces versets comme ils sont parvenues. Sans attribuer le comment, ni d’assimilation, ni annulation de ces versets. 

Et le sens apparent qui vient à l’esprit des assimilateurs est nié au sujet de Allah ta’ala. Car Allah n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit de Ses créatures. Rien n’est tel que Lui et Il est Celui qui entend et qui voit. Mais il en est comme l’on dit les imams parmi lesquels Na’im ibnou Hammad al-Khouza’i, le chaykh de Al-Boukhari, qui a dit : « Celui qui assimile Allah à Ses créatures est un mécréant, et celui qui renie ce que Allah a cité comme attributs pour Lui-même est mécréant ». Et il n’y a pas, dans les attributs que Allah a cités comme étant Ses propres attributs ni dans ceux que Son messager a cités, d’assimilation. Celui qui confirme à Allah ta’ala ce qui est parvenu dans les versets explicites et les nouvelles sûres, conformément à ce qui est digne de l’éminence de Allah ta’ala et qui a nié au sujet de Allah ta’ala les défauts, il aura suivi la voie de bonne guidée.»

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– Ici lorsqu’il explique le verset { ثُمَّ ٱسۡتَوَىٰ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ } (thoumma stawa ‘ala l-‘arch) [Sourat Al-A’raf/54], il cite de nombreux savants qui se sont contenté de lire ce verset et ceux qui sont similaires, tels qu’ils sont parvenues dans les textes, tout en exemptant Allah du comment, sans assimiler Allah à Ses créatures et sans annuler ces versets.

– Ensuite, il dit que prendre ce verset et ceux qui sont similaires au sens apparent est la voie des assimilateurs (mouchabbihine). En effet le sens apparent de « istawa » est la position assise, l’établissement, l’installation, l’élévation spatial. Tous ces sens sont à rejeter au sujet de Allah.

– Voir d’autres paroles de savants au sujets du terme « istawa » : ici .





Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique le hadith an-nouzoul

20 06 2012

   

Dans son ouvrage « Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« ومعنى {ينـزل ربنا إلى سماء الدنيا} ينـزل رسوله أو رحمته »

« Et la signification de « ينزل ربنا إلى سماء الدنيا » [-yanzilou Rabbouna ila s-Sama-i d-dounya-] , c’est-à-dire que c’est Son messager (Ange) qui descend au ciel du bas-monde, ou bien Sa miséricorde »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il explique comment les savants du khalaf ont expliqué le hadith an-nouzoul. Nous voyons qu’en aucun cas, les savants de l’Islam ont compris de ce hadith que se serait Allah Lui-même qui descendrait, comme le prétendent les mouchabbihah (assimilationnistes). En effet, Allah n’est pas concerné par l’endroit, la direction, le déplacement et le changement.

– Voir d’autres explications de savants au sujet du hadith an-nouzoul : ici .

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





Le chaykh As-Sawi explique le hadith sur l’ascension (al-Mi’raj) et déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit à Allah

19 06 2012

   

Dans son livre « Hachiyyatou s-Sawi ‘ala tafsir al-Jalalayn », le Chaykh As-Sawi a dit au sujet du hadith sur al-Isra wa l-Mi’raj :

« قوله  « قال فرجعت الى ربي » اي الى المكان الذي ناجيت فيه ربي و ليس المراد ان الله في ذلك المكان و رجع له فإن اعتقاد ذلك كفر »

« Sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète) « قال فرجعت الى ربي » (qala faraja’tou ila Rabbi) signifie : l’endroit où j’ai reçu la révélation de mon Seigneur. Et il n’est pas visé que Allah est dans cet endroit et qu’il (le Prophète) serait revenu à Lui. Certes, croire en cela est de la mécréance » 

Informations utiles :

– Le Chaykh Ahmad Ibnou Mouhammad As-Sawi al-Misri al-Maliki est née en 1175 et il est décédé en 1241 de l’Hégire (rahimahoul-Lah), c’est-à-dire il y a environ 200 ans. Son ouvrage « Hachiyyatou s-sawi » est un commentaire du tafsir al-Jalalayn.

– Ici il explique un passage d’un long hadith concernant Al-Isra wa l-Mi’raj (le voyage nocturne et l’Ascension), la partie où le Prophète a reçu la révélation au sujet du nombre de prière obligatoire pour sa communauté.

– Il dit que la parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ila Rabbi) ne signifie pas que le Prophète serait revenu à un endroit où se trouverait Allah. Le Chaykh As-Sawi dit clairement que celui qui croit cela est un mécréant.

– Le sens de la parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ila Rabbi) est donc : « Je suis retourné à l’endroit où mon Seigneur m’avait révélé ».





‘A-ichah explique les versets 8 et 9 de sourat An-Najm [Rapporté par Mouslim]

18 06 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim a rapporté que ‘A-ichah (radiya l-Lahou ‘anha) a dit au sujet de l’explication de la parole de Allah : { ثُمَّ دَنَا فَتَدَلَّىٰ فَكَانَ قَابَ قَوۡسَيۡنِ أَوۡ أَدۡنَىٰ} [Sourat An-Najm / 8-9] ce qui a pour sens : « Ensuite il s’est rapproché et il fut à deux coudées ou moins » :

« إنّما ذاكَ جبرِيلُ عليه السلام كان يأتِيه، وإنّما أتَاهُ هذِه المرّةَ في صُورَتِه التي هي هَيئَتُه الأصليَّةُ فسَدَّ أُفُقَ السّماء »

« Certes cela désigne (l’ange) Jibril (‘alayhi s-salam), il venait au Prophète, et cette fois-ci il est venu à lui sous son apparence d’origine, et il a couvert l’horizon du ciel »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Ici, ‘A-ichah (radiya l-Lahou ‘anha) confirme que celui dont il s’agit dans cette ayah, c’est Jibril (‘alayhi s-salam), puisque le Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa s-sallam) l’a vu à La Mecque à un endroit appelé Ajyad et il avait six cents ailes. Son corps immense cachait l’horizon. Il l’a vu une autre fois à coté de Sidratou l-Mountaha, tout comme Allah ta’ala dit : {وَلَقَدۡ رَءَاهُ نَزۡلَةً أُخۡرَىٰ عِندَ سِدۡرَةِ ٱلۡمُنتَهَىٰ} [Sourat An-Najm / 12-13] ce qui a pour sens : « Et il l’a vu une autre fois, là où se trouve Sidratou l-Mountaha ».

– Le but de l’Ascension (al-mi’raj), ce n’est pas que le Messager parvienne à un endroit où Allah ta’ala serait localisé, celui qui croit cela aura contredit l’Islam. L’objectif de l’Ascension (al-mi’raj), c’est d’honorer le Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa s-sallam).





Le Chaykh ‘Abdou l-Majid Al-Maghribi confirme que Allah existe sans endroit et sans direction

12 06 2012

Dans son livre « Al-minhaj fi l-mi’raj » le Chaykh ‘Abdou l-Majid Al-Maghribi a dit :

« إن الله تعالى لا يحويه مكان ولا تحصره جهة، لا فوق ولا تحت، كان الله تعالى في الأزل ولم يكن شيء من الكائنات والأمكنة والجهات على الإطلاق »

« Certes Allah ta’ala n’est pas contenu dans un endroit et Il n’est pas limité dans une direction : ni haut, ni bas. Allah ta’ala existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’existe de toute éternité, ni être, ni endroit, ni direction dans l’absolu »

Informations utiles :

– Le Chaykh ‘Abdou l-Majid Al-Maghribi Al-Haçani At-taraboulçi est né en 1283 et il est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans.

– Ici il confirme la croyance des musulmans sur le fait que Allah existe sans endroit et sans direction.





Le Hafidh As-Souyouti explique le hadith “aqrabou ma yakounou l-‘abdou min Rabbihi wa houwa sajid”

11 06 2012

      

Dans son Charh (commentaire) des Sounan de An-Naça-i , le Hafidh As-Souyouti lors du commentaire du hadith : « أقرب ما يكون العبد من ربِّه وهو ساجد» [« ‘aqrabou ma yakounou l-‘abdou min Rabbihi wa houwa sajid »], il a dit :

« قال القرطبي : هذا أقرب بالرتبة والكرامة لا بالـمسافة ، لأنه منـزه عن الـمكان والـمساحة والزمان . وقال البدر بن الصاحب في تذكرته : في الحديث إشارةٌ إلى نفي الجهة عن الله تعالى »

« Al-Qourtoubi a dit :  » Ceci veut dire que l’esclave est plus proche dans la prosternation de l’agrément de Allah par le rang et l’honneur et non pas par la distance car Allah est exempt de l’endroit, de l’étendue et du temps « . Et Al-Badr Ibnou Sahib a dit dans sa Tadhkirah :  » Il y a dans ce hadith l’indication que la direction est impossible au sujet de Allah ta’ala » ».

Informations utiles :

– Le Hafidh, Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il rapporte que l’Imam Al-Qourtoubi a expliqué ce hadith par le fait que l’esclave est plus proche dans la prosternation de l’agrément de Allah et que ce n’est pas un rapprochement par la distance, car Allah n’est pas concerné par les endroits. Et Al-Badr Ibnou Sahib a dit que ce hadith nous indique que la direction est impossible au sujet de Allah.

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-’Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.





Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique le verset “A-amintoum man fi s-sama” de Sourat Al-Moulk

10 06 2012

      

Dans son ouvrage « Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« ومعنى { ءأمنتم من في السماء } من في السماء عذابه أو سلطانه ومصدر أمره ، أو هو كناية عن تعظيم الله تعالى بوصفه بالعلو والعظمة ، وتنـزيهه عن السفل والتحت لا أنه سبحانه وتعالى حال فيها !! لأن الحلول من صفات الأجسام وأمارات الحدوث والله منـزه عن ذلك »

« Et la signification de { ءأمنتم من في السماء } [a-amintoum man fis-sama] (sourat Al-Moulk), c’est : « Celui dont la souveraineté est au ciel », ou alors c’est une forme (en langue arabe) qui indique la glorification de Allah ta’ala en lui attribuant al-‘oulouww (l’élévation du mérite) et al-‘adhamah (l’éminence) et l’exemption du fait d’être dessous ou en bas (as-soufl wa at-taht), non pas que Allah ta’ala est incarné dans le ciel (fi s-sama), car l’incarnation fait partie des caractéristiques des corps et des signes d’entrée en existence et Allah est exempt de cela. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il explique comment les savants du khalaf ont expliqué le verset « a-amintoum man fis-sama » dans Sourat Al-Moulk. Nous voyons qu’en aucun cas, les savants de l’Islam ont compris de ce verset que Allah serait dans le ciel, comme le prétendent les mouchabbihah (assimilationnistes). D’autres savants ont dit que ce sont les anges qui sont visé dans ce verset.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





Abou ‘Oubaydah et Ad-Dahak (du salaf) ont interprété le mot « wajh » dans sourate Al-Qasas [rapporté par Ibn Al-Jawzi]

2 06 2012

   

Dans son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » (page 113 de cette édition) l’Imam Ibnou l-Jawzi a dit :

« Ad-Dahak et Abou ‘Oubaydah ont dit au sujet de la parole de Allah :      {كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ} [« koullou chay-in halikoun illa wajhah » qui signifie : « tout sera anéanti sauf Son Wajh »] (sourat Al-Qasas/88) c’est-à-dire sauf Lui (Allah). »

Information utiles :

– L’Imam, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, le Moufassir –exégète– ‘Abdou r-Rahman Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 et il décédé en 597 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a 835 ans.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allah tout en se réclamant de l’école de l’Imam Ahmad alors que l’Imam Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou l-Jawzi a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imam Ahmad, l’exemption de Allah de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps.

– Ici Ad-Dahak et Abou ‘Oubaydah ont expliqué que la signification de « illa wajhah » dans ce verset est « sauf Allah ».

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allah. En effet Allah n’est pas composé de partie, il n’est pas un corps et il n’a ni membre, ni organe. Le mot wajh peut désigner un être, ou encore avoir le sens de al-Moulk (la souveraineté) comme l’a dit l’Imam Al-Boukhari (voir l’article : ici).

– Amir Ibnou ‘Abdou l-Lah Ibnou Al-Jarrah Abou ‘Oubaydah est un célèbre compagnon du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et il a reçu son éloge. Il fait partie des premiers compagnons à avoir embrassé l’Islam.

– L’éxégète -Moufassir- Ad-Dahak Ibnou Mouzahim Al-Hilali, est décédé dans les environ de 105 de l’Hégire (rahimahoullah) c’est à dire il y a environ 1330 ans. Il était un successeur des compagnons (tabi’i). Il est souvent cité dans les exégèses du Qour-an (tafsir).





Le Prophète a dit que toute chose a été créée à partir de l’eau [rapporté par Ibn Hibban]

28 05 2012

   

Dans son recueil de hadith connu sous le nom de « Sahih Ibnou Hibban », le Hafidh Ibnou Hibban a rapporté un hadith d’après Abou Hourayrah, dans lequel il a dit :

« قلت : يا رسول الله إني إذا رأيتك طابت نفسي وقرت عيني أنبئني عن كل شيء ،   قال : كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ »

ce qui a pour sens :

« J’ai dit : Ô Messager de Allah chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il (c’est-à-dire le Prophète) a dit :  » Toute chose a été créée à partir de l’eau » »

Informations utiles :

– Le Hafidh Abou Bakr Mouhammad Ibnou Hibban Ibnou Ahmad Abou Hatim At-Tamimi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est né en 270 et il est décédé en 354 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1080 ans. C’est un grand spécialiste de la science du hadith. Il est l’auteur du « Sahih » réputé sous le nom de « Sahih Ibn Hibban ». Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Ce hadith qui est confirmé comme étant sahih, est l’une des preuves qui confirme que la première des créatures à être entrée en existence est l’eau.

– Ibnou Majah a également rapporté une version de ce hadith dans ses sounnan.

– Parmi les autres textes du Qour’an et du hadith confirmant que l’eau est la première créature :

  • Allah ta’ala dit : { وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ} [Al-Anbiya / 30] (ce qui a pour sens) : « Nous avons fait de l’eau toute chose vivante »,
  • Allah ta’ala dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Rapporté de Al-Boukhari et Al-Bayhaqi d’après ‘Imran Ibnou l-Housayn].
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsir avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allah n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau »




L’istiwa de Allah expliqué par les savants du khalaf (Chaykh As-Soubki Al-Azhari)

27 05 2012

   

Dans son ouvrage « Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« وأما الخلف رحمهم الله تعالى فيقولون في هذه الآيات والأحاديث هي معروفة المعنى ، فمعنى { الرحمن على العرش استوى } استولى بالقهر والتصرف »

« Les gens du Khalaf, que Allah ta’ala leur fasse miséricorde, disent au sujet de ces versets et de ces hadith (il parle ici des versets moutachabihah, c’est à dire non-explicite), que leur sens est connu. Ainsi le sens de {الرحمن على العرش استوى} [ar-Rahman ‘ala l-‘archi stawa]  est que Allah domine le Trône par Sa toute-Puissance (Istawla bi l-qahri) et que le Trône est sous Sa destinée.»

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il dit que les savants du khalaf expliquent l’istiwa de Allah (comme dans le verset Taha/5) par le sens de la domination par Sa toute-puissance.

– De nos jours, il y a certaines personnes qui n’ont pas appris les bases du tawhid, et qui comprennent de ce verset que Allah serait établit ou assis ou installé sur le Trône. Ceci est contraire à la croyance des musulmans. Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit bien que les musulmans du khalaf ont expliqué l’istiwa de Allah par le sens de  » istawla bi l-qahri » c’est à dire par le fait de dominer par Sa toute-Puissance.

– Concernant Allah, la signification de “istawla” n’est donc pas :

  • de vaincre après avoir combattu, ce qui impliquerait un changement, et le changement est impossible au sujet de Allah ‘azza wa jall.
  • ni de dominer physiquement par l’élévation de la position, ce qui impliquerait un endroit et une direction, ce qui est également impossible au sujet de Allah ta’ala.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.

– Retrouvez d’autres citations des savants au sujet de l’istiwa de Allah : ici .

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





Le Hafidh As-Souyouti dit au sujet du hadith de Jabir qu’il n’a pas de chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser

26 05 2012

      

Dans son recueil de fatwa : « Al-Hawi li l-Fatawa »,  le Hafidh As-Souyouti a dit au sujet du hadith connu sous le nom de « hadith de Jabir », dans lequel il est mentionné que la première des créatures serait la lumière du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) :

« ليس له (أي حديث جابر) إسناد يعتمد عليه »

« Il n’y a (concernant le hadith de Jabir) aucune de chaîne de transmission (isnad) sur laquelle on puisse se baser »

Informations utiles :

– Le Hafidh (spécialiste de la science du hadith), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici il dit clairement que le hadith de jabir dans lequel il est dit que la première créature est la lumière du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) n’a pas de chaine de transmission sur laquelle on puisse se baser.

– D’autres savants spécialistes de la science du hadith ont confirmé les propos de l’Imam As-Souyouti, et d’autres encore ont dit que les expressions même du hadith, démontre qu’il n’est pas à retenir.

– L’avis retenu est que la première créature par l’existence est l’eau. Parmi les textes du Qour’an et du hadith confirmant cela :

  • Allah ta’ala dit : { وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ} [Al-Anbiya / 30] (ce qui a pour sens) : « Nous avons fait de l’eau toute chose vivante »,
  • Allah ta’ala dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Rapporté de Al-Boukhari et Al-Bayhaqi d’après ‘Imran Ibnou l-Housayn].
  • Ibnou Hibban a rapporté dans son sahih,  d’après Abou Hourayrah qu’il a dit : « J’ai dit : Ô Messager de Allah chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il a dit : « كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Toute chose a été créée à partir de l’eau ». Ce hadith est confirmé comme étant sahih. Et Ibnou Majah à rapporté semblable à cela dans ses sounan.
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsir avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allah n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau »

– Nous mentionnerons d’autres paroles de savants confirmant cela incha-a l-Lah.





Ibn Fourak dit que la fawqiyyah (supériorité) de Allah n’est pas par l’endroit et la distance

20 05 2012

   

Dans son livre « Mouchkilou l-Hadith » (page 81 de cette édition), l’Imam Ibnou Fourak a dit :

« واعلـم أَنَّا إذا قلنا إن الله عزّ وجل فوق ما خلق لـم يُرْجَعْ به إلى فوقية المكان والارتفاع على الأمكنة بالـمسافة والإشراف عليها بالـمماسة لشىء منها »

« Sache que, lorsque nous disons que Allah ‘azza wa jall est fawqa ma khalaqa (supérieur à ce qu’Il a créé), cela ne veut pas dire que c’est une fawqiyyah (supériorité) spatiale ni une élévation sur les endroits par la distance ni leur supervision par le contact avec quoi que ce soit de ces endroits »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Mouhammad Ibnou l-Haçan Ibnou Fourak (certains le nomment « Ibnou Fawrak ») Abou Bakr al-Isfahani ach-Chafi’i est décédé en 406 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l jama’ah.

– Ici, il explique que la fawqiyyah (supériorité) de Allah n’est pas une supériorité par l’endroit et la direction. Les savants disent que c’est une fawqiyyah (supériorité) de puissance, de domination, de mérite et d’éminence.

– Retrouvez d’autres paroles de savant au sujet des termes « fawq » et fawqiyyah » : ici .





L’Imam An-Nawawi explique le Hadith An-Nouzoul

19 05 2012

      

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith an-nouzoul (le hadith qui commence par « Yanzilou Rabbouna … »),  l’Imam An-Nawawi a dit :

« Ce hadith fait partie des hadiths qui traitent des attributs de Dieu. Il y a, au sujet de ces hadiths, deux voies (madh-hab) principales au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées dans le livre au sujet de la Foi , et le résumé en est :

– L’une de ces voies (madh-hab) est : la voie (madh-hab) de la plupart des Salaf [les savants des trois premiers siècles de l’Hégire], et de quelques-uns des moutakallimoun [c’est-à-dire des théologiens, qui sont venus après le salaf], qui consiste à croire en ces textes comme étant véridiques, en fonction de ce qui convient à Allah, et que leur sens apparent (dhahir) qui s’applique aux créatures n’est pas le sens visé, et en évitant de parler de son interprétation en détail, avec la conviction que Allah ta’ala est exempt des attributs des créatures, et entièrement exempt du mouvement, du déplacement, et du reste des autres états de la création.

– La seconde voie (madh-hab) est celle de la plupart des moutakallimoun [théologiens] et d’une partie du Salaf, et qui est rapportée ici de Malik, et d’Al-Awza’i : cela consiste à interpréter les textes en fonction de ce qui est digne de Allah. Ils l’ont fait et ils ont interprétés ce hadith avec deux explications : l’une d’entre elles est un ta-wil [interprétation] par Malik Ibnou Anas et d’autres, qui ont dit: ce sont Sa Miséricorde (rahmah), Son Ordre (amr) et Ses anges qui descendent, comme on peut dire : « le sultan a fait ceci » alors que cela a été fait effectivement par des personnes sous son commandement [et non par lui personnellement]. Le deuxième type d’explication est que ceci est au sens figuré, c’est-à-dire que Dieu exauce ceux qui invoquent et leurs fait miséricorde ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi explique le Hadith An-Nouzoul et indique les deux voies employées par les savants au sujet de ce hadith. Ces deux voies ont en commun de ne pas prendre le sens apparent de ce type de texte et d’exempter Allah des attributs des créatures tel que le mouvement et le déplacement.

– Donc lorsque le terme « nouzoul » est employé au sujet de Allah, nous ne disons pas que Allah descend, car comme l’ont dit les savants, Allah est exempt du déplacement, du mouvement, de la direction et de l’endroit.

– L’Imam An-Nawawi rapporte également le célèbre ta’wil (interprétation) de l’Imam Malik, expliquant que ce n’est pas Allah qui descend mais Sa Miséricorde, ainsi que Son Ordre et Ses anges.

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– Voir d’autres paroles de savants sur le Hadith An-Nouzoul : ici





Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique la voie du Salaf et du Khalaf concernant les textes non explicites (moutachabih)

13 04 2012

   

Dans son ouvrage « Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat », le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« وأما مذهب السلف والخلف بالنسبة للآيات والأحاديث المتشابهة فقد اتفق الكل على أن الله تعالى منـزه عن صفات الحوادث ، فليس له عز وجل مكان في العرش ولا في السماء ولا في غيرهما ، ولا يتصف بالحلول في شيء من الحوادث ، ولا بالاتصال بشيء منها ، ولا بالتحول والانتقال ونحوهما من صفات الحوادث ، بل هو سبحانه وتعالى على ما كان عليه قبل خلق العرش والكرسي والسماوات وغيرها من الحوادث »

« Quant à la voie du Salaf et du Khalaf concernant les versets (ayah) et les hadiths non explicites (moutachabih), tous se sont accordés à dire que Allah ta’ala est exempt des caractéristiques des créatures, que Allah ‘azza wa jall n’a pas d’endroit, ni au trône, ni dans le ciel, ni ailleurs. Et qu’Il n’est pas caractérisé par l’incarnation dans des choses qui seraient entrées en existence, ni par le contact avec quoi que ce soit, ni par le changement, ni par le déplacement et ce qui est du même ordre des caractéristiques de ce qui entre en existence. Mais Allah soubhanahou wa ta’ala est tel qu’Il est avant l’existence du trône, avant qu’Il n’ait créé le trône, le piédestal, les cieux et autres choses qui sont entrées en existence. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il dit que les gens du Salaf et du Khalaf sont en accord sur le fait que Allah est sans endroit, et qu’Il est exempt des caractéristiques des créatures, comme le changement, le déplacement, et le contact.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





Al-Qadi ‘Iyad rapporte l’unanimité sur le fait que la parole « Allah fi s-sama » n’est pas à prendre au sens apparent

8 04 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith Al-Jariyah (le hadith de la femme esclave) l’Imam An-Nawawi a dit :

« قال القاضي عياض : لا خلاف بين المسلمين قاطبة فقيههم ومحدثهم ومتكلمهم ونظارهم ومقلدهم أن الظواهر الواردة بذكر الله تعالى في السماء كقوله تعالى  {أأمنتم من في السماء أن يخسف بكم الارض}  ونحوه ليست على ظاهرها بل متأولة عند جميعهم »

« Al-Qadi ‘Iyad a dit : Il n’y a pas de divergence entre les musulmans dans leur totalité, qu’il s’agisse des savants du fiqh, du hadith, de la croyance, et de ceux qui les suivent, que les textes [du Qour-an et du hadith] dans lesquelles il est cité « Allah fi s-sama’  » comme  Sa parole ta’ala  {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-sama an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens apparent (dhahir), mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allah] chez la totalité d’entre eux (les savants). »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que les versets du Qour-an et les hadith où il est cité « Allah fi s-sama » ne doivent pas être pris selon le sens apparent, mais qu’ils doivent être interprété par ce qui est digne de Allah.

– Le hadith de la femme esclave (hadith al-jariyah) dans lequel il est dit «  fi s-sama » et le verset {a-amintoum man fi s-sama} [Sourat Al-Moulk] ne doivent donc pas être pris dans leur sens apparent selon l’unanimité.





L’Imam Al-Ghazali explique que la supériorité (fawqiyyah) de Allah n’est pas par la direction

5 04 2012

   

Dans son célèbre ouvrage « Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 108 de cette édition) l’Imam Al-Ghazali a dit :

« وهو فوق العرش والسماء وفوق كل شيء إلى تخوم الثرى، فوقية لا تزيده قرباً إلى العرش والسماء كما لا تزيده بعداً عن الأرض والثرى بل هو رفيع الدرجات عن العرش والسماء كما أنه رفيع الدرجات عن الأرض والثرى »

« Allah est supérieur (fawqa) au Trône et aux cieux, et Il est supérieur (fawqa) à toute chose, d’une supériorité (fawqiyyah) qui ne Le rend pas plus proche du Trône et des cieux, mais qui ne Le rend pas plus loin de la Terre non plus.  Il est Très Eminent par rapport au Trône et aux cieux, tout comme Il est Très Eminent par rapport à la Terre.» 

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imam Abou Hamid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazali est né en 450 et il est décédé en 505 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « Houjjatou l-’Islam » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islam. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madhhab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre «Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » est son ouvrage le plus connu.

– Ici l’Imam Al-Ghazali explique que la supériorité (fawqiyyah) de Allah n’est pas une supériorité physique et spatiale. En effet, il dit que c’est une supériorité (fawqiyyah) qui ne le rend pas proche du Trône et des cieux et qui ne le rend pas loin de la terre. La supériorité (fawqiyyah) de Allah est une supériorité de mérite, de pouvoir, de puissance et de domination.

– L’Imam Al-Ghazali a confirmé à de nombreuses reprises dans son livre, que Allah n’est pas dans un endroit, ni dans une direction.

– Retrouvez d’autres citations de l’Imam Al-Ghazali : ici.





Il est permis de dire « ya Mouhammad » en son absence ou après sa mort [rapporté par Al-Boukhari]

4 04 2012

   

Dans son livre « Al-Adabou l-Moufrad » (page 207 de cette édition), l’Imam Al-Boukhari a dit :

« Chapitre de ce que l’ont dit lorsqu’on a la jambe paralysée :

Abou Nou’aym a rapporté, d’après Soufyan, d’après Abou Ishaq, d’après ‘Abdou r-Rahman Ibnou Sa’d qu’il a dit : « La jambe de Ibnou ‘Oumar s’était retrouvée paralysée. Alors, un homme lui a dit : « évoque la personne que tu aimes le plus ». C’est alors qu’il a dit : « Ya Mouhammad ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Le compagnon ‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (radiya l-Lahou ‘anhou) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (salih). Il est le fils du second Calife de l’Islam : ‘Oumar Ibnou l-Khattab.

– Cette citation est une réplique aux égarés qui prétendent que tous ceux qui disent : «Ya Mouhammad» après la mort du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ou bien en son absence, sont des mécréants associateurs. Par leur parole infondée ces gens là ont déclaré mécréant un grand compagnon et un grand nombre de musulmans.

– Cette parole « Ya Mouhammad » est confirmé dans le manuscrit du livre « Al-Adabou l-Moufrad » de l’Imam Al-Boukhari, et sa chaîne de transmission est authentique.

– Cette parole est rapportée par de très nombreux savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.





Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari répond aux égarés qui interprètent mal certains versets du Qour-an

22 03 2012

         

Dans son ouvrage « Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il réplique aux égarés qui utilisent le verset « ar-rahman ‘ala-l ‘arch istawa » et le verset « A-amintoum man fi s-sama » pour tenter d’appuyer leur mauvaise croyance que Allah serait dans un endroit ou une direction, ou qu’il serait assis sur le Trône. Il a dit :

« واستدلاله على زعمه الباطل بهاتين الآيتين ونحوهما أن الله عز وجل يحل في عرشه أو يجلس عليه أو يحل في سماء أو نحو ذلك مما تزعمه تلك الشرذمة ، مع أن كلام الله غير مخلوق وهو من صفات الله تعالى القديمة الموجودة قبل وجود العرش والسماوات ، فالله تعالى موصوف بأنه استوى على العرش قبل وجود العرش ، وهل كان جالسا ـ على زعمهم ـ على العرش المعدوم قبل وجوده ؟؟!! وهل جل جلاله في السماء قبل خلق السماء ؟؟!! هذا مما لا يتوهمه عاقل ، وهل العقل يصدق بحلول القديم في شيء من الحوادث ؟؟!! فإنا لله وإنا إليه راجعون ، وعلى الجملة فهذا القائل المجازف وأمثاله قد ادعوا ما لا يقبل الثبوت لا عقلا ولا نقلا ، وقد كفروا وهم يحسبون أنهم يحسنون صنعا ، والطامة الكبرى التي نـزلت بهؤلاء دعواهم أنهم ( سلفيون ) !!! ، وهم عن سبيل الحق زائغون ، وعلى خيار المسلمين يعيبون ، فلا حول ولا قوة إلا بالله العلي العظيم »

« Prétendre argumenter sur la base ces deux versets (ayah) est infondé. Comment quelqu’un de raisonnable comprendrait-il de ces deux versets (ayah) et de ceux qui sont du même ordre, que Allah ‘azza wa jall serait assis sur le Trône, ou s’assoirait dessus, ou qu’Il serait dans le ciel ou ce qui est du même ordre que ce que prétend ce groupuscule alors que la parole de Allah n’est pas créée, qu’elle est l’un des attributs de Allah ta’ala exempt de début ?

Allah existe avant l’existence du Trône et des cieux. Allah ta’ala a pour attribut l’Istiwa ‘ala l-‘arch avant l’existence du Trône. Selon eux, aurait-Il été assis sur le Trône qui n’existait avant d’exister ?  Allah jalla jalalouh aurait-Il été dans le ciel avant la création des cieux ? Quelqu’un de raisonnable ne conçoit pas cela. Est-ce que la raison va croire que Celui Qui est exempt de début S’incarnerait dans quelque chose qui entre en existence ? Certes nous appartenons à Allah et nous reviendrons à Son jugement.

En résumé, si quelqu’un tient ces propos, lui et ses semblables qui n’acceptent aucune confirmation, ni par la raison ni par les textes transmis, ils sont devenus mécréants alors qu’ils pensent être en train de bien faire. Ce qui est catastrophique c’est qu’ils prétendent être des Salafis (attaché à la voie du Salaf), alors que ce sont des gens qui ont dévié de la voie de la vérité en blâmant les meilleurs des musulmans (les Salaf). Wa la hawla wa la qouwwata ila bi l-lah al-‘Aliyy al-‘Adhim. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici il dit que le verset « ar-rahman ‘ala-l ‘arch istawa » [Sourat taha/5] et le verset « A-amintoum man fi s-sama » [Sourat al moulk /16 et 17], ne sont en aucun cas des arguments pour attribuer à Allah l’endroit, la direction ou encore le fait d’être sur le Trône.

– De plus, il met en garde contre un groupuscule d’égarés qui prétendent être « salafi » alors qu’ils ont une croyance contraire à l’Islam. Ce groupe anthropomorphiste, qui assimile Allah à Ses créatures, et qui se cache sous l’appellation trompeuse de « salafi » est toujours présent à notre époque et utilise les mêmes arguments. Ils sont également connu sous l’appellation de « wahhabite ».

– Il dit clairement qu’une telle croyance constitue de la mécréance, et il répète cela à plusieurs reprises dans sa fatwa.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





Le loughawi Az-Zajjaj (du salaf) interprète « istawa » par « dominer par Sa toute-puissance » (istawla) [rapporté par An-Naçafi]

19 03 2012

   

Dans son célèbre tafsir (exégèse du Qour-an), lors de l’explication du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » « Ar-Rahman ‘ala l-‘arch istawa » (sourat Taha/5), l’Imam An-Naçafi a dit :

« La signification de  » istawa  » est  » dominer par Sa toute-puissance  » (istawla) selon Az-Zajjaj »

Informations utiles :

– L’Imam, l’exégète (Moufassir) ‘Abdou l-Lah Ibnou Ahmad An-Naçafi, est décédé en 710 de l’Hégire, certains ayant dit en 701 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 730 ans. Il suivait l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imam Abou Hanifah. Son exégèse du Qour-an (tafsir) est une référence en la matière chez l’ensemble des Sunnites.

– Le Spécialiste de la langue Arabe (Loughawi) Abou ich-haq Ibrahim Ibnou Mouhammad Ibnou s-Sourri Az-Zajjaj Al-Baghdadi, est l’un des linguistes les plus connus, il faisait partie des gens du Salaf, il est né en 241 et il est décédé en 311 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent cité comme référence par les exégètes (moufassiroun).

– Ici, il dit que la signification de  » istawa  » dans le verset « Ar-Rahman ‘ala l-‘arch istawa » est « dominer par Sa toute-puissance» (istawla). Nous rappelons que Az-Zajjaj est non seulement un Salaf, mais il est également un des plus grands spécialistes de la langue Arabe (loughawi).

– Concernant Allah, la signification de « istawla » n’est donc pas :

  • de vaincre après avoir combattu, ce qui impliquerait un changement, et le changement est impossible au sujet de Allah ‘azza wa jall.
  • ni de dominer physiquement par l’élévation de la position, ce qui impliquerait un endroit et une direction, ce qui est également impossible au sujet de Allah ta’ala.

– Le chaykh Az-Zajjaj rapporte lui-même  l’interprétation par « istawla » dans son livre  » غريب القرءان و تفسيره  » (Gharibou l-Qour-an waTafsirih).

– De nombreux autres savants ont avancé l’interprétation par « istawla » concernant ce verset, tels que At-Tabarani, As-Samarqandi ou encore Al-‘Izz Ibnou ‘Abdi s-Salam.

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet de l’istiwa de Allah : ici .





L’Imam Ibn Al-Jawzi interprète le verset {wa yabqa wajhou Rabbika} [Sourat Ar-Rahman/27]

16 03 2012

   

Dans son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » (page 113 de cette édition) l’Imam Ibnou l-Jawzi a dit :

« Allah ta’ala dit { وَيَبۡقَىٰ وَجۡهُ رَبِّكَ ذُو ٱلۡجَلَـٰلِ وَٱلۡإِكۡرَامِ } [Sourat Ar-Rahman/27] (wa yabqa wajhou Rabbika Dhou l-Jalali wa l-Ikram) [Qui signifie : « Et seul subsistera le wajh de ton Seigneur, Dhou-l Jalali wa l-Ikram »] ; les exégètes (al-moufassiroun) ont dit que la signification est : seul subsistera ton Seigneur. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, le Moufassir –exégète– Abdou r-Rahman Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 et il décédé en 597 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a 835 ans.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allah tout en se réclamant de l’école de l’Imam Ahmad alors que l’Imam Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou l-Jawzi a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imam Ahmad, l’exemption de Allah de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps.

– Il explique que dans le verset {wa yabqa wajhou Rabbika}, le terme « wajh »  fait référence à Allah lui-même. En effet dans la langue arabe le terme « wajh » peut être utilisé pour désigner l’être. En aucun cas ce verset signifierait que Allah aurait une face ou un visage comme le prétendent les anthropomorphistes (mouchabbihah).

– Voir d’autres citations de savants au sujet du terme « wajh » : ici .





L’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi explique les Noms de Allah « Al-‘Aliyy » et « Al-‘Adhim »

13 03 2012

   

Dans son célèbre tafsir connu sous le nom de « At-Tafsirou l-Kabir » (tome 27 page 144 de cette édition) lors de l’explication du verset 4 de sourat Ach-Choura, l’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi a dit :

« قوله تعالى { وَهُوَ العَلِيُّ العَظِيمُ } لا يجوز أن يكون الـمراد بكونه عليًّا العلو في الجهة والـمكان لـما ثبتت الدلالة على فساده ، ولا يجوز أن يكون الـمراد من العظيم العظمةَ بالجثةَ وكبرَ الجسم ، لأن ذلك يقتضي كونه مؤلَّفًا من الأجزاء والأبعاض ، وذلك ضد قوله : { اللَّهُ أَحَدٌ } ، فوجب أن يكون الـمراد من العَلي الـمتعالي عن مشابَهة الـممكنات ومناسبة الـمحدَثات ، ومن العظيم العظمة بالقدرة والقهر بالاستعلاء وكمال الإلـهية »

« Dans Sa parole ta’ala : {وَهُوَ ٱلۡعَلِىُّ ٱلۡعَظِيمُ} (wa houwa l-‘Aliyyou l-‘Adhim) [qui signifie : « Il est Celui Qui a la domination absolue par la puissance et l’éminence du mérite »], il n’est pas possible que ce qui est visé par Al-‘Aliyy soit l’élévation par la direction et l’endroit puisque les preuves de la corruption de cette croyance ont été confirmées.

Il n’est pas possible non plus que ce qui est visé par Al-‘Adhim soit l’éminence par la corpulence et l’ampleur du corps car cela impliquerait qu’il soit composé de parties et d’éléments et cela est contraire à la parole de Allah : {اللَّهُ أَحَدٌ} (Allahou ahad) [qui signifie : « Allah est unique »].

Il est donc obligatoire que ce qui est visé par Al-‘Aliyy, c’est Al-Mouta’ali, c’est-à-dire Celui Qui est exempt de toute similitude avec les possibilités rationnelles et de toute corrélation avec les choses qui entrent en existence et ce qui est visé par Al-‘Adhim, c’est l’éminence par la puissance, la domination et la perfection dans la divinité ».

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Abou ‘Abdoul-Lah Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Din Ar-Razi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsirou l-Kabir » est l’un des tafsir les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Il explique que le nom de Allah « Al-‘Aliyy » ne signifie pas que Allah est élevé par la direction et l’endroit, mais que cela signifie plutôt que Allah est exempt de toute similitude avec les créatures. En effet, Allah existe sans endroit et sans direction.

– Et il dit que le nom de Allah « Al-‘Adhim » ne signifie pas que Allah est un corps de grande taille, mais que cela signifie plutôt que Allah est éminent par la puissance et la domination, car Allah n’est pas un corps.





L’Imam Al-Ghazali dit que l’istiwa de Allah n’est pas un établissement et qu’Il est sans endroit

11 03 2012

   

Dans son célèbre ouvrage « Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 108 de cette édition) l’Imam Al-Ghazali a dit :

« وأنه مستو على العرش على الوجه الذي قاله وبالمعنى الذي أراده استواء منزهاً عن المماسة والاستقرار والتمكن والحلول والانتقال لا يحمله العرش بل العرش وحملته محمولون بلطف قدرته ومقهورون في قبضته » 

« Et Allah est « istawa ‘ala l-‘Arch » (le Trône), tel qu’Il l’a révélé et avec le sens qu’Il a voulu, d’un « istiwa » exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être diffus ou d’être en mouvement. Il n’est pas porté par le Trône, au contraire, le Trône est porté grâce à Sa puissance et Sa grâce. »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imam Abou Hamid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazali est né en 450 et il est décédé en 505 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « Houjjatou l-Islam » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islam. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madhhab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre «Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » est son ouvrage le plus connu.

– Ici, il explique l’istiwa de Allah sans donner un sens précis; mais il indique clairement que cet istiwa n’est pas un établissement, que Allah n’est ni en contact, ni porté par le Trône, qu’Il est sans endroit et qu’Il est exempt du mouvement.

– Nous mentionnerons d’autres passages de son livre au sujet de la croyance, incha-a l-Lah.





Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit qu’il est de la mécréance par unanimité de croire que Allah est dans une direction ou qu’Il est assis sur le Trône

6 03 2012

      

Dans son ouvrage « Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« ما قول السادة العلماء حفظهم الله تعالى فيمن يعتقد أن الله عز وجل له جهة !! وأنه جالس على العرش في مكان مخصوص !! ويقول : ذلك هو عقيدة السلف »

« Un de ceux qui veulent connaître la science de la religion, et s’attacher à la voie du Salaf et du Khalaf m’a interrogé au sujet de ce qui n’est pas explicite dans les ayah et les hadiths, par sa parole : « Que disent les maîtres des savants, que Allah ta’ala les protège, au sujet de celui qui a pour croyance que Allah ‘azza wa jall a une direction, ou qu’Il est assis sur le trône dans un endroit spécifique et qui dit que cela est la croyance du Salaf ?»

Plus loin, il répond :

« فالحكم أن هذا الاعتقاد باطل ومعتقده كافر بإجماع من يعتد به من علماء المسلمين ، والدليل العقلي على ذلك : قدم الله تعالى ومخالفته للحوادث ، والنقلي قال تعالى : ليس كمثله شىء وهو السميع البصير»

« Le jugement de cette croyance est qu’elle est infondée et celui qui y croit est un mécréant par l’unanimité des savants musulmans que l’on prend en considération. La preuve selon la raison est l’exemption de Allah ta’ala du début et le fait qu’Il est différent de ce qui entre en existence. Et la preuve à partir des textes est Sa parole ta’ala (ليس كمثله شيء و هو السميع البصير ) [- « Layça kamithlihi chay wa houwa s-Sami’ou l-Basir » – qui signifie : « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui qui entend et qui voit »]. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que croire que Allah est dans une direction ou un endroit est de la mécréance, et croire que Allah est assis sur le Trône est également de la mécréance.

– A notre époque, il y a également des égarés qui prétendent suivre la voix du salaf et qui propagent ce genre de mécréance.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





L’Imam An-Naçafi parle de la vision de Allah dans l’au-delà : sans endroit et sans direction

1 03 2012

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah » (page 2 du traité), l’Imam An-Naçafi a dit :

« ورؤيةُ الله تعالى جَائزَةٌ في العقلِ واجبةٌ بالنقلِ، وقد وردَ الدليلُ السَّمعيُّ بإيجاب رؤيةِ المؤمنينَ لله تعالى في دارِ الآخرةِ، فيُرى لا في مكانٍ، ولا على جهةٍ من مُقابلةٍ أو اتصالِ شُعاعٍ أو ثبوتِ مسافةٍ بين الرائي وبينَ الله تعالى »

« La vision que les croyants auront de Allah ta’ala est possible selon la raison et obligatoire selon ce qui est rapporté, et les preuves selon les textes sont parvenues concernant l’obligation de la vision de Allah ta’ala par les croyants dans la résidence de l’au-delà. Ainsi, Il sera vu sans qu’Il soit dans un endroit ni dans une direction, sans que ce soit de face, ni par le lien d’un rayon lumineux, ou par la délimitation d’une distance entre celui qui regarde et Allah ta’ala »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith Abou Hafs Najmou d-Din ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, il dit qu’il est un devoir de croire en la vision de Allah, par les croyants dans l’au-delà. Et il dit clairement, que Allah sera vu, sans qu’Il soit dans un endroit ou une direction, et sans qu’il y ait de notion de distance.





‘Outhman a innové un appel à la prière (adhan) le jour du vendredi [rapporté par Al-Boukhari]

29 02 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith, l’Imam Al-Boukhari rapporte :

« حدثنا آدم قال: حدثنا ابن أبي ذئب، عن الزهري، عن السائب بن يزيد قال: كان النداء يوم الجمعة، أوله إذا جلس الإمام على المنبر، على عهد النبي صلى الله عليه وسلم وأبي بكر وعمر رضي الله عنهما، فلما كان عثمان رضي الله عنه، وكثر الناس، زاد النداء الثالث على الزوراء . »

« Adam m’a rapporté et il a dit : Ibnou Abi Dhi-b m’a rapporté d’après Az-Zouhri d’après As-Sa-ib Ibnou Yazid qu’il a dit : « L’appel du vendredi commençait quand l’imam s’asseyait sur le minbar, à l’époque du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), de Abou Bakr et de ‘Oumar que Allah les agrée. A l’époque de ‘Outhman, que Allah l’agrée, alors que les gens sont devenus plus nombreux, il a ajouté le troisième appel à Az-Zawra».

Informations utiles :

– l’Illustre Compagnon, Amir al-mou-minin, ‘Outhman Ibn ‘Affan Dhoun-Nourayn est décédé en 36 de l’hégire (radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1400 ans. Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il a été surnommé « Dhou n-Nourayn » (l’homme aux deux lumières) car il a épousé successivement deux des filles du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). ‘Outhman fait également parti des compagnons à qui le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou’Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– L’Imam Al-Boukhari a rapporté ce hadith dans son Sahih dans le livre de la prière de vendredi : chapitre l’appel à la prière le jour de vendredi.

– Ici, il rapporte que le grand Calife ‘Outhman Ibnou ‘Affan (radia l-Lahou ‘anhou) a ajouté un appel à la prière le vendredi, alors que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ne le faisait pas, ni Abou Bakr, ni ‘Oumar. Cet acte nous confirme que ce n’est pas toute chose que le Messager ne nous a pas ordonné de faire (sans nous l’interdire), qui est forcement quelque chose d’interdit. Au contraire le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا» (ce qui a pour sens le sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense » (voir l’article au sujet de ce hadith : ici).

– Az-Zawra est un endroit situé à Médine.

– Le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani, dans son livre « fath al-Bari », lors de l’explication de ce hadith explique que les trois appels dont il est question dans ce hadith sont dans l’ordre actuel: l’appel à la prière (al-adhan) ajouté par ‘Outhman, puis le second appel à la prière (al-adhan) qui était présent à l’origine, et ensuite l’annonce de la prière (al-iqamah). Donc le premier appel à la prière que nous réalisons le jour du vendredi est celui que ‘Outhman (radia l-Lahou ‘anhou) a lui-même ajouté. Et personne n’a jamais blâmé cela.





L’Imam Al-Ghazali parle de la croyance en Allah et du fait qu’Il n’est pas un corps, et qu’Il n’est pas dans une direction.

14 02 2012

   

Dans son célèbre ouvrage « Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 108 de cette édition) l’Imam Al-Ghazali a dit :

« وأنه ليس بجسم مصور ولا جوهر محدود مقدر وأنه لا يماثل والأجسام ولا في التقدير ولا في قبول الانقسام وأنه ليس بجوهر ولا تحله الجواهر ولا بعرض ولا تحله الأعراض بل لا يماثل موجوداً ولا يماثله موجود {ليس كمثله شيء} ولا هو مثل شيء. وأنه لا يحده المقدار ولا تحويه الأقطار ولا تحيط به الجهات ولا تكتنفه الأرضون ولا السموات »

« Allah n’est pas un corps doté d’une image, Il n’est pas non plus un atome, Il ne ressemble pas aux corps, dans le sens où Il n’est pas limité, ou divisé. Il n’est pas une substance et Il n’est pas composé de substance, Il n’est pas un attribut des substances et n’existe pas dans un attribut des substances. Non, Il ne ressemble pas aux choses qui existent, rien de semblable à Lui n’existe. {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihi chay) ce qui a pour sens : « Rien n’est tel que Lui », et Il n’est pas comme quoi que ce soit. Il n’est pas limité ni circonscrit. Il n’est pas entouré par les directions, et Il n’est pas contenu par les terres et les cieux. »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imam Abou Hamid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazali est né en 450 et il est décédé en 505 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « Houjjatou l-Islam » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islam. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madhhab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre «Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » est son ouvrage le plus connu.

– Ici, il explique plusieurs points fondamentaux du Tawhid : Allah n’est pas un corps ni une substance, Il n’a pas d’image, Il n’est pas limité, ni divisé, ni circonscrit. Il n’est pas composé, Il n’est pas dans une direction, Il n’est pas contenu par les terres et les cieux, rien n’est tel que Lui et Il n’a aucune ressemblance avec Ses créatures.

– Nous mentionnerons d’autres passages de son livre au sujet de la croyance, incha-a l-Lah.





Le Prophète a fait une invocation en orientant les paumes de ses mains vers le sol (rapporté par Mouslim)

12 02 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte que Anas Ibnou Malik a dit :

« أَنَّ النَّبِيَّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ اسْتَسْقَى ، فَأَشَارَ بِظَهْرِ كَفَّيْهِ إِلَى السَّمَاءِ »

« Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a invoqué Allah pour demander la pluie et il a dirigé le dos de ses mains vers le ciel. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Ce hadith s’oppose à la prétention de certains assimilationnistes qui ont dit « Allah se trouve dans la direction du haut car lors de nos invocations nous levons nos mains vers le ciel ». Nous leur répondons que dans ce hadith là, il est rapporté que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation en orientant le dos de ses mains vers le ciel, donc avec les paumes de ses mains orientées en direction du sol. Ces gens là vont-ils comprendre de ce hadith que Allah se trouve dans la direction du bas !? A’oudhoubi l-Lah. Allah existe sans endroit et sans direction.

– Nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allah a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière.

– Voir des paroles de savants qui expliquent pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations : ici.





L’Imam An-Nawawi explique le hadith al-Jariyah (hadith de la femme esclave)

9 02 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith Al-Jariyah (le hadith de la femme esclave) l’Imam An-Nawawi a dit :

« Au sujet de sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète), salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam « ayna l-Lah? » Elle répondit « fi s-sama» (les expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur sens plus bas) Il lui demanda : « Qui suis-je? » Elle répondit « Tu es le Messager de Allah ». Il dit [alors]: Libère-là car elle est certes croyante ».

Ce hadith fait partie des hadith qui traitent des attributs de Allah. Il y a, au sujet de ces hadith, deux voies principales (madh-hab) au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées de nombreuses fois dans le livre au sujet de la Foi (c’est-à-dire le chapitre de la Foi dans le recueil de hadith de Mouslim);

Et l’une de ces voies est : y croire sans plonger dans [le détail] du sens avec la croyance que rien n’est tel que Dieu, et [la croyance qu]‘Il est exempt de ce qui advient aux créatures.

La deuxième voie, c’est l’interpréter selon ce qui est digne de Lui. Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens était de la tester, afin de voir : est-ce qu’elle était une monothéiste, qui croit effectivement que le Seigneur, Celui qui gère toute chose, Celui qui fait ce qu’Il veut, c’est Allah Lui seul, et qu’Il est Celui pour lequel ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait circonscrit dans [ou au-dessus] le ciel, de même qu’Il n’est pas circonscrit dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie des adorateurs d’idoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout autour d’eux, et lorsqu’elle a dit « fi s-sama », il a été su qu’elle était une monothéiste, et qu’elle ne faisait pas partie des adorateurs d’idoles. »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici il explique le hadith connu sous le nom de hadith al-Jariyah (le hadith de la femme esclave), et il dit qu’au sujet de ce genre de hadith (c’est à dire les hadith équivoque -moutachabih -) il y a deux méthodologies correctes:

La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allah de toute ressemblance et caractéristique des créatures (c’est ce qu’on appelle l’interprétation globale).

La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allah (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée).

Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent.

– Lors de son explication, il dit très bien que ce hadith ne signifie pas que Allah est dans (ou au dessus) le ciel.

– Retrouvez d’autres citations concernant ce hadith : ici.





L’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi dit que la ayah {Layça kamithlihi chay} exempte Allah de l’endroit et du corps

31 01 2012

   

Dans son célèbre tafsir connu sous le nom de « At-Tafsirou l-Kabir » (tome 27 page 151 de cette édition) lors de l’explication du verset 11 de sourat Ach-Choura { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », l’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi a dit :

« احتج علماء التوحيد قديماً وحديثاً بهذه الآية في نفي كونه تعالى جسماً مركباً من الأعضاء والأجزاء وحاصلاً في المكان والجهة، وقالوا لو كان جسماً لكان مثلاً لسائر الأجسام، فيلزم حصول الأمثال والأشباه له، وذلك باطل بصريح قوله تعالى: { لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ } »

« Les savants du Tawhid par le passé et par le présent ont retenu cette ayah comme argument pour nier le fait que Allah ta’ala soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction. Ils ont dit s’Il était un corps Il aurait été semblable à tous les corps et ceci implique qu’Il aurait des semblables et des ressemblants à Lui, or ceci est faux du fait même du Texte explicite de Sa Parole ta’ala : { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui ». »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Abou ‘Abdoul-Lah Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Din Ar-Razi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsirou l-Kabir » est l’un des tafsir les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il explique que les savants du Tawhid ont dit que le verset « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui »)  prouve que Allah n’est pas un corps, qu’Il n’a pas d’organes ni de parties, et qu’Il n’est pas dans un endroit ni une direction.

– Voir d’autres paroles de savants au sujet du verset « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ») : ici .





L’Imam Al-Boukhari interprète « Ad-Dahik » par « Ar-Rahmah » (la miséricorde) (2)

26 01 2012

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari» (tome 6 page 40 de cette édition), l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit :

« Al-Khattabi a dit : « Al-Boukhari a fait une interprétation de « ad-dahik » à une autre occasion dans le sens de la Miséricorde (ar-rahmah), ce sont des sens proches, et s’il interprétait dans le sens de l’agrément (ar-rida) ce serait encore mieux »

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– L’Imam, le faqih (le spécialiste de la jurisprudence) Abou Soulayman Al-Khattabi est né en 319 et il est décédé en 388 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadith. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Le mot « dahik » dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier est « rire », mais il a également d’autre sens. On dit, par exemple : « la Terre dahakat » lorsque de la végétation se montre en elle, et qu’elle donne des fleurs.

– Lorsque le mot « dahik » est attribué à Allah, il est évident qu’il n’a pas le sens de « rire » ou « sourire ». On ne dit pas que Allah rit ou sourit, A’oudhoubi l-Lah. Ceci est totalement contraire au tawhid. Allah est exempt du changement.

– Ici, l’Imam Al-Boukhari dit que « ad-dahik » au sujet de Allah vient dans le sens de la miséricorde (ar-rahmah). Et l’Imam Ibn Hajar Al-‘Asqalani précise que l’interprétation de « ad-dahik » dans le sens de l’agrément (ar-rida) est encore meilleure.

– Cette interprétation de l’Imam Al-Boukhari a également été rapportée par l’Imam Al-Bayhaqi; voir l’article : ici .

– De nombreuses interprétations ont été données par d’autres grands savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Le hadith dont il est question est le suivant : Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« يضحك الله إلى رجلين يقتل أحدهما الآخر يدخلان الجنة، يقاتل هذا في سبيل الله فيقتل، ثم يتوب الله على القاتل فيقاتل فيستشهد »

[Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]





L’Imam Abou Hanifah dit que la proximité ou le fait d’être loin de Allah n’est pas en terme de distance

13 01 2012

      

L’Imam Abou Hanifah a dit dans son livre « Al Fiqh al Akbar » (pages 326 et 327 de cette édition qui est un charh-commentaire- du livre « Al Fiqh al Akbar » réalisé par le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari, mais 4ème et 5ème pages du traité de croyance de l’Imam Abou Hanifah qui est cité à la fin du livre) :

« وليسَ قربُ اللهِ تعالى ولا بُعدُهُ منْ طريقِ طولِ المسافةِ وقِصَرِها و لكن على معنى الكرامةِ والهوانِ، و المطيعُ قريبٌ منهُ بلا كيفٍ، والعاصي بعيدٌ عنهُ بلا كيفٍ »

« Le fait d’être proche ou loin de Allah ta’ala, ce n’est pas en termes de distance courte ou longue, mais c’est en termes d’honneur et d’humiliation. Celui qui obéit est celui qui est “proche” de Lui sans comment, et celui qui désobéit est celui qui est “loin” de Lui sans comment. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam)

– Son livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est un livre qu’il a écrit sur la croyance.

– Ici, l’Imam Abou Hanifah explique que la proximité ou le fait d’être loin de Allah n’est pas en terme de distance, puis il interprète en disant que cela est en termes d’honneur et d’humiliation. C’est ce qui doit être compris, entre autres, du hadith : « أقرب ما يكون العبد من ربِّه وهو ساجد »

– La proximité et l’éloignement par la distance est impossible au sujet de Allah. Celui qui est au sommet de la montagne ou même les anges qui portent le Trône, et celui qui est tout en bas de la vallée sont équivalents par rapport à Allah. Car Allah ta’ala est sans endroit, Il exempt de la proximité et de l’éloignement physique, c’est-à-dire la proximité et l’éloignement par la distance. Ce qui est visé par ces termes, c’est la proximité et l’éloignement de son agrément.





L’Imam An-Naçafi dit que Allah existe de toute éternité sans endroit et qu’Il est exempt du changement

6 01 2012

   

Dans son célèbre tafsir (exégèse du Qour-an), lors de l’explication du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » « Ar-Rahman ‘ala l-‘arch istawa » (sourat Taha/5), l’Imam An-Naçafi a dit :

« إنه تعالى كان ولا مكان فهو على ماكان قبل خلق الـمكان ، لـم يتغير عما كان »

« Il est, (Allah) ta’ala, de tout éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de tout éternité et Il est tel qu’Il est de toute éternité avant la création des endroits, Il ne change pas par rapport à ce qu’Il est de toute éternité ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Moufassir (exégète) ‘Abdou l-Lah Ibnou Ahmad An-Naçafi, est décédé en 710 de l’Hégire, certains ayant dit en 701 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 730 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Abou Hanifah. Son exégèse du Qour-an (tafsir) est une référence en la matière.

– Ici, dans son explication du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » « Ar-Rahman ‘ala l-‘arch istawa » (sourat Taha/5), il dit bien que Allah existe de toute éternité sans endroit et il dit que Allah n’est pas concerné par le changement.

– Pour ce grand spécialiste de l’exégèse du Qour-an, comme pour l’unanimité des musulmans, ce verset ne signifie en aucun cas que Allah serait dans un endroit ou une direction ; contrairement à ce que croient les assimilationnistes (mouchabbihah).

– En effet l’Imam An-Naçafi rapporte dans son tafsir que l’istiwa de Allah a pour sens la domination, voir l’article à ce sujet : ici .





Dans « Al-Fatawa Al-Hindiyyah » il est dit qu’attribuer un endroit à Allah est de la mécréance

24 12 2011

   

Dans le livre « Al-Fatawa Al-Hindiyyah » composé par Chaykh Nidham et un groupe de 500 savants, il est mentionné :

« يكفر بإثبات المكان لله تعالى »

« Devient mécréant, celui qui attribue l’endroit à Allah ta’ala  »

Ensuite il est dit:

« ولو قال الله تعالى في السماء، فإن قصد به حكاية ما جاء فيه ظاهر الأخبار لا يكفر و إن أراد به المكان يكفر»

« Et s’il dit, « Allah fi s-sama » ,[il y a deux cas :] si il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, il ne commet pas de mécréance, mais s’il visait par cela l’endroit, il commet de la mécréance. »

Informations utiles :

– Al-Fatawa Al-Hindiyyah est un recueil de fatwas de savants Hanafites du continent asiatique, principalement du sous-contient Indien (Inde, Pakistan, Bangladesh…) qui regroupe presque tous les avis de l’école Hanafite et qui est une référence jusqu’à nos jours concernant les jugements de l’école. Il a été écrit il y a plus de 300 ans.

– Il a été dit que 500 savants du sous-continent Indien ont travaillé à ce recueil (chaque groupe de savants d’un état Indien était en charge d’un chapitre), et qu’ils n’écrivaient une fatwa que lorsque personne ne la contestait.

– Le titre original de ce recueil c’est Fatawa-e-Alamgiri, en perse, du nom du sultan Aurangzeb , mort en 1707 qui avait facilité aux savants hanafites la compilation de ces fatwas. Elles ont très vite été surnommées “al-Fatawa al-Hindiyya” en arabe.

– Ici, il est dit clairement qu’attribuer à Allah un endroit est de la mécréance. Et également que celui qui dit « Allah fi s-sama» et qui vise par cette parole que Allah est dans un endroit, a également commis de la mécréance.





L’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi parle de la mauvaise compréhension des assimilationnistes (mouchabbihah)

18 12 2011

   

Dans son célèbre tafsir connu sous le nom de « At-Tafsirou l-Kabir » (tome 30 page 69 de cette édition) lors de l’explication du verset 16 de sourat Al-Moulk, l’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi a dit :

 « واعلـم أن المشبِّهة احتجوا على إثبات الـمكان لله تعالى بقوله : {ءأَمِنتُم مَّن فيِ السَّمَاءِ}»

« Sachez que les mouchabbihah (assimilationnistes) ont considéré comme preuve pour confirmer l’endroit au sujet de Allah ta’ala Sa parole :            {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ} (a-amintoum man fi s-sama) »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Abou ‘Abdoul-Lah Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Din Ar-Razi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsirou l-Kabir » est l’un des tafsir les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– La croyance que Allah serait dans un endroit au-dessus du Trône ou en tout autre endroit est la croyance des assimilationnistes qui ont fait une analogie entre le Créateur et les créatures ; c’est une analogie corrompue qui a pour origine l’ignorance et le fait de suivre ses illusions.

– Le Chaykh Fakhrou d-Din Ar-Razi dit bien que ceux qui comprennent de ce verset que Allah est dans un endroit sont des mouchabbihah (assimilationnistes). Et à notre époque, nous rencontrons également des personnes qui se basent sur ce verset pour tenter de justifier leur égarement.

– Les savants ont donné de nombreuses explications au sujet du sens de cette ayah. Certains ont dit que ce qui est visé par « man fi s-sama » est un groupe d’anges ou bien l’ange Jibril (‘alayhi s-salam). D’autres ont donné d’autres explications :

– Voir l’explication de l’Imam Al-Qourtoubi : ici.

– Voir l’explication de l’Imam Ibnou ‘Achour : ici.





Al-Azhar : Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit que Allah est sans endroit et sans direction

4 12 2011

   

Dans son ouvrage « Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit en introduction :

« بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله رب العالمين ، المنـزه عن صفات المخلوقين ، كالجهة والجسمية والمكان والفوقية ، والصلاة والسلام على سيدنا محمد ، الذي جاء بمحو الشرك والإلحاد وأمرنا بتنـزيه الله تعالى عن صفات العباد »

« Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim, La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Celui qui est exempt des caractéristiques des créatures, comme la direction, le corps, l’endroit et le fait d’être au-dessus. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad, celui qui est venu avec l’effacement de l’association (ach-chirk) et de l’athéisme (al-Ilhad), celui qui nous a ordonné d’exempter Allah ta’ala des attributs des esclaves. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Dans l’introduction de cette fatwa, il dit que Allah est exempt des caractéristiques et des attributs des créatures tel que la direction, l’endroit, le fait d’être au-dessus, et le corps.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.





Le Prophète distribua ses cheveux à ses compagnons pour le tabarrouk (recherche de bénédiction) [rapporté par Mouslim]

29 11 2011

      

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte que Anas Ibnou Malik a dit :

 « لما رمى رسول الله صلى الله عليه وسلم الجمرة,  و نحر نسكه و حلق,  ناول الحالق شقه الأيمن فحلقه. ثم دعا أبا طلحة الأنصاري فأعطاه إياه. ثم ناوله الشق الأيسر. فقال « احلق » فحلقه, فأعطاه أبا طلحة. فقال « اقسمه بين الناس » »

Ce qui a pour sens :

« Une fois accomplis le lancer à Jamrah (Al-‘Aqabah) et l’égorgement de son offrande, le Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam, lors de son rasage rituel, a tendu au barbier la partie droite de sa tête. Celui-ci l’a rasée puis il a appelé Abou Talhah Al-Ansari et lui a donné les cheveux. Ensuite, le Prophète a tendu au barbier la partie gauche de sa tête et lui a dit : « Rase ». Il a donc rasé. Le Prophète a donné les cheveux à Abou Talhah et lui a dit : « Distribue-les aux gens » »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Parmi les savants qui ont rapporté le fait que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a partagé ses cheveux il y a l’Imam Mouslim (à trois reprises dans son sahih), l’Imam Al-Boukhari, le Hafidh Al-Bayhaqi, le Hafidh Al-Hakim, le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani et autres. (ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah).

– Sachez que les compagnons, que Allah les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont jamais cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours.

– On a su la permission de cette pratique à partir des actes du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) puisqu’il a partagé ses cheveux lorsqu’il a fait raser sa tête lors du pèlerinage de l’adieu. Egalement la permission de cette pratique est su à partir des actes des compagnons tel que Khalid Ibnou-l Walid (ceci fera l’objet d’un article incha-a l-Lah). Parmi les grands savant du salaf, il y a également l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal qui faisait le tabarrouk avec les cheveux du prophète (Voir l’article à ce sujet : ici)

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– Il n’y a donc aucune considération à donner à la prétention de ceux qui renient le tabarrouk par les traces physiques honorées du Prophète (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam).





Tawous Ibn Kaysan interprète le verset « Yadou l-Lah fawqa aydihim » dans Sourat Al-Fath [rapporté par Al-Qourtoubi]

20 11 2011

   

Dans son célèbre tafsir, lors de l’explication de la parole de Allah « يد الله فوق أيديهم » (Yadou l-Lah fawqa aydihim) dans le verset 10 de Sourat Al-Fath, l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

« Ibnou Kaysan a dit que la signification est :

« قوة الله ونصرته فوق قوتهم ونصرتهم »

« La puissance de Allah et son secours sont supérieur à leur puissance et leur secours. »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Le Tabi’i (successeur des compagnons), le Mouhaddith (transmetteur du hadith) Tawous Ibnou Kaysan al-Khoulani al-Hamdani Al-Yamani est décédé en 106 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1330 ans. Il était l’un des principaux élèves de Ibnou ‘Abbas (radia l-Lahou ‘anhou) et il est une référence dans la science du Tafsir (exégèse).

– Ici il explique que le verset « يد الله فوق أيديهم » (Yadou l-Lah fawqa aydihim) signifie que « La puissance de Allah et son secours sont supérieur à leur puissance et leur secours ».  Il a donc interprété le terme « yad » par « puissance » et « secours ». Et cela nous prouve que les gens du Salaf avaient quelque fois recours à l’interprétation des textes équivoques (moutachabih).

– Il n’a pas dit comme les anthropomorphistes, que ce verset signifie que Allah a une main. En effet le mot « yad » dans la langue arabe, a de nombreux autres sens que celui de la main.

– Les Musulmans sont unanimes sur le fait que Allah n’a pas de membre ni d’organe, Il n’est pas un corps et Il n’est pas composé de partie.





L’Imam Abou Hanifah parle de la vision de Allah au paradis : sans direction et sans comment

18 11 2011

   

Dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah, (page 138 de cette édition), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari a dit :

L’Imam Al-A’dham (c’est-à-dire l’Imam Abou Hanifah) rahimahou l-Lah, a dit dans son livre Al-Wasiyyah :

« ولقاء الله تعالى لأهل الجنة بلا كيف ولا تشبيه ولا جهةٍ حقٌّ »

« Les gens verront Allah sans comment, sans ressemblance et sans direction et ceci est une vérité »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Il est surnommé Imam Al-A’dham.

– Ici, il dit que les croyants lorsqu’ils seront au paradis, verront Allah, sans comment, sans ressemblance, et sans direction. C’est-à-dire que Allah ta’ala ne sera pas dans un endroit.

– Le comment : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allah est exempt de tout cela.

– L’Imam Abou Hanifah a dit une parole proche de celle-ci dans son livre « Al-Fiqh Al-Akbar » que vous pouvez consulter : ici.

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu.





L’Imam Abou Hanifah déclare mécréant ceux qui attribuent un endroit à Allah (rapporté par Ibn ‘Abdi s-Salam et Al-Qari)

9 11 2011

      

Dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah, (pages 333 et 334 de cette édition), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari a dit :

« ذكر الشيخ الإمام ابن عبد السلام في كتاب حل الرموز: أنه قال الإمام أبو حنيفة رحمه الله :

« من قال لا أعرف الله تعالى في السماء هو أم في الأرض كفر، لأن هذا القول يوهم أن للحق مكانا، ومن توهم أن للحق مكانا فهو مشبه »

ولا شك أن ابن عبد السلام من أجل العلماء وأوثقهم، فيجب الاعتماد على نقله »

« Le Chaykh, l’Imam Ibnou ‘Abdi s-Salam , dans son livre Hallou r-Roumouz, rapporte que l’Imam Abou Hanifah, que Allah lui fasse miséricorde, a dit:

« Celui qui dit : Je ne sais pas si Allah ta’ala est au ciel ou sur terre est devenu mécréant ; Car cette parole donne l’illusion que Allah (Al-Haqq) aurait un endroit et celui qui se donne l’illusion que Allah a un endroit est un assimilationniste (mouchabbih)»

Il n’y a pas de doute que Ibnou ‘Abdi s-Salam fait partie des plus illustres des savants et ceux qui sont les plus fiables. Il est donc un devoir de se baser sur ce qu’il a rapporté »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam)

– Son livre « Al-Fiqh Al Akbar » est un livre qu’il a écrit sur la croyance.

– Chaykhou l-Islam ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 et il est décédé en 660 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était du madh-hab (école de jurisprudence) Chafi’ite.

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu.

– Ici, l’Imam Abou Hanifah considère qu’attribuer un endroit à Allah est de la mécréance. Et sa parole est confirmée par deux grands savants : Chaykhou l-Islam Ibnou ‘Abdi s-Salam et le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari.





Ibn Kathir rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés

2 11 2011

   

Dans son livre d’histoire « Al-Bidayah wa n-Nihayah » Ibnou Kathir a dit :

«وقال الحافظ أبو بكر البيهقي : أخبرنا أبو نصر بن قتادة وأبو بكر الفارسي قالا : حدثنا أبو عمرو بن مطر ، حدثنا إبراهيم بن علي الذهلي ، حدثنا يحيى بن يحيى ، حدثنا أبو معاوية ، عن الأعمش ، عن أبي صالح ، عن مالك قال : أصاب الناس قحط في زمان عمر بن الخطاب ، فجاء رجل إلى قبر النبي ، صلى الله عليه وسلم ، ، فقال : يا رسول الله استسق الله لأمتك فإنهم قد هلكوا . فأتاه رسول الله ، صلى الله عليه وسلم ، في المنام ، فقال :  » ائت عمر فأقرئه مني السلام وأخبره أنكم مسقون ، وقل له عليك الكيس الكيس  » . فأتى الرجل فأخبر عمر فقال : يا رب ما آلو إلا ما عجزت عنه . وهذا إسناد صحيح»

« Le Hafidh Abou Bakr Al-Bayhaqi a dit […] d’après Malik (Ad-Dar) : « Les gens furent touchés par la sécheresse durant le califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Un homme est alors venu à la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et a dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils ont eu beaucoup de pertes ». Cet homme a alors vu dans le rêve le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lui dire : «Passe le salam à ‘Oumar et informe-le qu’ils recevront la pluie et dis-lui: «Occupe-toi bien de la communauté». L’homme est alors allé voir ‘Oumar et lui a annoncé cela. ‘Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : « Ô Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté » Et la chaîne de transmission de ce hadith est sahih.»

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ce Hadith a été rapporté par le Hafidh Al-Bayhaqi dans « Dala-il an-Noubouwwa » ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son commentaire du sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » et dans «al-Isabah fi Tamyiz as-Sahabah » qui déclare que la chaîne de transmission est sahih, par Ibnou Kathir à deux reprises dans « al-Bidayah wa n-Nihayah » qui déclare également que la chaîne de transmission est sahih, par Adh-Dhahabi dans « Siyari A’lami n-Noubala », par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans « Chifa-ou s-Saqam », par Al-Housni dans « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad » et par d’autres encore… Cela fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Dans ce Hadith, nous retenons qu’un compagnon s’est rendu à la tombe du Messager pour faire le tabarrouk (la recherche de bénédiction) et l’istighathah (la demande du renfort) ; et personne ne l’a blâmé ou n’a renié cela, ni ‘Oumar, ni personne d’autre parmi les compagnons et ceux qui les ont succédés. Pourtant ‘Oumar était connu pour être ferme lorsqu’il s’agissait de blâmer un égarement. Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce Hadith que le compagnon en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani.

– Et le rapporteur de ce récit est Malik Ad-Dar qui était responsable du trésor public des musulmans (Baytou l-mal) auprès du Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Certains ignorants prétendent que Malik Ad-Dar est quelqu’un d’inconnu. Leur parole est réfutée par le fait que ‘Oumar ne prend pour la fonction de Responsable du Trésor que quelqu’un digne de confiance.

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Le sens de la visite n’est pas que le Messager leur créerait la bénédiction ! Mais le sens en est qu’ils espèrent que Allah leur crée la bénédiction (barakah) grâce à leur visite de sa tombe.

– Ce hadith invalide la prétention des wahhabites que l’istighathah (recherche du renfort) par le Messager après sa mort serait une forme d’association (chirk).





L’Imam Ath-Tha’alibi rapporte qu’un groupe de savants a interprété « illa wajhah » par « sauf Allah » dans Sourat Al-Qasas/88

31 10 2011

   

Dans son tafsir du Qour-an « Al-Jawahir Al-Hissan» l’Imam Ath-Tha’alibi, lors de l’explication du verset : {كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ} [« koullou chay-in halikoun illa wajhah » qui signifie : « tout sera anéanti sauf Son Wajh »] (sourat Al-Qasas/88) il a dit :

«  Un groupe (de savants) a dit : Le sens est : « tout  sera anéanti sauf Lui soubhanah (c’est-à-dire sauf Allah) ». At-Tabari la mentionné, ainsi qu’un groupe (de savants) et parmi eux il y a Abou-l-Ma’ali (l’Imam Al-Jouwayni) que Allah lui fasse Miséricorde. Et Az-Zajjaj  a dit : « sauf Lui (c’est-à-dire sauf Allah). »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moufassir –exégète– Abdou-r-Rahman ibnou Mouhammad ibnou Makhlouf abi zayd Ath-Tha’alibi Al-Maliki est né en 746 à Al-Akhdariyah (près d’Alger) et il est décédé en 875 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a environ 560 ans. Il est un savant dans le madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Malik.

– Ici, il rapporte d’un groupe de savants et parmi eux, l’Imam At-Tabari et l’Imam Az-Zajjaj qui sont deux grand savant du salaf et également de l’Imam Abou-l Ma’ali Al-Jouwayni, l’explication du verset {koullou chay-in halikoun illa wajhah}, et ces savants ont dit que « illa wajhah » signifie « sauf Allah ».

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allah. Car Allah n’est pas composé de partie, il n’est pas un corps et il n’a ni membre, ni organe. Par exemple, le mot wajh peut avoir le sens de al-Moulk (la souveraineté) comme l’a dit l’Imam Al-Boukhari (voir l’article : ici).

– Le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent (c’est-à-dire au sens de « visage ») est la voie des anthropomorphistes (mouchabbihah) comme l’a mentionné, entre autres, l’Imam Ach-Chahrastani (voir l’article : ici).

– L’Imam, le Hafidh, le Moujtahid Abou Ja’far Mouhammad Ibnou Jarir At-Tabari  est un célèbre savant du salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est l’auteur d’un tafsir connu sous le nom de « Jami’ou l-bayan fi ta-wil al-Qour-an».

– Le Loughawi –Spécialiste de la langue – Abou ich-haq Ibrahim Ibnou Mouhammad Ibnou s-Sourri Az-Zajjaj Al-Baghdadi, est l’un des linguistes les plus connus, il faisait partie des gens du salaf, il est né en 241 et il est décédé en 311 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent cité comme référence par les moufassir -exégète-.

– L’Imam Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’ali ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imam al-Haramayn » c’est-à-dire l’imam des deux enceintes sacrées de la Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i et il fût l’un des chouyoukh de l’Imam Abou Hamid Al-Ghazali (rahimahou l-Lah).





L’Imam Al-Halimi explique le Nom de Allah « Al-Mouta’ali » (rapporté par Al-Bayhaqi)

20 10 2011

   

Dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » (page 47 de cette édition), l’Imam Al-Bayhaqi rapporte que l’Imam Al-Halimi a dit au sujet du nom de Allah « Al-Mouta’ali » :

« معناه : المرتفع عن أن يجوز عليه ما يجوز على المحدَثين من الأزواج والأولاد والجوارح والأعضاء واتخاذ السرير للجلوس عليه، والاحتجاب بالستور عن أن تنفذ الأبصار إليه، والانتقال من مكان إلى مكان ونحو ذلك، فإن إثبات بعض هذه الأشياء يوجب النهاية، وبعضها يوجب الحاجة، وبعضها يوجب التغير والاستحالة، وشىء من ذلك غير لائق بالقديم ولا جائز عليه»

« Cela signifie qu’Il est exempt du fait que Lui soit possible ce qui est possible aux choses qui entrent en existence : le mariage, l’enfantement, les organes et les membres et le fait de prendre un lit pour s’asseoir dessus, de se préserver de l’atteinte des regards avec un paravent, le déplacement d’un endroit à un autre et ce qui est semblable. En effet, la confirmation de certaines de ces choses impose l’extrémité, certaines imposent le besoin et d’autres imposent le changement et le passage d’un état à un autre. Et rien de tout ceci ne convient à la dignité de Al-Qadim (Celui Qui n’a pas de début à son existence) et cela n’est pas possible à Son sujet ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah.

– L’Imam Abou ‘Abdou l-Lah Al-Houçayn Ibnou Al-Haçan Al-Halimi Ach-Chafi’i est né en 338 et il est décédé en 403 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ de 1030 ans. C’est un grand savant dans l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imam Ach-Chafi’i, dans lequel il a le niveau de Moujtahid mouqayyad. Il est également très connu dans la science du hadith. L’Imam Al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat ».

– Ici, il dit clairement que Allah est exempt des organes, des membres, du fait de s’asseoir, du déplacement, ainsi que du changement.





Le Chaykh Ad-Dajawi dit que la croyance des salafs est que Allah n’est pas dans la direction du haut

18 10 2011

Dans le magasine « Majallatou l-Azhar », le Chaykh Youçouf Ad-Dajawi a dit :

« واعلـم أن السَّلَفَ قائلون باستحالة العلو الـمكاني عليه تعالى ، خلافاً لبعض الجهلة الذين يخبطون خبط عشواء في هذا الـمقام ، فإن السلف والخلف متفقان على التنـزيه »

« Sache que les gens du Salaf déclarent que la supériorité spatiale est impossible à Son sujet (c’est-à-dire au sujet de Allah) ta’ala, contrairement à certains ignorants qui débattent à tort et à travers à ce propos. En effet, le Salaf et le Khalaf sont tous deux en accord sur le tanzih (l’exemption de Allah de toutes les caractéristiques des créatures). »

Informations utiles :

– Le Chaykh Youçouf Ad-Dajawi Al-Misri Al-Maliki Al-Azhari est décédé en 1365 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 70 ans. Il était un Chaykh reconnu de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Cette citation est tiré du magazine « Majallatou l-Azhar », que les Chaykh de Al-Azhar éditent en Égypte (dans le 9ème volume 1er tome, mois de Mouharram de l’an 1357 p 17).

– Ici, le Chaykh Ad-Dajawi rapporte que la croyance des gens du salaf (c’est-à-dire des trois premiers siècles de l’Hégire) est que la supériorité spatiale est impossible au sujet de Allah, C’est-à-dire que Allah n’est pas la direction du haut, car Allah existe sans endroit et sans direction. Puis il rapporte l’unanimité des musulmans (du salaf et du khalaf)  sur le fait que Allah est exempt de toutes les caractéristiques des créatures.

– Ne te laisses pas méprendre, après cela, par ceux qui se font appeler salafites pour duper les gens et leur faire croire qu’ils sont sur la croyance du Salaf alors que les gens du Salaf sont innocents de la croyance des mouchabbihah –assimilationnistes–, ceux qui attribuent à Allah la position assise, l’établissement, l’endroit, le mouvement et la limite.





La voix de la femme n’est pas une ‘awrah (intimité) [Hadith rapporté par Al-Hakim]

16 10 2011

   

Dans son recueil de hadith « Al-Moustadrak » (tome 4 page 92 de cette édition) le Hafidh Al-Hakim a rapporté d’après Al-Ahnaf Ibnou Qays qu’il a dit :

« سمعت خطبة أبي بكر الصديق وعمر بن الخطاب وعثمان بن عفان وعلي بن أبي طالب رضى الله عنهم والخلفاء هلم جرا إلى يومي هذا فما سمعت الكلام من فم مخلوق أفخم ولا أحسن منه من في عائشة رضى الله عنها »

« J’ai entendu le discours de Abou Bakr As-Siddiq, celui de ‘Oumar Ibnou l-Khattab, celui de ‘Outhman Ibnou ‘Affan, celui de ‘Ali Ibnou Abi Talib (radiya l-Lahou ‘anhoum), et de tous les califes jusqu’à ce jour ; et je n’ai pas entendu de la bouche de quelqu’un quelque chose qui soit imposant ou meilleur que les paroles que j’ai entendues de la bouche de ‘A-ichah (radiya l-Lahou ‘anha) »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou ‘Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou ‘Abdou l-Lah Al-Hakim An-Nayçabouri est né en 321 et il est décédé en 405 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Il est très connu dans la science du hadith, et son ouvrage le plus réputé est son recueil de hadith « Al-Moustadrak ‘ala as-Sahihayn » dans lequel il rapporte des hadith selon les conditions d’acception de l’Imam Al-Boukhari et de l’Imam Mouslim.

– Ce hadith fait partie des nombreuses preuves sur lesquels se sont basé les savants des 4 écoles pour dire que la voix de la femme n’est pas une intimité (‘awrah). En effet l’avis qui est pris en considération est que la voix de la femme n’est pas une chose qu’elle devrait cacher en présence des hommes.

– Parmi les savants qui ont confirmé cet avis il y a l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani, l’Imam Mourtada Az-Zabidi, l’Imam An-Nawawi, l’Imam Ibnou ‘Abidin, le Chaykh Zakariyya Al-Ansari Ach-Chafi’i, le Moufassir Ar-Razi et de nombreux autres grands savants. Ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Comment dire que la voix de la femme est une ‘awrah alors que ‘A-ichah , la femme du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), faisait des discours devant des hommes et, qui plus est, des compagnons. En effet, il a été rapporté que ‘A-ichah parlait aux hommes en leur disant le hadith du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et elle leur donnait les fatwa (les avis de jurisprudence). De plus il a été confirmé dans d’autres hadith que les femmes du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) rapportaient les nouvelles aux hommes.

– Donc le jugement au sujet de la voix de la femme, c’est qu’elle n’est pas une ‘awrah (intimité), sauf pour celui qui trouve du plaisir en entendant leur voix ; dans ce cas il lui est interdit de l’écouter.





L’Imam An-Nawawi explique pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations

13 10 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, l’Imam An-Nawawi a dit :

« وهو الذي إذا دعاه الداعي استقبل السماء كما إذا صلى المصلي استقبل الكعبة وليس ذلك لأنه منحصر في السماء كما أنه ليس منحصرا في جهة الكعبة بل ذلك لأن السماء قبلة الداعين كما أن الكعبة قبلة المصلين »

« Allah est Celui pour lequel ceux qui font des invocations lèvent leurs mains vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait localisé dans (ou au-dessus) le ciel, de même qu’Il n’est pas localisé dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi explique que nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allah a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière. Et cela ne signifie pas que Allah est dans le ciel ou au-dessus du ciel, comme le prétendent les assimilationnistes (mouchabbihah), ni qu’Il est dans la Ka’bah.

– Vous pouvez voir la citation de l’Imam Al-Qourtoubi sur ce sujet : ici .

– il a été également rapporté dans un hadith sahih rapporté par Mouslim, qu’un jour le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation avec les paumes de ses mains orientées vers le sol. Cela ne signifie pas, non plus, que Allah est dans la direction du bas ou dans la terre. Voir l’article à ce sujet : ici .






L’Imam An-Naçafi dit que la parole de Allah n’est pas de lettre ni de son.

5 10 2011

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah » (page 2 du traité), l’Imam An-Naçafi a dit :

« وهو متكلمٌ بكلامٍ هو صفةٌ لهُ أزليةٌ ليس من جنسِ الحروفِ والأصواتِ وهو صفةٌ منافيةٌ للسكوتِ والآفةِ، والله تعالى متكلمٌ بها ءامرٌ ناهٍ مخبِرٌ، والقرءانُ كلامُ الله تعالى غيرُ مخلوقٍ »

« Allah parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allah ta’ala est attribué par cet attribut la parole par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-an est la parole de Allah ta’ala , il n’est pas créé »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith Abou Hafs Najmou d-Din ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, l’Imam An-Naçafi parle de l’attribut de la parole de Allah (al-kalam) et il précise que Sa parole n’est pas du genre des lettres ni des sons. En effet, Allah a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains.

– Voir d’autres citations de savants au sujet de la parole de Allah dans cette rubrique : ici





L’Imam Al-Boukhari interprete « Ad-Dahik » par « Ar-Rahmah » (la miséricorde)

26 09 2011

   

Dans son livre « Al-’Asma-ou wa s-Sifat » (page 459 de cette édition), lors de l’explication du hadith qui commence par « يضحك الله » (yad-hakou l-Lah), l’Imam Al-Bayhaqi a dit :

« قال البخاري معنى الضحك الرحمة »

« Al-Boukhari a dit que la signification de « Ad-Dahik » est la miséricorde (ar-rahmah) »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Le mot « dahik » dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier est « rire », mais il a également d’autre sens. On dit, par exemple : « la Terre dahakat » lorsque de la végétation se montre en elle, et qu’elle donne des fleurs.

– Lorsque le mot « dahik » est attribué à Allah, il est évident qu’il n’a pas le sens de « rire » ou « sourire ». On ne dit pas que Allah rit ou sourit, A’oudhoubi l-Lah. Ceci est totalement contraire au tawhid. Allah est exempt du changement.

– Ici, l’Imam Al-Boukhari dit que « ad-dahik » au sujet de Allah vient dans le sens de la miséricorde (ar-rahmah).

– Cette interprétation de l’Imam Al-Boukhari a également été rapportée par l’Imam Al-Bayhaqi; voir l’article : ici .

– De nombreuses interprétations ont été données par d’autres grands savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Le hadith dont il est question est le suivant : Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« يضحك الله إلى رجلين يقتل أحدهما الآخر يدخلان الجنة، يقاتل هذا في سبيل الله فيقتل، ثم يتوب الله على القاتل فيقاتل فيستشهد »

[Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]





Le Chaykh Ad-Dajawi dit que « Al-A’la » signifie la supériorité par la domination et la puissance, et non pas par l’endroit et la direction

22 09 2011

Dans le magasine « Majallatou l-Azhar », le Chaykh Youçouf Ad-Dajawi a dit, lors de l’explication de la parole de Allah : {سَبِّحِ ٱسۡمَ رَبِّكَ ٱلۡأَعۡلَى}  (sabbihi sma Rabbika l-A’la) [sourat Al-A’la / 1] :

« والأعلى صفة الرب ، والـمراد بالعلو العلو بالقهر والاقتدار ، لا بالـمكان والجهة ، لتنـزهه عن ذلك »

« Al-A’la est un attribut du Seigneur. Ce qui en est visé c’est la supériorité par la domination et la manifestation de la puissance et non pas par l’endroit et la direction, qu’Il soit absolument exempté de tout cela ».

Informations utiles :

– Le Chaykh Youçouf Ad-Dajawi Al-Misri Al-Maliki Al-Azhari est décédé en 1365 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 70 ans. Il était un Chaykh reconnu de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Cette citation est tiré du magazine « Majallatou l-Azhar », que les Chaykh de Al-Azhar éditent en Égypte (dans le 9ème volume 1er tome, mois de Mouharram de l’an 1357 p 16).

– Ici, le Chaykh Ad-Dajawi explique que « Al-A’la » est un attribut de Allah qui signifie la supériorité par la domination et la manifestation de la puissance, puis il dit que cela ne signifie pas la supériorité par l’endroit et la direction, contrairement à ce que prétendent les mouchabbihah (assimilateurs).

– Certains imprudents traduisent mot à mot l’expression « Al-A’la » par « le Très-Haut », alors que ce n’est pas le sens de la direction et de l’endroit qui est visé.





L’Imam Dhoun-Noun al-Misri parle de l’Istiwa de Allah

15 09 2011

   

Dans sa célèbre Epître « Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah » (page 17 de cette édition) l’Imam Al-Qouchayri a dit :

 « و سئل ذو النون المصري عن قوله تعالى : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ ».     فقال : أثبتَ ذاته و نفى مكنه، فهو موجود بذاته، والأشياء موجودة بحكمه، كما شاء سبحنه »

« Une personne interrogea Dhoun-Noun al-Misri, au sujet de la parole de Allah ta’ala : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmanou ‘ala l-‘arch istawa). Il répondit : « Il affirma Son Être et nia toute localisation à son sujet, car Il existe de par son Être tandis que toute chose, par Sa sagesse, est conforme à Sa volonté. »

Informations utiles :

– L’Imam Dhoun-Noun Abou l-Fayd Thawban Ibnou Ibrahim al-Misri est grand savant du salaf, il est né en 179 et il est décédé en 245 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1190 ans. Il fût l’un des élèves de l’Imam Malik (rahimahou l-Lah), et il est connu pour sa sagesse, son éloquence et son ascétisme.

– Il a été interrogé au sujet du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmanou ‘ala l-‘arch istawa) et il n’a pas répondu que ce verset signifie que Allah est assis, ou établit, ou installé, ou au dessus du trône comme le prétendent à tord les assimilationnistes (mouchabbihah). Au contraire il a répondu que Allah a affirmé son Être et a nié toute localisation à son sujet. Voila comment nos pieux prédécesseurs (salaf salih) ont compris ce verset.

– Voir d’autres citations de savants au sujet du verset : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmanou ‘ala l-‘arch istawa) et des versets similaires : ici .





Le Prophète a nié les directions au sujet de Allah (rapporté par Mouslim)

14 09 2011

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam mouslim a rapporté que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« اللهم ربَّ السموات ورب الأرض، ورب العرش العظيم، ربنا ورب كل شيء، فالق الحب والنوى، ومُنزل التوراة والإنجيل والفرقان، أعوذ بك من شر كل شيء أنت آخذٌ بناصيته، اللهم أنت الأول فليس قبلك شيء، وأنت الآخر فليس بعدك شيء، وأنت الظاهر فليس فوقك شيء، وأنت الباطن فليس دونك شيء، اقض عنا الدَّيْنَ واغننا من الفقر »

 Ce qui a pour sens :

 « Ô Allah, Seigneur des cieux, Seigneur de la terre et Seigneur du Trône Eminent, notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, Celui Qui fend la graine et le noyau, Celui Qui a fait descendre la Torah, l’Evangile et le Fourqan (le Qour-an). Je recherche Ta protection contre le mal de toute chose. Allah, Tu es Al-Awwal, rien n’est avant Toi et Tu es Al-Akhir, rien n’est après Toi. Tu es Adh-Dhahir, rien n’est au-dessus de Toi et Tu es Al-Batin, rien n’est en-dessous de Toi. Rembourse nos dettes et enrichis-nous contre la pauvreté »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Dans ce hadith, Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) exempte clairement Allah de la direction du haut et de la direction du bas. Il dit (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) « فَلَيْسَ فَوْقَكَ شَيْءٌ » ce qui signifie : « rien n’est au-dessus de Toi (c’est-à-dire de Allah)» et il dit « فَلَيْسَ دُونَكَ شَيْءٌ » ce qui signifie : « rien n’est en-dessous de Toi (c’est-à-dire de Allah)»

– Les savants ont dit que ce hadith confirme que Allah n’est pas dans un endroit et qu’Il n’est pas dans une direction. Voir l’explication de ce hadith par l’Imam Al-Bayhaqi : ici

– La personne qui a pour croyance que Allah est au-dessus de quelque chose (comme le ciel ou le trône…) a une croyance contraire à celle du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).





L’Imam Al-Boukhari interprete « wajh » par « moulk » (la souveraineté)

9 09 2011

      

Dans le chapitre d’Exégèse (Tafsir) de son Sahih, l’Imam Al-Boukhari a dit au sujet du verset 88 de Sourat Al-Qasas :

«{كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ}: إِلَّا مُلكَهُ ، ويقال: إلا ما أريد به وجه الله »

« {koullou chay-in halikoun illa wajhah} ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh} [c’est-à-dire] : Sauf Sa souveraineté (illa moulkah) ; et  il est dit aussi : sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allah »

Informations utiles :

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Ici, il explique que le mot « wajh » dans ce verset signifie « Al-Moulk » (la souveraineté). Ceci nous démontre que les savants du salaf avaient quelquefois recourt à l’interprétation. Cette ayah signifie donc selon l’explication de l’Imam Al-Boukhari : {Tout sera détruit sauf Sa souveraineté}.

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allah. Car Allah n’est pas composé de partie, il n’est pas un corps et il n’a ni membre, ni organe.

– Le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent (c’est-à-dire le sens du visage) est la voie des anthropomorphistes (mouchabbihah).

– De nombreux autres savants ont interprété le mot « wajh » en fonction du contexte du verset. Consultez cette rubrique : Wajh .





Al-Qadi ‘Iyad confirme que le premier prophète-messager est Adam (‘alayhi s-salam)

7 09 2011

   

Dans son livre Ach-Chifa (page 170 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad a dit :

« أن كل  رسول نبي ، وليس كل نبي رسولا . وأول الرسل آدم ، وآخرهم محمد (صلى الله عليه وسلم).
وفي حديث أبي ذر (رضي الله عنه): « إن الأنبياء مائة ألف ، وأربعة وعشرون ألف نبي».  وذكر أن الرسل منهم ثلاثمائة وثلاثة عشر ، أولهم آدم  (عليه السلام). »

« Tous les messagers sont des prophètes, mais les prophètes ne sont pas tous des messagers. Le premier des messagers est Adam et le dernier d’entre eux est Mouhammad (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

Et dans le hadith, d’après Abou Dharr (radiya l-Lahou ‘anhou) (dans le sens) : « Les prophètes sont au nombre de 124 000 »

Et il a été rapporté que les messagers parmi eux sont au nombre de 313, et que le premier d’entre eux est Adam (‘alayhi s-salam) »

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– Ici, il mentionne un point très important : le premier prophète-messager est Adam (‘alayhi s-salam).

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Adam est le premier prophète-messager. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de Adam est un mécréant selon l’Unanimité tout comme cela est mentionné dans le livre Maratibou l-Ijma’. Ce livre dans lequel il est indiqué que celui qui renie le statut de prophète de notre maître Adam (‘alayhi s-salam) il devient mécréant par l’unanimité. Celui qui doute de son statut de messager également est mécréant.

– Certains égarés ont contredit les musulmans sur cette question, ils prétendent que Nouh est le premier prophète dans l’absolu. Dans un hadith rapporté par Al-Boukhari il est rapporté que Nouh (‘alayhi s-salam) est le premier prophète-messager envoyé aux gens de la terre, mais il s’agit ici d’une primauté relative, c’est-à-dire qu’il est le premier prophète envoyé après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. Les Prophètes Adam, Chith et Idriss ont vécu avant Nouh.

– Ces ignorants ont compris de travers le hadith rapporté par Al-Boukhari et ils ont rejeté les autres hadiths qui indiquent que Adam est un prophète, ils n’ont même pas pris en compte l’unanimité de la communauté.

– C’est comme s’ils avaient dit que les descendants de Adam ont vécu pendant un certain temps comme les animaux, sans qu’ils aient de loi qui régissent leur vie, puisque avant Adam il n’y avait pas de prophète. Ceux qui renie le statut de prophète à Adam, regardez l’atrocité des conséquences de leur parole.

– Parmi ce qui témoigne de la prophétie de Adam (‘alayhi s-salam) il y a un hadith rapporté par Ibnou Hibban auquel fait allusion Al-Qadi ‘Iyad et également un hadith rapporté et jugé haçan par At-Tirmidhi.

–  Le Prophète non-messager est un homme qui reçoit la révélation sans loi nouvelle, mais il lui est révélé de suivre la loi du messager qui est venu avant lui. Et le Prophète-messager est celui auquel il a été révélé une nouvelle loi et tous deux ont pour ordre de transmettre la révélation.





Le Qadi Ibn Jama’ah dit que le Hadith An-Nouzoul ne signifie pas que Allah se déplace du haut vers le bas

3 09 2011

      

Dans son livre « Idahou d-dalil fi qat’i Houjaji ahli t-ta’til » (pages 164 et 165 de cette édition) le Qadi Badrou d-Din Ibnou Jama’ah a dit :

« اعلم أن النزول الذي هو الانتقال من علو إلى سفل لا يجوز حمل الحديث عليه، لوجوه :
الأول : النزول من صفات الأجسام والمحدَثات ويحتاج إلى ثلاثة : منتقِل، ومنتقَل عنه ومنتقَل إليه، وذلك على الله تعالى محال.
الثاني : لو كان النزول لذاته حقيقة لتجددت له في كل يوم وليلة حركات عديدة تستوعب الليل كله، وتنقلات كثيرة، لأن ثلث الليل يتجدد على أهل الأرض مع اللحظات شيئا فشيئا، فيلزم انتقاله في السماء الدنيا ليلا نهارا، من قوم إلى قوم، وعوده إلى العرش في كل لحظة على قولهم، ونزوله فيها إلى سماء الدنيا، ولا يقول ذلك ذو لب وتحصيل.
الثالث، أن القائل بأنه فوق العرش، وأنه ملأه كيف تسعه سماء الدنيا، وهي بالنسبة إلى العرش كحلقة في فلاة، فيلزم عليه أحد أمرين: إما اتساع سماء الدنيا كل ساعة حتى تسعه، أو تضاؤل الذات المقدس عن ذلك حتى تسعه، ونحن نقطع بانتفاء الأمرين.»

« Sache qu’il n’est pas permis de donner le sens du déplacement de haut en bas [à Dieu] dans le Hadith du nouzoul, et ceci pour plusieurs raisons :

– La première : la descente est un attribut des corps et de ce qui entrent en existence, elle requiert trois choses : un espace de déplacement, un espace qui est quitté et un espace qui est atteint, et tout cela est impossible s’agissant de Allah.

– La seconde : si la descente était une réalité pour Allah, il se renouvellerait pour Lui chaque jour et chaque nuit beaucoup de mouvements qui L’occuperaient entièrement toute la nuit, de même que beaucoup de déplacements. En effet, le tiers de la nuit se renouvelle pour les gens de la terre au fur et à mesure à chaque moment, cela impliquerait son déplacement dans le ciel du bas-monde nuit et jour, d’un peuple à l’autre, son retour vers le Trône à chaque instant selon leurs dires, et sa descente à chaque instant dans le ciel du bas-monde. Et cela, quelqu’un doué d’un minimum d’intelligence et d’entendement ne le dit pas.

– La troisième : à celui qui dit que Allah est sur le Trône, et qu’Il le remplit ; comment le ciel du bas-monde pourrait-il Le contenir alors que ce ciel est par rapport au Trône comme un anneau dans une terre déserte ? Selon vos dires, il ne resterait que deux solutions : soit l’agrandissement du ciel du bas-monde à chaque moment pour Le contenir, soit la réduction de l’être glorifié (Qui est absolument exempt de cela) jusqu’à rentrer dedans. Quant à nous (les gens de Ahlou s-Sounnah) nous sommes formels à nier les deux cas. »

Informations utiles :

– Le Qadi –juge–, le Chaykh Badrou d-Din Mouhammad Ibnou Ibrahim connu sous le nom de Ibnou Jama’ah est né en 639 et il est décédé en 733 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 700 ans. Il était le président des juges Chafi’i en Égypte à son époque.

– Le hadith An-Nouzoul est le hadith qui commence par « Yanzilou Rabbouna ila s-sama-i d-dounya » et qui donnerait l’impression selon le sens apparent que Dieu descend toute les nuits. Mais le Qadi Ibnou Jama’ah, en accord avec les autres savants de ahlou s-sounnah wa-l jama’ah, explique que ce hadith ne signifie pas que Allah se déplace d’un endroit à un autre.

– Voir d’autres paroles de savants sur le Hadith An-Nouzoul : ici