L’Imam As-Sakhawi parle en bien du Mawlid

11 02 2013

fatawa as-sakhawi   hafidh as-sakhawi eloge du mawlid

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Attribuer l’endroit à Allah est de la mécréance par unanimité [Qadi ‘Abdul-Wahhab Al-Maliki]

30 01 2013

charh aqida malik as-saghir- qadi abdil wahhab al-maliki   qadi abdil wahhab - attribuer l'endroit à Allah est de la mécréance par unanimité

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« Al-Fatawa Al-Hindiyyah » expose un cas d’apostasie

18 01 2013

   

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Le Chaykh Mouhammad Al-Khidr Houçayn fait l’éloge du Mawlid

14 01 2013

Mouhammad-Al-Khidr-Houssayn

Dans le Magazine « Al-Hidayatou l-Islamiyyah » le Chaykh Mouhammad Al-Khidr Houçayn a dit concernant la commemoration du Mawlid du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam :

«أما احتفالنا بذكرى مولده فإنا لم نفعل غير ما فعله حسان بن ثابت رضي الله عنه حين كان يجلس إليه الناس و يُسمعهم مديح رسول الله صلى الله عليه و سلم في شعر, و لم نفعل غير ما فعل علي بن أبي طالب أو البراء بن عازب أو أنس بن مالك رضي الله عنهم حين يتحدثون عن محاسن رسول الله الخُلقية و الخلقية في جماعة»

« Quand au fait que l’on commémore la naissance du Prophète, nous n’avons pas fait autre que ce qu’a fait le compagnon Hassan Ibnou Thabit que Allah l’agrée dont s’asseyaient autour de lui les gens et il leurs faisait écouter l’éloge du Prophète Salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam en poesie, et nous n’avons pas fait autre que ce qu’a fait ‘Ali Ibnou Abi Talib ou Al-Bara Ibnou ‘Azib ou Anas Ibnou Malik quand ils évoquaient les qualités morales et physiques du Prophète en assemblée » 

Informations utiles :

– Le Chaykh Mouhammad Al-Khidr Houçayn Al-Azhari Al-Maliki est né en 1293 et il est décédé en 1377 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a bientôt 60 ans. Il était un Chaykh reconnu de l’Université Islamique Al-’Azhar.

– Ici, il fait l’éloge du mawlid et dit que c’est une commémoration qui est en accord avec la méthodologie des compagnons. En effet les compagnons tel que ‘Ali Ibn Abi Talib, Anas ibn Malik et d’autres étaient de ceux qui faisaient beaucoup d’éloges du Prophète dans des poèmes et lors d’assemblées.





Le Chaykh ‘Abdou l-Lah Al-Ghoummari confirme que Allah existe de toute éternité sans endroit

21 12 2012

qisas al ambiya - al ghoumari   ghoumari - allah existe de toute eternite sans endroit

Dans son livre « Qisasou l-Ambiya : Adam ‘alayhi s-salam », le Chaykh ‘Abdou l-Lah Al-Ghoummari a dit :

« كان الله ولـم يكن شىءٌ غيره فلـم يكن زمانٌ ولا مكان ولا قُطْرٌ ولا أوانٌ ، ولا عرشٌ ولا ملكٌ ، ولا كوكبٌ ولا فلكٌ ، ثم أوجد العالـم من غير احتياجٍ إليه ، ولو شاء ما أوجده . فهذا العالـم كله بما فيه من جواهر وأعراض حادثٌ عن عدم ، ليس فيه شائبة من قِدم ، حسبما اقتضته قضايا العقول ، وأيدته دلائل النقول ، أجمع عليه الـملِّيُّون قاطبةً إلاّ شُذاذاً من الفلاسفة قالوا بقدم العالـم ، وهم كفار بلا نزاع »

« Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité, il n’est de toute éternité ni temps ni endroit, ni périmètre, ni instant, ni Trône, ni anges, ni astres, ni planètes. Il fait exister le monde sans en avoir besoin et s’Il le voulait Il ne le ferait pas exister. Tout ce monde avec ce qu’il contient de substances (jawhar) et de caractéristiques qui adviennent au corps (‘arad)  tout cela est passé du néant à l’existence. Il n’y a pas dans tout cela quoi que ce soit qui soit de toute éternité tout comme l’indique la preuve rationnelle et tout comme le rapportent les preuves textuelles. Toutes les communautés sont d’accord sur ce point, mis à part l’aberration des philosophes qui ont prétendu que ce monde est sans début ; ce sont incontestablement des mécréants ».

Informations utiles :

– Le Mouhaddith du Maghreb, le Chaykh ‘Abdou l-Lah Ibnou Mouhammad As-Siddiq Al-Ghoummari est décédé en 1413 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a 21 ans.

– Ici il dit que Allah existe de toute éternité sans endroit, sans trône, ni aucune autres créatures.

– Il confirme également que celui qui croit que autre que Allah existe de toute éternité est un mécréant.





L’Imam As-Soubki rapporte que Adam a fait le tawassoul par le Prophète Mouhammad

16 12 2012

chifaou-s-siqam-couverture   Chifa'ou s-Siqam under   Soubki -tawassoul - Adam   Soubki - chifa'ou s-Siqam- tawassoul - Adam

Dans son livre « Chifa-ou s-Saqam fi Ziyarati Khayri l-Anam » (page 358 et 359 de cette édition), l’Imam Taqiyyou d-Din As-Soubki a dit :

« ‘Oumar Ibnou l-Khattab, que Allah l’agrée, a dit : « Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit [ce qui a pour sens] :

« Lorsque Adam (‘alayhi s-salam) a commis le [petit] péché, il a dit : Ô Seigneur, je te demande par le degré de Mouhammad de me pardonner. Allah ‘azza wa jall lui dit : Ô Adam, Comment as-tu connu Mouhammad alors que Je ne l’ai pas encore créé. Il lui a dit : Ô Seigneur , parce que lorsque Tu m’as créé par Ta toute-puissance et que Tu as insufflé en moi l’âme honorée qui T’appartient, j’ai levé les yeux et j’ai vu inscrit sur les piliers du Trône : « Il n’est de dieu que Allah, Mouhammad est le messager de Allah ». J’ai su alors que Tu n’as joint à Ton nom que celle de Tes créatures que Tu aimes le plus. Allah ‘azza wa jall dit : Tu dis vrai ô Adam. Il est certes celle de Mes créatures que J’aime le plus. Comme tu M’as invoqué par son degré, Je te pardonne et si ce n’était à cause de Mouhammad, Je ne T’aurais pas créé ».

Al-Hakim a dit : « ceci est un hadith dont la chaîne de transmission est sahih ». » 

Informations utiles :

– L’Illustre savant, Chaykhou-l Islam, le Qadi –Juge–, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, Faqih –spécialiste de la jurisprudence– , Moujtahid –jurisconsulte–, Ousouli –spécialiste des fondements–, Loughawi –spécialiste de la langue arabe– le Chaykh Taqiyyou d-Din ‘Ali Ibnou ‘Abdi l-Kafi As-Soubki est né en 683 et il est décédé en 756 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 680 ans. Il était du Madh-hab de l’Imam Ach-Chafi’i.  Son père et son fils (Taj ad-Din Abou Nasr Abd al-Wahhab ibn Taqiyou d-Din as-Soubki) étaient également des savants reconnues.

– De nombreux savants ont fait son éloge, parmi eux : l’Imam Ibnou Hajar Al-Haytami, le Hafidh As-Souyouti, le Hafidh As-Sakhawi et d’autres.

– Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (poésie arabe) en éloge à Taqiyyou d-Din As-Soubki : “Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, l’océan de science, le taqiyy l’a gravi,

Celui qui mémorise le plus parmi tous les chaykh de son époque, Le plus éloquent d’entre eux, celui qui maîtrise le plus la science des lois : ’Ali”, il s’agit de ’Ali le fils de ’Abdou l-Kafi, As-Soubki.

– Ici, après avoir confirmé que le tawassoul par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) est permis dans tout les cas, même après sa mort, il rapporte le tawassoul effectué par Adam (‘alayhi s-salam).

– Le tawassoul est donc un acte que nous ont enseigné les prophètes (‘alayhimou s-salam).

– Le tawassoul est demander à Allah l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence. Les appeler est permis en leur absence et en leur présence, tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islam.

– Lorsque Allah demande à Adam « Comment as-tu connu Mouhammad alors que Je ne l’ai pas encore créé », ce n’est pas par ignorance, car Allah sait toute chose de toute éternité, et Il n’est pas concerné par l’ignorance. Cette demande était pour une sagesse particulière.

– Retrouvez d’autres citations au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.

– L’Imam, le Hafidh Abou ‘Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou ‘Abdou l-Lah Al-Hakim An-Nayçabouri est né en 321 et il est décédé en 405 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Il est très connu dans la science du hadith, et son ouvrage le plus réputé est son recueil de hadith « Al-Moustadrak ‘ala as-Sahihayn » dans lequel il rapporte des hadith selon les conditions d’acception de l’Imam Al-Boukhari et de l’Imam Mouslim.





L’Imam Ibn Noujaym déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit à Allah

3 12 2012

ابن نجيم ibn noujaym - bahrou r-Ra-iq   attribuer l'endroit à Allah est de la mécréance - ibn noujaym ابن نجيم 202   attribuer l'endroit à Allah est de la mécréance - ibn nujaym ابن نجيم 203

Dans son livre « bahrou r-Ra-iq » (page 202 et 203 de notre édition), l’Imam Ibn Noujaym Al-Hanafi a dit, en citant les mauvaises croyances qui font sortir de l’islam :

« ويكفر باثبات المكان لله تعالى، فإن قال: الله في السماء، فإن قصد حكاية ما جاء في ظاهر الأخبار لا يكفر، وإن أراد المكان كفر »

« Devient mécréant, celui qui attribue l’endroit à Allah ta’ala, et s’il dit, « Allah fi s-sama », [il y a deux cas :] si il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, il ne commet pas de mécréance, mais s’il visait par cela l’endroit, il commet de la mécréance. »

Informations utiles :

– L’Imam Zaynou d-Din ibn Ibrahim, connu sous le nom de Ibn Noujaym al-Hanafi est décédé en 970 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 450 ans. Il était un Faqih et un grand savant Hanafite.

– Ici, il est dit clairement qu’attribuer à Allah un endroit est de la mécréance. Et également que celui qui dit « Allah fi s-sama» et qui vise par cette parole que Allah est dans un endroit, a également commis de la mécréance.

– Retrouvez d’autres paroles de savants confirmant le fait qu’attribuer l’endroit à Allah est de la mécréance : ici.





Al-Qadi ‘Iyad rapporte l’unanimité au sujet du caractère recommandé de la visite de la tombe du Prophète

27 11 2012

   

Dans son livre Ach-Chifa, Al-Qadi ‘Iyad a dit :

« وزيارة قبره – صلى الله عليه وسلم – سنة من سنن المسلمين مجمع عليها ، وفضيلة مرغب فيها روي عن ابن عمر رضي الله عنه »

« La visite de la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) est une sounnah qui fait l’unanimité des musulmans et une vertu vivement recommandée, comme le rapporte Ibnou ‘Oumar. »

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– Ici il rapporte l’unanimité sur le fait que la visite de la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) est un acte fortement recommandé.

– Le compagnon ‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (radiya l-Lahou ‘anhou) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (salih). Il est le fils du second Calife de l’Islam : ‘Oumar Ibnou l-Khattab.





Les savants du salaf et du khalaf déclarent mécréant ceux qui attribuent une direction à Allah (2)

24 09 2012

   

Dans son ouvrage « Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« وقد قال جمع من السلف والخلف إن من اعتقد أن الله في جهة فهو كافر كما صرح به العراقي ، وبه قال أبو حنيفة ومالك والشافعي وأبو الحسن الأشعري والباقلاني ، ذكره العلامة ملا علي قاري في شرح المشكاة  »

« Un groupe de [savants du] Salaf et de Khalaf ont dit que celui qui a pour croyance que Allah est dans une direction est un mécréant tout comme l’a dit Al-’Iraqi, Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi’i, Abou l-Hacan Al-Ach’ari et Al-Baqillani. Le savant Moulla ‘Ali al-Qari a cité cela dans son Charh de al-Michkat»

 

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il confirme que les savants du salaf et du khalaf déclarent mécréant ceux qui ont pour croyance que Allah est dans une direction. Suite à cela il cite parmi eux, cinq savants de référence dans la communauté musulmane, à savoir : Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi’i, Al-Ach’ari, Al-Baqillani et Al-‘Iraqi.

– Voir l’extrait du livre « Mirqat al-Mafatih, Charh Michkat al-Maçabih » du Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari : ici .

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Il a écrit un commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » qui est très connu.

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Il est surnommé Imam Al-A’dham.

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– L’Imam Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un savant du salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire) il est né en 260 (certains ont dit 270) et il est décédé en 324 de l’Hégire (d’autre ont dit 330 ou 333) rahimahou l-Lah. Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l jama’ah.

– L’Imam, le Qadi Abou Bakr Mouhammad Al-Baqillani Al-Maliki est né en 338 et il est décédé en 403 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Il a été confirmé dans d’autres ouvrages que les Imams fondateurs des quatre madh-hab (Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi’i et Ahmad Ibn Hanbal) déclaraient mécréant ceux qui attribuent le corps et la direction à Allah. Voir l’article à ce sujet : ici.





Les compagnons faisaient le tabarrouk par la tunique du prophète [rapporté par Mouslim]

20 09 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte du Mawla de Asma Bintou Abi Bakr qu’il a dit :

« فرجعت إلى أسماء فخبرتها فقالت هذه جبة رسول الله صلى الله عليه وسلم فأخرجت إلي جبة طيالسة كسروانية لها لبنة ديباج وفرجيها مكفوفين بالديباج فقالت هذه كانت عند عائشة حتى قبضت فلما قبضت قبضتها وكان النبي صلى الله عليه وسلم يلبسها فنحن نغسلها للمرضى يستشفى بها »

« Asma nous a présenté une tunique longue (joubbah), dont l’encolure était ornée de brocart et les emmanchures ourlées, puis elle a dit : « C’est la joubbah du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ; elle se trouvait chez ‘A-ichah. Je l’ai récupérée lorsqu’elle est décédée. Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) la portait. Nous la trempons dans l’eau pour les malades et recherchons par elle la guérison ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Dans une autre version, il est rapporté à la fin du hadith : « Nous la trempons dans l’eau pour quiconque est malade parmi nous ».

– Ce hadith nous montre que les compagnons, et les proches de la famille du prophète (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam) autorisaient et pratiquaient le tabarrouk par les traces du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

–  Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– Retrouvez d’autres articles au sujet du tabarrouk : ici .





L’Imam Al-Kawthari déclare mécréant ceux qui attribuent à Allah la position assise, le mouvement et les limites

31 08 2012

   

L’assistant du dernier calife des musulmans, l’Imam Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqalatou l-Kawthari » (page 380 de cette édition) :

« وكفر من يثبت الحركة والقعود والحدود له تعالى مما لا يتنازع فيه مسلمان »

« La mécréance de celui qui attribue le mouvement, la position assise et les limites à Allah ta’ala est une chose au sujet de laquelle deux musulmans ne sont pas en désaccord. »

Informations utiles :

– L’imam, le Chaykh Mouhammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1922-1924). Il était un grand savant hanafite qui a même été appelé par certains le « moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est à dire il y a environ 60 ans.

– Ici il explique qu’attribuer la position assise, le mouvement, ou la limite à Allah est de la mécréance claire, sur laquelle il n’est pas permis de douter. Il dit bien que deux musulmans ne peuvent pas être en désaccord sur ce point.





L’entrée en Islam se fait par la prononciation des deux témoignages (Al-Azhar)

7 08 2012

   

Dans le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit :

«  Comment se fait l’entrée en Islam ?

Réponse : Par la prononciation des deux témoignages avec l’intention d’entrer en Islam et non pas par la parole (astaghfirou l-Lâh) « Je demande que Allah me pardonne ». Quant à la parole de Allah ta’ala :

{ فَقُلْتُ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ }

 [sourat Nouh / 10], elle signifie que Nouh a demandé à son peuple d’entrer en Islam en croyant en Allah et en Son prophète Nouh afin que Allah leur pardonne.

Il y a aussi le Hadith :

« أُمِرْتُ أَنْ أُقَاتِلَ النَّاسَ حَتَّى يَشْهَدُوا أَن لاَ إِلَـهَ إِلاَّ اللهُ وَأَنِّي رَسُولُ اللهِ »

ce qui a pour sens : « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est de dieu que Allah et que je suis l’Envoyé de Allah » [rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]. »

Informations utiles :

– Le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charif. Cette croyance a été vérifiée et a reçu le sceau officiel.

– Ici, il est confirmé que l’entrée en Islam se fait par la prononciation des deux témoignages.

– Pour devenir musulman, il faut PRONONCER immédiatement :

« Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Dieu. »

Si la personne n’arrive pas à prononcer correctement Mouhammad, elle appelle le Prophète Mouhammad par son surnom : Abou l-Gacim, c’est-à-dire le père de Gacim qui était donc son fils.

– Il faut également avoir pour croyance que ce monde a un Créateur : Dieu, Qui n’a absolument aucune ressemblance avec Ses créatures et qu’Il existe de toute éternité sans endroit et sans comment. Il a des attributs de perfection dignes de Lui et Il est exempt de toute imperfection.

– Il faut aussi croire que Mouhammad est le dernier Messager de Dieu et que le premier d’entre eux est Adam. Moise, Jésus, Noé, Ibrahim, … sont tous des envoyés de Dieu et ils ont tous appelé à la même religion : l’Islam. Ils ont eu des miracles comme preuves de leur véracité. Ils sont préservés du mensonge, de l’indécence, de la mécréance, des grands péchés et des petits péchés de bassesse. Ils sont tous beaux, ils ne sont pas répugnants. Ce sont les meilleurs d’entre les hommes.

– Par ailleurs si une personne souhaite devenir musulmane elle doit prononcer immédiatement les deux témoignages [dans la langue qu’elle comprend], et il n’est pas permis de retarder son entrée en Islam ; ainsi la seule condition pour devenir musulman est de prononcer les deux témoignages en y croyant et ce n’est pas une condition de se laver le corps, ni de se parfumer, ni de se circoncire, ni d’apprendre l’arabe, ni de connaitre une partie du Qour’an, ni la présence d’un imam ni de témoins ; ainsi devient mécréant celui qui retarde l’entrée en Islam de celui qui voulait devenir musulman.





L’Imam An-Naboulouçi déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit ou la direction à Allah

31 07 2012

   

Dans son livre « Al-Fathou r-Rabbaniyy wa l-Faydou r-Rahmaniyy », l’Imam ‘Abdou l-Ghani An-Naboulouçi a dit :

« وأما التشبيه: فهو الاعقاد ان الله تعالى يشبه شيئا من خلقه، كالذين يعتقدون أن الله تعالى جسم فوق العرش، أو يعتقدون أن له يدين بمعنى الجارحتين، وأن له الصورة الفلانية أو على الكيفية الفلانية، أو أنه نور يتصوره العقل، أو أنه في السماء أو في جهة من الجهات الست، أو أنه في مكان من الاماكن، او في جميع الأماكن، أو أنه ملأ السموات والأرض، أو أن له حلول في شىء من الأشياء، أو في جميع الأشياء، أو أنه متحد بشىء من الاشياء، أو في جميع الأشياء، أو أن الأشياء منحلة منه، أو شيئا منها. وجميع ذلك كفر صريح والعياذ بالله تعالى، وسببه الجهل بمعرفة الامر غلى ما هو عليه »

« Quant à l’assimilation (tachbih) c’est de croire que Allah ta’ala ressemble à l’une de Ses créatures, comme ceux qui croient que Allah est un corps au-dessus du Trône ou qui croient qu’Il a des mains, ou qu’Il a tel image ou tel aspect ou qu’Il est une lumière, ou qu’Il est au ciel (fi s-sama), ou qu’Il est dans une des six directions, ou qu’Il est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou qu’Il a rempli les cieux et la terre ou qu’Il s’est incarné dans quelque chose ou dans toute les choses, ou celui qui croit que les créatures seraient une partie de Lui, et tout ceci est de la mécréance claire, que Allah ta’ala nous en préserve, et la cause de cela est l’ignorance de la vérité. »

Informations utiles :

– L’Imam, Al-‘Allamah, ‘Abdoul-Ghani Ibnou Isma’il An-Naboulouçi Ad-Dimachqi Al-Hanafi est décédé en 1143 de l’Hégire (rahimahoullah) c’est-à-dire il y a environ 300 ans. C’est un grand savant dans l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imam Abou Hanifah.

– Ici, il confirme que le fait de croire que Allah serait au-dessus du Trône, ou dans le ciel, ou dans une direction ou bien dans un endroit est de la mécréance claire. Il dit que ces croyances là sont du tachbih, c’est à dire de l’assimilation de Allah avec Ses créatures.





Al-Housni rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés

25 07 2012

   

Dans son livre « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad  » l’Imam Taqiyyou d-Din Al-Housni a dit :

« وروى البيهقي بسنده إلى الأعمش عن ابي صالح قال أصاب الناس قحط في زمن عمر رضى اللّه عنه فجاء رجل إلى قبر النبي صلى الله عليه وسلم فقال: يا رسول الله استسق لأمتك فأتاه رسول الله في المنام فقال: أئت عمر فاقرأه مني السلام وأخبره أنهم مسقون وقل له: عليك الكيس،قال فأتى الرجل عمر فأخبره فبكى عمر رضى اللّه عنه وقال: يا ربّ ما ءالو إلا ما عجزت عنه »

« Al-Bayhaqi a rapporté avec sa chaîne de transmission qui remonte jusqu’à Al-A’mach, d’après Abou Salih qui  a dit : « Les gens furent touchés par la sécheresse durant le califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Un homme est alors venu à la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et a dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté ». Cet homme a alors vu dans le rêve le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lui dire : «Passe le salam à ‘Oumar et informe-le qu’ils recevront la pluie et dis-lui: «Occupe-toi bien de la communauté». L’homme est alors allé voir ‘Oumar et lui a annoncé cela. ‘Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : « Ô Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté »

Informations utiles :

– L’Imam, le Faqih (spécialiste de la jurisprudence) Abou Bakr Taqiyyou d-Din Al-Housni Ach-Chafi’i Ad-Dimachqi est décédé en 829 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 600 ans.

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ce Hadith a été rapporté par le Hafidh Al-Bayhaqi dans « Dala-il an-Noubouwwa » ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son commentaire du sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » et dans «al-Isabah fi Tamyiz as-Sahabah » qui déclare que la chaîne de transmission est sahih, par Ibnou Kathir à deux reprises dans « al-Bidayah wa n-Nihayah » qui déclare également que la chaîne de transmission est sahih (voir : ici), par Adh-Dhahabi dans « Siyari A’lami n-Noubala » (voir : ici), par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans « Chifa-ou s-Saqam », par Al-Housni dans « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad » et par d’autres encore… Cela fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Dans ce Hadith, nous retenons qu’un compagnon s’est rendu à la tombe du Messager pour faire le tabarrouk (la recherche de bénédiction) et l’istighathah (la demande du renfort) ; et personne ne l’a blâmé ou n’a renié cela, ni ‘Oumar, ni personne d’autre parmi les compagnons et ceux qui les ont succédés. Pourtant ‘Oumar était connu pour être ferme lorsqu’il s’agissait de blâmer un égarement. Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce Hadith que le compagnon en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani.

– Et le rapporteur de ce récit est Malik Ad-Dar qui était responsable du trésor public des musulmans (Baytou l-mal) auprès du Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Certains ignorants prétendent que Malik Ad-Dar est quelqu’un d’inconnu. Leur parole est réfutée par le fait que ‘Oumar ne prend pour la fonction de Responsable du Trésor que quelqu’un digne de confiance.

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Le sens de la visite n’est pas que le Messager leur créerait la bénédiction ! Mais le sens en est qu’ils espèrent que Allah leur crée la bénédiction (barakah) grâce à leur visite de sa tombe.

– Ce hadith invalide la prétention des wahhabites que l’istighathah (recherche du renfort) par le Messager après sa mort serait une forme d’association (chirk).





Yahyah Ibn Ya’mar a innové l’inscription des points dans le Mous-haf [rapporté par Abou Dawoud]

21 07 2012

   

Dans son livre « Kitab al-Masahif », l’Imam Abou Dawoud a dit :

« ‘Abdou l-Lah nous a rapporté de Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Makhzoumi d’après Ahmad Ibnou Nasr Ibni Malik qu’il a rapporté de Al-Houçayn Ibnou l-Walid qu’il a rapporté de Haroun Ibnou Mouça qu’il a dit :

« le premier à avoir mis les points dans le Mous-haf (le Livre du Qour-an), c’est Yahya Ibnou Ya’mar » »

Informations utiles :

–  Le Hafidh Abou Dawoud Soulayman Ibn Ach’ath As-Sijistani est né en 230 et il est décédé en  316 de l’hégire (rahimahoullah) c’est-à-dire il y a environ 1120 ans. Il est l’auteur du recueil de hadith connu sous le nom de « Sounan Abou Dawoud », l’une des plus grande référence dans le hadith.

– Ici il rapporte que le premier à avoir mis les points des lettres dans le Mous-haf est Yahya Ibnou Ya’mar qui fait parti des successeurs des compagnons (tabi’i), parmi les gens de science, de mérite et de piété.

– Avant cela, le Mous-haf était écrit sans les points, c’est-à-dire que par exemple, les lettres « ba », « ta », « tha » ne comportaient pas les points qu’elles possèdent actuellement, qui nous permet de les différencier.

– Lorsqu’il a fait cela, aucun savant ne le lui a renié, bien que le Messager n’a pas ordonné de mettre les points sur le Mous-haf. Ceci est donc une innovation de bonne guidée.

– Les ignorants vont-ils interdire cette innovation parce que le Messager ne l’a pas fait ou parce qu’il ne l’a pas ordonné ? S’il en est ainsi, qu’ils abandonnent donc ces Mous-haf comportant les points ou alors, qu’ils enlèvent ces points des Mous-haf pour qu’ils en soient de nouveau dépourvus comme c’était le cas au temps de ‘Outhman Ibnou ‘Affan. Voir image : ici .

– Ces personnes qui prétendent que toutes les innovations dans l’absolue sont de l’égarement utilisent et éditent eux-même des Mous-haf comportant ces points. Quel attitude contradictoire.

– Voir d’autres articles au sujet de l’innovation : ici .






Al-Azhar confirme qu’insulter Allah est de la mécréance

9 07 2012

   

Dans le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit :

« Le jugement de celui qui insulte Allah c’est qu’il est mécréant. Montre cela avec les preuves.

Réponse : Le Qadi ‘Iyad a rapporté l’Unanimité que celui qui insulte Allah est jugé mécréant même s’il était en colère, même s’il plaisantait, même s’il n’acceptait pas la mécréance dans son cœur.

Allah ta’ala dit :

{ وَلَئِن سَأَلْتَهُمْ لَيَقُولُنَّ إِنَّمَا كُنَّا نَخُوضُ وَنَلْعَبْ قُلْ أَبِاللهِ وَءَايَاتِهِ وَرَسُولِهِ كُنْتُمْ تَسْتَهْزِءُونَ لاَ تَعْتَذِرُوا قَدْ كَفَرْتُمْ بَعْدَ إِيـمَانِكُمْ }

ce qui a pour sens : « Si tu leur avais posé la question, ils auraient répondu : « Nous ne faisions que discuter et jouer ». Dis : Est-ce de Allah, de Ses Ayah, de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas, vous êtes devenus mécréants après avoir été croyants » [sourat At-Tawbah / 65-66].

Il y a le Hadith :

«إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لاَ يَرَى بِهَا بَأْسًا يَهْوِي بِهَا فِي النَارِ سَبْعِينَ خَرِيفًا»

Qui a pour sens : « Certes il arrive à l’esclave de Allah de prononcer un mot dans lequel il ne voit aucun mal et à cause duquel il chutera en enfer d’une distance de soixante-dix automnes » [rapporté par At-Tirmidhi]. »

Informations utiles :

– Le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charif. Cette croyance a été vérifiée et a reçu le sceau officiel.

– Ici il est confirmé que le jugement de celui qui insulte Allah est jugé mécréant, sans divergence.

– Retrouvez la parole du Qadi ‘Iyad sur ce sujet : ici.

– L’apostasie est de trois sortes comme les savants l’ont classée : l’apostasie par la croyance, l’apostasie par les actes et l’apostasie par la parole. Le fait d’insulter Allah compte parmi l’apostasie par la parole. Que Allah nous en préserve.

– C’est également de la mécréance d’insulter un prophète ou un ange. La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allah, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– De nos jours, il y a certaine personne lorsqu’elles sont en colère, insultent Allah et pensent qu’elles sont toujours sur l’Islam, alors qu’elles sont devenues mécréantes.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (‘ach-hadou ‘an la ’ilaha ‘il-la l-Lah, wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lah ».





L’Imam Taqiyyou d-Din As-Soubki dit que le tawassoul par le Prophète est permis dans tous les cas

7 07 2012

      

Dans son livre « Chifa-ou s-Saqam fi Ziyarati Khayri l-Anam » (page 358 de cette édition), l’Imam Taqiyyou d-Din As-Soubki a dit :

« Je dis que le tawassoul par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) est permis dans tous les cas : avant sa création, après sa création, pendant sa vie dans le bas-monde, après sa mort durant le barzakh, après la résurrection pendant les stations du jour dernier et au paradis.»

Informations utiles :

– L’Illustre savant, Chaykhou-l Islam, le Qadi –Juge–, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, Faqih –spécialiste de la jurisprudence– , Moujtahid –jurisconsulte–, Ousouli –spécialiste des fondements–, Loughawi –spécialiste de la langue arabe– le Chaykh Taqiyyou d-Din ‘Ali Ibnou ‘Abdi l-Kafi As-Soubki est né en 683 et il est décédé en 756 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 680 ans. Il était du Madh-hab de l’Imam Ach-Chafi’i.  Son père et son fils (Taj ad-Din Abou Nasr Abd al-Wahhab ibn Taqiyou d-Din as-Soubki) étaient également des savants reconnues.

– De nombreux savants ont fait son éloge, parmi eux : l’Imam Ibnou Hajar Al-Haytami, le Hafidh As-Souyouti, le Hafidh As-Sakhawi et d’autres.

– Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (poésie arabe) en éloge à Taqiyyou d-Din As-Soubki : “Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, l’océan de science, le taqiyy l’a gravi,

Celui qui mémorise le plus parmi tous les chaykh de son époque, Le plus éloquent d’entre eux, celui qui maîtrise le plus la science des lois : ‘Ali”, il s’agit de ‘Ali le fils de ‘Abdou l-Kafi, As-Soubki.

– Ici il confirme que le tawassoul par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) est permis, et cela même après sa mort.

– Le tawassoul est demander à Allah l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le tawassoul est permis en leur présence et en leur absence. Les appeler est permis en leur absence et en leur présence, tout comme l’indique les preuves selon la Loi de l’Islam.

– Retrouvez d’autres citations au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici.





Al-Azhar confirme que l’eau est la première des créatures

5 07 2012

   

Dans le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit :

« Quelle est la première des créatures ?

Réponse : La première des créatures, c’est l’eau.

Allah ta’ala dit :

{ وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ}

 [sourat Al-Anbiya/ 30] ce qui a pour sens : « Nous avons fait à partir de l’eau toute créature vivante. ».

Le hadith :

« كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ »

 [rapporté par Ibnou Hibban] ce qui a pour sens : « Toute chose a été créée à partir de l’eau. » »

Informations utiles :

– Le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charif. Cette croyance a été vérifiée et a reçu le sceau officiel.

– Ici il est confirmé que la première des créatures dans l’absolue est l’eau.

– Parmi les autres textes du Qour-an et du hadith confirmant que l’eau est la première créature :

  • Allah ta’ala dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Rapporté de Al-Boukhari et Al-Bayhaqi d’après ‘Imran Ibnou l-Housayn].
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsir avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allah n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau » .

– Retrouvez d’autres articles sur ce sujet : ici .





Le Chaykh ‘Ali Al-Qari déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit ou la direction à Allah

2 07 2012

   

Dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah, (page 355 de cette édition), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari a dit :

« Ceux qui ont été injuste, qui sont parmi ceux qui ont menti au sujet de Allah, ou qui ont prétendu des choses qui comprenaient la confirmation d’un endroit à Allah, d’une direction en face [de Lui] et une confirmation d’une distance [entre Lui et Ses créatures] et de toute chose semblable à cela devient mécréant (kafir) immédiatement. »

Informations utiles :

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu.

– Ici, il confirme que celui qui attribue l’endroit ou la direction à Allah devient mécréant.

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet de ce qui fait sortir de l’Islam : ici .





Al-Azhar confirme qu’il est permis de faire le tawassoul par les prophètes et les saints

30 06 2012

   

Dans le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» ayant reçu l’approbation de l’Université Islamique Al-Azhar, il est dit :

« Quel est le jugement de celui qui appelle un prophète ou un saint en leur absence ? Et quel est le jugement de demander au saint et au prophète quelque chose qu’il n’est pas habituel de demander ?

Réponse : Ceci est permis car le simple fait d’appeler ou de demander une chose inhabituelle ne constitue pas une adoration pour autre que Allah. Ce n’est pas le simple fait de dire : « Ô Messager de Allah » qui est une association à Allah. En effet, il a été confirmé que Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani était venu auprès de la tombe du Messager durant l’année de la sècheresse (ar-ramadah) au temps du califat de ‘Oumar, et qu’il avait dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils risquent de périr ». Ceci a été rapporté par Al-Bayhaqi et d’autres. ‘Oumar ne l’a pas renié à Bilal Ibnou l-Harith ni personne d’autre que ‘Oumar, tous l’ont au contraire approuvé. Allah ta’ala dit :

{ وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذْ ظَلَمُوا أَنْفُسَهُمْ جَاءُوكَ فَاسْتَغْفَرُوا اللهَ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمُ الرَسُولُ لَوَجَدُوا اللهَ تَوَّابًا رَحِيمًا }

ce qui a pour sens : « Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils venaient auprès de toi pour demander le pardon à Allah, et le Messager demandait le pardon pour eux, ils sauraient que Allah est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait miséricorde ». [sourat An-Niça / 64]

D’autre part, il est confirmé que Ibnou ‘Oumar a dit :

« يَا مُحَمَّد »

(ya Mouhammad)

ce qui a pour sens : « Ô Mouhammad » lorsque sa jambe s’était comme paralysée. Ceci est rapporté par Al-Boukhari dans son livre Al-Adabou l-Moufrad. »

Informations utiles :

– Le livre « ‘Aqidatou l-Mouslimin» est approuvé par la section des Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de l’Université de Al-Azhar Ach-Charif. Cette croyance a été vérifiée et a reçu le sceau officiel.

– Ici, il est confirmé le caractère permis de faire le tawassoul par les prophètes et les saints. En effet, cela est un acte qui était pratiqué par les compagnons et le tawassoul ne constitue pas une adoration pour autre que Allah.

– Retrouvez les articles au sujet du compagnon Bilal Ibnou l-Harith qui s’est rendu à la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) afin qu’il demande la pluie : rapporté par Ibn Kathir ici et par Adh-Dhahabi ici .

– Retrouvez l’article au sujet de Ibnou ‘Oumar qui a dit « Ya Mouhammad » rapporté par Al-Boukhari : ici .





Adh-Dhahabi rapporte que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés

22 06 2012

   

Dans son livre « Siyari ‘Alami n-Noubala » (tome 28 page 86 de cette édition), Adh-Dhahabi a dit :

«  وقال الأعمش : عن أبي صالح ، عن مالك الدار ، قال : أصاب الناس قحط في زمان عمر ، فجاء رجل إلى قبر رسول الله صلى الله عليه وسلم فقال : يا رسول الله ، استسق الله لأمتك فإنهم قد هلكوا ، فأتاه رسول الله صلى الله عليه وسلم في المنام ، وقال : ائت عمر فأقره مني السلام وأخبره أنهم مسقون وقل له : عليك الكيس الكيس ، فأتى الرجل فأخبر عمر فبكى ، وقال : يا رب ما آلو ما عجزت عنه »

« Al-A’mach a dit, d’après Abou Salih qui rapporte que Malik Ad-Dar a dit: « Les gens ont été atteints de famine à l’époque de ‘Oumar (ibnou l-Khattab). Un homme est alors venu à la tombe du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et a dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils sont sur le point de périr ». Cet homme a alors vu dans le rêve quelqu’un lui dire : « Passe à ‘Oumar le salam et annonce lui la nouvelle qu’ils auront la pluie et dis lui : fais bien preuve de bonne volonté et d’ardeur ». L’homme est alors allé voir ‘Oumar et lui a annoncé cela. ‘Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : « Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté »»

Informations utiles :

– Adh-Dhahabi est né en 643 et il est mort en 748 de l’hégire, c’est-à-dire il y a plus de 680 ans. Il est souvent pris comme référence par les gens de la déviation qui s’opposent au tabarrouk et au tawassoul.

– Ce Hadith a été rapporté par le Hafidh Al-Bayhaqi dans « Dala-il an-Noubouwwa » ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son commentaire du sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » et dans «al-Isabah fi Tamyiz as-Sahabah » qui déclare que la chaîne de transmission est sahih, par Ibnou Kathir à deux reprises dans « al-Bidayah wa n-Nihayah » qui déclare également que la chaîne de transmission est sahih, par Adh-Dhahabi dans « Siyari A’lami n-Noubala », par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans « Chifa-ou s-Saqam », par Al-Housni dans « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad » et par d’autres encore… Cela fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Vous pouvez retrouver ce hadith rapporté par Ibn Kathir : ici .

– Dans ce Hadith, nous retenons qu’un compagnon s’est rendu à la tombe du Messager pour faire le tabarrouk (la recherche de bénédiction) et l’istighathah (la demande du renfort) ; et personne ne l’a blâmé ou n’a renié cela, ni ‘Oumar, ni personne d’autre parmi les compagnons et ceux qui les ont succédés. Pourtant ‘Oumar était connu pour être ferme lorsqu’il s’agissait de blâmer un égarement. Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce Hadith que le compagnon en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani.

– Et le rapporteur de ce récit est Malik Ad-Dar qui était responsable du trésor public des musulmans (Baytou l-mal) auprès du Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Certains ignorants prétendent que Malik Ad-Dar est quelqu’un d’inconnu. Leur parole est réfutée par le fait que ‘Oumar ne prend pour la fonction de Responsable du Trésor que quelqu’un digne de confiance.

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Le sens de la visite n’est pas que le Messager leur créerait la bénédiction ! Mais le sens en est qu’ils espèrent que Allah leur crée la bénédiction (barakah) grâce à leur visite de sa tombe.

– Ce hadith invalide la prétention des wahhabites que l’istighathah (recherche du renfort) par le Messager après sa mort serait une forme d’association (chirk).

– Retrouvez d’autres paroles de savants au sujet du tawassoul et du tabarrouk : ici .





Le chaykh As-Sawi explique le hadith sur l’ascension (al-Mi’raj) et déclare mécréant ceux qui attribuent l’endroit à Allah

19 06 2012

   

Dans son livre « Hachiyyatou s-Sawi ‘ala tafsir al-Jalalayn », le Chaykh As-Sawi a dit au sujet du hadith sur al-Isra wa l-Mi’raj :

« قوله  « قال فرجعت الى ربي » اي الى المكان الذي ناجيت فيه ربي و ليس المراد ان الله في ذلك المكان و رجع له فإن اعتقاد ذلك كفر »

« Sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète) « قال فرجعت الى ربي » (qala faraja’tou ila Rabbi) signifie : l’endroit où j’ai reçu la révélation de mon Seigneur. Et il n’est pas visé que Allah est dans cet endroit et qu’il (le Prophète) serait revenu à Lui. Certes, croire en cela est de la mécréance » 

Informations utiles :

– Le Chaykh Ahmad Ibnou Mouhammad As-Sawi al-Misri al-Maliki est née en 1175 et il est décédé en 1241 de l’Hégire (rahimahoul-Lah), c’est-à-dire il y a environ 200 ans. Son ouvrage « Hachiyyatou s-sawi » est un commentaire du tafsir al-Jalalayn.

– Ici il explique un passage d’un long hadith concernant Al-Isra wa l-Mi’raj (le voyage nocturne et l’Ascension), la partie où le Prophète a reçu la révélation au sujet du nombre de prière obligatoire pour sa communauté.

– Il dit que la parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ila Rabbi) ne signifie pas que le Prophète serait revenu à un endroit où se trouverait Allah. Le Chaykh As-Sawi dit clairement que celui qui croit cela est un mécréant.

– Le sens de la parole « فرجعت الى ربي » (faraja’tou ila Rabbi) est donc : « Je suis retourné à l’endroit où mon Seigneur m’avait révélé ».





Al-Qadi ‘Iyad confirme qu’insulter ou rabaisser le Prophète est de la mécréance

14 06 2012

   

Dans son livre Ach-Chifa (page 429 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad a dit :

«من سبَّ النبيَّ صلى الله عليه وسلم أو عابَه أو ألَحقَ به نقصَا في نفسِه أو نسَبه أو دِينه أو خصلهً من خصاله أو عرَّضَ به أو شبَّهه بشىء على طريق السبّ له أو الإَزراءِ عَليه أو التصغَير لشأنه أو الغضّ منه والعيب له فهو سَابُّ له»

« Celui qui insulte le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), ou le rabaisse, ou le ridiculise, ou lui attribue une bassesse concernant sa personne ou son ascendance ou ses actes, ou n’importe desquels de ses caractéristiques, a commis de la mécréance »

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– Ici il donne un jugement très important, à savoir que celui qui insulte ou rabaisse le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) devient mécréant.

– À la page suivante, il cite Mouhammad ibnou Sahnoun (un savant du salaf) qui rapporte également l’unanimité qu’insulter ou rabaisser le Prophète est de la mécréance. Voir l’article : ici.

– C’est également de la mécréance d’insulter Dieu, tout comme l’a dit Al-Qadi ‘Iyad dans ce même ouvrage, voir l’article : ici.

– La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allah, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (‘ach-hadou ‘an la ’ilaha ‘il-la l-Lah, wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lah ».





Le Chaykh ‘Abdou l-Majid Al-Maghribi parle de la commémoration du Mawlid

9 06 2012

Dans son livre « Al-minhaj fi l-mi’raj » le Chaykh ‘Abdou l-Majid Al-Maghribi a dit :

« اعتاد الناس الاحتفال لاستماع قصة مولده الشريف عليه الصلاة والسلام ولنعمة الذكرى بمولد النبي العظيم الذي أخرج اللهُ الخلق بهديه من الظلمات إلى النور »

« Les gens ont pris l’habitude d’organiser une fête pour écouter l’histoire de la naissance du Prophète Honoré (‘alayhi s-salatou wa s-salam), et pour commémorer le bienfait de la naissance du Prophète que Allah a envoyé pour guider les gens des ténèbres de l’ignorance vers la lumière de la guidée. »

Informations utiles :

– Le Chaykh ‘Abdou l-Majid Al-Maghribi Al-Haçani At-taraboulçi est né en 1283 et il est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans.

– Ici, il fait l’éloge de la commémoration de la naissance du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam (al-Mawlid).





Les savants du salaf et du khalaf déclarent mécréant ceux qui attribuent une direction à Allah

29 05 2012

      

Dans son livre « Mirqat al-Mafatih, Charh Michkat al-Maçabih » le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari a dit :

« Tout un groupe d’entre eux [c’est-à-dire les Pieux Prédécesseurs -Salaf Salih -] ainsi que du Khalaf [c’est-à-dire de l’époque qui a suivi] a dit: “Celui qui croit que Allah est dans une direction est un mécréant (kafir), comme cela a été clairement rapporté par Al-‘Iraqi quand il a dit: “Ceci est l’avis de Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi’i, Al-Ach’ari et Al-Baqillani”».

Informations utiles :

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Il a écrit un commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » qui est très connu.

– Ici, il confirme que les savants du salaf et du khalaf déclarent mécréant ceux qui ont pour croyance que Allah est dans une direction. Suite à cela il cite parmi eux, cinq savants de référence dans la communauté musulmane, à savoir : Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi’i, Al-Ach’ari et Al-Baqillani.

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Il est surnommé Imam Al-A’dham.

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– L’Imam Abou l-Haçan Al-Ach’ari est un savant du salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire) il est né en 260 (certains ont dit 270) et il est décédé en 324 de l’Hégire (d’autre ont dit 330 ou 333) rahimahou l-Lah. Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l jama’ah.

– L’Imam, le Qadi Abou Bakr Mouhammad Al-Baqillani Al-Maliki est né en 338 et il est décédé en 403 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Il a été confirmé dans d’autres ouvrages que les Imams fondateurs des quatre madh-hab (Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi’i et Ahmad Ibn Hanbal) déclaraient mécréant ceux qui attribuent le corps et la direction à Allah. Voir l’article à ce sujet : ici.





Le Prophète a dit que toute chose a été créée à partir de l’eau [rapporté par Ibn Hibban]

28 05 2012

   

Dans son recueil de hadith connu sous le nom de « Sahih Ibnou Hibban », le Hafidh Ibnou Hibban a rapporté un hadith d’après Abou Hourayrah, dans lequel il a dit :

« قلت : يا رسول الله إني إذا رأيتك طابت نفسي وقرت عيني أنبئني عن كل شيء ،   قال : كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ »

ce qui a pour sens :

« J’ai dit : Ô Messager de Allah chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il (c’est-à-dire le Prophète) a dit :  » Toute chose a été créée à partir de l’eau » »

Informations utiles :

– Le Hafidh Abou Bakr Mouhammad Ibnou Hibban Ibnou Ahmad Abou Hatim At-Tamimi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est né en 270 et il est décédé en 354 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1080 ans. C’est un grand spécialiste de la science du hadith. Il est l’auteur du « Sahih » réputé sous le nom de « Sahih Ibn Hibban ». Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Ce hadith qui est confirmé comme étant sahih, est l’une des preuves qui confirme que la première des créatures à être entrée en existence est l’eau.

– Ibnou Majah a également rapporté une version de ce hadith dans ses sounnan.

– Parmi les autres textes du Qour’an et du hadith confirmant que l’eau est la première créature :

  • Allah ta’ala dit : { وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ} [Al-Anbiya / 30] (ce qui a pour sens) : « Nous avons fait de l’eau toute chose vivante »,
  • Allah ta’ala dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Rapporté de Al-Boukhari et Al-Bayhaqi d’après ‘Imran Ibnou l-Housayn].
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsir avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allah n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau »




Le Hafidh As-Souyouti dit au sujet du hadith de Jabir qu’il n’a pas de chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser

26 05 2012

      

Dans son recueil de fatwa : « Al-Hawi li l-Fatawa »,  le Hafidh As-Souyouti a dit au sujet du hadith connu sous le nom de « hadith de Jabir », dans lequel il est mentionné que la première des créatures serait la lumière du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) :

« ليس له (أي حديث جابر) إسناد يعتمد عليه »

« Il n’y a (concernant le hadith de Jabir) aucune de chaîne de transmission (isnad) sur laquelle on puisse se baser »

Informations utiles :

– Le Hafidh (spécialiste de la science du hadith), Abou l-Fadl ‘Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici il dit clairement que le hadith de jabir dans lequel il est dit que la première créature est la lumière du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) n’a pas de chaine de transmission sur laquelle on puisse se baser.

– D’autres savants spécialistes de la science du hadith ont confirmé les propos de l’Imam As-Souyouti, et d’autres encore ont dit que les expressions même du hadith, démontre qu’il n’est pas à retenir.

– L’avis retenu est que la première créature par l’existence est l’eau. Parmi les textes du Qour’an et du hadith confirmant cela :

  • Allah ta’ala dit : { وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ} [Al-Anbiya / 30] (ce qui a pour sens) : « Nous avons fait de l’eau toute chose vivante »,
  • Allah ta’ala dit : {قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ} [Al-Kahf / 110] (ce qui a pour sens): « Dis (Ô Mouhammad, à ton sujet) : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé ».
  • Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lorsqu’il fût interrogé au sujet du début de la création a dit : « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ » (ce qui a pour sens)  : « Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau. » [Rapporté de Al-Boukhari et Al-Bayhaqi d’après ‘Imran Ibnou l-Housayn].
  • Ibnou Hibban a rapporté dans son sahih,  d’après Abou Hourayrah qu’il a dit : « J’ai dit : Ô Messager de Allah chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il a dit : « كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Toute chose a été créée à partir de l’eau ». Ce hadith est confirmé comme étant sahih. Et Ibnou Majah à rapporté semblable à cela dans ses sounan.
  • As-Souddi a rapporté dans son tafsir avec plusieurs chaînes de transmission qui remontent jusqu’à plusieurs compagnons, que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : « إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ » (ce qui a pour sens) : « Certes Allah n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau »

– Nous mentionnerons d’autres paroles de savants confirmant cela incha-a l-Lah.





L’Imam Al-Kawthari dit que celui qui croit que Allah se lève, s’assoit ou bouge est mécréant à l’unanimité

11 04 2012

   

L’assistant du dernier calife des musulmans, l’Imam Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqalatou l-Kawthari » (page 379 de cette édition) au sujet d’un égaré qui se nomme Ad-Darimi :

  « Ce qu’adore ce perdant se lève, s’assoit, et bouge ! Peut-être que ce Sijzi (originaire du Sijistan) a hérité cette croyance de ses voisins les adorateurs des vaches (les hindous), et celui qui croit cela au sujet du Seigneur des mondes, c’est un mécréant par accord [des savants]. Malheur à celui qui  suit des gens comme lui dans la prière ou dans le mariage ! »

Informations utiles :

– L’imam, le Chaykh Mouhammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1922-1924). Il était un grand savant hanafite qui a même été appelé par certains le « moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est à dire il y a environ 60 ans.

– Ici, il dit que celui qui a pour croyance que Allah se lève, s’assoit, ou bouge est un mécréant par accord des savants. Et il compare cette mauvaise croyance à celle des hindous.

– L’anthropomorphiste contre qui l’Imam Al-Kawthari met en garde dans ce livre est ‘Outhman ibnou Sa’id ad-Darimi; il est décédé en 280 de l’Hégire. Ne pas confondre avec ‘Abdou l-Lah ibnou ‘Abdou r-Rahman Ad-Darimi, décédé en 255 de l’Hégire, l’auteur des sounan.





Il est permis de dire « ya Mouhammad » en son absence ou après sa mort [rapporté par Al-Boukhari]

4 04 2012

   

Dans son livre « Al-Adabou l-Moufrad » (page 207 de cette édition), l’Imam Al-Boukhari a dit :

« Chapitre de ce que l’ont dit lorsqu’on a la jambe paralysée :

Abou Nou’aym a rapporté, d’après Soufyan, d’après Abou Ishaq, d’après ‘Abdou r-Rahman Ibnou Sa’d qu’il a dit : « La jambe de Ibnou ‘Oumar s’était retrouvée paralysée. Alors, un homme lui a dit : « évoque la personne que tu aimes le plus ». C’est alors qu’il a dit : « Ya Mouhammad ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Le compagnon ‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Oumar est décédé en 73 de l’Hégire (radiya l-Lahou ‘anhou) c’est à dire il y a environ 1360 ans. Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit de lui qu’il est un homme vertueux (salih). Il est le fils du second Calife de l’Islam : ‘Oumar Ibnou l-Khattab.

– Cette citation est une réplique aux égarés qui prétendent que tous ceux qui disent : «Ya Mouhammad» après la mort du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ou bien en son absence, sont des mécréants associateurs. Par leur parole infondée ces gens là ont déclaré mécréant un grand compagnon et un grand nombre de musulmans.

– Cette parole « Ya Mouhammad » est confirmé dans le manuscrit du livre « Al-Adabou l-Moufrad » de l’Imam Al-Boukhari, et sa chaîne de transmission est authentique.

– Cette parole est rapportée par de très nombreux savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.





Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari répond aux égarés qui interprètent mal certains versets du Qour-an

22 03 2012

         

Dans son ouvrage « Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il réplique aux égarés qui utilisent le verset « ar-rahman ‘ala-l ‘arch istawa » et le verset « A-amintoum man fi s-sama » pour tenter d’appuyer leur mauvaise croyance que Allah serait dans un endroit ou une direction, ou qu’il serait assis sur le Trône. Il a dit :

« واستدلاله على زعمه الباطل بهاتين الآيتين ونحوهما أن الله عز وجل يحل في عرشه أو يجلس عليه أو يحل في سماء أو نحو ذلك مما تزعمه تلك الشرذمة ، مع أن كلام الله غير مخلوق وهو من صفات الله تعالى القديمة الموجودة قبل وجود العرش والسماوات ، فالله تعالى موصوف بأنه استوى على العرش قبل وجود العرش ، وهل كان جالسا ـ على زعمهم ـ على العرش المعدوم قبل وجوده ؟؟!! وهل جل جلاله في السماء قبل خلق السماء ؟؟!! هذا مما لا يتوهمه عاقل ، وهل العقل يصدق بحلول القديم في شيء من الحوادث ؟؟!! فإنا لله وإنا إليه راجعون ، وعلى الجملة فهذا القائل المجازف وأمثاله قد ادعوا ما لا يقبل الثبوت لا عقلا ولا نقلا ، وقد كفروا وهم يحسبون أنهم يحسنون صنعا ، والطامة الكبرى التي نـزلت بهؤلاء دعواهم أنهم ( سلفيون ) !!! ، وهم عن سبيل الحق زائغون ، وعلى خيار المسلمين يعيبون ، فلا حول ولا قوة إلا بالله العلي العظيم »

« Prétendre argumenter sur la base ces deux versets (ayah) est infondé. Comment quelqu’un de raisonnable comprendrait-il de ces deux versets (ayah) et de ceux qui sont du même ordre, que Allah ‘azza wa jall serait assis sur le Trône, ou s’assoirait dessus, ou qu’Il serait dans le ciel ou ce qui est du même ordre que ce que prétend ce groupuscule alors que la parole de Allah n’est pas créée, qu’elle est l’un des attributs de Allah ta’ala exempt de début ?

Allah existe avant l’existence du Trône et des cieux. Allah ta’ala a pour attribut l’Istiwa ‘ala l-‘arch avant l’existence du Trône. Selon eux, aurait-Il été assis sur le Trône qui n’existait avant d’exister ?  Allah jalla jalalouh aurait-Il été dans le ciel avant la création des cieux ? Quelqu’un de raisonnable ne conçoit pas cela. Est-ce que la raison va croire que Celui Qui est exempt de début S’incarnerait dans quelque chose qui entre en existence ? Certes nous appartenons à Allah et nous reviendrons à Son jugement.

En résumé, si quelqu’un tient ces propos, lui et ses semblables qui n’acceptent aucune confirmation, ni par la raison ni par les textes transmis, ils sont devenus mécréants alors qu’ils pensent être en train de bien faire. Ce qui est catastrophique c’est qu’ils prétendent être des Salafis (attaché à la voie du Salaf), alors que ce sont des gens qui ont dévié de la voie de la vérité en blâmant les meilleurs des musulmans (les Salaf). Wa la hawla wa la qouwwata ila bi l-lah al-‘Aliyy al-‘Adhim. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici il dit que le verset « ar-rahman ‘ala-l ‘arch istawa » [Sourat taha/5] et le verset « A-amintoum man fi s-sama » [Sourat al moulk /16 et 17], ne sont en aucun cas des arguments pour attribuer à Allah l’endroit, la direction ou encore le fait d’être sur le Trône.

– De plus, il met en garde contre un groupuscule d’égarés qui prétendent être « salafi » alors qu’ils ont une croyance contraire à l’Islam. Ce groupe anthropomorphiste, qui assimile Allah à Ses créatures, et qui se cache sous l’appellation trompeuse de « salafi » est toujours présent à notre époque et utilise les mêmes arguments. Ils sont également connu sous l’appellation de « wahhabite ».

– Il dit clairement qu’une telle croyance constitue de la mécréance, et il répète cela à plusieurs reprises dans sa fatwa.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





L’Imam Al-Kawthari déclare mécréant ceux qui attribuent un endroit à Allah

18 03 2012

   

L’assistant du dernier calife des musulmans, l’Imam Al-Kawthari a dit dans son livre « Maqalatou l-Kawthari » (page 379 de cette édition) au sujet d’un égaré qui se nomme Ad-Darimi :

« Sa croyance est que Allah serait dans un endroit et qu’Il serait porté par une surface, et cela revient à Lui attribuer le corps (tajsim).

Celui qui considère que Allah soubhanah est dans un endroit, c’est un adorateur d’idole, et il quitte la communauté des musulmans [c’est-à-dire qu’il n’est plus musulman], tout comme cela a été rapporté par plus d’un des imams des fondements de la religion. Allah est exempt de telles calomnies. »

Informations utiles :

– L’imam, le Chaykh Mouhammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1922-1924). Il était un grand savant hanafite qui a même été appelé par certains le « moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est à dire il y a environ 60 ans.

– Ici, il dit que celui qui a pour croyance que Allah est dans un endroit, n’est pas musulman ; comme cela a été rapporté par de nombreux savants spécialistes des fondements de la religion.

– Il dit également que croire que Allah est dans un endroit et qu’Il est porté par une surface, revient à attribuer le corps à Allah.

– L’anthropomorphiste contre qui l’Imam Al-Kawthari met en garde dans ce livre est ‘Outhman ibnou Sa’id ad-Darimi; il est décédé en 280 de l’Hégire. Ne pas confondre avec ‘Abdou l-Lah ibnou ‘Abdou r-Rahman Ad-Darimi, décédé en 255 de l’Hégire, l’auteur des sounan.





Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit qu’il est de la mécréance par unanimité de croire que Allah est dans une direction ou qu’Il est assis sur le Trône

6 03 2012

      

Dans son ouvrage « Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« ما قول السادة العلماء حفظهم الله تعالى فيمن يعتقد أن الله عز وجل له جهة !! وأنه جالس على العرش في مكان مخصوص !! ويقول : ذلك هو عقيدة السلف »

« Un de ceux qui veulent connaître la science de la religion, et s’attacher à la voie du Salaf et du Khalaf m’a interrogé au sujet de ce qui n’est pas explicite dans les ayah et les hadiths, par sa parole : « Que disent les maîtres des savants, que Allah ta’ala les protège, au sujet de celui qui a pour croyance que Allah ‘azza wa jall a une direction, ou qu’Il est assis sur le trône dans un endroit spécifique et qui dit que cela est la croyance du Salaf ?»

Plus loin, il répond :

« فالحكم أن هذا الاعتقاد باطل ومعتقده كافر بإجماع من يعتد به من علماء المسلمين ، والدليل العقلي على ذلك : قدم الله تعالى ومخالفته للحوادث ، والنقلي قال تعالى : ليس كمثله شىء وهو السميع البصير»

« Le jugement de cette croyance est qu’elle est infondée et celui qui y croit est un mécréant par l’unanimité des savants musulmans que l’on prend en considération. La preuve selon la raison est l’exemption de Allah ta’ala du début et le fait qu’Il est différent de ce qui entre en existence. Et la preuve à partir des textes est Sa parole ta’ala (ليس كمثله شيء و هو السميع البصير ) [- « Layça kamithlihi chay wa houwa s-Sami’ou l-Basir » – qui signifie : « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui qui entend et qui voit »]. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que croire que Allah est dans une direction ou un endroit est de la mécréance, et croire que Allah est assis sur le Trône est également de la mécréance.

– A notre époque, il y a également des égarés qui prétendent suivre la voix du salaf et qui propagent ce genre de mécréance.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





Al-Qadi ‘Iyad rapporte l’unanimité sur le fait que l’ange de la mort s’appel ‘Azra-il

5 03 2012

   

Dans son livre Ach-Chifa (page 489 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad a dit au sujet du nom des Anges:

« والمشتهر المتفق عليه بالإجماع القاطع كجبريل و ميكائيل ومالك […] وكعزرائيل…»

« Ce qui est connu par accord et qui fait l’unanimité de manière catégorique : Jibril, Mika-il, Malik […] et ‘Azra-il… »

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que l’un des Anges porte le nom de ‘Azra-il. Il s’agit de l’Ange de la mort (malakou l-mawt).

– De nombreux autres savants ont affirmer dans leurs ouvrages que l’Ange de la mort s’appel ‘Azra-il. Parmi eux nous pouvons citer : L’Imam Al-Qourtoubi, l’Imam As-Sawi, l’Imam As-Sindi, l’Imam At-Tabarani, l’Imam Az-Zabidi, l’Imam Al-Hattab, l’Imam Ibn ‘Atiyya, l’Imam Ibn Al-Jawzi, l’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi, l’Imam Abou Nou’aym, l’Imam Abou Hayyan Al-Andalouçi, l’Imam Ad-Doussouqi, l’Imam Al-Baydawi, l’Imam Al-Ghazali, l’Imam Ibn Hajar Al-Haytami, l’Imam Al-Khazin, l’Imam ‘Abdou l-Lah Ibn Ahmad An-Naçafi, l’Imam Al-Baghawi, l’Imam Ahmad Al-Wancharissi, l’Imam Ibn Farhoun, l’Imam Ach-Chanqiti, l’Imam Al-Asbahani, l’Imam Moulla ‘Ali Al-Qari, l’Imam Al-Mounawi, l’Imam ‘Abou l-Ghani An-Naboulouçi, l’Imam As-Souyouti, l’Imam Ibn ‘Achour, l’Imam Al-Bayjouri, l’Imam Al-Moutti-i al-Hanafi, et de nombreux autres grand savants.

– Vous pouvez retrouver de nombreuses paroles de savants accompagnées de leurs traductions et des scans de leurs livres sur ce site : http://azrailangedelamort.wordpress.com .

– Soyez prudent, car de nos jours, un petit groupuscule se permet par entêtement, de remettre en question ce point sur lequel les savants de l’Islam ont été unanimes.





L’Imam Ach-Chafi’i déclare mécréant les moujassimah (rapporté par As-Souyouti)

4 03 2012

   Ach-Chafi'i takfir moujassimah

Dans son recueil de fiqh chafi’ite « al-Achbah wa n-Nadha-ir » (page 441 de cette édition), l’Imam As-Souyouti rapporte :

« Ach-Chafi’i a dit : “On ne déclare pas mécréant quelqu’un qui fait partie des gens de la Qiblah” 

[As-Souyouti ajoute :] et il (c’est-à-dire l’Imam  Ach-Chafi’i) a exclu les moujassimah (anthropomorphistes) ainsi que ceux qui nient que Allah connaît les détails de toute chose (c’est-à-dire que ces deux groupes sont déclaré mécréant). »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte– Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– Le Hafidh, Abou l-Fadl Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il rapporte que l’Imam Ach-Chafi’i déclare mécréant les moujassimah (anthropomorphistes), c’est-à-dire ceux qui attribuent à Allah le corps et les caractéristiques des corps (tel que les organes, les membres, la couleur, l’endroit, la direction, la composition etc).





‘Outhman a innové un appel à la prière (adhan) le jour du vendredi [rapporté par Al-Boukhari]

29 02 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith, l’Imam Al-Boukhari rapporte :

« حدثنا آدم قال: حدثنا ابن أبي ذئب، عن الزهري، عن السائب بن يزيد قال: كان النداء يوم الجمعة، أوله إذا جلس الإمام على المنبر، على عهد النبي صلى الله عليه وسلم وأبي بكر وعمر رضي الله عنهما، فلما كان عثمان رضي الله عنه، وكثر الناس، زاد النداء الثالث على الزوراء . »

« Adam m’a rapporté et il a dit : Ibnou Abi Dhi-b m’a rapporté d’après Az-Zouhri d’après As-Sa-ib Ibnou Yazid qu’il a dit : « L’appel du vendredi commençait quand l’imam s’asseyait sur le minbar, à l’époque du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), de Abou Bakr et de ‘Oumar que Allah les agrée. A l’époque de ‘Outhman, que Allah l’agrée, alors que les gens sont devenus plus nombreux, il a ajouté le troisième appel à Az-Zawra».

Informations utiles :

– l’Illustre Compagnon, Amir al-mou-minin, ‘Outhman Ibn ‘Affan Dhoun-Nourayn est décédé en 36 de l’hégire (radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1400 ans. Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il a été surnommé « Dhou n-Nourayn » (l’homme aux deux lumières) car il a épousé successivement deux des filles du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). ‘Outhman fait également parti des compagnons à qui le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou’Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– L’Imam Al-Boukhari a rapporté ce hadith dans son Sahih dans le livre de la prière de vendredi : chapitre l’appel à la prière le jour de vendredi.

– Ici, il rapporte que le grand Calife ‘Outhman Ibnou ‘Affan (radia l-Lahou ‘anhou) a ajouté un appel à la prière le vendredi, alors que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ne le faisait pas, ni Abou Bakr, ni ‘Oumar. Cet acte nous confirme que ce n’est pas toute chose que le Messager ne nous a pas ordonné de faire (sans nous l’interdire), qui est forcement quelque chose d’interdit. Au contraire le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا» (ce qui a pour sens le sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense » (voir l’article au sujet de ce hadith : ici).

– Az-Zawra est un endroit situé à Médine.

– Le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani, dans son livre « fath al-Bari », lors de l’explication de ce hadith explique que les trois appels dont il est question dans ce hadith sont dans l’ordre actuel: l’appel à la prière (al-adhan) ajouté par ‘Outhman, puis le second appel à la prière (al-adhan) qui était présent à l’origine, et ensuite l’annonce de la prière (al-iqamah). Donc le premier appel à la prière que nous réalisons le jour du vendredi est celui que ‘Outhman (radia l-Lahou ‘anhou) a lui-même ajouté. Et personne n’a jamais blâmé cela.





L’Imam An-Naçafi confirme que Adam est le premier prophète

23 01 2012

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah » (page 4 du traité), l’Imam An-Naçafi a dit :

« وأولُ الأنبياءِ ءادمُ عليه السلامُ وءاخرهم محمدٌ صلى الله عليه وسلم »

« Le premier des prophètes est Adam ‘alayhi s-salam et le dernier d’entre eux est Mouhammad salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith Abou Hafs Najmou d-Din ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, il dit très clairement que le premier prophète est Adam (‘alayhi s-salam).

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Adam est le premier prophète-messager. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de Adam est un mécréant selon l’Unanimité tout comme cela est mentionné dans le livre Maratibou l-Ijma’. Ce livre dans lequel il est indiqué que celui qui renie le statut de prophète de notre maître Adam (‘alayhi s-salam) il devient mécréant par l’unanimité. Celui qui doute de son statut de messager également est mécréant.

– Certains égarés ont contredit les musulmans sur cette question, ils prétendent que Nouh est le premier prophète dans l’absolu. Dans un hadith rapporté par Al-Boukhari il est rapporté que Nouh (‘alayhi s-salam) est le premier prophète-messager envoyé aux gens de la terre, mais il s’agit ici d’une primauté relative, c’est-à-dire qu’il est le premier prophète envoyé après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. Les Prophètes Adam, Chith et Idriss ont vécu avant Nouh.

– Ces ignorants ont compris de travers le hadith rapporté par Al-Boukhari et ils ont rejeté les autres hadiths qui indiquent que Adam est un prophète, ils n’ont même pas pris en compte l’unanimité de la communauté.

– C’est comme s’ils avaient dit que les descendants de Adam ont vécu pendant un certain temps comme les animaux, sans qu’ils aient de loi qui régissent leur vie, puisque avant Adam il n’y avait pas de prophète. Ceux qui renie le statut de prophète à Adam, regardez l’atrocité des conséquences de leur parole.

– Parmi ce qui témoigne de la prophétie de Adam (‘alayhi s-salam) il y a un hadith rapporté par Ibnou Hibban auquel fait allusion Al-Qadi ‘Iyad et également un hadith rapporté et jugé haçan par At-Tirmidhi.

–  Le Prophète non-messager est un homme qui reçoit la révélation sans loi nouvelle, mais il lui est révélé de suivre la loi du messager qui est venu avant lui. Et le Prophète-messager est celui auquel il a été révélé une nouvelle loi et tous deux ont pour ordre de transmettre la révélation.

– Voir la parole du Qadi ‘Iyad sur ce même sujet : ici .





Chaykh As-Soubki Al-Azhari : le jugement de celui qui attribue l’endroit à Allah

22 01 2012

   

Dans son ouvrage « Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« فكل من اعتقد أنه تعالى حل في مكان أو اتصل به أو بشيء من الحوادث كالعرش أوالكرسي أو السماء أو الأرض أو غير ذلك فهو كافر قطعا ، ويبطل جميع عمله من صلاة وصيام وحج وغير ذلك ، وتبين منه زوجه وعليه أن يتوب فورا ، وإذا مات على هذا الاعتقاد ـ والعياذ بالله تعالى ـ لا يغسل ولا يصلى عليه ولا يدفن في مقابر المسلمين ، ومثله في ذلك كله من صدقه في اعتقاده أعاذنا الله تعالى من شرور أنفسنا وسيئات أعمالنا ، وأما حمله الناس على أن يعتقدوا هذا الاعتقاد المكفر وقوله لهم من لم يعتقد ذلك يكون كافرا !! فهو كفر وبهتان عظيم »

« Quiconque a cru que Allah ta’ala est incarné dans un endroit, ou qu’Il est en contact avec un endroit, ou avec quoi que ce soit parmi les créatures comme le trône (al-‘Arch), le piédestal (al-Koursi), le ciel, la terre ou autre que cela est catégoriquement un mécréant. Tous ses actes seront annulés que ce soit sa prière, son jeûne, son pèlerinage et autres que ceux-là. Sa femme cesse d’être son épouse, il doit se repentir immédiatement et s’il meurt sur cette croyance, que Allah ta’ala nous en préserve, il n’est pas lavé, on ne fait pas la prière funéraire en sa faveur, on ne l’enterre pas dans un cimetière de musulmans. Et sont pareils à celui-là tous ceux qui ont cru [en une telle personne] avec cette croyance, que Allah ta’ala nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvais actes. Quant au fait d’amener les gens à croire en cela et à leur dire que ne pas croire ainsi est de la mécréance, ceci est [également] de la mécréance et une grave calomnie.» 

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il explique de manière détaillée le jugement de celui qui croit que Allah est dans un endroit et les conséquences de cette mauvaise croyance.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





Dans « Al-Fatawa Al-Hindiyyah » il est dit qu’attribuer un endroit à Allah est de la mécréance

24 12 2011

   

Dans le livre « Al-Fatawa Al-Hindiyyah » composé par Chaykh Nidham et un groupe de 500 savants, il est mentionné :

« يكفر بإثبات المكان لله تعالى »

« Devient mécréant, celui qui attribue l’endroit à Allah ta’ala  »

Ensuite il est dit:

« ولو قال الله تعالى في السماء، فإن قصد به حكاية ما جاء فيه ظاهر الأخبار لا يكفر و إن أراد به المكان يكفر»

« Et s’il dit, « Allah fi s-sama » ,[il y a deux cas :] si il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, il ne commet pas de mécréance, mais s’il visait par cela l’endroit, il commet de la mécréance. »

Informations utiles :

– Al-Fatawa Al-Hindiyyah est un recueil de fatwas de savants Hanafites du continent asiatique, principalement du sous-contient Indien (Inde, Pakistan, Bangladesh…) qui regroupe presque tous les avis de l’école Hanafite et qui est une référence jusqu’à nos jours concernant les jugements de l’école. Il a été écrit il y a plus de 300 ans.

– Il a été dit que 500 savants du sous-continent Indien ont travaillé à ce recueil (chaque groupe de savants d’un état Indien était en charge d’un chapitre), et qu’ils n’écrivaient une fatwa que lorsque personne ne la contestait.

– Le titre original de ce recueil c’est Fatawa-e-Alamgiri, en perse, du nom du sultan Aurangzeb , mort en 1707 qui avait facilité aux savants hanafites la compilation de ces fatwas. Elles ont très vite été surnommées “al-Fatawa al-Hindiyya” en arabe.

– Ici, il est dit clairement qu’attribuer à Allah un endroit est de la mécréance. Et également que celui qui dit « Allah fi s-sama» et qui vise par cette parole que Allah est dans un endroit, a également commis de la mécréance.





L’Imam Malik confirme qu’il est permis de s’orienter vers la Tombe du Prophète pour faire des invocations

11 12 2011

      

Dans son livre Ach-Chifa (page 288 et 289 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad rapporte que le calife Abou Ja’far Al-Mansour lorsqu’il a effectué le pèlerinage et a visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), il a interrogé l’Imam Malik en lui disant :

« يا أبا عبد الله، أستقبل القبلة ، وأدعو أم أستقبل رسول الله – صلى الله عليه وسلم – ؟

فقال : ولم تصرف وجهك عنه ، وهووسيلتك ، ووسيلة أبيك آدم – عليه السلام – إلى الله – تعالى – يوم القيامة ؟ بل استقبله ، واستشفع به ، فيشفعه الله. قال الله تعالى :    {وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذْ ظَلَمُوا أَنْفُسَهُمْ جَاءُوكَ فَاسْتَغْفَرُوا اللهَ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمُ الرَسُولُ لَوَجَدُوا اللهَ تَوَّابًا رَحِيمًا} »

« Ô Abou ‘Abdi l-Lah, est-ce que je m’oriente vers la qiblah pour faire des invocations, ou je m’oriente vers le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ? »

Il (c’est-à-dire l’Imam Malik) lui a répondu : « Pourquoi détournerais-tu ton visage de lui, alors qu’il est ta waçilah (le moyen grâce auquel tu espères être exaucé) par Allah ta’ala et la waçilah de ton père Adam (‘alayhi s-salam) le Jour du Jugement ?! Oriente-toi plutôt vers lui et demande son intercession, Allah le fera intercéder. Allah ta’ala dit (ce qui a pour sens)  :  { Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils venaient auprès de toi pour demander le pardon à Allah, et le Messager demandait le pardon pour eux, ils sauraient que Allah est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait miséricorde } ».

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– Al-Qadi ‘Iyad a rapporté ce récit avec une chaîne de transmission sahih (authentique) comme l’ont précisé le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani et le Chaykh Az-Zourqani. Ce récit a également été rapporté par d’autres savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Ce récit nous confirme qu’il est permis de visiter la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et que cela était une habitude chez les musulmans des premières générations (salaf). Et ceci conformément au hadith du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) :

« مَن زَارَ قَبْرِي وَجَبَتْ لَهُ شَفَاعَتِي »

Qui a pour sens : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession » [rapporté par Ad-Daraqoutni et jugé qawiyy (fort) par le Hafidh As-Soubki]

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ou le tawassoul (supplication par le degré), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

– Le tawassoul, c’est demander à Allah qu’une chose profitable se réalise ou qu’une chose nuisible cesse par l’évocation du nom d’un prophète ou d’un saint, en honneur pour celui par le degré duquel est fait le tawassoul. Faire le tawassoul par le Prophète, un saint ou les œuvres de vertu est une chose qui est permise dans la Loi de l’Islam et qui comporte des récompenses.

– Voir l’article « Ibn Kathir rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés » : ici .





L’Imam Ja’far As-Sadiq déclare mécréant ceux qui disent que Allah est « dans » ou « sur » quelque chose

1 12 2011

      

Dans son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah (page 64 de cette édition, mais la page 63 est disponible afin de voir le contexte), l’Imam Abou l-Layth As-Samarqandi rapporte :

« Ja’far As-Sadiq, radiya l-Lahou ‘anhou, a dit : Le tawhid (la science de l’unicité) consiste à savoir que Allah n’est pas « à partir de » quelque chose, ni « dans » une chose, ni « sur » quelque chose, car en effet, celui qui dit de Allah qu’Il est « à partir de » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’être créé, et il aura mécru, celui qui dit de Allah qu’Il est « dans » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’être limité, et il aura mécru, et celui qui dit de Allah qu’Il est « sur » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’avoir un besoin et d’être porté, et il aura mécru. »

Informations utiles :

– Le Chaykh Abou l-Layth Nasr Ibnou Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou As-Samarqandi Al-Hanafi est décédé en 378 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1060 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu. Il contient également des commentaires de d’autres ouvrages de l’Imam Abou Hanifah comme celui du livre « Al-Wasiyyah ». Il arrive que ce commentaire de « Al-Fiqh Al-Akbar » soit attribué par erreur à l’Imam Al-Matouridi As-Samarqandi.

– L’Imam Ja’far As-Sadiq fils de Mouhammad Al-Baqir, fils de Zaynou l-‘Abidin ‘Ali fils de Al-Houçayn (que Allah les agrée tous) est un Salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire). Il est décédé en 148 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1290 ans. Il faisait partie des maîtres des gens de la famille du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) dans la jurisprudence, dans la science et par le mérite. Il fût également l’un des chouyoukh de l’Imam Abou Hanifah et de l’Imam Malik.

– Ici, il indique que celui qui dit que Allah est à « partir de » quelque chose est mécréant , car il aura attribué à Allah le fait d’être créé. Puis, il dit que celui qui dit que Allah est « dans » une chose est mécréant, car il aura attribué à Allah le fait d’être limité. Et il dit que celui qui dit que Allah est « sur » quelque chose est mécréant, car il aura attribué à Allah le fait d’avoir besoin et d’être porté.

– Une autre parole de Ja’far As-Sadiq rapportée par Al-Qouchayri est proche de cette citation là. Voir l’article : ici.





Le Prophète distribua ses cheveux à ses compagnons pour le tabarrouk (recherche de bénédiction) [rapporté par Mouslim]

29 11 2011

      

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte que Anas Ibnou Malik a dit :

 « لما رمى رسول الله صلى الله عليه وسلم الجمرة,  و نحر نسكه و حلق,  ناول الحالق شقه الأيمن فحلقه. ثم دعا أبا طلحة الأنصاري فأعطاه إياه. ثم ناوله الشق الأيسر. فقال « احلق » فحلقه, فأعطاه أبا طلحة. فقال « اقسمه بين الناس » »

Ce qui a pour sens :

« Une fois accomplis le lancer à Jamrah (Al-‘Aqabah) et l’égorgement de son offrande, le Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam, lors de son rasage rituel, a tendu au barbier la partie droite de sa tête. Celui-ci l’a rasée puis il a appelé Abou Talhah Al-Ansari et lui a donné les cheveux. Ensuite, le Prophète a tendu au barbier la partie gauche de sa tête et lui a dit : « Rase ». Il a donc rasé. Le Prophète a donné les cheveux à Abou Talhah et lui a dit : « Distribue-les aux gens » »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Parmi les savants qui ont rapporté le fait que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a partagé ses cheveux il y a l’Imam Mouslim (à trois reprises dans son sahih), l’Imam Al-Boukhari, le Hafidh Al-Bayhaqi, le Hafidh Al-Hakim, le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani et autres. (ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah).

– Sachez que les compagnons, que Allah les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont jamais cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours.

– On a su la permission de cette pratique à partir des actes du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) puisqu’il a partagé ses cheveux lorsqu’il a fait raser sa tête lors du pèlerinage de l’adieu. Egalement la permission de cette pratique est su à partir des actes des compagnons tel que Khalid Ibnou-l Walid (ceci fera l’objet d’un article incha-a l-Lah). Parmi les grands savant du salaf, il y a également l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal qui faisait le tabarrouk avec les cheveux du prophète (Voir l’article à ce sujet : ici)

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– Il n’y a donc aucune considération à donner à la prétention de ceux qui renient le tabarrouk par les traces physiques honorées du Prophète (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam).





Ibn Taymiyyah a dit que célébrer le Mawlid apporte une grande récompense

13 11 2011

   

Dans le livre qu’il a intitulé « Iqtida as-Sirat al-Moustaqim » (page 269 de cette édition) Ibnou Taymiyyah a dit au sujet du Mawlid :

« Célébrer le Mawlid et le prendre comme une occasion religieuse qui se répète chaque année comme certain le font, il y a en cela une grande récompense pour sa bonne intention, et pour sa glorification du prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam »

Informations utiles :

– Abou l-‘Abbas Ahmad Ibnou Taymiyyah Al-Harrani est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est l’une des plus anciennes références des wahhabites (pseudo-salafis) qui est le groupe actuel qui propage que la célébration du Mawlid est un égarement et qui propage une fitna (discorde) chaque année dans la communauté musulmane. Retrouvez plus d’informations au sujet de ibn taymiyyah sur ce site : http://ibnoutaymiyya.wordpress.com .

– Ici, Ibn taymiyyah dit clairement que ceux qui célèbrent le Mawlid obtiennent une grande récompense. Il considère donc la célébration du mawlid comme une bonne innovation. En effet, il n’y a pas de récompense dans l’accomplissement d’un péché. Ses élèves Ibnou Kathir et Adh-Dhahabi ont également évoqué en bien le Mawlid dans leurs ouvrages (voir ici pour Ibnou Kathir), d’autres citations de Ibnou Kathir et Adh-Dhahabi au sujet du Mawlid seront proposés, incha-a l-Lah.

– Nous avons donc d’un coté les pseudo-salafis (wahhabites) qui se réfèrent de manière quasi-aveugle à tout les avis de Ibnou Taymiyyah et qui accusent les musulmans qui célèbrent le Mawlid et qui le considèrent comme une bonne innovation, d’être des égarés. Et de l’autre coté, nous avons Ibnou Taymiyah qui considère lui-même que le Mawlid est une bonne innovation qui rapporte une grande récompense.

– Soyez prudent, car certaines personnes parmi les pseudo-salafis (wahhabites), citent des paroles tronquées de Ibnou Taymiyyah au sujet du Mawlid, en supprimant volontairement sa conclusion, dans laquel il dit qu’il n’y a rien qui s’oppose à la célébration du mawlid.





L’Imam Abou Hanifah déclare mécréant ceux qui attribuent un endroit à Allah (rapporté par Ibn ‘Abdi s-Salam et Al-Qari)

9 11 2011

      

Dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah, (pages 333 et 334 de cette édition), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari a dit :

« ذكر الشيخ الإمام ابن عبد السلام في كتاب حل الرموز: أنه قال الإمام أبو حنيفة رحمه الله :

« من قال لا أعرف الله تعالى في السماء هو أم في الأرض كفر، لأن هذا القول يوهم أن للحق مكانا، ومن توهم أن للحق مكانا فهو مشبه »

ولا شك أن ابن عبد السلام من أجل العلماء وأوثقهم، فيجب الاعتماد على نقله »

« Le Chaykh, l’Imam Ibnou ‘Abdi s-Salam , dans son livre Hallou r-Roumouz, rapporte que l’Imam Abou Hanifah, que Allah lui fasse miséricorde, a dit:

« Celui qui dit : Je ne sais pas si Allah ta’ala est au ciel ou sur terre est devenu mécréant ; Car cette parole donne l’illusion que Allah (Al-Haqq) aurait un endroit et celui qui se donne l’illusion que Allah a un endroit est un assimilationniste (mouchabbih)»

Il n’y a pas de doute que Ibnou ‘Abdi s-Salam fait partie des plus illustres des savants et ceux qui sont les plus fiables. Il est donc un devoir de se baser sur ce qu’il a rapporté »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam)

– Son livre « Al-Fiqh Al Akbar » est un livre qu’il a écrit sur la croyance.

– Chaykhou l-Islam ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 et il est décédé en 660 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était du madh-hab (école de jurisprudence) Chafi’ite.

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu.

– Ici, l’Imam Abou Hanifah considère qu’attribuer un endroit à Allah est de la mécréance. Et sa parole est confirmée par deux grands savants : Chaykhou l-Islam Ibnou ‘Abdi s-Salam et le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari.





Ibn Kathir rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés

2 11 2011

   

Dans son livre d’histoire « Al-Bidayah wa n-Nihayah » Ibnou Kathir a dit :

«وقال الحافظ أبو بكر البيهقي : أخبرنا أبو نصر بن قتادة وأبو بكر الفارسي قالا : حدثنا أبو عمرو بن مطر ، حدثنا إبراهيم بن علي الذهلي ، حدثنا يحيى بن يحيى ، حدثنا أبو معاوية ، عن الأعمش ، عن أبي صالح ، عن مالك قال : أصاب الناس قحط في زمان عمر بن الخطاب ، فجاء رجل إلى قبر النبي ، صلى الله عليه وسلم ، ، فقال : يا رسول الله استسق الله لأمتك فإنهم قد هلكوا . فأتاه رسول الله ، صلى الله عليه وسلم ، في المنام ، فقال :  » ائت عمر فأقرئه مني السلام وأخبره أنكم مسقون ، وقل له عليك الكيس الكيس  » . فأتى الرجل فأخبر عمر فقال : يا رب ما آلو إلا ما عجزت عنه . وهذا إسناد صحيح»

« Le Hafidh Abou Bakr Al-Bayhaqi a dit […] d’après Malik (Ad-Dar) : « Les gens furent touchés par la sécheresse durant le califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Un homme est alors venu à la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et a dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils ont eu beaucoup de pertes ». Cet homme a alors vu dans le rêve le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lui dire : «Passe le salam à ‘Oumar et informe-le qu’ils recevront la pluie et dis-lui: «Occupe-toi bien de la communauté». L’homme est alors allé voir ‘Oumar et lui a annoncé cela. ‘Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : « Ô Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté » Et la chaîne de transmission de ce hadith est sahih.»

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ce Hadith a été rapporté par le Hafidh Al-Bayhaqi dans « Dala-il an-Noubouwwa » ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son commentaire du sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » et dans «al-Isabah fi Tamyiz as-Sahabah » qui déclare que la chaîne de transmission est sahih, par Ibnou Kathir à deux reprises dans « al-Bidayah wa n-Nihayah » qui déclare également que la chaîne de transmission est sahih, par Adh-Dhahabi dans « Siyari A’lami n-Noubala », par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans « Chifa-ou s-Saqam », par Al-Housni dans « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad » et par d’autres encore… Cela fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Dans ce Hadith, nous retenons qu’un compagnon s’est rendu à la tombe du Messager pour faire le tabarrouk (la recherche de bénédiction) et l’istighathah (la demande du renfort) ; et personne ne l’a blâmé ou n’a renié cela, ni ‘Oumar, ni personne d’autre parmi les compagnons et ceux qui les ont succédés. Pourtant ‘Oumar était connu pour être ferme lorsqu’il s’agissait de blâmer un égarement. Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce Hadith que le compagnon en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani.

– Et le rapporteur de ce récit est Malik Ad-Dar qui était responsable du trésor public des musulmans (Baytou l-mal) auprès du Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Certains ignorants prétendent que Malik Ad-Dar est quelqu’un d’inconnu. Leur parole est réfutée par le fait que ‘Oumar ne prend pour la fonction de Responsable du Trésor que quelqu’un digne de confiance.

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Le sens de la visite n’est pas que le Messager leur créerait la bénédiction ! Mais le sens en est qu’ils espèrent que Allah leur crée la bénédiction (barakah) grâce à leur visite de sa tombe.

– Ce hadith invalide la prétention des wahhabites que l’istighathah (recherche du renfort) par le Messager après sa mort serait une forme d’association (chirk).





La voix de la femme n’est pas une ‘awrah (intimité) [Hadith rapporté par Al-Hakim]

16 10 2011

   

Dans son recueil de hadith « Al-Moustadrak » (tome 4 page 92 de cette édition) le Hafidh Al-Hakim a rapporté d’après Al-Ahnaf Ibnou Qays qu’il a dit :

« سمعت خطبة أبي بكر الصديق وعمر بن الخطاب وعثمان بن عفان وعلي بن أبي طالب رضى الله عنهم والخلفاء هلم جرا إلى يومي هذا فما سمعت الكلام من فم مخلوق أفخم ولا أحسن منه من في عائشة رضى الله عنها »

« J’ai entendu le discours de Abou Bakr As-Siddiq, celui de ‘Oumar Ibnou l-Khattab, celui de ‘Outhman Ibnou ‘Affan, celui de ‘Ali Ibnou Abi Talib (radiya l-Lahou ‘anhoum), et de tous les califes jusqu’à ce jour ; et je n’ai pas entendu de la bouche de quelqu’un quelque chose qui soit imposant ou meilleur que les paroles que j’ai entendues de la bouche de ‘A-ichah (radiya l-Lahou ‘anha) »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou ‘Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou ‘Abdou l-Lah Al-Hakim An-Nayçabouri est né en 321 et il est décédé en 405 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Il est très connu dans la science du hadith, et son ouvrage le plus réputé est son recueil de hadith « Al-Moustadrak ‘ala as-Sahihayn » dans lequel il rapporte des hadith selon les conditions d’acception de l’Imam Al-Boukhari et de l’Imam Mouslim.

– Ce hadith fait partie des nombreuses preuves sur lesquels se sont basé les savants des 4 écoles pour dire que la voix de la femme n’est pas une intimité (‘awrah). En effet l’avis qui est pris en considération est que la voix de la femme n’est pas une chose qu’elle devrait cacher en présence des hommes.

– Parmi les savants qui ont confirmé cet avis il y a l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani, l’Imam Mourtada Az-Zabidi, l’Imam An-Nawawi, l’Imam Ibnou ‘Abidin, le Chaykh Zakariyya Al-Ansari Ach-Chafi’i, le Moufassir Ar-Razi et de nombreux autres grands savants. Ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Comment dire que la voix de la femme est une ‘awrah alors que ‘A-ichah , la femme du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), faisait des discours devant des hommes et, qui plus est, des compagnons. En effet, il a été rapporté que ‘A-ichah parlait aux hommes en leur disant le hadith du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et elle leur donnait les fatwa (les avis de jurisprudence). De plus il a été confirmé dans d’autres hadith que les femmes du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) rapportaient les nouvelles aux hommes.

– Donc le jugement au sujet de la voix de la femme, c’est qu’elle n’est pas une ‘awrah (intimité), sauf pour celui qui trouve du plaisir en entendant leur voix ; dans ce cas il lui est interdit de l’écouter.





Al-Qadi ‘Iyad confirme que le premier prophète-messager est Adam (‘alayhi s-salam)

7 09 2011

   

Dans son livre Ach-Chifa (page 170 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad a dit :

« أن كل  رسول نبي ، وليس كل نبي رسولا . وأول الرسل آدم ، وآخرهم محمد (صلى الله عليه وسلم).
وفي حديث أبي ذر (رضي الله عنه): « إن الأنبياء مائة ألف ، وأربعة وعشرون ألف نبي».  وذكر أن الرسل منهم ثلاثمائة وثلاثة عشر ، أولهم آدم  (عليه السلام). »

« Tous les messagers sont des prophètes, mais les prophètes ne sont pas tous des messagers. Le premier des messagers est Adam et le dernier d’entre eux est Mouhammad (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

Et dans le hadith, d’après Abou Dharr (radiya l-Lahou ‘anhou) (dans le sens) : « Les prophètes sont au nombre de 124 000 »

Et il a été rapporté que les messagers parmi eux sont au nombre de 313, et que le premier d’entre eux est Adam (‘alayhi s-salam) »

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– Ici, il mentionne un point très important : le premier prophète-messager est Adam (‘alayhi s-salam).

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Adam est le premier prophète-messager. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de Adam est un mécréant selon l’Unanimité tout comme cela est mentionné dans le livre Maratibou l-Ijma’. Ce livre dans lequel il est indiqué que celui qui renie le statut de prophète de notre maître Adam (‘alayhi s-salam) il devient mécréant par l’unanimité. Celui qui doute de son statut de messager également est mécréant.

– Certains égarés ont contredit les musulmans sur cette question, ils prétendent que Nouh est le premier prophète dans l’absolu. Dans un hadith rapporté par Al-Boukhari il est rapporté que Nouh (‘alayhi s-salam) est le premier prophète-messager envoyé aux gens de la terre, mais il s’agit ici d’une primauté relative, c’est-à-dire qu’il est le premier prophète envoyé après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. Les Prophètes Adam, Chith et Idriss ont vécu avant Nouh.

– Ces ignorants ont compris de travers le hadith rapporté par Al-Boukhari et ils ont rejeté les autres hadiths qui indiquent que Adam est un prophète, ils n’ont même pas pris en compte l’unanimité de la communauté.

– C’est comme s’ils avaient dit que les descendants de Adam ont vécu pendant un certain temps comme les animaux, sans qu’ils aient de loi qui régissent leur vie, puisque avant Adam il n’y avait pas de prophète. Ceux qui renie le statut de prophète à Adam, regardez l’atrocité des conséquences de leur parole.

– Parmi ce qui témoigne de la prophétie de Adam (‘alayhi s-salam) il y a un hadith rapporté par Ibnou Hibban auquel fait allusion Al-Qadi ‘Iyad et également un hadith rapporté et jugé haçan par At-Tirmidhi.

–  Le Prophète non-messager est un homme qui reçoit la révélation sans loi nouvelle, mais il lui est révélé de suivre la loi du messager qui est venu avant lui. Et le Prophète-messager est celui auquel il a été révélé une nouvelle loi et tous deux ont pour ordre de transmettre la révélation.





Al-Qadi ‘Iyad rapporte l’unanimité sur le fait qu’insulter le Prophète est de la mécréance

4 09 2011

   

Dans son livre Ach-Chifa (page 429 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad a dit :

« قال محمد بن سحنون : أجمع العلماء أن شاتم النبي – صلى الله عليه وسلم – المتنقص له كافر . والوعيد جار عليه بعذاب الله ، […] ومن شك في كفره ، وعذابه كفر » .

« Mouhammad ibnou Sahnoun a dit : « Les savants sont unanimes que quiconque insulte le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), ou le rabaisse devient mécréant. Et il est menacé du châtiment de Allah […] Et quiconque doute de sa mécréance et de son châtiment devient mécréant « . »

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– L’Imam Abou ‘Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou Sahnoun est un savant Malikite du salaf, il est né en 202 et il est décédé en ≈ 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1200 ans.

– Ici, il donne un jugement très important, à savoir que celui qui insulte ou rabaisse le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) devient mécréant. Et il précise qu’il y a unanimité (ijma’) des savants sur cela. De plus, il dit que celui qui doute de la mécréance de celui qui insulte le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) devient lui aussi mécréant.

– Ce jugement n’est pas nouveau, Mouhammad Ibnou Sahnoun est un savant du salaf (c’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire)

– C’est également de la mécréance d’insulter Dieu, tout comme l’a dit Al-Qadi ‘Iyad dans ce même ouvrage, voir l’article : ici.

– La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allah, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (‘ach-hadou ‘an la ’ilaha ‘il-la l-Lah, wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lah ».





L’Imam Ahmad Ibn Hanbal déclare mécréant celui qui attribue le corps à Allah

1 09 2011

   

Dans son livre « Tachnifou l-Maçami’ » (tome 2 page 249 de cette édition) l’Imam Az-Zarkachi rapporte de l’auteur du livre Al-Khisal qu’il a dit : l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal a dit :

« من قال أن الله جسم لا كالأجسام كفر »

« Celui qui dit que Allah est un corps pas comme les autres corps, il devient mécréant »

Informations utiles :

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid, l’Imam Abou ‘Abdi l-Lah Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybani est né en 164 et il est décédé en 241 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imam de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Le fait de nier le corps au sujet de Allah, fait partie des choses sur lesquelles la communauté musulmane est unanime.

– L’Imam Ahmad a dit également, pour nier le corps au sujet de Allah : « Les noms sont pris de la religion et de la langue arabe, or les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image et Allah est exempt de tout ceci. Il n’est donc pas permis de Lui attribuer le corps car Il en est exempt, en plus ce terme n’a pas été cité dans la religion comme nom de Dieu, ce qui montre que cela est infondé » [Rapporté par Abou l-Fadl At-Tamimi Al-Baghdadi Al-Hanbali et également par Al-Bayhaqi dans son livre Manaqibou Ahmad]. Voir l’article à ce sujet : ici .

– L’Imam Ahmad Ibnou Hanbal précise bien que la personne qui dit que Allah est un corps, même si elle ajoute ensuite « pas comme les autres corps », elle est tout de même mécréante.

– Le Mouhaddith, le Faqih, le Spécialiste de la science des fondements (‘ousouli) Badrou d-Din Az-Zarkachi, né en 745 et décédé en 794 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 640 ans.





L’Imam Ja’far As-Sadiq dit que celui qui prétend que Allah est « au-dessus » ou « dans » quelque chose a commis du chirk

22 08 2011

   

Dans sa célèbre Epître « Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah » (page 18 de cette édition) l’Imam Al-Qouchayri a dit :

«قال جعفر الصادق : من زعم أن الله في شىء ، أومن شىء أو على شىء فقد أشرك . إذ لو كان على شىء لكان محمولا ، ولو كان في شىء لكان محصوراً ، ولو كان من شىء لكان محدثًا (أي مخلوقاً)»

« Ja’far As-Sadiq a dit : Celui qui prétend que Allah est dans quelque chose, ou issu de quelque chose, ou au-dessus de quelque chose a commis du chirk (c’est-à-dire : adorer autre que Allah), car s’Il était au-dessus de quelque chose Il serait porté, s’Il était dans quelque chose, Il serait limité, s’Il était issu de quelque chose, Il serait entré en existence (c’est-à-dire créé) »

Informations utiles :

– L’Imam Ja’far As-Sadiq fils de Mouhammad Al-Baqir, fils de Zaynou l-‘Abidin ‘Ali fils de Al-Houçayn (que Allah les agrée tous) est un Salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire). Il est décédé en 148 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1290 ans. Il faisait partie des maîtres des gens de la famille du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) dans la jurisprudence, dans la science et par le mérite. Il fût également l’un des chouyoukh de l’Imam Abou Hanifah et de l’Imam Malik.

– Ici, il dit que Allah n’est ni dans quelque chose, ni issu de quelque chose, ni au-dessus de quelque chose, et que la croyance en l’une de ces choses là est du chirk (qui est une forme de mécréance). De nos jours, certains égarés ont pour croyance que Allah est dans le ciel, ou bien qu’Il est au-dessus du Trône. A’oudhoubi l-Lah. Que Allah nous accorde une bonne compréhension de la science du Tawhid et qu’Il nous préserve du chirk.

– Une autre parole de Ja’far As-Sadiq rapportée par As-Samarqandi est proche de cette citation là. Voir l’article : ici .

– Le Mouhaddith–transmetteurs du hadith–, le Moufassir –exégète–, le Chaykh Abou l-Qaçim Abdou l-Karim ibnou Hawazin al-Qouchayri est né en 375 et il est décédé en 465 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 970 ans. Son livre « Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah » est son ouvrage le plus connu. La première partie de ce livre est consacrée à la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l Jama’ah.





Le Prophète distingue la bonne innovation, de la mauvaise innovation (rapporté par Mouslim)

14 08 2011

   

L’Imam Mouslim a rapporté dans son Sahih, du hadith de Jarir Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Bajliyy, que Allah l’agrée, qui a dit :

« Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وَأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا بَعْدَهُ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىْءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِى الإِسْلام سُنَّةً سَيِّئَةً كَانَ عَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىْءٌ»

Ce qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui oeuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui oeuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Il a cité cela dans son sahih dans le livre de Az-Zakat : chapitre l’incitation à l’aumône, même d’une moitié d’une datte ou d’une bonne parole et qu’elle est un écran contre le feu. Ainsi que le livre de la science : chapitre celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition ou une mauvaise tradition et qui appelle à la bonne guidée ou à l’égarement.

– Ce Hadith sahih nous indique que l’innovation (al-bid’ah) se classe en deux catégories :

La première sorte : la bonne innovation (bid’ah haçanah, appelée aussi : sounnah haçanah), c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour-an et la Sounnah.

La deuxième sorte : la mauvaise innovation (bid’ah sayyi-ah, appelée aussi : sounnah sayyi-ah), c’est la nouveauté qui est en contradiction avec le Qour-an et la Sounnah.

– Si quelqu’un prétend que ce hadith vise ce qui est instauré du vivant du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), mais qu’après sa mort ce hadith ne s’applique pas, on lui répond : « La spécificité n’est confirmée que par une preuve ». Or il n’y a pas ici de preuve pour cette prétendue spécificité. Au contraire, la preuve démontre le contraire de ce qu’il prétend parce que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam » et il n’a pas dit : « Celui qui instaure de mon vivant » et il n’a pas dit : « Celui qui fait quelque chose que moi j’ai fait et qui renouvelle cet acte par la suite ». De plus, l’Islam n’est pas limité à l’époque où le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) était vivant. Leur prétention est donc annulée.

– S’ils disent : la cause du hadith est que des hommes très pauvres, s’habillant de vêtements de laine et de poils, sont venus auprès du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) le visage du prophète a alors changé, à la vue de leur extrême pauvreté et de leur difficulté. Les gens ont commencé alors à faire des aumônes jusqu’à ce qu’ils leur aient rassemblé beaucoup de choses. Alors le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) s’est réjoui et a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui oeuvreront avec après lui … ». La réponse est donc de leur dire : « ce dont on tient compte, c’est la généralité du terme et non pas la spécificité de la cause pour laquelle le hadith a été dit » comme l’ont spécifié les savants de la science de la croyance.





Il est permis de dire « sayyid » (maître) au sujet du Prophète

12 08 2011

   

Dans ses Sounan, l’Imam At-Tirmidhi rapporte que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« أنا سيّدُ ولد ءادم يوم القيامةِ ولا فخر »

Ce hadith a pour sens : « Je suis le maître (sayyid) des fils de Adam le jour dernier et je ne dis pas cela par prétention »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Issa Mouhammad Ibnou Issa At-Tirmidhi, l’auteur du célèbre recueil de Hadith connu sous le nom de « Sounan At-Tirmidhi » est né en 209 et il est décédé en 279 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est a dire il y a environ 1155 ans. Son recueil de hadith compte parmi les six plus importants, il est donc une référence incontournable.

– Après avoir cité ce Hadith, l’Imam At-Tirmidhi déclare qu’il est : hassan sahih.

– Certaines personnes ignorantes prétendent sans fondement, qu’il est interdit d’utiliser le terme « sayyid » au sujet du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Alors que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lui-même a utilisé le terme « sayyid » à son sujet en disant « Je suis le maître (sayyid) des fils de Adam… ».  Il est donc permis d’utiliser des expressions tel que « sayyidina Mouhammad » (notre maître Mouhammad) etc.

– Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) n’a pas dit qu’il était le maître des fils de Adam par vanité, prétention ou orgueil, mais pour évoquer la grâce que Allah lui a accordé.

– Dans le Qour’an également il est utilisé le terme « sayyid » au sujet du Prophète Yahya  (‘alayhi s-salam), Allah ta’ala dit :

{ فَنَادَتْهُ الْمَلآئِكَةُ وَهُوَ قَائِمٌ يُصَلِّي فِي الْمِحْرَابِ أَنَّ اللّهَ يُبَشِّرُكَ بِيَحْيَـى مُصَدِّقاً بِكَلِمَةٍ مِّنَ اللّهِ وَسَيِّداً وَحَصُوراً وَنَبِيّاً مِّنَ الصَّالِحِينَ }

[Sourat Ali-‘Imran / 39]. Voir : ici.

– D’autres Hadith viennent confirmer le fait qu’il est permis d’appeler « sayyid » un prophète ou un homme vertueux, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.





Le Hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalani dit qu’il est permis d’innover une évocation dans la prière si elle ne contredit pas ce qui a été rapporté

10 08 2011

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari » (tome 2 p 287 de notre édition), lors du commentaire du hadith dans lequel un homme priant derrière le Prophète, a innové une évocation (voir ce hadith : ici), l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit :

 « On a pris ce hadith pour preuve qu’il est permis d’innover dans la prière une évocation qui n’a pas été rapportée (du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) si elle ne contredit pas ce qui est rapporté (du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). »

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Nous retenons de cette citation et du hadith sur lequel s’est basé Ibnou Hajar qu’il y a des innovations qui sont louables contrairement à ce que prétendent et répandent certains ignorants à notre époque.

– Pour voir une autre citation de l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani au sujet des différentes sortes d’innovations, cliquer : ici.





Le Hafidh Ibnou Dahyah participait à la commémoration du Mawlid (rapporté par As-Souyouti)

7 08 2011

   

Le Hafidh As-Souyouti dans son recueil de fatwa : « Al-Hawi li l-Fatawa », dans le chapitre : « Housnou l-Maqsad fi ‘Amali l-Mawlid » (Le bon objectif dans l’accomplissement du Mawlid), après avoir fait l’éloge du Mawlid (voir l’article à ce sujet : ici), il a dit :

« Ibnou Khillikan a dit dans la biographie du Hafidh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah :  » Il faisait partie des notables, des savants et des plus réputés des gens qui ont un mérite. Il est venu du Maghreb et il est entré au pays du Cham et de l’Irak. Il est passé par Irbil en l’an six cent quatre ; il a trouvé son roi glorieux Moudhaffirou d- Din Ibnou Zayni d-Din attachant une attention particulière au Mawlid du Prophète. Il a écrit pour lui le livre « At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir » et il le lui a récité personnellement. Le roi l’a récompensé de mille dinars  » »

Informations utiles :

– Le Hafidh, Abou l-Fadl Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion)

– Ici, il cite un passage du livre « Wafayatou l-A’yan » de Ibnou Khillikan, dans lequel ce dernier expose la biographie du Hafidh Ibnou Dahyah et en fait l’éloge.

– Le Hafidh, le Chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah participait à la commémoration du Mawlid et il a composé le livre « At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir » pour le roi Al-Moudhaffar. Cela est également rapporté par Ibnou Kathir dans son livre d’histoire « Al-Bidayah wa n-Nihayah », voir les articles à ce sujet ici et ici.





L’Imam Al-Boukhari rapporte que le Prophète a fait l’éloge d’un compagnon ayant innové une évocation dans la prière

4 08 2011

   

L’Imam Al-Boukhari a rapporté dans son Sahih, ce hadith qui a pour sens :

« Rifa’ah Ibnou Rafi’ Az-Zarqi a dit : nous étions un jour en train de faire la prière dirigés par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam); quand il a levé sa tête de l’inclination, il a dit : {سَمِعَ اللهُ لِمَنْ حَمِدَهُ} « sami’a l-Lahou liman hamidah » (ce qui signifie : « Allah accepte les louanges de celui qui le loue »). Un homme derrière lui a dit : (Rabbana wa laka l-hamd, hamdan kathiran, tayyiban moubarakan fih). Quand il a fini la prière et qu’il s’apprêtait à partir, le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : {مَن المُتَكَلَّمُ} ce qui signifie : « Qui a parlé ? ». Il a dit : « C’est moi ». Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

{رَأَيْتُ بِضْعَةً وَ ثَلاثِينَ مَلَكًا يَبْتَدِرُو نَهَا أَيُّهُمْ يَكْتُبُهَا أَوَّل}

Ce qui signifie : « J’ai vu plus de trente anges qui se précipitaient à qui d’entre eux l’écrirait le premier ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Il a cité ce hadith dans son Sahih, dans le livre de l’appel à la prière : chapitre du mérite de la parole « Allahoumma Rabbana laka l-Hamd ».

– Ce hadith nous indique qu’un compagnon a innové une évocation lorsqu’il effectuait la prière derrière le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam); suite à cela, le Prophète lui a dit de manière élogieuse que des anges se sont précipités pour écrire cette évocation.

– Rappelons que la prière est la meilleure des œuvres après la croyance en Allah et en son Messager. Et le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) n’a pas blâmé ce compagnon pour l’évocation qu’il a innovée.

– Les savants tel que l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani ont pris ce hadith pour preuve qu’il est permis d’innover dans la prière une évocation qui n’a pas été rapportée du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) si elle ne contredit pas ce qui est rapporté du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Voir l’article a ce sujet : ici.





L’Imam Taqiyyou d-Din As-Soubki rapporte l’unanimité sur le fait que le tawassoul est permis

1 08 2011

      

Dans son livre « Chifa-ou s-Siqam fi Ziyarati Khayri l-Anam » (page 357 de cette édition)  l’Imam Taqiyyou d-Din As-Soubki a dit :

«اعلم أنه يجوز ويحسن التوسل والاستغاثة والتشفع بالنبي صلى الله عليه وسلم إلى ربه سبحانه وتعالى ، وجواز ذلك وحسنه من الأمور المعلومة لكل ذي دين المعروفة من فعل الأنبياء والمرسلين وسير السلف الصالحين والعلماء والعوام من المسلمين ، ولم ينكر أحد ذلك من أهل الأديان ولا سمع به في زمن من الأزمان حتى جاء ابن تيمية فتكلم في ذلك بكلام يلبس فيه على الضعفاء الأغمار، وابتدع ما لم يسبق إليه في سائر الأعصار»

« Sache qu’il est permis et qu’il est bien de faire le tawassoul, l’istighathah – la demande du renfort –, le tachaffou’ – la demande d’intercession – par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) à Allah soubhanahou wa ta’ala. Le caractère permis de ces pratiques compte parmi les choses connues pour toute personne qui s’attache à la religion. C’est une chose bien connue à partir des actes des prophètes et des messagers, de la conduite des prédécesseurs vertueux – les gens du Salaf –, des savants et du commun des musulmans. Personne parmi les gens qui s’attachent à la religion ne l’a jamais renié et en aucune époque nous n’avons entendu que quiconque l’ait renié. Jusqu’à ce que vienne Ibnou Taymiyah qui a dit à ce sujet des propos par lesquels il trompait les faibles d’esprit et les immatures. Il a innové ce en quoi personne ne l’avait précédé à travers les siècles.»

Informations utiles :

– L’Illustre savant, Chaykhou-l Islam, le Qadi –Juge–, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, Faqih –spécialiste de la jurisprudence– , Moujtahid –jurisconsulte–, Ousouli –spécialiste des fondements–, Loughawi –spécialiste de la langue arabe– le Chaykh Taqiyyou d-Din ‘Ali Ibnou ‘Abdi l-Kafi As-Soubki est né en 683 et il est décédé en 756 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 680 ans. Il était du Madh-hab de l’Imam Ach-Chafi’i.  Son père et son fils (Taj ad-Din Abou Nasr Abd al-Wahhab ibn Taqiyou d-Din as-Soubki) étaient également des savants reconnues.

– De nombreux savants ont fait son éloge, parmi eux : l’Imam Ibnou Hajar Al-Haytami, le Hafidh As-Souyouti, le Hafidh As-Sakhawi et d’autres.

– Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (poésie arabe) en éloge à Taqiyyou d-Din As-Soubki : « Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, l’océan de science, le taqiyy l’a gravi,

Celui qui mémorise le plus parmi tous les chaykh de son époque, Le plus éloquent d’entre eux, celui qui maîtrise le plus la science des lois : ‘Ali », il s’agit de ‘Ali le fils de ‘Abdou l-Kafi, As-Soubki.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que le tawassoul, la demande de renfort et la demande d’intercession par le Prophète à Allah est permis. Et que ceci est connue à partir de la Sounnah, de la conduite des savants (du salaf et autres) et du commun des musulmans.





Ibn Kathir parle en bien du mawlid (2) (rapporté par As-Souyouti)

26 07 2011

   

Le Hafidh As-Souyouti dans son recueil de fatwa : « Al-Hawi li l-Fatawa », dans le chapitre : « Housnou l-Maqsad fi ‘Amali l-Mawlid » (Le bon objectif dans l’accomplissement du Mawlid), après avoir fait l’éloge du Mawlid (voir l’article à ce sujet : ici), il a dit :

« Ibnou Kathir a dit dans son livre d’histoire : « Il organisait – il vise le roi Al-Moudhaffar – le Mawlid honoré au mois de Rabi’ou l-Awwal et le fêtait par une festivité grandiose. Il était magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste, que Allah lui fasse miséricorde et qu’Il honore pour lui sa demeure dans l’au-delà. Il a dit : le chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah a composé pour lui un livre sur la naissance du Prophète qu’il a intitulé : At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir ; il l’a récompensé pour cela de mille dinars. L’époque de son règne s’est prolongée jusqu’à ce qu’il meurt alors qu’il faisait le siège des croisés dans la ville de ‘Akka en l’an six-cent-trente et il était alors louable de conduite et de fond de cœur ».

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– Ici, il fait l’éloge du roi Al-Moudhaffar qui organisait le Mawlid honoré.

– Cette citation est extraite de son livre « Al-Bidayah wa n-Nihayah » (voir l’article à ce sujet : ici).

– Ibnou Kathir a également écrit un livre spécialement sur le Mawlid dans lequel il mentionne le bien que comporte cette commémoration.





L’Imam Ibn ‘Abidin rapporte l’unanimité sur le fait qu’il n’est pas permis de se baser sur le calcul pour déterminer le début de Ramadan

24 07 2011

   

L’Imam Ibnou ‘Abidin a dit dans son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar » (tome 3 page 354 de cette édition) qui est le commentaire du livre « Ad-dourr » qui compte parmi les plus célèbres livres de savants Hanafites :

« قوْلُهُ :« لا عِبْرَةَ بِقَوْلِ المُوَقّتينَ» أيْ في وجوبِ الصومِ على الناسِ »

وقالَ :« لا يُعْتَبَرُ قولهُمْ بالإجماعِ ولا يجوزُ للمنجّمِ أنْ يعملَ بحسابِ نَفْسِهِ »

« Sa parole « on ne donne pas de considération à la parole de ceux qui se basent sur le calcul » vise la détermination de l’obligation de commencer le jeûne pour les gens ».

Puis il a dit : « Leur parole n’est pas prise en considération, et ce à l’unanimité, et il n’est pas permis à l’astronome de jeûner en se basant sur ses propres calculs ».

Informations utiles :

– L’Imam, Le Faqih – spécialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amin Ibnou ‘Oumar connu sous le nom de Ibnou ‘Abidin Al-Hanafi, est né en 1198 et il décédé en 1252 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 180 ans. C’est un savant très connu, qui était considéré comme l’Imam Hanafite de son temps. Il vécu et enseigna principalement à Damas.

– Son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar » qui comporte plusieurs volumes est son ouvrage le plus célèbre.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait qu’il n’est pas permis de se  baser sur le calcul astronomique pour déterminer le début du jeune.

– La détermination du mois de Ramadan a lieu par l’observation, à l’œil nu, du croissant de lune après le coucher du soleil du 29ème jour de Cha’ban, conformément à la tradition Prophétique. On ne peut donc pas prévoir la date exacte du début du mois de Ramadan à l’avance par calcul. Les calendriers basés sur des calculs permettent seulement d’avoir une date approximative (à un ou deux jours près) du début du mois.

– En effet le Messager de Allah (Salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« لا تقَدّموا رمضان بيوم أو يومين صُوموا لِرُؤيَتِهِ وأَفْطِروا لرؤيته فإن غُمَّ عَلَيكُم فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَان ثَلاثين يوماً »

Cette parole signifie : « N’anticipez pas Ramadan d’un jour ou deux. Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha’ban à trente jours » [rapporté par Al-Boukhari et Mouslim].





L’Imam An-Nawawi et l’Imam Ibnou ‘Abdi s-Salam expliquent les différentes sortes d’innovations

19 07 2011

      

L’Imam An-Nawawi dans son livre « Tahdhibou l-Asma-i wa l-Loughat » (tome 3 page 22 de cette édition) a dit :

« L’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ici, il donne la définition de la bid’ah (innovation) dans la loi de l’Islam, et explique qu’elle se divise en bonne et mauvaise innovation puis il cite le chaykh ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam.

– L’Imam An-nawawi a également expliqué les différentes sortes d’innovations dans son commentaire du Sahih Mouslim, lorsqu’il a commenté le hadith comportant la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar ». A voir : ici.

– Chaykhou l-Islam ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 et il est décédé en 660 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était également Chafi’ite.

–  Le Chaykh Ibnou ‘Abdi s-Salam a divisé l’innovation en 5 catégories, à savoir : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise.





Ibnou Kathir parle en bien du Mawlid

13 07 2011

   

Dans son livre d’histoire « Al-Bidayah wa n-Nihayah » (tome 4, page 127 de cette édition) Ibnou kathir a dit :

 « Il organisait – il vise le roi Al-Moudhaffar – le Mawlid honoré au mois de Rabi’ou l-Awwal et le fêtait par une festivité grandiose. Il était magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste, que Allah lui fasse miséricorde et qu’Il honore pour lui sa demeure dans l’au-delà. Le chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah a composé pour lui un livre sur la naissance du Prophète qu’il a intitulé : « At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir » ; il l’a récompensé pour cela de mille dinars. L’époque de son règne s’est prolongée jusqu’à ce qu’il meurt alors qu’il faisait le siège des croisés dans la ville de ‘Akka en l’an six-cent-trente et il était alors louable de conduite et de fond de cœur ».

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– Ici, il fait l’éloge du roi Al-Moudhaffar qui organisait le Mawlid honoré.

– Ibnou Kathir a également écrit un livre spécialement sur le Mawlid dans lequel il mentionne le bien que comporte cette commémoration.





‘Oumar Ibnou l-Khattab parle de bonne innovation (rapporté par Al-Boukhari)

11 07 2011

   

Dans son célèbre recueil de hadith, l’Imam Al-boukhari rapporte que ‘Abdou r-Rahman Ibnou ‘Abdin Al-Qari a dit :

« Je suis sorti avec ‘Oumar Ibnou l-Khattab, radia l-Lahou ‘anhou, en une nuit de Ramadan, à la mosquée, alors que les gens étaient en groupes isolés et séparés ; certains faisaient la prière individuellement, d’autres se rassemblaient en petit groupe et faisaient la prière en assemblée, alors ‘Oumar a dit : Je vois que si je rassemble ces gens pour qu’ils soient dirigés par un seul homme récitant le Qour-an, ce serait mieux. Puis il s’est décidé et les a rassemblés derrière Oubayy Ibnou Ka’b. Une autre nuit, je suis sorti avec lui alors que les gens faisaient la prière derrière celui qui récitait le Qour-an, ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah hadhih) ».

Informations utiles :

– l’Illustre Compagnon, Amir al-mou-minin, Abou Hafs, ‘Oumar ibnou l-Khattab est décédé en 23 de l’hégire (radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1410 ans. Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il l’a surnommé Al-Farouk (c’est-à-dire celui qui discerne le vrai du faux). Il a dit a son sujet : « Allah a fait que la vérité sorte de la bouche de ‘Oumar et qu’elle soit dans son cœur. » et il a dit également : « Si il y avait un prophète après moi, se serai ‘Oumar ». ‘Oumar fait également parti des compagnons à qui le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du fameux « Sahih », est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.

– Ici, le glorieux Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab dit clairement « quelle bonne innovation que voici ». Ceci est une preuve irréfutable qu’une innovation peut être bonne. Voici la compréhension de nos pieux prédécesseurs parmi les compagnons et les savants du Salaf et du Khalaf. Voir d’autres extraits de livres de savants sur l’innovation : ici .

– Ce hadith se trouve dans le Sahih de Al-Boukhari dans le livre de la prière surérogatoire des nuits de Ramadan : chapitre le mérite de celui qui accomplit des actes d’adoration de nuit, durant Ramadan. Il a également était rapporté par l’Imam Malik dans « Al-Mouwatta ».





Le hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalani explique les différentes sortes d’innovations (bid’ah).

3 07 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » (tome 4 page 253 de cette édition) le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit:

« A propos de sa parole : « ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah) » et en d’autres versions « quelle bonne innovation que celle-ci (ni’mati l-bid’ah) », et à l’origine, l’innovation c’est ce qui a été innové sans équivalent antérieur, et est employé dans la Loi de l’Islam en opposition à la tradition prophétique (sounnah) et dans ce cas elle est blâmable. La précision du sens de l’innovation est que si elle rentre dans la catégories des choses approuvées dans la Loi de l’Islam, alors elle est approuvée (haçanah) ; si elle rentre dans la catégories des choses désapprouvée dans la Loi, alors elle est désapprouvée (moustaqbahah) ; sinon elle est dans la catégories des choses permises (moubah). Il se peut aussi qu’elle soit classée dans une des cinq sortes de jugement ».

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mouminin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Ici il explique que l’innovation peut être approuvée, désapprouvée, permise ; ou bien être classée parmi les cinq sortes de jugement, c’est à dire : le devoir, l’acte recommandé, l’acte indifférent, l’acte déconseillé et l’illicite.





L’Imam Ach-Chafi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Abou Nou’aym)

25 06 2011

   

Le Hafidh Abou Nou’aym a rapporté avec sa chaîne de transmission dans son livre « Hilyatou l-Awliya» (tome 9, page 121 de cette édition) que l’Imam Ach-Chafi’i (rahimahou l-Lah) a dit:

« L’innovation est de deux sortes : l’innovation louable et l’innovation blâmable. Celle qui est conforme à la Sounnah c’est celle qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah c’est celle qui est blâmable. Et pour preuve la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab lors des prières de nuit durant Ramadan : Quelle bonne innovation »

Information utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– Ici, l’Imam Ach-Chafi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui est conforme à la Sounnah est une innovation louable et que l’innovation qui contredit la Sounnah est une innovation blâmable.

– Cette parole est rapportée par le Hafidh Abou Nou’aym Ahmad Ibnou ‘Abdou l-Lah Al-Isfahani Ach-Chafi’i est né en 336 et il est décédé en 430 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans.





L’Imam At-Tahawi dit que celui qui attribue à Allah l’une des significations propres aux humains devient mécréant

25 06 2011

      

L’Imam Abou Ja’far At-Tahawi (rahimahou l-Lah), a dit dans son traité de croyance (page 13 de cette édition) connu sous le nom de « Al-‘Aqidatou t-Tahawiyyah » :

« ومن وصف اللَّه بمعنى من معاني البشر فقد كفر، فمن أبصر هذا اعتبر، وعن مثل قول الكفّار انزجر، وعلم إنه بصفاته ليس كالبشر »

« Celui qui attribue à Allah l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allah avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh – spécialiste de la transmission du hadith –, le Faqih – spécialiste de la jurisprudence – Abou Ja’far Ahmad Ibnou Salamah At-Tahawi fait partie des savants du Salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire). Il est né en 239 et il est décédé en 321 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 1110 ans.

– Il a dit au tout début de son Traité de croyance (voir scann) : « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah ». C’est-à-dire qu’il s’agit de la croyance du Salaf parmi les compagnons et les tabi’i – les successeurs – et les successeurs des successeurs. Il dit ensuite que ce traité est conforme à la voie de l’Imam Abou Hanifah (m.150 H)  ainsi que Abou Youçouf (m.182 H) et Ach-Chaybani (m.189 H), qui sont deux de parmi les éminents élèves de Abou Hanifah (rahimahouma l-Lah)

– Ici, il explique que Allah n’a aucune ressemblance avec les humains et que Ses attributs n’ont pas de ressemblance avec les attributs des humains. Et que par conséquent celui qui attribue à Allah l’une des significations propres aux humains devient mécréant.

– La parole de At-Tahawi est extrêmement importante car il fait partie des savants du hadith et des savants de la jurisprudence et il est également hanafite.

– Ce traité de croyance est très connu dans le monde musulman. Le titre original est « Bayan ‘Aqidat Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah » c’est à dire : « Présentation de la croyance de Ahlou s-sounnah wa l-Jama’ah » et il fait partie des textes les mieux préservés qui nous sont parvenus du Salaf sur la croyance.

– Cette croyance est enseignée partout dans le monde, dans les instituts et les universités islamiques





L’Imam Ach-Chafi’i dit faire le tabarrouk par Abou Hanifah (rapporté par Al-Khatib Al-Baghdadi)

23 06 2011

   

Le Hafidh Al-Khatib Al-Baghdadi dans « Tarikh Baghdad » (tome 1, page 123 de cette édition) avec une bonne chaîne de transmission a dit, d’après ‘Ali Ibnou Maymoun qu’il a dit :

« J’ai entendu Ach-Chafi’i dire : je fais certes le tabarrouk par Abou Hanifah et je me rends à sa tombe chaque jour (le visiter). Si j’ai un besoin, j’accomplis deux rak’ah (cycle de prière) puis je me rends à sa tombe et je demande à Allah ta’ala qu’Il m’accorde la chose dont j’ai besoin et ce, auprès de sa tombe. Après cela mon affaire est rapidement réglée »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– Le Hafidh Ahmad Ibnou ‘Ali Abou Bakr Al-Khatib Al-Baghdadi est né en 392 et il est décédé en 463 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) soit il y a environ 970 ans. C’était un savant chafi’ite, spécialiste du hadith, et un grand historien.

– Son livre « Tarikh Baghdad » (l’histoire de Bagdad) est son ouvrage le plus célèbre.

– Il rapporte, ici, une citation de l’Imam Ach-Chafi’i disant faire tabarrouk par l’Imam Abou Hanifah et se rendre à sa tombe.

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par un Prophète ou par un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la bénédiction, de la guérison, du profit, etc. Donc le tabarrouk n’est pas une adoration d’autre que Allah comme le considère à tord certains ignorants.





An-Nawawi rapporte de Ibn ‘Oumar et de Ach-Chafi’i le caractère recommandé de réciter le Qour-an en faveur des morts musulmans

16 06 2011

   

L’Imam An-Nawawi, dans son livre Al-Adhkar (page 159 de cette édition) après avoir cité un hadith incitant les musulmans à invoquer Allah en faveur du défunt musulman, il a dit :

« قال الشافعي والأصحاب: يُستحبّ أن يقرؤوا عنده شيئاً من القرآن، قالوا: فإن ختموا القرآن كلَّه كان حسناً »

« Ach-Chafi’i et les as-hab – les savants de l’école – ont dit : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-an. Ils ont dit : Et s’ils récitent tout le Qour-an, c’est bien »

Puis An-Nawawi a dit :

« وروينا في سنن البيهقي بإسناد حسن؛ أن ابن عمر استحبَّ أن يقرأ على القبر بعد الدفن أوّل سورة البقرة وخاتمتها »

« Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission haçan – fiable – que Ibnou ‘Oumar a jugé recommandé de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de sourat Al-Baqarah »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ici il rapporte de l’Imam Ach-Chafi’i (et des savants de son école) ainsi que du compagnon Ibnou ‘Oumar, le caractère  recommandé de réciter le Qour-an en faveur des morts musulmans.

– Parmi les preuves que la récitation du Qour-an par un tiers est utile au musulman décédé, il y a la parole du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : « إِقْرَءُوا يَس عَلَى مَوْتَاكُم » ce hadith signifie : « Récitez Ya Sin pour vos morts » [Rapporté par Abou Dawoud, An-Naça-i dans « Les actes du jour et de la nuit », Ibnou Majah, Ahmad, Al-Hakim et Ibnou Hibban.] (ceci fera l’objet d’un article incha-a l-Lah)

– il n’y a aucune preuve qui interdise la récitation du Qour-an en faveur du défunt musulman, ni dans Al-Qour-an ni dans la Sounnah. Et jamais aucun savant des écoles de jurisprudence ne l’a interdite. Comment alors certains ont-ils eu l’audace d’interdire ce que jamais personne avant eux n’a interdit de faire ?





L’Imam Ahmad Ibn Hanbal autorise et pratique le tabarrouk (recherche de bénédiction) par le Prophète

15 06 2011

   

Dans son livre « Siyari A’lami n-Noubala » (tome 11 page 212 de cette édition), Adh-Dhahabi a dit :

« ‘Abdou l-Lah ibnou Ahmad (le fils de l’imam Ahmad ibnou Hanbal) a dit: J’ai vu mon père (l’imam Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela.
Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle.

Je dis (c’est Adh-Dhahabi qui parle) : Où est le déni de Ahmad dans cela, il fut rapporté que ‘Abda l-Lah demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela », Que Allah nous protège des égarements des khawarij et de [leurs] innovations»

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte–  Ahmad Ibn Hanbal est l’un des plus grand savant de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), Il est né en 164 et il est décédé en 241 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Hanbalite.

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– La permission de faire cela est comprise des actes du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Parmi ses actes : lors du pèlerinage d’adieu, il rasa sa tête et distribua ses cheveux aux compagnons pour qu’ils puissent profiter des bénédictions. Ceci est cité par Al-Boukhariyy et Mouslim dans leur sahih. Voir l’article à ce sujet : ici .

– Cette citation nous démontre que les musulmans du salaf, autorisaient et pratiquaient le tabarrouk par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) même après sa mort.

– Adh-Dhahabi est né en 643 et il est mort en 748 de l’hégire, c’est-à-dire il y a plus de 680 ans. Il est souvent pris comme référence par les gens de la déviation qui s’opposent au tabarrouk.





L’Imam Ach-Chafi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Al-Bayhaqi)

13 06 2011

      

Le Hafidh Al-Bayhaqi a rapporté dans son livre « Manaqibou ch-Chafi’i » (tome 1, pages 468 et 469 de cette édition) que l’Imam Ach-Chafi’i (rahimahou l-Lah) a dit:

« المحدثات من الأمور ضربان:

– أحدهما : ما أحدث يخالف كتاباً أو سنة أو أثراً أو إجماعاً، فهذه البدعة الضلالة.

– والثانية: ما أحدث من الخير لا خلاف فيه لواحد من هذا، وهذه محدثة غير مذمومة »

« Les nouveautés parmi les choses sont de deux sortes :

– l’une, c’est ce qui est innové et qui contredit le Livre (le Qour-an), la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (Athar) ou l’Unanimité (Ijma’). Celle-là est l’innovation d’égarement.

– La deuxième, c’est ce qui est innové et qui fait parti des bonnes choses, qui ne comporte pas de contradiction avec aucun de ceux-là et cette nouveauté-ci n’est pas blâmable ».

[Puis il appui ses propos en citant la parole de l’Imam ‘Oumar Ibnou l-Khattab : « Quelle bonne innovation que celle-ci (ni’mati l-bid’ah hadhih) » ]

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– Ici, l’Imam Ach-Chafi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui ne comporte pas de contradiction avec Livre (le Qour-an), la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (Athar) ou l’Unanimité (Ijma’) n’est pas une innovation blâmable.

– Cette parole est rapportée par L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, qui est né en 384 et qui est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– La chaîne de transmission de cette citation est sahih.





L’Imam As-Souyouti approuve et fait l’éloge du Mawlid

5 06 2011

     

Le Hafidh As-Souyouti dans son recueil de fatwa : « Al-Hawi li l-Fatawa », dans le chapitre : « Housnou l-Maqsad fi ‘Amali l-Mawlid » (Le bon objectif dans l’accomplissement du Mawlid), a dit :

« La question a été posée sur le fait de commémorer la naissance honorée au mois de Rabi’ou l-Awwal, quel est son jugement du point de vue de la Loi de l’Islam ? Est-ce une chose louable ou blâmable ? Est-ce que celui qui le commémore a des récompenses ou non ?

La réponse d’après moi est la suivante : la commémoration de la naissance (Mawlid) à l’origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Qour-an, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l’histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture qu’ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance.

Le premier à l’innover fut le gouverneur de Irbil, le roi Al-Moudhaffar Abou Sa’id Koukabri Ibnou Zayni d-Din ‘Ali Ibnou Baktakin qui était l’un des rois glorieux et des grands généreux. Il a laissé de bonnes traces et c’est lui qui avait édifié la mosquée Al-Moudhaffari au pied de la montagne de Qasiyoun   ».

Informations utiles :

– Le Hafidh, Abou l-Fadl Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion)

– Il fait parti des nombreux grands savants qui ont fait l’éloge de la célébration du mawlid et qui ont distingué les bonnes innovations, des mauvaises innovations.

– Après avoir expliqué en quoi consiste le mawlid, il dit que cela compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé. Et que le Mawlid comporte une glorification du degré du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

– Il dit que le premier à avoir innové le Mawlid fut le roi Al-Moudhaffar, le gouverneur de Irbil, qui vécu au 7ème siècle de l’hégire et il en fait l’éloge. le roi Al-moudhaffar était le beau-frère du Sultan salahou d-Din Al-Ayyoubi. En effet salahou d-Din était marié à sa soeur.

– De nos jours, ceux qui interdisent le mawlid ne se basent que sur une poignée d’hommes contemporains qui n’ont pas compris les paroles du Messager de Allah (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam) sur l’innovation comme l’ont compris les grands savants de l’Islam.





Al-Qadi ‘Iyad rapporte l’unanimité sur le fait qu’insulter Dieu est de la mécréance

5 06 2011

   

Dans son livre Ach-Chifa (page 469 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad (rahimahou l-Lah) a dit :

« لا خلاف أن ساب الله تعالى من المسلمين كافر »

« Il n’y a pas de divergence que celui qui insulte Allah ta’ala parmi les musulmans est devenu mécréant. »

Informations utiles :

– Le Qadi ‘Iyad : Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans.

– Son ouvrage Ach-Chifa est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– Ici, il explique un jugement très important, à savoir que celui qui insulte Allah devient mécréant. Et il précise qu’il n’y a pas de divergence, cela signifie qu’il y a unanimité (ijma’).

– L’apostasie est de trois sortes comme les savants l’ont classée :  l’apostasie par la croyance, l’apostasie par les actes et l’apostasie par la parole. Le fait d’insulter Allah compte parmi l’apostasie par la parole. Que Allah nous en préserve.

– C’est également de la mécréance d’insulter un prophète ou un ange. La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allah, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– De nos jours, il y a certaine personne lorsqu’elles sont en colère, insultent Allah et pensent qu’elles sont toujours sur l’Islam, alors qu’elles sont devenues mécréantes.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (‘ach-hadou ‘an la ‘ilaha ‘il-la l-Lah, wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lah ».





L’Imam Ahmad Ibn Hanbal rapporte le caractère permis de rechercher la protection par des ayah du Qour-an que porterait la personne (hirz)

4 06 2011

    

Dans son livre « Al-‘Ilal wa Ma’rifatou r-Rijal » qui est un livre comportant des questions et des jugements rapportés de l’Imam Ahmad par son fils ‘Abdou l-Lah (page 521 de cette édition), ‘Abdou l-Lah a dit :

«  Mon père (c’est-à-dire l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal) m’a rapporté […] de  Ach-Cha’bi qu’il a dit : il n’y a pas de mal à rechercher la protection par des ayah du Qour-an que porterait la personne »

Informations utiles :

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid, l’Imam Abou ‘Abdi l-Lah Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybani est né en 164 et il est décédé en 241 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imam de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Ici, l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal, rapporte à son fils ‘Abdou l-Lah Ibn Ahmad, que Ach-Cha’bi qui est également un savant du salaf, a dit que le fait de rechercher la protection par des ayah du Qour-an que porterait la personne, est permis.

– Parmi les autres preuves du caractère licite de cela, il y a le fait que les compagnons du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) les accrochaient autour du cou de leurs enfants. Ainsi, dans le hadith rapporté par At-Tirmidhi : « Qala Abdoul-Lah Ibnou ‘Amr : kounna nou’allimou sibyanana l-ayati mina l-qour-ani wa man lam yablough naktoubouha ‘ala waraqatin wa nou’alliqouha ‘ala sadrih », ce qui signifie : « Abdoul-Lah Ibnou ‘Amr a dit : « Nous enseignions à nos enfants les ayah du Qour-an. Pour ceux qui n’avaient pas encore atteint la puberté, nous les écrivions sur une feuille que nous accrochions à leurs cous ». ». Ce hadith est hassan (fiable) comme l’a indiqué le hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani. Ceci fera l’objet d’un article incha-a l-Lah.

– On ne prend donc pas en considération les prétentions de certains groupes déviés selon lesquels le port du hirz serait du chirk (association à Allah).

-En effet, tous les croyants savent pertinemment que la création n’appartient qu’à Allah, et aucun d’entre eux n’a pour croyance que le hirz crée la protection. Ces groupes se déclarent-ils associateurs lorsqu’ils prennent des médicaments pour guérir de leur maladie ? Pourtant n’est-ce pas Allah qui crée la guérison?

– Par conséquent, tout comme il est licite de prendre des médicaments pour espérer la guérison, il est également permis de rechercher les causes de protection par le port de hirz. Et aucun savant musulman digne de ce nom, que ce soit parmi les salafs ou les khalafs n’a jamais blâmé ou interdit cela.





L’Imam Ibnou ‘Abidin explique les différentes sortes d’innovations (bid’ah)

4 06 2011

     

L’Imam Ibnou ‘Abidin a dit dans son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar »  :

« L’innovation peut être un devoir, comme le fait d’établir les preuves pour répliquer aux gens des groupes égarés et l’apprentissage de la grammaire arabe qui permet de comprendre le Livre et la Tradition Prophétique ; elle peut être recommandée comme l’édification des ribat ou des medressa – école – ainsi que toute œuvre de bienfaisance qui n’avait pas lieu durant la première période de l’Islam, elle peut être déconseillée comme la décoration excessive des mosquées et elle peut être indifférente comme le fait de multiplier les plaisirs de la table, des boissons et des vêtements ». 

Informations utiles :

– L’Imam, Le Faqih – spécialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amin Ibnou ‘Oumar connu sous le nom de Ibnou ‘Abidin Al-Hanafi, est né en 1198 et il décédé en 1252 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 180 ans.

– C’est un savant très connu, qui était considéré comme l’Imam Hanafite de son temps. Il vécu et enseigna principalement à Damas.

– Son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar » qui comporte plusieurs volumes est son ouvrage le plus célèbre.

– ici, il explique que l’innovation (bid’ah) peut être obligatoire, recommandée, déconseillée, et indifférente, puis il cite des exemples pour chacune de ces catégories.

– Cette citation nous prouve que bien avant le groupe apparu aujourd’hui qui prétend qu’il ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants de références qui ont écrit des ouvrages expliquant les différentes sortes d’innovations.





L’Imam An-Nawawi explique le hadith «koullou bid’ah dalalah» et les différentes sortes d’innovations.

3 06 2011

       

L’imam An-Nawawi dans son charh (commentaire) du Sahih Mouslim (tome 6 pages 154-155 de cette édition) lorsqu’il a commenté le hadith qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » qui signifie selon le sens apparent « Toute innovation est égarement et tout égarement est au feu », il a dit :

« Ceci [est un texte] de portée générale mais qui a été restreint (‘am makhsous), car ce qui est visé est « la plupart des innovations ». Les spécialistes de la langue ont dit [qu’une bid’ah] est toute chose qui est faite sans avoir eu de modèle précédemment. Les savants ont dit : les bid’ah sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise. De parmi celles qui sont obligatoires il y a le fait que les théologiens aient rassemblé des preuves contre les athées, les innovateurs, et les gens de leur sorte. De parmi celles qui sont recommandées il y a le fait de composer des livres de science de la religion, le fait de construire des madrasas, ainsi que d’autres choses. De parmi celles qui sont permises il y a : le fait de diversifier les types de nourriture, et d’autres choses. Quant à celles qui sont interdites ou déconseillés, elles sont évidentes et j’ai déjà clarifié cette question avec ses preuves de manière détaillé dans [mon livre] Tahdhib al-Asma wa l-Loughat, donc dès lors que l’on sait ce que j’y ai cité, on a su que ce hadith fait partie des textes de portée générale mais qui ont été restreints, et il en est de même pour ce qui ressemble à cela de parmi les hadiths révélés.

De plus, ce qui appuie ce que nous avons cité est la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée au sujet du Tarawih, lorsqu’il a dit : « ni’matou l-bid’ah » (Quelle bonne innovation). Rien n’empêche donc ce hadith d’être de portée générale mais d’avoir été restreint.

Quant à la parole « koullou bid’ah »: il est certain que le mot « koullou » a été utilisé, cependant le mot « koullou » accepte le fait d’être spécifique comme dans Sa parole ta’ala :

« تُدَمِّرُ كُلَّ شَيْءٍ » «toudammirou koulla chay »  (sourate Al-Ahqaf verset 25)

qui signifie : «Il [le vent que Allah a envoyé pour châtier le peuple du prophète Houd] a anéantit tout [ce que Allah a prédestiné qu’Il anéantisse de leurs habitations et autres] » 

Fin de la citation de l’imam An-Nawawi.

[Et il continue à donner encore d’autres versets comme exemple qui contiennent le mot « koullou » mais qui ne veut pas dire « tout »]

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Son commentaire du sahih de l’Imam Mouslim est une référence incontournable pour tous étudiant en science de la religion et pour tous savant.  Il a écrit d’autres livres tel que « riyad as-salihin » (le jardin des vertueux), et le recueil de 40 hadith si connus.

– Ici il explique le hadith du messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) qui contient la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar » et il explique en argumentant, que ce hadith est sujet à la restriction, puis il dit que ce qui est visé c’est la plupart des innovations.

– L’Imam An-Nawawi a cité comme preuve, pour expliquer le mot « koull », le verset dans sourat Al-Ahqaf en rapport avec le vent lorsqu’il a anéantit le peuple de ‘Ad à l’époque du Prophète Houd. On comprend de ce verset que le vent a anéantit « koull » chose et qu’après on ne voyait que leurs habitations. Il est mentionné dans la ayah le terme « koull » et pourtant le vent n’a pas détruits les habitations, ni les montagnes, ni les cieux. Le terme « koull » ici n’est pas dans l’absolu. Donc ce que veut nous montrer An-Nawawi c’est que parfois, comme nous le prouve le Qour-an, le mot « koullou » en arabe ne veut pas toujours dire « tout » dans l’absolue, mais parfois il a un sens spécifique.

– L’Imam An-Nawawi dit que les innovations sont de cinq sortes : obligatoire, recommandée, interdite, déconseillée, et permise.

– Parmi ses arguments, il se base sur la parole de ‘Oumar Ibnou-l Khattab, le compagnon et second Calife (radia l-Lahou ‘anhou) « ni’matou l-bid’ah » c’est à dire « Quelle bonne innovation ».

– Dans ce passage, l’Imam An-Nawawi nous renvoi a l’un de ses autres ouvrages « Tahdhib al-Asma wa l-Loughat » dans lequel il a dit : « l’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager, elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ». Fin de citation de An-Nawawi. Voir l’article à ce sujet : ici.

– Ces citations nous prouvent que bien avant le groupe apparu aujourd’hui qui prétend qu’il ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants de références qui ont écrit des ouvrages expliquant les différentes sortes d’innovations. En effet, ce hadith a toujours été dans le Sahih Mouslim. Est-ce que quelqu’un croit sérieusement qu’il a fallu attendre des contemporains pour savoir que le Prophète avait dit “koullou bid’ah dalalah” et pour comprendre sa signification ?