‘Outhman a innové un appel à la prière (adhan) le jour du vendredi [rapporté par Al-Boukhari]

29 02 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith, l’Imam Al-Boukhari rapporte :

« حدثنا آدم قال: حدثنا ابن أبي ذئب، عن الزهري، عن السائب بن يزيد قال: كان النداء يوم الجمعة، أوله إذا جلس الإمام على المنبر، على عهد النبي صلى الله عليه وسلم وأبي بكر وعمر رضي الله عنهما، فلما كان عثمان رضي الله عنه، وكثر الناس، زاد النداء الثالث على الزوراء . »

« Adam m’a rapporté et il a dit : Ibnou Abi Dhi-b m’a rapporté d’après Az-Zouhri d’après As-Sa-ib Ibnou Yazid qu’il a dit : « L’appel du vendredi commençait quand l’imam s’asseyait sur le minbar, à l’époque du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), de Abou Bakr et de ‘Oumar que Allah les agrée. A l’époque de ‘Outhman, que Allah l’agrée, alors que les gens sont devenus plus nombreux, il a ajouté le troisième appel à Az-Zawra».

Informations utiles :

– l’Illustre Compagnon, Amir al-mou-minin, ‘Outhman Ibn ‘Affan Dhoun-Nourayn est décédé en 36 de l’hégire (radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1400 ans. Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il a été surnommé « Dhou n-Nourayn » (l’homme aux deux lumières) car il a épousé successivement deux des filles du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). ‘Outhman fait également parti des compagnons à qui le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou’Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– L’Imam Al-Boukhari a rapporté ce hadith dans son Sahih dans le livre de la prière de vendredi : chapitre l’appel à la prière le jour de vendredi.

– Ici, il rapporte que le grand Calife ‘Outhman Ibnou ‘Affan (radia l-Lahou ‘anhou) a ajouté un appel à la prière le vendredi, alors que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ne le faisait pas, ni Abou Bakr, ni ‘Oumar. Cet acte nous confirme que ce n’est pas toute chose que le Messager ne nous a pas ordonné de faire (sans nous l’interdire), qui est forcement quelque chose d’interdit. Au contraire le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا» (ce qui a pour sens le sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense » (voir l’article au sujet de ce hadith : ici).

– Az-Zawra est un endroit situé à Médine.

– Le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani, dans son livre « fath al-Bari », lors de l’explication de ce hadith explique que les trois appels dont il est question dans ce hadith sont dans l’ordre actuel: l’appel à la prière (al-adhan) ajouté par ‘Outhman, puis le second appel à la prière (al-adhan) qui était présent à l’origine, et ensuite l’annonce de la prière (al-iqamah). Donc le premier appel à la prière que nous réalisons le jour du vendredi est celui que ‘Outhman (radia l-Lahou ‘anhou) a lui-même ajouté. Et personne n’a jamais blâmé cela.





L’Imam Al-Ghazali parle de la croyance en Allah et du fait qu’Il n’est pas un corps, et qu’Il n’est pas dans une direction.

14 02 2012

   

Dans son célèbre ouvrage « Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 108 de cette édition) l’Imam Al-Ghazali a dit :

« وأنه ليس بجسم مصور ولا جوهر محدود مقدر وأنه لا يماثل والأجسام ولا في التقدير ولا في قبول الانقسام وأنه ليس بجوهر ولا تحله الجواهر ولا بعرض ولا تحله الأعراض بل لا يماثل موجوداً ولا يماثله موجود {ليس كمثله شيء} ولا هو مثل شيء. وأنه لا يحده المقدار ولا تحويه الأقطار ولا تحيط به الجهات ولا تكتنفه الأرضون ولا السموات »

« Allah n’est pas un corps doté d’une image, Il n’est pas non plus un atome, Il ne ressemble pas aux corps, dans le sens où Il n’est pas limité, ou divisé. Il n’est pas une substance et Il n’est pas composé de substance, Il n’est pas un attribut des substances et n’existe pas dans un attribut des substances. Non, Il ne ressemble pas aux choses qui existent, rien de semblable à Lui n’existe. {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihi chay) ce qui a pour sens : « Rien n’est tel que Lui », et Il n’est pas comme quoi que ce soit. Il n’est pas limité ni circonscrit. Il n’est pas entouré par les directions, et Il n’est pas contenu par les terres et les cieux. »

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imam Abou Hamid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazali est né en 450 et il est décédé en 505 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « Houjjatou l-Islam » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islam. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madhhab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre «Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » est son ouvrage le plus connu.

– Ici, il explique plusieurs points fondamentaux du Tawhid : Allah n’est pas un corps ni une substance, Il n’a pas d’image, Il n’est pas limité, ni divisé, ni circonscrit. Il n’est pas composé, Il n’est pas dans une direction, Il n’est pas contenu par les terres et les cieux, rien n’est tel que Lui et Il n’a aucune ressemblance avec Ses créatures.

– Nous mentionnerons d’autres passages de son livre au sujet de la croyance, incha-a l-Lah.





Le Prophète a fait une invocation en orientant les paumes de ses mains vers le sol (rapporté par Mouslim)

12 02 2012

   

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte que Anas Ibnou Malik a dit :

« أَنَّ النَّبِيَّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ اسْتَسْقَى ، فَأَشَارَ بِظَهْرِ كَفَّيْهِ إِلَى السَّمَاءِ »

« Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a invoqué Allah pour demander la pluie et il a dirigé le dos de ses mains vers le ciel. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Ce hadith s’oppose à la prétention de certains assimilationnistes qui ont dit « Allah se trouve dans la direction du haut car lors de nos invocations nous levons nos mains vers le ciel ». Nous leur répondons que dans ce hadith là, il est rapporté que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation en orientant le dos de ses mains vers le ciel, donc avec les paumes de ses mains orientées en direction du sol. Ces gens là vont-ils comprendre de ce hadith que Allah se trouve dans la direction du bas !? A’oudhoubi l-Lah. Allah existe sans endroit et sans direction.

– Nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allah a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière.

– Voir des paroles de savants qui expliquent pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations : ici.





L’Imam An-Nawawi explique le hadith al-Jariyah (hadith de la femme esclave)

9 02 2012

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de l’explication du hadith Al-Jariyah (le hadith de la femme esclave) l’Imam An-Nawawi a dit :

« Au sujet de sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète), salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam « ayna l-Lah? » Elle répondit « fi s-sama» (les expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur sens plus bas) Il lui demanda : « Qui suis-je? » Elle répondit « Tu es le Messager de Allah ». Il dit [alors]: Libère-là car elle est certes croyante ».

Ce hadith fait partie des hadith qui traitent des attributs de Allah. Il y a, au sujet de ces hadith, deux voies principales (madh-hab) au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées de nombreuses fois dans le livre au sujet de la Foi (c’est-à-dire le chapitre de la Foi dans le recueil de hadith de Mouslim);

Et l’une de ces voies est : y croire sans plonger dans [le détail] du sens avec la croyance que rien n’est tel que Dieu, et [la croyance qu]‘Il est exempt de ce qui advient aux créatures.

La deuxième voie, c’est l’interpréter selon ce qui est digne de Lui. Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens était de la tester, afin de voir : est-ce qu’elle était une monothéiste, qui croit effectivement que le Seigneur, Celui qui gère toute chose, Celui qui fait ce qu’Il veut, c’est Allah Lui seul, et qu’Il est Celui pour lequel ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait circonscrit dans [ou au-dessus] le ciel, de même qu’Il n’est pas circonscrit dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie des adorateurs d’idoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout autour d’eux, et lorsqu’elle a dit « fi s-sama », il a été su qu’elle était une monothéiste, et qu’elle ne faisait pas partie des adorateurs d’idoles. »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici il explique le hadith connu sous le nom de hadith al-Jariyah (le hadith de la femme esclave), et il dit qu’au sujet de ce genre de hadith (c’est à dire les hadith équivoque -moutachabih -) il y a deux méthodologies correctes:

La première : croire en ce qui est révélé dans les Textes sans rentrer dans les détails du sens, tout en exemptant Allah de toute ressemblance et caractéristique des créatures (c’est ce qu’on appelle l’interprétation globale).

La seconde : Interpréter selon un sens digne d’être attribué à Allah (c’est ce qu’on appelle l’interprétation détaillée).

Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas prendre le sens apparent.

– Lors de son explication, il dit très bien que ce hadith ne signifie pas que Allah est dans (ou au dessus) le ciel.

– Retrouvez d’autres citations concernant ce hadith : ici.





L’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi dit que la ayah {Layça kamithlihi chay} exempte Allah de l’endroit et du corps

31 01 2012

   

Dans son célèbre tafsir connu sous le nom de « At-Tafsirou l-Kabir » (tome 27 page 151 de cette édition) lors de l’explication du verset 11 de sourat Ach-Choura { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui », l’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi a dit :

« احتج علماء التوحيد قديماً وحديثاً بهذه الآية في نفي كونه تعالى جسماً مركباً من الأعضاء والأجزاء وحاصلاً في المكان والجهة، وقالوا لو كان جسماً لكان مثلاً لسائر الأجسام، فيلزم حصول الأمثال والأشباه له، وذلك باطل بصريح قوله تعالى: { لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ } »

« Les savants du Tawhid par le passé et par le présent ont retenu cette ayah comme argument pour nier le fait que Allah ta’ala soit un corps composé d’organes et de parties étant dans un endroit et une direction. Ils ont dit s’Il était un corps Il aurait été semblable à tous les corps et ceci implique qu’Il aurait des semblables et des ressemblants à Lui, or ceci est faux du fait même du Texte explicite de Sa Parole ta’ala : { ليس كمثله شيء } (layça kamithlihi chay) qui signifie « Rien n’est tel que Lui ». »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Abou ‘Abdoul-Lah Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Din Ar-Razi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsirou l-Kabir » est l’un des tafsir les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il explique que les savants du Tawhid ont dit que le verset « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui »)  prouve que Allah n’est pas un corps, qu’Il n’a pas d’organes ni de parties, et qu’Il n’est pas dans un endroit ni une direction.

– Voir d’autres paroles de savants au sujet du verset « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ») : ici .





L’Imam An-Naçafi confirme que Adam est le premier prophète

23 01 2012

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah » (page 4 du traité), l’Imam An-Naçafi a dit :

« وأولُ الأنبياءِ ءادمُ عليه السلامُ وءاخرهم محمدٌ صلى الله عليه وسلم »

« Le premier des prophètes est Adam ‘alayhi s-salam et le dernier d’entre eux est Mouhammad salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith Abou Hafs Najmou d-Din ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, il dit très clairement que le premier prophète est Adam (‘alayhi s-salam).

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Adam est le premier prophète-messager. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de Adam est un mécréant selon l’Unanimité tout comme cela est mentionné dans le livre Maratibou l-Ijma’. Ce livre dans lequel il est indiqué que celui qui renie le statut de prophète de notre maître Adam (‘alayhi s-salam) il devient mécréant par l’unanimité. Celui qui doute de son statut de messager également est mécréant.

– Certains égarés ont contredit les musulmans sur cette question, ils prétendent que Nouh est le premier prophète dans l’absolu. Dans un hadith rapporté par Al-Boukhari il est rapporté que Nouh (‘alayhi s-salam) est le premier prophète-messager envoyé aux gens de la terre, mais il s’agit ici d’une primauté relative, c’est-à-dire qu’il est le premier prophète envoyé après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. Les Prophètes Adam, Chith et Idriss ont vécu avant Nouh.

– Ces ignorants ont compris de travers le hadith rapporté par Al-Boukhari et ils ont rejeté les autres hadiths qui indiquent que Adam est un prophète, ils n’ont même pas pris en compte l’unanimité de la communauté.

– C’est comme s’ils avaient dit que les descendants de Adam ont vécu pendant un certain temps comme les animaux, sans qu’ils aient de loi qui régissent leur vie, puisque avant Adam il n’y avait pas de prophète. Ceux qui renie le statut de prophète à Adam, regardez l’atrocité des conséquences de leur parole.

– Parmi ce qui témoigne de la prophétie de Adam (‘alayhi s-salam) il y a un hadith rapporté par Ibnou Hibban auquel fait allusion Al-Qadi ‘Iyad et également un hadith rapporté et jugé haçan par At-Tirmidhi.

–  Le Prophète non-messager est un homme qui reçoit la révélation sans loi nouvelle, mais il lui est révélé de suivre la loi du messager qui est venu avant lui. Et le Prophète-messager est celui auquel il a été révélé une nouvelle loi et tous deux ont pour ordre de transmettre la révélation.

– Voir la parole du Qadi ‘Iyad sur ce même sujet : ici .





Chaykh As-Soubki Al-Azhari : le jugement de celui qui attribue l’endroit à Allah

22 01 2012

   

Dans son ouvrage « Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit :

« فكل من اعتقد أنه تعالى حل في مكان أو اتصل به أو بشيء من الحوادث كالعرش أوالكرسي أو السماء أو الأرض أو غير ذلك فهو كافر قطعا ، ويبطل جميع عمله من صلاة وصيام وحج وغير ذلك ، وتبين منه زوجه وعليه أن يتوب فورا ، وإذا مات على هذا الاعتقاد ـ والعياذ بالله تعالى ـ لا يغسل ولا يصلى عليه ولا يدفن في مقابر المسلمين ، ومثله في ذلك كله من صدقه في اعتقاده أعاذنا الله تعالى من شرور أنفسنا وسيئات أعمالنا ، وأما حمله الناس على أن يعتقدوا هذا الاعتقاد المكفر وقوله لهم من لم يعتقد ذلك يكون كافرا !! فهو كفر وبهتان عظيم »

« Quiconque a cru que Allah ta’ala est incarné dans un endroit, ou qu’Il est en contact avec un endroit, ou avec quoi que ce soit parmi les créatures comme le trône (al-‘Arch), le piédestal (al-Koursi), le ciel, la terre ou autre que cela est catégoriquement un mécréant. Tous ses actes seront annulés que ce soit sa prière, son jeûne, son pèlerinage et autres que ceux-là. Sa femme cesse d’être son épouse, il doit se repentir immédiatement et s’il meurt sur cette croyance, que Allah ta’ala nous en préserve, il n’est pas lavé, on ne fait pas la prière funéraire en sa faveur, on ne l’enterre pas dans un cimetière de musulmans. Et sont pareils à celui-là tous ceux qui ont cru [en une telle personne] avec cette croyance, que Allah ta’ala nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvais actes. Quant au fait d’amener les gens à croire en cela et à leur dire que ne pas croire ainsi est de la mécréance, ceci est [également] de la mécréance et une grave calomnie.» 

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Ici, il explique de manière détaillée le jugement de celui qui croit que Allah est dans un endroit et les conséquences de cette mauvaise croyance.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.

– Retrouvez d’autres citations des savants de l’Université Islamique Al-Azhar : ici .





L’Imam Al-Matouridi parle de la vision de Allah au paradis : sans comment

20 01 2012

   

Dans son livre « Kitabou t-Tawhid » (page 151 de cette édition), pour confirmer la vision des croyants qu’ils auront de Allah dans l’au-delà, l’Imam Al-Matouridi a dit :

« فإن قيل: كيف يرى؟ قيل: بلا كيف، إذ الكيفية تكون لدى صورة بل يرى بلا وصف قيام وقعود واتكاء وتعلق واتصال وانفصال ومقابلة ومدابرة، وقصير وطويل، ونور، وظلمة وساكن ومتحرك، ومماس ومباين، وخارج وداخل ولا معنى يأخذه الوهم أو يقدره العقل لتعاليه عن ذلك »

« Si quelqu’un dit : « Comment sera t-Il vu ? On lui dit : « Sans comment » car le comment advient à celui qui a une image, Il sera vu sans être qualifié d’une image, d’une position debout, assise, adossée ou suspendue, d’un contact ou d’une séparation, sans qu’Il soit de face ou de dos, court ou long, lumière ou obscurité, immobile ou en mouvement, en contact ou séparé, extérieur ou intérieur et sans aucun sens que l’imagination pourrait retenir ou que la raison pourrait estimer car Il est totalement exempt de tout cela »

Informations utiles :

– L’Imam de Ahlou s-Sounnah Abou Mansour Mouhammad Ibn Mouhammad As-Samarqandi Al-Matouridi est un savant du salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est décédé en 333 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). Un très grand nombre de savants ont fait son éloge et le considèrent comme l’un des plus grands défenseurs de la croyance de Ahlou s-sounnah wa-l jama’ah.

– En effet, il a défendu la religion et a exposé les fondements de la croyance de Ahlou s-Sounnah sur laquelle étaient les compagnons et ceux qui les ont suivis en apportant les preuves textuelles du Qour’an et du hadith ainsi que les preuves rationnelles, tout en répliquant aux faux-semblants des mou’tazilah et des mauvais innovateurs, en débattant contre eux en public et en les confrontant dans leurs discussions jusqu’à les réduire au silence. Il a lutté pour donner la victoire à la Sounnah et il a revivifié la Loi de l’Islam au point qu’on l’a surnommé l’Imam de Ahlou s-Sounnah.

– Ici, l’Imam Al-Matouridi déclare explicitement que Allah ta’ala est exempt du comment, de l’image, de la position assise, du fait d’être debout, du fait d’être adossé, du fait d’être suspendu, du contact, de la séparation, de l’immobilité, du mouvement, etc.

– Ceci comporte une réplique aux moujassimah (ceux qui attribuent le corps à Allah) et aux mouchabbihah (ceux qui assimilent Allah à Ses créatures), eux qui prétendent calomnieusement que les gens du Salaf ont confirmé la direction au sujet de Dieu. Qu’ils s’attachent donc à ce qu’a dit l’Imam Al-Matouridi.





L’Imam Abou Hanifah dit que la proximité ou le fait d’être loin de Allah n’est pas en terme de distance

13 01 2012

      

L’Imam Abou Hanifah a dit dans son livre « Al Fiqh al Akbar » (pages 326 et 327 de cette édition qui est un charh-commentaire- du livre « Al Fiqh al Akbar » réalisé par le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari, mais 4ème et 5ème pages du traité de croyance de l’Imam Abou Hanifah qui est cité à la fin du livre) :

« وليسَ قربُ اللهِ تعالى ولا بُعدُهُ منْ طريقِ طولِ المسافةِ وقِصَرِها و لكن على معنى الكرامةِ والهوانِ، و المطيعُ قريبٌ منهُ بلا كيفٍ، والعاصي بعيدٌ عنهُ بلا كيفٍ »

« Le fait d’être proche ou loin de Allah ta’ala, ce n’est pas en termes de distance courte ou longue, mais c’est en termes d’honneur et d’humiliation. Celui qui obéit est celui qui est “proche” de Lui sans comment, et celui qui désobéit est celui qui est “loin” de Lui sans comment. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam)

– Son livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est un livre qu’il a écrit sur la croyance.

– Ici, l’Imam Abou Hanifah explique que la proximité ou le fait d’être loin de Allah n’est pas en terme de distance, puis il interprète en disant que cela est en termes d’honneur et d’humiliation. C’est ce qui doit être compris, entre autres, du hadith : « أقرب ما يكون العبد من ربِّه وهو ساجد »

– La proximité et l’éloignement par la distance est impossible au sujet de Allah. Celui qui est au sommet de la montagne ou même les anges qui portent le Trône, et celui qui est tout en bas de la vallée sont équivalents par rapport à Allah. Car Allah ta’ala est sans endroit, Il exempt de la proximité et de l’éloignement physique, c’est-à-dire la proximité et l’éloignement par la distance. Ce qui est visé par ces termes, c’est la proximité et l’éloignement de son agrément.





L’Imam An-Naçafi dit que Allah existe de toute éternité sans endroit et qu’Il est exempt du changement

6 01 2012

   

Dans son célèbre tafsir (exégèse du Qour-an), lors de l’explication du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » « Ar-Rahman ‘ala l-‘arch istawa » (sourat Taha/5), l’Imam An-Naçafi a dit :

« إنه تعالى كان ولا مكان فهو على ماكان قبل خلق الـمكان ، لـم يتغير عما كان »

« Il est, (Allah) ta’ala, de tout éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de tout éternité et Il est tel qu’Il est de toute éternité avant la création des endroits, Il ne change pas par rapport à ce qu’Il est de toute éternité ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Moufassir (exégète) ‘Abdou l-Lah Ibnou Ahmad An-Naçafi, est décédé en 710 de l’Hégire, certains ayant dit en 701 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 730 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Abou Hanifah. Son exégèse du Qour-an (tafsir) est une référence en la matière.

– Ici, dans son explication du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » « Ar-Rahman ‘ala l-‘arch istawa » (sourat Taha/5), il dit bien que Allah existe de toute éternité sans endroit et il dit que Allah n’est pas concerné par le changement.

– Pour ce grand spécialiste de l’exégèse du Qour-an, comme pour l’unanimité des musulmans, ce verset ne signifie en aucun cas que Allah serait dans un endroit ou une direction ; contrairement à ce que croient les assimilationnistes (mouchabbihah).

– En effet l’Imam An-Naçafi rapporte dans son tafsir que l’istiwa de Allah a pour sens la domination, voir l’article à ce sujet : ici .





Dans « Al-Fatawa Al-Hindiyyah » il est dit qu’attribuer un endroit à Allah est de la mécréance

24 12 2011

   

Dans le livre « Al-Fatawa Al-Hindiyyah » composé par Chaykh Nidham et un groupe de 500 savants, il est mentionné :

« يكفر بإثبات المكان لله تعالى »

« Devient mécréant, celui qui attribue l’endroit à Allah ta’ala  »

Ensuite il est dit:

« ولو قال الله تعالى في السماء، فإن قصد به حكاية ما جاء فيه ظاهر الأخبار لا يكفر و إن أراد به المكان يكفر»

« Et s’il dit, « Allah fi s-sama » ,[il y a deux cas :] si il visait le simple fait de répéter ce qui est parvenu de manière apparente dans les textes, il ne commet pas de mécréance, mais s’il visait par cela l’endroit, il commet de la mécréance. »

Informations utiles :

– Al-Fatawa Al-Hindiyyah est un recueil de fatwas de savants Hanafites du continent asiatique, principalement du sous-contient Indien (Inde, Pakistan, Bangladesh…) qui regroupe presque tous les avis de l’école Hanafite et qui est une référence jusqu’à nos jours concernant les jugements de l’école. Il a été écrit il y a plus de 300 ans.

– Il a été dit que 500 savants du sous-continent Indien ont travaillé à ce recueil (chaque groupe de savants d’un état Indien était en charge d’un chapitre), et qu’ils n’écrivaient une fatwa que lorsque personne ne la contestait.

– Le titre original de ce recueil c’est Fatawa-e-Alamgiri, en perse, du nom du sultan Aurangzeb , mort en 1707 qui avait facilité aux savants hanafites la compilation de ces fatwas. Elles ont très vite été surnommées “al-Fatawa al-Hindiyya” en arabe.

– Ici, il est dit clairement qu’attribuer à Allah un endroit est de la mécréance. Et également que celui qui dit « Allah fi s-sama» et qui vise par cette parole que Allah est dans un endroit, a également commis de la mécréance.





L’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi parle de la mauvaise compréhension des assimilationnistes (mouchabbihah)

18 12 2011

   

Dans son célèbre tafsir connu sous le nom de « At-Tafsirou l-Kabir » (tome 30 page 69 de cette édition) lors de l’explication du verset 16 de sourat Al-Moulk, l’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi a dit :

 « واعلـم أن المشبِّهة احتجوا على إثبات الـمكان لله تعالى بقوله : {ءأَمِنتُم مَّن فيِ السَّمَاءِ}»

« Sachez que les mouchabbihah (assimilationnistes) ont considéré comme preuve pour confirmer l’endroit au sujet de Allah ta’ala Sa parole :            {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ} (a-amintoum man fi s-sama) »

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Abou ‘Abdoul-Lah Mouhammad ‘Oumar Al-Houçayn Fakhrou d-Din Ar-Razi est né en 543 et il est décédé en 606 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 830 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. C’est un savant de référence et son oeuvre « At-Tafsirou l-Kabir » est l’un des tafsir les plus célèbres et les plus répandus. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 6ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– La croyance que Allah serait dans un endroit au-dessus du Trône ou en tout autre endroit est la croyance des assimilationnistes qui ont fait une analogie entre le Créateur et les créatures ; c’est une analogie corrompue qui a pour origine l’ignorance et le fait de suivre ses illusions.

– Le Chaykh Fakhrou d-Din Ar-Razi dit bien que ceux qui comprennent de ce verset que Allah est dans un endroit sont des mouchabbihah (assimilationnistes). Et à notre époque, nous rencontrons également des personnes qui se basent sur ce verset pour tenter de justifier leur égarement.

– Les savants ont donné de nombreuses explications au sujet du sens de cette ayah. Certains ont dit que ce qui est visé par « man fi s-sama » est un groupe d’anges ou bien l’ange Jibril (‘alayhi s-salam). D’autres ont donné d’autres explications :

– Voir l’explication de l’Imam Al-Qourtoubi : ici.

– Voir l’explication de l’Imam Ibnou ‘Achour : ici.





L’Imam Malik confirme qu’il est permis de s’orienter vers la Tombe du Prophète pour faire des invocations

11 12 2011

      

Dans son livre Ach-Chifa (page 288 et 289 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad rapporte que le calife Abou Ja’far Al-Mansour lorsqu’il a effectué le pèlerinage et a visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), il a interrogé l’Imam Malik en lui disant :

« يا أبا عبد الله، أستقبل القبلة ، وأدعو أم أستقبل رسول الله – صلى الله عليه وسلم – ؟

فقال : ولم تصرف وجهك عنه ، وهووسيلتك ، ووسيلة أبيك آدم – عليه السلام – إلى الله – تعالى – يوم القيامة ؟ بل استقبله ، واستشفع به ، فيشفعه الله. قال الله تعالى :    {وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذْ ظَلَمُوا أَنْفُسَهُمْ جَاءُوكَ فَاسْتَغْفَرُوا اللهَ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمُ الرَسُولُ لَوَجَدُوا اللهَ تَوَّابًا رَحِيمًا} »

« Ô Abou ‘Abdi l-Lah, est-ce que je m’oriente vers la qiblah pour faire des invocations, ou je m’oriente vers le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ? »

Il (c’est-à-dire l’Imam Malik) lui a répondu : « Pourquoi détournerais-tu ton visage de lui, alors qu’il est ta waçilah (le moyen grâce auquel tu espères être exaucé) par Allah ta’ala et la waçilah de ton père Adam (‘alayhi s-salam) le Jour du Jugement ?! Oriente-toi plutôt vers lui et demande son intercession, Allah le fera intercéder. Allah ta’ala dit (ce qui a pour sens)  :  { Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils venaient auprès de toi pour demander le pardon à Allah, et le Messager demandait le pardon pour eux, ils sauraient que Allah est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait miséricorde } ».

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– Al-Qadi ‘Iyad a rapporté ce récit avec une chaîne de transmission sahih (authentique) comme l’ont précisé le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani et le Chaykh Az-Zourqani. Ce récit a également été rapporté par d’autres savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Ce récit nous confirme qu’il est permis de visiter la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et que cela était une habitude chez les musulmans des premières générations (salaf). Et ceci conformément au hadith du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) :

« مَن زَارَ قَبْرِي وَجَبَتْ لَهُ شَفَاعَتِي »

Qui a pour sens : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession » [rapporté par Ad-Daraqoutni et jugé qawiyy (fort) par le Hafidh As-Soubki]

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions) ou le tawassoul (supplication par le degré), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

– Le tawassoul, c’est demander à Allah qu’une chose profitable se réalise ou qu’une chose nuisible cesse par l’évocation du nom d’un prophète ou d’un saint, en honneur pour celui par le degré duquel est fait le tawassoul. Faire le tawassoul par le Prophète, un saint ou les œuvres de vertu est une chose qui est permise dans la Loi de l’Islam et qui comporte des récompenses.

– Voir l’article « Ibn Kathir rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés » : ici .





Al-Azhar : Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit que Allah est sans endroit et sans direction

4 12 2011

   

Dans son ouvrage « Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat » le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rédigé une longue fatwa, dans laquelle il a dit en introduction :

« بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله رب العالمين ، المنـزه عن صفات المخلوقين ، كالجهة والجسمية والمكان والفوقية ، والصلاة والسلام على سيدنا محمد ، الذي جاء بمحو الشرك والإلحاد وأمرنا بتنـزيه الله تعالى عن صفات العباد »

« Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim, La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Celui qui est exempt des caractéristiques des créatures, comme la direction, le corps, l’endroit et le fait d’être au-dessus. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad, celui qui est venu avec l’effacement de l’association (ach-chirk) et de l’athéisme (al-Ilhad), celui qui nous a ordonné d’exempter Allah ta’ala des attributs des esclaves. »

Informations utiles :

– L’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1352 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 80 ans. Il était l’un des Chaykh de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Dans l’introduction de cette fatwa, il dit que Allah est exempt des caractéristiques et des attributs des créatures tel que la direction, l’endroit, le fait d’être au-dessus, et le corps.

– Cette fatwa fut validée par une assemblée de savants de l’Université Islamique Al-Azhar, composée du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafi’ites ; du Chaykh Mouhammad Sabi’ Adh-Dhahabi, le Chaykh des maîtres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-‘Azbi Rizq, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études ; du Chaykh ‘Aliyy An-Nahrawi, l’enseignant des hautes études ; le Chaykh Dousouqi ‘Abdoullah Al-‘Arabi, du comité des grands savants ; du Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al-Azhar ; du Chaykh Ibrahim ‘Ayyarah Ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar ; du Chaykh Ahmad Makki, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.

– D’autres extraits de cette fatwa seront publiés incha-a l-Lah.





L’Imam Ja’far As-Sadiq déclare mécréant ceux qui disent que Allah est « dans » ou « sur » quelque chose

1 12 2011

      

Dans son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah (page 64 de cette édition, mais la page 63 est disponible afin de voir le contexte), l’Imam Abou l-Layth As-Samarqandi rapporte :

« Ja’far As-Sadiq, radiya l-Lahou ‘anhou, a dit : Le tawhid (la science de l’unicité) consiste à savoir que Allah n’est pas « à partir de » quelque chose, ni « dans » une chose, ni « sur » quelque chose, car en effet, celui qui dit de Allah qu’Il est « à partir de » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’être créé, et il aura mécru, celui qui dit de Allah qu’Il est « dans » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’être limité, et il aura mécru, et celui qui dit de Allah qu’Il est « sur » quelque chose, il Lui aura attribué le fait d’avoir un besoin et d’être porté, et il aura mécru. »

Informations utiles :

– Le Chaykh Abou l-Layth Nasr Ibnou Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou As-Samarqandi Al-Hanafi est décédé en 378 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1060 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu. Il contient également des commentaires de d’autres ouvrages de l’Imam Abou Hanifah comme celui du livre « Al-Wasiyyah ». Il arrive que ce commentaire de « Al-Fiqh Al-Akbar » soit attribué par erreur à l’Imam Al-Matouridi As-Samarqandi.

– L’Imam Ja’far As-Sadiq fils de Mouhammad Al-Baqir, fils de Zaynou l-‘Abidin ‘Ali fils de Al-Houçayn (que Allah les agrée tous) est un Salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire). Il est décédé en 148 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1290 ans. Il faisait partie des maîtres des gens de la famille du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) dans la jurisprudence, dans la science et par le mérite. Il fût également l’un des chouyoukh de l’Imam Abou Hanifah et de l’Imam Malik.

– Ici, il indique que celui qui dit que Allah est à « partir de » quelque chose est mécréant , car il aura attribué à Allah le fait d’être créé. Puis, il dit que celui qui dit que Allah est « dans » une chose est mécréant, car il aura attribué à Allah le fait d’être limité. Et il dit que celui qui dit que Allah est « sur » quelque chose est mécréant, car il aura attribué à Allah le fait d’avoir besoin et d’être porté.

– Une autre parole de Ja’far As-Sadiq rapportée par Al-Qouchayri est proche de cette citation là. Voir l’article : ici.





Le Prophète distribua ses cheveux à ses compagnons pour le tabarrouk (recherche de bénédiction) [rapporté par Mouslim]

29 11 2011

      

Dans son célèbre recueil de hadith sahih, l’Imam Mouslim rapporte que Anas Ibnou Malik a dit :

 « لما رمى رسول الله صلى الله عليه وسلم الجمرة,  و نحر نسكه و حلق,  ناول الحالق شقه الأيمن فحلقه. ثم دعا أبا طلحة الأنصاري فأعطاه إياه. ثم ناوله الشق الأيسر. فقال « احلق » فحلقه, فأعطاه أبا طلحة. فقال « اقسمه بين الناس » »

Ce qui a pour sens :

« Une fois accomplis le lancer à Jamrah (Al-‘Aqabah) et l’égorgement de son offrande, le Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam, lors de son rasage rituel, a tendu au barbier la partie droite de sa tête. Celui-ci l’a rasée puis il a appelé Abou Talhah Al-Ansari et lui a donné les cheveux. Ensuite, le Prophète a tendu au barbier la partie gauche de sa tête et lui a dit : « Rase ». Il a donc rasé. Le Prophète a donné les cheveux à Abou Talhah et lui a dit : « Distribue-les aux gens » »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Parmi les savants qui ont rapporté le fait que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a partagé ses cheveux il y a l’Imam Mouslim (à trois reprises dans son sahih), l’Imam Al-Boukhari, le Hafidh Al-Bayhaqi, le Hafidh Al-Hakim, le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani et autres. (ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah).

– Sachez que les compagnons, que Allah les agrée, recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), au cours de sa vie et après sa mort. Les musulmans n’ont jamais cessé de suivre cette voie jusqu’à nos jours.

– On a su la permission de cette pratique à partir des actes du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) puisqu’il a partagé ses cheveux lorsqu’il a fait raser sa tête lors du pèlerinage de l’adieu. Egalement la permission de cette pratique est su à partir des actes des compagnons tel que Khalid Ibnou-l Walid (ceci fera l’objet d’un article incha-a l-Lah). Parmi les grands savant du salaf, il y a également l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal qui faisait le tabarrouk avec les cheveux du prophète (Voir l’article à ce sujet : ici)

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par les traces physiques d’un Prophète ou d’un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la guérison, du profit, de la barakah etc.

– Il n’y a donc aucune considération à donner à la prétention de ceux qui renient le tabarrouk par les traces physiques honorées du Prophète (salla l-lahou ‘alayhi wa sallam).





L’Imam Abou Hanifah parle de la vision de Allah au paradis : sans direction et sans comment

18 11 2011

   

Dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah, (page 138 de cette édition), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari a dit :

L’Imam Al-A’dham (c’est-à-dire l’Imam Abou Hanifah) rahimahou l-Lah, a dit dans son livre Al-Wasiyyah :

« ولقاء الله تعالى لأهل الجنة بلا كيف ولا تشبيه ولا جهةٍ حقٌّ »

« Les gens verront Allah sans comment, sans ressemblance et sans direction et ceci est une vérité »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Il est surnommé Imam Al-A’dham.

– Ici, il dit que les croyants lorsqu’ils seront au paradis, verront Allah, sans comment, sans ressemblance, et sans direction. C’est-à-dire que Allah ta’ala ne sera pas dans un endroit.

– Le comment : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allah est exempt de tout cela.

– L’Imam Abou Hanifah a dit une parole proche de celle-ci dans son livre « Al-Fiqh Al-Akbar » que vous pouvez consulter : ici.

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu.





Le Chaykh Ibn ‘Aqil dit que Allah est sans endroit, qu’Il n’est pas un corps et qu’Il n’a pas d’organes (rapporté par Ibn Al-Jawzi)

14 11 2011

   

Dans son livre « Al-Bazou l-Ach-hab » (page 86 de cette édition) le Hafidh Ibnou l-Jawzi a dit :

« قال ابن عقيل : « تعالى الله أن يكون له صفة تشغل الأمكنة ، لأنّ هذا عين التجسيم ، وليس الحق بذي أجزاء وأبعاض يعَالج بِها »

« Ibnou ‘Aqil a dit : « Allah est exempt d’avoir pour caractéristique d’occuper les endroits car ceci revient à l’attribution même du corps à Allah, alors que Allah n’est pas de ceux qui ont des parties ou des organes. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, le Moufassir –exégète– ‘Abdou r-Rahman Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 et il décédé en 597 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a 835 ans.

– Le Chaykh Abou l-Wafa ‘Ali Ibnou ‘Aqil Al-Baghdadi est né en 431 et il est décédé en 513 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 920 ans. C’est un grand savant qui était le Chaykh des Hanbali de son époque.

– Ici, il dit que Allah n’est pas dans un endroit, qu’Il n’est pas un corps et qu’Il n’a ni parties ni organes.

– L’Imam Ibnou l-Jawzi et l’Imam Ibn ‘Aqil sont deux piliers de l’école (madh-hab) de l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal (rahimahou l-Lah).





Ibn Taymiyyah a dit que célébrer le Mawlid apporte une grande récompense

13 11 2011

   

Dans le livre qu’il a intitulé « Iqtida as-Sirat al-Moustaqim » (page 269 de cette édition) Ibnou Taymiyyah a dit au sujet du Mawlid :

« Célébrer le Mawlid et le prendre comme une occasion religieuse qui se répète chaque année comme certain le font, il y a en cela une grande récompense pour sa bonne intention, et pour sa glorification du prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam »

Informations utiles :

– Abou l-‘Abbas Ahmad Ibnou Taymiyyah Al-Harrani est né en 661 et il est décédé en 728 de l’Hégire. Il est l’une des plus anciennes références des wahhabites (pseudo-salafis) qui est le groupe actuel qui propage que la célébration du Mawlid est un égarement et qui propage une fitna (discorde) chaque année dans la communauté musulmane. Retrouvez plus d’informations au sujet de ibn taymiyyah sur ce site : http://ibnoutaymiyya.wordpress.com .

– Ici, Ibn taymiyyah dit clairement que ceux qui célèbrent le Mawlid obtiennent une grande récompense. Il considère donc la célébration du mawlid comme une bonne innovation. En effet, il n’y a pas de récompense dans l’accomplissement d’un péché. Ses élèves Ibnou Kathir et Adh-Dhahabi ont également évoqué en bien le Mawlid dans leurs ouvrages (voir ici pour Ibnou Kathir), d’autres citations de Ibnou Kathir et Adh-Dhahabi au sujet du Mawlid seront proposés, incha-a l-Lah.

– Nous avons donc d’un coté les pseudo-salafis (wahhabites) qui se réfèrent de manière quasi-aveugle à tout les avis de Ibnou Taymiyyah et qui accusent les musulmans qui célèbrent le Mawlid et qui le considèrent comme une bonne innovation, d’être des égarés. Et de l’autre coté, nous avons Ibnou Taymiyah qui considère lui-même que le Mawlid est une bonne innovation qui rapporte une grande récompense.

– Soyez prudent, car certaines personnes parmi les pseudo-salafis (wahhabites), citent des paroles tronquées de Ibnou Taymiyyah au sujet du Mawlid, en supprimant volontairement sa conclusion, dans laquel il dit qu’il n’y a rien qui s’oppose à la célébration du mawlid.





L’Imam Abou Hanifah déclare mécréant ceux qui attribuent un endroit à Allah (rapporté par Ibn ‘Abdi s-Salam et Al-Qari)

9 11 2011

      

Dans son Charh (commentaire) du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » de l’Imam Abou Hanifah, (pages 333 et 334 de cette édition), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari a dit :

« ذكر الشيخ الإمام ابن عبد السلام في كتاب حل الرموز: أنه قال الإمام أبو حنيفة رحمه الله :

« من قال لا أعرف الله تعالى في السماء هو أم في الأرض كفر، لأن هذا القول يوهم أن للحق مكانا، ومن توهم أن للحق مكانا فهو مشبه »

ولا شك أن ابن عبد السلام من أجل العلماء وأوثقهم، فيجب الاعتماد على نقله »

« Le Chaykh, l’Imam Ibnou ‘Abdi s-Salam , dans son livre Hallou r-Roumouz, rapporte que l’Imam Abou Hanifah, que Allah lui fasse miséricorde, a dit:

« Celui qui dit : Je ne sais pas si Allah ta’ala est au ciel ou sur terre est devenu mécréant ; Car cette parole donne l’illusion que Allah (Al-Haqq) aurait un endroit et celui qui se donne l’illusion que Allah a un endroit est un assimilationniste (mouchabbih)»

Il n’y a pas de doute que Ibnou ‘Abdi s-Salam fait partie des plus illustres des savants et ceux qui sont les plus fiables. Il est donc un devoir de se baser sur ce qu’il a rapporté »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam)

– Son livre « Al-Fiqh Al Akbar » est un livre qu’il a écrit sur la croyance.

– Chaykhou l-Islam ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 et il est décédé en 660 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était du madh-hab (école de jurisprudence) Chafi’ite.

– L’Imam, l’Illustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih (spécialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est très connu.

– Ici, l’Imam Abou Hanifah considère qu’attribuer un endroit à Allah est de la mécréance. Et sa parole est confirmée par deux grands savants : Chaykhou l-Islam Ibnou ‘Abdi s-Salam et le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari.





Ibn Kathir rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons venaient à la tombe du Prophète lors de difficultés

2 11 2011

   

Dans son livre d’histoire « Al-Bidayah wa n-Nihayah » Ibnou Kathir a dit :

«وقال الحافظ أبو بكر البيهقي : أخبرنا أبو نصر بن قتادة وأبو بكر الفارسي قالا : حدثنا أبو عمرو بن مطر ، حدثنا إبراهيم بن علي الذهلي ، حدثنا يحيى بن يحيى ، حدثنا أبو معاوية ، عن الأعمش ، عن أبي صالح ، عن مالك قال : أصاب الناس قحط في زمان عمر بن الخطاب ، فجاء رجل إلى قبر النبي ، صلى الله عليه وسلم ، ، فقال : يا رسول الله استسق الله لأمتك فإنهم قد هلكوا . فأتاه رسول الله ، صلى الله عليه وسلم ، في المنام ، فقال :  » ائت عمر فأقرئه مني السلام وأخبره أنكم مسقون ، وقل له عليك الكيس الكيس  » . فأتى الرجل فأخبر عمر فقال : يا رب ما آلو إلا ما عجزت عنه . وهذا إسناد صحيح»

« Le Hafidh Abou Bakr Al-Bayhaqi a dit […] d’après Malik (Ad-Dar) : « Les gens furent touchés par la sécheresse durant le califat de ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Un homme est alors venu à la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et a dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils ont eu beaucoup de pertes ». Cet homme a alors vu dans le rêve le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lui dire : «Passe le salam à ‘Oumar et informe-le qu’ils recevront la pluie et dis-lui: «Occupe-toi bien de la communauté». L’homme est alors allé voir ‘Oumar et lui a annoncé cela. ‘Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : « Ô Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté » Et la chaîne de transmission de ce hadith est sahih.»

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ce Hadith a été rapporté par le Hafidh Al-Bayhaqi dans « Dala-il an-Noubouwwa » ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son commentaire du sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » et dans «al-Isabah fi Tamyiz as-Sahabah » qui déclare que la chaîne de transmission est sahih, par Ibnou Kathir à deux reprises dans « al-Bidayah wa n-Nihayah » qui déclare également que la chaîne de transmission est sahih, par Adh-Dhahabi dans « Siyari A’lami n-Noubala », par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans « Chifa-ou s-Saqam », par Al-Housni dans « Daf’ou choubahi man chabaha wa tamarad » et par d’autres encore… Cela fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Dans ce Hadith, nous retenons qu’un compagnon s’est rendu à la tombe du Messager pour faire le tabarrouk (la recherche de bénédiction) et l’istighathah (la demande du renfort) ; et personne ne l’a blâmé ou n’a renié cela, ni ‘Oumar, ni personne d’autre parmi les compagnons et ceux qui les ont succédés. Pourtant ‘Oumar était connu pour être ferme lorsqu’il s’agissait de blâmer un égarement. Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce Hadith que le compagnon en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani.

– Et le rapporteur de ce récit est Malik Ad-Dar qui était responsable du trésor public des musulmans (Baytou l-mal) auprès du Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab. Certains ignorants prétendent que Malik Ad-Dar est quelqu’un d’inconnu. Leur parole est réfutée par le fait que ‘Oumar ne prend pour la fonction de Responsable du Trésor que quelqu’un digne de confiance.

– Ceux qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk (la recherche des bénédictions), ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (‘ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Le sens de la visite n’est pas que le Messager leur créerait la bénédiction ! Mais le sens en est qu’ils espèrent que Allah leur crée la bénédiction (barakah) grâce à leur visite de sa tombe.

– Ce hadith invalide la prétention des wahhabites que l’istighathah (recherche du renfort) par le Messager après sa mort serait une forme d’association (chirk).





L’Imam Ath-Tha’alibi rapporte qu’un groupe de savants a interprété « illa wajhah » par « sauf Allah » dans Sourat Al-Qasas/88

31 10 2011

   

Dans son tafsir du Qour-an « Al-Jawahir Al-Hissan» l’Imam Ath-Tha’alibi, lors de l’explication du verset : {كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ} [« koullou chay-in halikoun illa wajhah » qui signifie : « tout sera anéanti sauf Son Wajh »] (sourat Al-Qasas/88) il a dit :

«  Un groupe (de savants) a dit : Le sens est : « tout  sera anéanti sauf Lui soubhanah (c’est-à-dire sauf Allah) ». At-Tabari la mentionné, ainsi qu’un groupe (de savants) et parmi eux il y a Abou-l-Ma’ali (l’Imam Al-Jouwayni) que Allah lui fasse Miséricorde. Et Az-Zajjaj  a dit : « sauf Lui (c’est-à-dire sauf Allah). »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moufassir –exégète– Abdou-r-Rahman ibnou Mouhammad ibnou Makhlouf abi zayd Ath-Tha’alibi Al-Maliki est né en 746 à Al-Akhdariyah (près d’Alger) et il est décédé en 875 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a environ 560 ans. Il est un savant dans le madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Malik.

– Ici, il rapporte d’un groupe de savants et parmi eux, l’Imam At-Tabari et l’Imam Az-Zajjaj qui sont deux grand savant du salaf et également de l’Imam Abou-l Ma’ali Al-Jouwayni, l’explication du verset {koullou chay-in halikoun illa wajhah}, et ces savants ont dit que « illa wajhah » signifie « sauf Allah ».

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allah. Car Allah n’est pas composé de partie, il n’est pas un corps et il n’a ni membre, ni organe. Par exemple, le mot wajh peut avoir le sens de al-Moulk (la souveraineté) comme l’a dit l’Imam Al-Boukhari (voir l’article : ici).

– Le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent (c’est-à-dire au sens de « visage ») est la voie des anthropomorphistes (mouchabbihah) comme l’a mentionné, entre autres, l’Imam Ach-Chahrastani (voir l’article : ici).

– L’Imam, le Hafidh, le Moujtahid Abou Ja’far Mouhammad Ibnou Jarir At-Tabari  est un célèbre savant du salaf, il est né en 224 et il est décédé en 310 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est l’auteur d’un tafsir connu sous le nom de « Jami’ou l-bayan fi ta-wil al-Qour-an».

– Le Loughawi –Spécialiste de la langue – Abou ich-haq Ibrahim Ibnou Mouhammad Ibnou s-Sourri Az-Zajjaj Al-Baghdadi, est l’un des linguistes les plus connus, il faisait partie des gens du salaf, il est né en 241 et il est décédé en 311 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent cité comme référence par les moufassir -exégète-.

– L’Imam Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’ali ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imam al-Haramayn » c’est-à-dire l’imam des deux enceintes sacrées de la Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i et il fût l’un des chouyoukh de l’Imam Abou Hamid Al-Ghazali (rahimahou l-Lah).





L’Imam Al-Halimi explique le Nom de Allah « Al-Mouta’ali » (rapporté par Al-Bayhaqi)

20 10 2011

   

Dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » (page 47 de cette édition), l’Imam Al-Bayhaqi rapporte que l’Imam Al-Halimi a dit au sujet du nom de Allah « Al-Mouta’ali » :

« معناه : المرتفع عن أن يجوز عليه ما يجوز على المحدَثين من الأزواج والأولاد والجوارح والأعضاء واتخاذ السرير للجلوس عليه، والاحتجاب بالستور عن أن تنفذ الأبصار إليه، والانتقال من مكان إلى مكان ونحو ذلك، فإن إثبات بعض هذه الأشياء يوجب النهاية، وبعضها يوجب الحاجة، وبعضها يوجب التغير والاستحالة، وشىء من ذلك غير لائق بالقديم ولا جائز عليه»

« Cela signifie qu’Il est exempt du fait que Lui soit possible ce qui est possible aux choses qui entrent en existence : le mariage, l’enfantement, les organes et les membres et le fait de prendre un lit pour s’asseoir dessus, de se préserver de l’atteinte des regards avec un paravent, le déplacement d’un endroit à un autre et ce qui est semblable. En effet, la confirmation de certaines de ces choses impose l’extrémité, certaines imposent le besoin et d’autres imposent le changement et le passage d’un état à un autre. Et rien de tout ceci ne convient à la dignité de Al-Qadim (Celui Qui n’a pas de début à son existence) et cela n’est pas possible à Son sujet ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah.

– L’Imam Abou ‘Abdou l-Lah Al-Houçayn Ibnou Al-Haçan Al-Halimi Ach-Chafi’i est né en 338 et il est décédé en 403 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ de 1030 ans. C’est un grand savant dans l’école de jurisprudence (madh-hab) de l’Imam Ach-Chafi’i, dans lequel il a le niveau de Moujtahid mouqayyad. Il est également très connu dans la science du hadith. L’Imam Al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat ».

– Ici, il dit clairement que Allah est exempt des organes, des membres, du fait de s’asseoir, du déplacement, ainsi que du changement.





Le Chaykh Ad-Dajawi dit que la croyance des salafs est que Allah n’est pas dans la direction du haut

18 10 2011

Dans le magasine « Majallatou l-Azhar », le Chaykh Youçouf Ad-Dajawi a dit :

« واعلـم أن السَّلَفَ قائلون باستحالة العلو الـمكاني عليه تعالى ، خلافاً لبعض الجهلة الذين يخبطون خبط عشواء في هذا الـمقام ، فإن السلف والخلف متفقان على التنـزيه »

« Sache que les gens du Salaf déclarent que la supériorité spatiale est impossible à Son sujet (c’est-à-dire au sujet de Allah) ta’ala, contrairement à certains ignorants qui débattent à tort et à travers à ce propos. En effet, le Salaf et le Khalaf sont tous deux en accord sur le tanzih (l’exemption de Allah de toutes les caractéristiques des créatures). »

Informations utiles :

– Le Chaykh Youçouf Ad-Dajawi Al-Misri Al-Maliki Al-Azhari est décédé en 1365 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 70 ans. Il était un Chaykh reconnu de l’Université Islamique Al-Azhar.

– Cette citation est tiré du magazine « Majallatou l-Azhar », que les Chaykh de Al-Azhar éditent en Égypte (dans le 9ème volume 1er tome, mois de Mouharram de l’an 1357 p 17).

– Ici, le Chaykh Ad-Dajawi rapporte que la croyance des gens du salaf (c’est-à-dire des trois premiers siècles de l’Hégire) est que la supériorité spatiale est impossible au sujet de Allah, C’est-à-dire que Allah n’est pas la direction du haut, car Allah existe sans endroit et sans direction. Puis il rapporte l’unanimité des musulmans (du salaf et du khalaf)  sur le fait que Allah est exempt de toutes les caractéristiques des créatures.

– Ne te laisses pas méprendre, après cela, par ceux qui se font appeler salafites pour duper les gens et leur faire croire qu’ils sont sur la croyance du Salaf alors que les gens du Salaf sont innocents de la croyance des mouchabbihah –assimilationnistes–, ceux qui attribuent à Allah la position assise, l’établissement, l’endroit, le mouvement et la limite.





La voix de la femme n’est pas une ‘awrah (intimité) [Hadith rapporté par Al-Hakim]

16 10 2011

   

Dans son recueil de hadith « Al-Moustadrak » (tome 4 page 92 de cette édition) le Hafidh Al-Hakim a rapporté d’après Al-Ahnaf Ibnou Qays qu’il a dit :

« سمعت خطبة أبي بكر الصديق وعمر بن الخطاب وعثمان بن عفان وعلي بن أبي طالب رضى الله عنهم والخلفاء هلم جرا إلى يومي هذا فما سمعت الكلام من فم مخلوق أفخم ولا أحسن منه من في عائشة رضى الله عنها »

« J’ai entendu le discours de Abou Bakr As-Siddiq, celui de ‘Oumar Ibnou l-Khattab, celui de ‘Outhman Ibnou ‘Affan, celui de ‘Ali Ibnou Abi Talib (radiya l-Lahou ‘anhoum), et de tous les califes jusqu’à ce jour ; et je n’ai pas entendu de la bouche de quelqu’un quelque chose qui soit imposant ou meilleur que les paroles que j’ai entendues de la bouche de ‘A-ichah (radiya l-Lahou ‘anha) »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou ‘Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou ‘Abdou l-Lah Al-Hakim An-Nayçabouri est né en 321 et il est décédé en 405 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Il est très connu dans la science du hadith, et son ouvrage le plus réputé est son recueil de hadith « Al-Moustadrak ‘ala as-Sahihayn » dans lequel il rapporte des hadith selon les conditions d’acception de l’Imam Al-Boukhari et de l’Imam Mouslim.

– Ce hadith fait partie des nombreuses preuves sur lesquels se sont basé les savants des 4 écoles pour dire que la voix de la femme n’est pas une intimité (‘awrah). En effet l’avis qui est pris en considération est que la voix de la femme n’est pas une chose qu’elle devrait cacher en présence des hommes.

– Parmi les savants qui ont confirmé cet avis il y a l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani, l’Imam Mourtada Az-Zabidi, l’Imam An-Nawawi, l’Imam Ibnou ‘Abidin, le Chaykh Zakariyya Al-Ansari Ach-Chafi’i, le Moufassir Ar-Razi et de nombreux autres grands savants. Ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Comment dire que la voix de la femme est une ‘awrah alors que ‘A-ichah , la femme du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), faisait des discours devant des hommes et, qui plus est, des compagnons. En effet, il a été rapporté que ‘A-ichah parlait aux hommes en leur disant le hadith du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et elle leur donnait les fatwa (les avis de jurisprudence). De plus il a été confirmé dans d’autres hadith que les femmes du prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) rapportaient les nouvelles aux hommes.

– Donc le jugement au sujet de la voix de la femme, c’est qu’elle n’est pas une ‘awrah (intimité), sauf pour celui qui trouve du plaisir en entendant leur voix ; dans ce cas il lui est interdit de l’écouter.





L’Imam An-Nawawi explique pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors des invocations

13 10 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim, l’Imam An-Nawawi a dit :

« وهو الذي إذا دعاه الداعي استقبل السماء كما إذا صلى المصلي استقبل الكعبة وليس ذلك لأنه منحصر في السماء كما أنه ليس منحصرا في جهة الكعبة بل ذلك لأن السماء قبلة الداعين كما أن الكعبة قبلة المصلين »

« Allah est Celui pour lequel ceux qui font des invocations lèvent leurs mains vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait localisé dans (ou au-dessus) le ciel, de même qu’Il n’est pas localisé dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi explique que nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allah a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la même façon que la Ka’bah est la Qiblah pour la prière. Et cela ne signifie pas que Allah est dans le ciel ou au-dessus du ciel, comme le prétendent les assimilationnistes (mouchabbihah), ni qu’Il est dans la Ka’bah.

– Vous pouvez voir la citation de l’Imam Al-Qourtoubi sur ce sujet : ici .

– il a été également rapporté dans un hadith sahih rapporté par Mouslim, qu’un jour le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation avec les paumes de ses mains orientées vers le sol. Cela ne signifie pas, non plus, que Allah est dans la direction du bas ou dans la terre. Voir l’article à ce sujet : ici .





Le Chaykh Yahya Ibn Mou’adh (du salaf) répond à quelqu’un qui lui demande « où est Allah ? »

11 10 2011

   

Dans sa célèbre Epître « Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah » (page 17 de cette édition) l’Imam Al-Qouchayri a dit :

« وقيل ليحيى بن معاذ (الرازي) : أَخْبِرْني عن الله عز وجل ، فقال : إله واحد ، فقيل له : كيف هو ؟ قال : ملك قادر ، فقيل : أين هو ؟ فقال : هو بالمرصاد ، فقال السائل : لم أسألك عن هذا ؟ فقال : ما كان غير هذا كان صفة المخلوق ، فأما صفته فما أخبرتك عنها . »

« Quelqu’un demanda à Yahya ibn Mou’adh (Ar-Razi) : « Parle-moi de Allah ‘azza wa jall »

Yahya ibn Mou’adh  répondit : « Il est un Dieu unique. »

On lui demanda : « Comment est-Il ? »

Yahya rétorqua : « Un Seigneur tout-puissant. »

On lui dit ensuite : « Où est-Il ? »

Yahya répondit [par une phrase qui signifie]: « Il connait les injustes et les punit »

La personne qui l’interrogeait objecta : « Ma question ne porte pas sur cela ! »

Alors Yahya lui dit : « Ce qui est autre que cela est un attribut de la créature. Quant à Ses attributs, ils sont tels que je viens de te les citer. » »

Informations utiles :

– Le Chaykh Abou Zakariyya Yahya ibn Mou’adh ibn Ja’far Ar-Razi est un savant du salaf, il est décédé en 258 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1175 ans.

– Ici lorsque quelqu’un lui demande « où est Allah ? », il lui fait comprendre qu’on ne pose pas cette question au sujet du Créateur (c’est-à-dire au sujet de Allah) mais que cette question se pose uniquement au sujet des créatures.

– Les savants de l’Islam ont dit qu’il est interdit de dire « où ? » au sujet de Allah, car Il est le Créateur de l’endroit.






L’Imam An-Naçafi dit que la parole de Allah n’est pas de lettre ni de son.

5 10 2011

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah » (page 2 du traité), l’Imam An-Naçafi a dit :

« وهو متكلمٌ بكلامٍ هو صفةٌ لهُ أزليةٌ ليس من جنسِ الحروفِ والأصواتِ وهو صفةٌ منافيةٌ للسكوتِ والآفةِ، والله تعالى متكلمٌ بها ءامرٌ ناهٍ مخبِرٌ، والقرءانُ كلامُ الله تعالى غيرُ مخلوقٍ »

« Allah parle d’une parole qui est un attribut à Lui et qui est de toute éternité, qui n’est pas du genre des lettres et des sons […] Allah ta’ala est attribué par cet attribut la parole par lequel Il ordonne, interdit, informe et le Qour-an est la parole de Allah ta’ala , il n’est pas créé »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith Abou Hafs Najmou d-Din ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, l’Imam An-Naçafi parle de l’attribut de la parole de Allah (al-kalam) et il précise que Sa parole n’est pas du genre des lettres ni des sons. En effet, Allah a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains.

– Voir d’autres citations de savants au sujet de la parole de Allah dans cette rubrique : ici





Le Qadi Ibn Rouchd Al-Jadd confirme qu’on ne dit pas « où ? » ni « comment ? » ni « quand ? » au sujet de Allah

2 10 2011

   

Dans son livre «Al-Madkhal» (tome 3 page 181 de notre édition) le Chaykh Ibnou l-Hajj Al-Maliki rapporte que le Qadi Ibnou Rouchd Al-Jadd a dit :

« فلا يقال أين ولا كيف ولا متى لأنه خالق الزمان والـمكان »

« On ne dit pas à Son sujet (c’est-à-dire au sujet de Allah) « Où ? » ni « Comment ? » ni « Quand ? » car Il est le Créateur du temps et de l’endroit »

Informations utiles :

– Le Qadi, le Chaykh Abou l-Walid Mouhammad Ibnou Ahmad, Qadi l-Jama’ah à Qourtoubah –Cordoue– connu sous le nom de Ibnou Rouchd Al-Jadd (le grand-père), est né en 450 et il est décédé en 520 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 910 ans. Il était un grand savant dans le Madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite et il fut notamment l’un des Chaykh du Qadi ‘Iyad.

– Il ne faut pas le confondre avec son petit fils Ibnou Rouchd (connu sous le nom de Averroès) le philosophe qui est mort en 595 de l’Hégire.

– Ici, le Qadi Ibnou Rouch Al-Jadd dit qu’on ne dit pas « Où ? » ni « Comment ? » ni « Quand ? » au sujet de Allah.

– Le Chaykh Abou ‘Abdoul-Lah Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-‘Abdari plus connu sous le nom de Ibnou l-Hajj Al-Maghribi Al-Maliki est décédé en 737 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 700 ans.





L’Imam Al-Boukhari interprete « Ad-Dahik » par « Ar-Rahmah » (la miséricorde)

26 09 2011

   

Dans son livre « Al-’Asma-ou wa s-Sifat » (page 459 de cette édition), lors de l’explication du hadith qui commence par « يضحك الله » (yad-hakou l-Lah), l’Imam Al-Bayhaqi a dit :

« قال البخاري معنى الضحك الرحمة »

« Al-Boukhari a dit que la signification de « Ad-Dahik » est la miséricorde (ar-rahmah) »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houçayn Al-Bayhaqi, est né en 384 et il est décédé en 458 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. Son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat » est un livre de référence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allah.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Le mot « dahik » dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier est « rire », mais il a également d’autre sens. On dit, par exemple : « la Terre dahakat » lorsque de la végétation se montre en elle, et qu’elle donne des fleurs.

– Lorsque le mot « dahik » est attribué à Allah, il est évident qu’il n’a pas le sens de « rire » ou « sourire ». On ne dit pas que Allah rit ou sourit, A’oudhoubi l-Lah. Ceci est totalement contraire au tawhid. Allah est exempt du changement.

– Ici, l’Imam Al-Boukhari dit que « ad-dahik » au sujet de Allah vient dans le sens de la miséricorde (ar-rahmah).

– Cette interprétation de l’Imam Al-Boukhari a également été rapportée par l’Imam Al-Bayhaqi; voir l’article : ici .

– De nombreuses interprétations ont été données par d’autres grands savants, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.

– Le hadith dont il est question est le suivant : Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« يضحك الله إلى رجلين يقتل أحدهما الآخر يدخلان الجنة، يقاتل هذا في سبيل الله فيقتل، ثم يتوب الله على القاتل فيقاتل فيستشهد »

[Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]





L’Imam Al-Qourtoubi dit que Allah est sans endroit et Qu’Il est exempt du mouvement et du déplacement

19 09 2011

   

Dans son célèbre tafsir, lors de l’explication du verset 3 de Sourat Al-An’am (tome 6 page 390 de cette édition), l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

« والقاعدة تنـزيهه – جل و عز – عن الحركة والانتقال وشغل الأمكنة »

« La règle, c’est Son exemption (à Allah) jalla wa ‘azza, du mouvement, du déplacement et de l’occupation des endroits ».

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Ici, il dit clairement qu’il est une règle dans la croyance d’exempter Allah du mouvement, du déplacement et de l’occupation dans un endroit.





L’Imam Al-Ghazali dit que Allah n’est pas dans une direction

17 09 2011

   

Dans son célèbre ouvrage «Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » dans la partie des règles de la croyance (tome 1 page 127 de cette édition) l’Imam Al-Ghazali a dit :

« الأصل السابع : العلـم بأنَّ الله تعالى منـزه الذات عن الاختصاص بالجهات ، فإنَّ الجهة إما فوق وإما أسفل وإما يمين وإما شمال أو قدَّام أو خلف ، وهذه الجهات هو الذي خلقها »

« Le septième fondement : savoir que l’Être de Allah ta’ala est exempt d’être spécifié dans les directions car la direction est soit haut ou bas, droite ou gauche, devant ou derrière et toutes ces directions, c’est Allah Qui les crée ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imam Abou Hamid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazali est né en 450 et il est décédé en 505 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 930 ans. C’est un savant très célèbre, il était surnommé « houjjatou l-Islam » c’est-à-dire qu’il était capable de prouver la véracité, la beauté et la sagesse de l’Islam. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 5ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il était du madhhab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre «Ihya-ou ‘Ouloumi d-Din » est son ouvrage le plus connu.

– Ici, il dit clairement que Allah n’est pas dans une direction (que ce soit le haut, le bas, la droite, la gauche, le devant, le derrière) car Allah est le Créateur des directions.





L’Imam Dhoun-Noun al-Misri parle de l’Istiwa de Allah

15 09 2011

   

Dans sa célèbre Epître « Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah » (page 17 de cette édition) l’Imam Al-Qouchayri a dit :

 « و سئل ذو النون المصري عن قوله تعالى : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ ».     فقال : أثبتَ ذاته و نفى مكنه، فهو موجود بذاته، والأشياء موجودة بحكمه، كما شاء سبحنه »

« Une personne interrogea Dhoun-Noun al-Misri, au sujet de la parole de Allah ta’ala : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmanou ‘ala l-‘arch istawa). Il répondit : « Il affirma Son Être et nia toute localisation à son sujet, car Il existe de par son Être tandis que toute chose, par Sa sagesse, est conforme à Sa volonté. »

Informations utiles :

– L’Imam Dhoun-Noun Abou l-Fayd Thawban Ibnou Ibrahim al-Misri est grand savant du salaf, il est né en 179 et il est décédé en 245 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1190 ans. Il fût l’un des élèves de l’Imam Malik (rahimahou l-Lah), et il est connu pour sa sagesse, son éloquence et son ascétisme.

– Il a été interrogé au sujet du verset « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmanou ‘ala l-‘arch istawa) et il n’a pas répondu que ce verset signifie que Allah est assis, ou établit, ou installé, ou au dessus du trône comme le prétendent à tord les assimilationnistes (mouchabbihah). Au contraire il a répondu que Allah a affirmé son Être et a nié toute localisation à son sujet. Voila comment nos pieux prédécesseurs (salaf salih) ont compris ce verset.

– Voir d’autres citations de savants au sujet du verset : « ٱلرَّحۡمَـٰنُ عَلَى ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ » (Ar-Rahmanou ‘ala l-‘arch istawa) et des versets similaires : ici .





L’Imam An-Naçafi dit que Allah est sans endroit, sans comment, qu’Il n’est pas un corps et qu’Il ne dépend pas du temps

11 09 2011

   

Dans son célèbre traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah » (pages 1 et 2 du traité), l’Imam An-Naçafi a dit :

 «والمحدِثُ للعالم هو الله تعالى الواحدُ القديمُ الحيُّ القادرُ العليمُ السميعُ البصيرُ الشائي المريدُ ليس بِعَرَضٍ، ولا جسمٍ، ولا جوهرٍ، ولا مُصوَّرٍ، ولا محدودٍ، ولا معدودٍ، ولا متبعِّضٍ، ولا متجزّ، ولا مُتَركّبٍ، ولا متناهٍ، ولا يُوصف بالماهيةِ، ولا بالكيفيةِ، ولا يتمكَّنُ في مكانٍ، ولا يجري عليهِ زمانٌ، ولا يُشبههُ شىءٌ، ولا يَخرُجُ عن علمِهِ وقدرتِهِ شىءٌ.»

« Et Celui Qui a fait entrer ce monde en existence, c’est Allah ta’ala, الواحد (Al-Wahid) Celui Qui n’a pas d’associé, القديم (Al-Qadim) Celui Qui existe de toute éternité et Qui est exempt de début, الحيّ (Al-Hayy) Celui Qui a pour attribut la vie, القادر (Al-Qadir) Celui Qui est tout-puissant sur toute chose, العليم (Al-‘Alim) Celui Qui sait tout, السميع البصير (As-Sami’ou l-Basir) Celui Qui entend et Qui voit, الشائى المريد (Ach-Cha-i l-Mourid) Celui Qui a la volonté et le vouloir. Il n’est pas quelque chose qui advient aux corps, ni un corps, ni une substance unitaire, ni quelque chose ayant une image, ni limité, ni dénombrable, ni constitué de parties, ni divisible, ni composé, ni fini, Il n’est pas attribué d’un genre ni d’un comment, Il n’est pas localisé dans un endroit et Il ne subit pas le temps, rien ne Lui ressemble. Et rien n’échappe à Sa science et à Sa puissance.»

Informations utiles :

– Le Mouhaddith Abou Hafs Najmou d-Din ‘Oumar Ibnou Mouhammad An-Naçafi, le Hanafite, est né en 461 et il est décédé en 537 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 900 ans. Il est l’auteur du traité de croyance connu sous le nom de « ‘Aqidatou n-Naçafiyyah», qui est l’un des traités de croyance les plus célèbres, les plus répandus, et les plus étudiés dans le monde musulman.

– Ici, il cite des point fondamentaux de la science du tawhid, comme le fait que Allah n’est pas un corps, qu’Il est sans comment, qu’Il n’est pas dans un endroit, qu’Il ne dépend pas du temps, et que rien ne Lui ressemble.





L’Imam Al-Boukhari interprete « wajh » par « moulk » (la souveraineté)

9 09 2011

      

Dans le chapitre d’Exégèse (Tafsir) de son Sahih, l’Imam Al-Boukhari a dit au sujet du verset 88 de Sourat Al-Qasas :

«{كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلَّا وَجهَهُ}: إِلَّا مُلكَهُ ، ويقال: إلا ما أريد به وجه الله »

« {koullou chay-in halikoun illa wajhah} ce qui signifie : {Tout sera détruit sauf Son wajh} [c’est-à-dire] : Sauf Sa souveraineté (illa moulkah) ; et  il est dit aussi : sauf ce par quoi l’on recherche l’agrément de Allah »

Informations utiles :

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Ici, il explique que le mot « wajh » dans ce verset signifie « Al-Moulk » (la souveraineté). Ceci nous démontre que les savants du salaf avaient quelquefois recourt à l’interprétation. Cette ayah signifie donc selon l’explication de l’Imam Al-Boukhari : {Tout sera détruit sauf Sa souveraineté}.

– Le mot « wajh » dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier est « visage » ou « face ». Mais ce n’est pas ce sens qui est retenu lorsqu’il est attribué à Allah. Car Allah n’est pas composé de partie, il n’est pas un corps et il n’a ni membre, ni organe.

– Le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent (c’est-à-dire le sens du visage) est la voie des anthropomorphistes (mouchabbihah).

– De nombreux autres savants ont interprété le mot « wajh » en fonction du contexte du verset. Consultez cette rubrique : Wajh .





Al-Qadi ‘Iyad confirme que le premier prophète-messager est Adam (‘alayhi s-salam)

7 09 2011

   

Dans son livre Ach-Chifa (page 170 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad a dit :

« أن كل  رسول نبي ، وليس كل نبي رسولا . وأول الرسل آدم ، وآخرهم محمد (صلى الله عليه وسلم).
وفي حديث أبي ذر (رضي الله عنه): « إن الأنبياء مائة ألف ، وأربعة وعشرون ألف نبي».  وذكر أن الرسل منهم ثلاثمائة وثلاثة عشر ، أولهم آدم  (عليه السلام). »

« Tous les messagers sont des prophètes, mais les prophètes ne sont pas tous des messagers. Le premier des messagers est Adam et le dernier d’entre eux est Mouhammad (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam).

Et dans le hadith, d’après Abou Dharr (radiya l-Lahou ‘anhou) (dans le sens) : « Les prophètes sont au nombre de 124 000 »

Et il a été rapporté que les messagers parmi eux sont au nombre de 313, et que le premier d’entre eux est Adam (‘alayhi s-salam) »

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– Ici, il mentionne un point très important : le premier prophète-messager est Adam (‘alayhi s-salam).

– Les musulmans ont été unanimes sur le fait que Adam est le premier prophète-messager. Ce sujet est connu d’évidence parmi eux. Celui donc qui renie la prophétie de Adam est un mécréant selon l’Unanimité tout comme cela est mentionné dans le livre Maratibou l-Ijma’. Ce livre dans lequel il est indiqué que celui qui renie le statut de prophète de notre maître Adam (‘alayhi s-salam) il devient mécréant par l’unanimité. Celui qui doute de son statut de messager également est mécréant.

– Certains égarés ont contredit les musulmans sur cette question, ils prétendent que Nouh est le premier prophète dans l’absolu. Dans un hadith rapporté par Al-Boukhari il est rapporté que Nouh (‘alayhi s-salam) est le premier prophète-messager envoyé aux gens de la terre, mais il s’agit ici d’une primauté relative, c’est-à-dire qu’il est le premier prophète envoyé après l’apparition de la mécréance parmi les humains. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de prophète ni de messager avant lui. Les Prophètes Adam, Chith et Idriss ont vécu avant Nouh.

– Ces ignorants ont compris de travers le hadith rapporté par Al-Boukhari et ils ont rejeté les autres hadiths qui indiquent que Adam est un prophète, ils n’ont même pas pris en compte l’unanimité de la communauté.

– C’est comme s’ils avaient dit que les descendants de Adam ont vécu pendant un certain temps comme les animaux, sans qu’ils aient de loi qui régissent leur vie, puisque avant Adam il n’y avait pas de prophète. Ceux qui renie le statut de prophète à Adam, regardez l’atrocité des conséquences de leur parole.

– Parmi ce qui témoigne de la prophétie de Adam (‘alayhi s-salam) il y a un hadith rapporté par Ibnou Hibban auquel fait allusion Al-Qadi ‘Iyad et également un hadith rapporté et jugé haçan par At-Tirmidhi.

–  Le Prophète non-messager est un homme qui reçoit la révélation sans loi nouvelle, mais il lui est révélé de suivre la loi du messager qui est venu avant lui. Et le Prophète-messager est celui auquel il a été révélé une nouvelle loi et tous deux ont pour ordre de transmettre la révélation.





Al-Qadi ‘Iyad rapporte l’unanimité sur le fait qu’insulter le Prophète est de la mécréance

4 09 2011

   

Dans son livre Ach-Chifa (page 429 de cette édition) Al-Qadi ‘Iyad a dit :

« قال محمد بن سحنون : أجمع العلماء أن شاتم النبي – صلى الله عليه وسلم – المتنقص له كافر . والوعيد جار عليه بعذاب الله ، […] ومن شك في كفره ، وعذابه كفر » .

« Mouhammad ibnou Sahnoun a dit : « Les savants sont unanimes que quiconque insulte le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), ou le rabaisse devient mécréant. Et il est menacé du châtiment de Allah […] Et quiconque doute de sa mécréance et de son châtiment devient mécréant « . »

Informations utiles :

– Le Qadi -juge- Abou l-Fadl ‘Iyad ibnou Mouça ibnou ‘Iyad al-Yahsoubi connu sous le nom de Qadi ‘Iyad, est un grand savant Malikite. Il est né en 476 et il est décédé en 544 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. Son ouvrage « Ach-Chifa » est très connu, le titre complet du livre est « Ach-chifa bi ta’rif houqouq al-Moustafa ».

– L’Imam Abou ‘Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou Sahnoun est un savant Malikite du salaf, il est né en 202 et il est décédé en ≈ 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1200 ans.

– Ici, il donne un jugement très important, à savoir que celui qui insulte ou rabaisse le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) devient mécréant. Et il précise qu’il y a unanimité (ijma’) des savants sur cela. De plus, il dit que celui qui doute de la mécréance de celui qui insulte le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) devient lui aussi mécréant.

– Ce jugement n’est pas nouveau, Mouhammad Ibnou Sahnoun est un savant du salaf (c’est-à-dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire)

– C’est également de la mécréance d’insulter Dieu, tout comme l’a dit Al-Qadi ‘Iyad dans ce même ouvrage, voir l’article : ici.

– La règle : c’est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allah, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance.

– Celui qui a commis une mécréance doit revenir immédiatement à l’Islam en prononçant les deux témoignages, qui sont (‘ach-hadou ‘an la ’ilaha ‘il-la l-Lah, wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah) c’est-à-dire : « je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah ». Il ne suffit pas de dire « astaghfirou l-Lah ».





Le Qadi Ibn Jama’ah dit que le Hadith An-Nouzoul ne signifie pas que Allah se déplace du haut vers le bas

3 09 2011

      

Dans son livre « Idahou d-dalil fi qat’i Houjaji ahli t-ta’til » (pages 164 et 165 de cette édition) le Qadi Badrou d-Din Ibnou Jama’ah a dit :

« اعلم أن النزول الذي هو الانتقال من علو إلى سفل لا يجوز حمل الحديث عليه، لوجوه :
الأول : النزول من صفات الأجسام والمحدَثات ويحتاج إلى ثلاثة : منتقِل، ومنتقَل عنه ومنتقَل إليه، وذلك على الله تعالى محال.
الثاني : لو كان النزول لذاته حقيقة لتجددت له في كل يوم وليلة حركات عديدة تستوعب الليل كله، وتنقلات كثيرة، لأن ثلث الليل يتجدد على أهل الأرض مع اللحظات شيئا فشيئا، فيلزم انتقاله في السماء الدنيا ليلا نهارا، من قوم إلى قوم، وعوده إلى العرش في كل لحظة على قولهم، ونزوله فيها إلى سماء الدنيا، ولا يقول ذلك ذو لب وتحصيل.
الثالث، أن القائل بأنه فوق العرش، وأنه ملأه كيف تسعه سماء الدنيا، وهي بالنسبة إلى العرش كحلقة في فلاة، فيلزم عليه أحد أمرين: إما اتساع سماء الدنيا كل ساعة حتى تسعه، أو تضاؤل الذات المقدس عن ذلك حتى تسعه، ونحن نقطع بانتفاء الأمرين.»

« Sache qu’il n’est pas permis de donner le sens du déplacement de haut en bas [à Dieu] dans le Hadith du nouzoul, et ceci pour plusieurs raisons :

– La première : la descente est un attribut des corps et de ce qui entrent en existence, elle requiert trois choses : un espace de déplacement, un espace qui est quitté et un espace qui est atteint, et tout cela est impossible s’agissant de Allah.

– La seconde : si la descente était une réalité pour Allah, il se renouvellerait pour Lui chaque jour et chaque nuit beaucoup de mouvements qui L’occuperaient entièrement toute la nuit, de même que beaucoup de déplacements. En effet, le tiers de la nuit se renouvelle pour les gens de la terre au fur et à mesure à chaque moment, cela impliquerait son déplacement dans le ciel du bas-monde nuit et jour, d’un peuple à l’autre, son retour vers le Trône à chaque instant selon leurs dires, et sa descente à chaque instant dans le ciel du bas-monde. Et cela, quelqu’un doué d’un minimum d’intelligence et d’entendement ne le dit pas.

– La troisième : à celui qui dit que Allah est sur le Trône, et qu’Il le remplit ; comment le ciel du bas-monde pourrait-il Le contenir alors que ce ciel est par rapport au Trône comme un anneau dans une terre déserte ? Selon vos dires, il ne resterait que deux solutions : soit l’agrandissement du ciel du bas-monde à chaque moment pour Le contenir, soit la réduction de l’être glorifié (Qui est absolument exempt de cela) jusqu’à rentrer dedans. Quant à nous (les gens de Ahlou s-Sounnah) nous sommes formels à nier les deux cas. »

Informations utiles :

– Le Qadi –juge–, le Chaykh Badrou d-Din Mouhammad Ibnou Ibrahim connu sous le nom de Ibnou Jama’ah est né en 639 et il est décédé en 733 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 700 ans. Il était le président des juges Chafi’i en Égypte à son époque.

– Le hadith An-Nouzoul est le hadith qui commence par « Yanzilou Rabbouna ila s-sama-i d-dounya » et qui donnerait l’impression selon le sens apparent que Dieu descend toute les nuits. Mais le Qadi Ibnou Jama’ah, en accord avec les autres savants de ahlou s-sounnah wa-l jama’ah, explique que ce hadith ne signifie pas que Allah se déplace d’un endroit à un autre.

– Voir d’autres paroles de savants sur le Hadith An-Nouzoul : ici





L’Imam Ahmad Ibn Hanbal déclare mécréant celui qui attribue le corps à Allah

1 09 2011

   

Dans son livre « Tachnifou l-Maçami’ » (tome 2 page 249 de cette édition) l’Imam Az-Zarkachi rapporte de l’auteur du livre Al-Khisal qu’il a dit : l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal a dit :

« من قال أن الله جسم لا كالأجسام كفر »

« Celui qui dit que Allah est un corps pas comme les autres corps, il devient mécréant »

Informations utiles :

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid, l’Imam Abou ‘Abdi l-Lah Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybani est né en 164 et il est décédé en 241 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imam de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– Le fait de nier le corps au sujet de Allah, fait partie des choses sur lesquelles la communauté musulmane est unanime.

– L’Imam Ahmad a dit également, pour nier le corps au sujet de Allah : « Les noms sont pris de la religion et de la langue arabe, or les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image et Allah est exempt de tout ceci. Il n’est donc pas permis de Lui attribuer le corps car Il en est exempt, en plus ce terme n’a pas été cité dans la religion comme nom de Dieu, ce qui montre que cela est infondé » [Rapporté par Abou l-Fadl At-Tamimi Al-Baghdadi Al-Hanbali et également par Al-Bayhaqi dans son livre Manaqibou Ahmad]. Voir l’article à ce sujet : ici .

– L’Imam Ahmad Ibnou Hanbal précise bien que la personne qui dit que Allah est un corps, même si elle ajoute ensuite « pas comme les autres corps », elle est tout de même mécréante.

– Le Mouhaddith, le Faqih, le Spécialiste de la science des fondements (‘ousouli) Badrou d-Din Az-Zarkachi, né en 745 et décédé en 794 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 640 ans.





L’ancien Moufti d’Egypte Mouhammad Haçanayn Makhlouf parle de la vision de Allah au paradis

28 08 2011

Dans son livre « Moukhtasarou Charhi ‘Aqidati Ahli l-Islam », l’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhlouf a dit :

« فَيُرَى سبحانه لا في مكانٍ ولا جهةٍ ولا باتصال شعاعٍ ولا ثبوت مسافةٍ بين الرائيين وبينه تعالى بل على الوجه الذي يليق بقدسيته وجلاله سبحانه »

« Il (Allah) sera vu soubhanahou sans qu’Il soit dans un endroit ni une direction, sans contact par un rayon lumineux ni établissement d’une distance entre ceux qui Le verront et Lui ta’ala mais tel qu’il est digne de Son exemption et de Sa gloire, soubhanah »

Informations utiles :

– Le Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhlouf Al-‘Adawi Al-Maliki, est né en 1307 et il est décédé en 1355 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 80 ans. Il était également l’un des chaykh de la prestigieuse université Islamique « Al-Azhar » d’Egypte.

– Ici, il parle de la vision de Allah qu’auront les musulmans lorsqu’ils seront au paradis, sans que Allah ne soit dans un endroit ou une direction, et sans qu’il y ait une notion de distance.





Le Ministère des Awqaf et des Affaires Islamiques du Royaume du Maroc explique l’Istiwa de Allah

23 08 2011

Dans le magazine Da’wati l-Haqq (n° 305-306 p 65 année 1415 H, 1994 C) qui est édité par le Ministère des Awqaf et des Affaires Islamiques du Royaume du Maroc, il est dit :

« يتفق الجميع من علـماء سلف أهل السنة وخلفهم- وكذا العقلانيون من الـمتكلـمين – على أن ظاهر الاستواء على العرش بمعنى الجلوس على كرسي والتمكن عليه والتحيز فيه مستحيلٌ ، لأن الأدلة القطعية تُنَـزِّهُ الله تعالى عن أن يُشبهَ خلقه أو أن يحتاج إلى شىءٍ مخلوق ، سواء أكان مكاناً يحل فيه أو غيره ، وكذلك لأنه سبحانه نفى عن نفسه الـمماثلة لخلقه في أي شىء فأثبت لذاته الغِنى الـمطلق فقال تعالى :{ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ}»

« L’ensemble des savants du Salaf (prédécesseurs des trois premiers siècles) de Ahlou s-Sounnah et de leur Khalaf (successeurs) – et également les spécialistes des preuves rationnelles parmi les moutakallim (spécialistes de la science de la croyance) – se sont accordés à dire que le sens apparent de « al-istiwa ‘ala l-‘arch », c’est-à-dire la position assise sur une chaise, l’installation et la localisation dessus, est impossible parce que les preuves rationnelles catégoriques ont montré l’exemption de Allah ta’ala d’avoir une quelconque ressemblance avec Ses créatures ou d’avoir besoin de quoi que ce soit de créé, que ce soit d’un endroit où prendre place ou autre. De même parce que Allah soubhanahou a nié à Son sujet la similarité avec Ses créatures en quoi que ce soit. Il a confirmé pour Son Être le non besoin absolu. Allah ta’ala dit : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihi chay) ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui » ».

Informations utiles :

– Il est rapporté ici, l’unanimité des savants de Ahlou s-Sounnah, qu’ils soient du Salaf (c’est-à-dire des trois premiers siècles de l’hégire) et du Khalaf (c’est-à-dire après les trois premiers siècles de l’hégire) que « al-istiwa ‘ala l-‘arch » n’est pas à prendre dans le sens de la position assise, de l’installation ou encore de la localisation dessus, contrairement à ce que prétendent les mouchabbihah (assimilationniste) et les moujassimah (anthropomorphiste).

– Comme il a été indiqué précédemment, ce magazine (دعوة الحق / Da’wati l-Haqq) est édité par le Ministère des Awqaf et des Affaires Islamiques du Royaume du Maroc.





L’Imam Ja’far As-Sadiq dit que celui qui prétend que Allah est « au-dessus » ou « dans » quelque chose a commis du chirk

22 08 2011

   

Dans sa célèbre Epître « Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah » (page 18 de cette édition) l’Imam Al-Qouchayri a dit :

«قال جعفر الصادق : من زعم أن الله في شىء ، أومن شىء أو على شىء فقد أشرك . إذ لو كان على شىء لكان محمولا ، ولو كان في شىء لكان محصوراً ، ولو كان من شىء لكان محدثًا (أي مخلوقاً)»

« Ja’far As-Sadiq a dit : Celui qui prétend que Allah est dans quelque chose, ou issu de quelque chose, ou au-dessus de quelque chose a commis du chirk (c’est-à-dire : adorer autre que Allah), car s’Il était au-dessus de quelque chose Il serait porté, s’Il était dans quelque chose, Il serait limité, s’Il était issu de quelque chose, Il serait entré en existence (c’est-à-dire créé) »

Informations utiles :

– L’Imam Ja’far As-Sadiq fils de Mouhammad Al-Baqir, fils de Zaynou l-‘Abidin ‘Ali fils de Al-Houçayn (que Allah les agrée tous) est un Salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire). Il est décédé en 148 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1290 ans. Il faisait partie des maîtres des gens de la famille du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) dans la jurisprudence, dans la science et par le mérite. Il fût également l’un des chouyoukh de l’Imam Abou Hanifah et de l’Imam Malik.

– Ici, il dit que Allah n’est ni dans quelque chose, ni issu de quelque chose, ni au-dessus de quelque chose, et que la croyance en l’une de ces choses là est du chirk (qui est une forme de mécréance). De nos jours, certains égarés ont pour croyance que Allah est dans le ciel, ou bien qu’Il est au-dessus du Trône. A’oudhoubi l-Lah. Que Allah nous accorde une bonne compréhension de la science du Tawhid et qu’Il nous préserve du chirk.

– Une autre parole de Ja’far As-Sadiq rapportée par As-Samarqandi est proche de cette citation là. Voir l’article : ici .

– Le Mouhaddith–transmetteurs du hadith–, le Moufassir –exégète–, le Chaykh Abou l-Qaçim Abdou l-Karim ibnou Hawazin al-Qouchayri est né en 375 et il est décédé en 465 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 970 ans. Son livre « Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah » est son ouvrage le plus connu. La première partie de ce livre est consacrée à la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l Jama’ah.





Le Chaykh Al-Baydawi dit que le nouzoul de Allah n’est pas un déplacement, et que Allah est exempt du corps et de la localisation (2)

18 08 2011

   

Dans son commentaire du Mouwatta de l’Imam Malik (tome 2 page 49 de cette édition) le Chaykh Az-Zourqani, a dit :

« وقال البيضاوي : لـما ثبت بالقواطع أنه سبحانه منـزه عن الجسمية والتحيز امتنع عليه النـزول على معنى الانتقال من موضعٍ إلى موضعٍ أخفض منه »

« Al-Baydawi a dit : Puisqu’il a été confirmé par les preuves catégoriques que Allah soubhanahou est exempt du corps et de la localisation, il Lui est impossible le nouzoul dans le sens d’un déplacement d’un endroit vers un endroit qui lui serait inférieur ».

Informations utiles :

– Le Chaykh Abdou l-Lah Ibnou ‘oumar Ibnou Mouhammad Ach-Chirazi Al-Baydawi est décédé en 685 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 750 ans. (Certains ont dit qu’il est décédé en 691 de l’Hégire). Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Littéralement le terme « nouzoul » signifie « descente », mais l’Imam Al-Baydawi (en accord avec les autres savants sunnites) dit qu’au sujet de Allah le terme « nouzoul » n’a pas ce sens. Et, il dit également que Allah est exempt du corps et de la localisation. Voir les autres paroles de savants au sujet du Hadith An-Nouzoul : ici

– Le Chaykh Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Baqi Az-Zourqani (certains le nomment « Az-Zarqani ») Al-Misri Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1122 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 310 ans. Ce grand savant Malikite, a enseigné le Fiqh et le Hadith à la prestigieuse université Islamique Al-Azhar presque toute sa vie, et il est resté célèbre pour son commentaire de al-Mouwatta (recueil de hadith de l’Imam Malik)

– Cette parole de Al-Baydawi a également été rapportée par le hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani, décédé en 852 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), dans son commentaire du sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari ». Voir ici.





L’Imam Ibn Hajar Al-‘Asqalani dit que Allah est exempt de la direction du haut et du bas

17 08 2011

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari » (tome 6 page 136 de cette édition), l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit :

« ولا يلزم من كون جهتي العلو والسفل مُحالاً على الله أن لا يوصف بالعلو ، لأن وصفه بالعلو من جهة الـمعنى ، والـمستحيل كون ذلك من جهة الحس، ولذلك ورد في صفته العالي والعلي والـمتعالي ، ولـم يرد ضد ذلك وإن كان قد أحاط بكل شىءٍ علـماً »

« Le fait que les deux directions du haut et du bas soient impossibles au sujet de Allah n’implique pas qu’on ne Le qualifie pas par al-‘oulouww (l’élévation par le degré) car Son attribution par al-‘oulouww vient dans le sens figuré. Ce qui est impossible, c’est qu’il vienne dans le sens physique (c’est-à-dire l’élévation par l’endroit). C’est pourquoi il a été rapporté des textes concernant Ses attributs Al-‘Ali, Al-‘Aliyy et Al-Mouta’ali, mais il n’a pas été rapporté quelque chose qui signifie le contraire, même s’Il englobe effectivement toute chose par Sa science ».

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Ici, le Hafidh Ibnou Hajar dit que Allah n’est pas concerné par les directions tel que le haut et le bas. Et il dit que « Al-‘oulouww » (l’élévation) au sujet Allah ne vient pas dans le sens physique, c’est-à-dire que ce n’est pas une élévation par l’endroit ou la direction ; mais « Al-‘oulouww » vient dans le sens figuré, c’est-à-dire l’élévation par le degré.





L’Imam Al-Kawthari dit que la ayah {Layça kamithlihi chay} exempte Allah de la direction

15 08 2011

   

L’assistant du dernier calife des musulmans, l’Imam Al-Kawthari a dit dans son commentaire du livre de l’imam Taqiyyou d-Din as-Soubki « as-sayfou s-Saqil » (page 88 de notre édition) :

« قوله سبحانه { لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ} [ سورة الشورى / 11] نصٌّ في نفي الجهة عنه تعالى ، إذ لو لـم تنف عنه الجهة لكانت له أمثال لا تحصى ، تعالى الله عن ذلك »

« Sa parole soubhanahou : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihi chay) [sourat Ach-Choura / 11] qui signifie : « Rien n’est tel que lui » est un texte qui exempte Allah de la direction, ta’ala. En effet, s’Il n’était pas exempt de la direction Il aurait des semblables innombrables, gloire à Allah Qui en est exempt ».

Informations utiles :

– L’imam, le Chaykh Mouhammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi était l’assistant du dernier calife des musulmans (le califat a pris fin en 1922-1924). Il était un grand savant hanafite qui a même été appelé par certains le « moujaddid » du siècle dernier (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est né en 1296 et il est décédé en 1371 de l’Hégire (rahimahou l-Lah), c’est à dire il y a environ 60 ans.

– Ici, l’Imam Al-Kawthari dit que la Ayah « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ») [Sourat Ach-Choura / 11] exempte Allah de la direction. Voici la croyance du dernier califat musulman, en accord avec la croyance des musulmans du salaf et du khalaf.





Le Prophète distingue la bonne innovation, de la mauvaise innovation (rapporté par Mouslim)

14 08 2011

   

L’Imam Mouslim a rapporté dans son Sahih, du hadith de Jarir Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Bajliyy, que Allah l’agrée, qui a dit :

« Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وَأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا بَعْدَهُ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىْءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِى الإِسْلام سُنَّةً سَيِّئَةً كَانَ عَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىْءٌ»

Ce qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui oeuvreront avec après lui, sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ; et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition se chargera de son péché et de l’équivalent du péché de ceux qui oeuvreront avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu sous le nom de « Sahih Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadith.

– Il a cité cela dans son sahih dans le livre de Az-Zakat : chapitre l’incitation à l’aumône, même d’une moitié d’une datte ou d’une bonne parole et qu’elle est un écran contre le feu. Ainsi que le livre de la science : chapitre celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition ou une mauvaise tradition et qui appelle à la bonne guidée ou à l’égarement.

– Ce Hadith sahih nous indique que l’innovation (al-bid’ah) se classe en deux catégories :

La première sorte : la bonne innovation (bid’ah haçanah, appelée aussi : sounnah haçanah), c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour-an et la Sounnah.

La deuxième sorte : la mauvaise innovation (bid’ah sayyi-ah, appelée aussi : sounnah sayyi-ah), c’est la nouveauté qui est en contradiction avec le Qour-an et la Sounnah.

– Si quelqu’un prétend que ce hadith vise ce qui est instauré du vivant du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), mais qu’après sa mort ce hadith ne s’applique pas, on lui répond : « La spécificité n’est confirmée que par une preuve ». Or il n’y a pas ici de preuve pour cette prétendue spécificité. Au contraire, la preuve démontre le contraire de ce qu’il prétend parce que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam » et il n’a pas dit : « Celui qui instaure de mon vivant » et il n’a pas dit : « Celui qui fait quelque chose que moi j’ai fait et qui renouvelle cet acte par la suite ». De plus, l’Islam n’est pas limité à l’époque où le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) était vivant. Leur prétention est donc annulée.

– S’ils disent : la cause du hadith est que des hommes très pauvres, s’habillant de vêtements de laine et de poils, sont venus auprès du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) le visage du prophète a alors changé, à la vue de leur extrême pauvreté et de leur difficulté. Les gens ont commencé alors à faire des aumônes jusqu’à ce qu’ils leur aient rassemblé beaucoup de choses. Alors le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) s’est réjoui et a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui oeuvreront avec après lui … ». La réponse est donc de leur dire : « ce dont on tient compte, c’est la généralité du terme et non pas la spécificité de la cause pour laquelle le hadith a été dit » comme l’ont spécifié les savants de la science de la croyance.





Il est permis de dire « sayyid » (maître) au sujet du Prophète

12 08 2011

   

Dans ses Sounan, l’Imam At-Tirmidhi rapporte que le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« أنا سيّدُ ولد ءادم يوم القيامةِ ولا فخر »

Ce hadith a pour sens : « Je suis le maître (sayyid) des fils de Adam le jour dernier et je ne dis pas cela par prétention »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh Abou Issa Mouhammad Ibnou Issa At-Tirmidhi, l’auteur du célèbre recueil de Hadith connu sous le nom de « Sounan At-Tirmidhi » est né en 209 et il est décédé en 279 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est a dire il y a environ 1155 ans. Son recueil de hadith compte parmi les six plus importants, il est donc une référence incontournable.

– Après avoir cité ce Hadith, l’Imam At-Tirmidhi déclare qu’il est : hassan sahih.

– Certaines personnes ignorantes prétendent sans fondement, qu’il est interdit d’utiliser le terme « sayyid » au sujet du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Alors que le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) lui-même a utilisé le terme « sayyid » à son sujet en disant « Je suis le maître (sayyid) des fils de Adam… ».  Il est donc permis d’utiliser des expressions tel que « sayyidina Mouhammad » (notre maître Mouhammad) etc.

– Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) n’a pas dit qu’il était le maître des fils de Adam par vanité, prétention ou orgueil, mais pour évoquer la grâce que Allah lui a accordé.

– Dans le Qour’an également il est utilisé le terme « sayyid » au sujet du Prophète Yahya  (‘alayhi s-salam), Allah ta’ala dit :

{ فَنَادَتْهُ الْمَلآئِكَةُ وَهُوَ قَائِمٌ يُصَلِّي فِي الْمِحْرَابِ أَنَّ اللّهَ يُبَشِّرُكَ بِيَحْيَـى مُصَدِّقاً بِكَلِمَةٍ مِّنَ اللّهِ وَسَيِّداً وَحَصُوراً وَنَبِيّاً مِّنَ الصَّالِحِينَ }

[Sourat Ali-‘Imran / 39]. Voir : ici.

– D’autres Hadith viennent confirmer le fait qu’il est permis d’appeler « sayyid » un prophète ou un homme vertueux, ceci fera l’objet d’articles incha-a l-Lah.





L’Imam An-Nawawi dit que Allah n’est pas localisé dans une direction et qu’Il est exempt du corps et du déplacement

11 08 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Mouslim (tome 3 page 19 de cette édition), l’Imam An-Nawawi a dit :

« أن الله تعالى ليس كمثله شيء وأنه منزه عن التجسم والانتقال والتحيز في جهة وعن سائر صفات المخلوق»

« Certes Allah ta’ala, rien n’est tel que Lui, Il est exempt du corps, du déplacement, de la localisation dans une direction et de toutes les autres caractéristiques des créatures ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son charh (commentaire) du Sahih Mouslim est incontournable.

– Ici, l’Imam An-Nawawi aborde des points importants dans la science du Tawhid (la science de l’Unicité), à savoir que Allah n’est pas localisé dans une direction, qu’Il est exempt du corps, du déplacement et de toutes les autres caractéristiques des créatures.





Le Hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalani dit qu’il est permis d’innover une évocation dans la prière si elle ne contredit pas ce qui a été rapporté

10 08 2011

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari » (tome 2 p 287 de notre édition), lors du commentaire du hadith dans lequel un homme priant derrière le Prophète, a innové une évocation (voir ce hadith : ici), l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit :

 « On a pris ce hadith pour preuve qu’il est permis d’innover dans la prière une évocation qui n’a pas été rapportée (du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) si elle ne contredit pas ce qui est rapporté (du Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). »

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i. Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Nous retenons de cette citation et du hadith sur lequel s’est basé Ibnou Hajar qu’il y a des innovations qui sont louables contrairement à ce que prétendent et répandent certains ignorants à notre époque.

– Pour voir une autre citation de l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani au sujet des différentes sortes d’innovations, cliquer : ici.





L’imam Malik interprète le Hadith An-Nouzoul (rapporté par Az-Zourqani)

9 08 2011

   

Dans son commentaire du Mouwatta de l’Imam Malik, le Chaykh Az-Zourqani lors de l’explication du hadith « Yanzilou Rabbouna … » , a dit :

«وكذا حكى عن مالك أنه أوله بنزول رحمته وأمره أو ملائكته كما يقال فعل الملِك كذا أي أتباعه بأمره» 

« Il a également était rapporté de (l’Imam) Malik qu’il l’a interprété (le hadith An-Nouzoul) par la descente de Sa miséricorde (la Miséricorde de Allah) et de Son Ordre ou de Ses Anges, tout comme l’on dit « Le roi a fait telle chose » c’est-à-dire que ce sont ses subordonnés qui l’ont fait sur son ordre »

Informations utiles :

– L’Imam, le spécialiste de la science du Hadith, le Moujtahid –jurisconsulte–,  Malik Ibnou Anas est l’un des plus grand savants de notre communauté, il est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’Hégire), il est né en 93 et il est décédé en 179 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1255 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) Malikite.

– Le Chaykh Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Baqi Az-Zourqani (certains le nomment « Az-Zarqani ») Al-Misri Al-Azhari Al-Maliki est décédé en 1122 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 310 ans. Ce grand savant Malikite, a enseigné le Fiqh et le Hadith à la prestigieuse université Islamique Al-Azhar presque toute sa vie, et il est resté célèbre pour son commentaire de al-Mouwatta (recueil de hadith de l’Imam Malik)

– Ici, l’Imam Az-Zourqani rapporte que l’Imam Malik a interprété le Hadith An-Nouzoul, en expliquant que ce n’est pas Allah qui descend comme le prétendent à tord les anthropomorphistes, mais que c’est Sa miséricorde, Son ordre et Ses anges qui descendent. De nombreux autres savants ont rapporté cela de l’Imam Malik.

Nouzoul: littéralement ce mot signifie « descente ». Vous verrez que les  savants ont toujours insisté sur le fait que la localisation et le mouvement sont impossibles au sujet de Allah. Donc comme en français « descente » n’a que le sens de « se déplacer du haut vers le bas », nous ne traduisons pas « nouzoul » par « descente » lorsque ce mot est attribué à Allah. Voir les autres paroles de savants au sujet du Hadith An-Nouzoul : ici

– Cette citation nous indique également, que les savants du Salafs avaient quelque fois recourt à l’interprétation des textes (Qour-an et Hadith).





L’Imam Ibn Al-Jawzi dit que Allah est sans endroit, qu’Il est exempt du changement et du déplacement

8 08 2011

   

Dans son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » (page 170 de cette édition) l’Imam Ibnou l-Jawzi a dit :

« الواجب علينا أن نعتقد أن ذات الله تعالى لا تتبعض و لا يحويها مكان ولا توصف بالتغـيّر والانتقال »

« Ce qu’il est un devoir de croire pour nous, c’est que l’Être de Allah n’est pas contenu dans un endroit et qu’Il n’est pas attribué du changement ni du déplacement »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, le Moufassir –exégète– Abdou r-Rahman Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite, est né en 508 et il décédé en 597 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a 835 ans.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allah tout en se réclamant de l’école de l’Imam Ahmad alors que l’Imam Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou l-Jawzi a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imam Ahmad, l’exemption de Allah de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps.

– Ici l’Imam Ibnou l-Jawzi cite 3 points importants dans la science du tawhid à savoir que Allah n’est pas dans un endroit, qu’Il ne change pas et qu’Il n’est pas attribué du déplacement.





Le Hafidh Ibnou Dahyah participait à la commémoration du Mawlid (rapporté par As-Souyouti)

7 08 2011

   

Le Hafidh As-Souyouti dans son recueil de fatwa : « Al-Hawi li l-Fatawa », dans le chapitre : « Housnou l-Maqsad fi ‘Amali l-Mawlid » (Le bon objectif dans l’accomplissement du Mawlid), après avoir fait l’éloge du Mawlid (voir l’article à ce sujet : ici), il a dit :

« Ibnou Khillikan a dit dans la biographie du Hafidh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah :  » Il faisait partie des notables, des savants et des plus réputés des gens qui ont un mérite. Il est venu du Maghreb et il est entré au pays du Cham et de l’Irak. Il est passé par Irbil en l’an six cent quatre ; il a trouvé son roi glorieux Moudhaffirou d- Din Ibnou Zayni d-Din attachant une attention particulière au Mawlid du Prophète. Il a écrit pour lui le livre « At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir » et il le lui a récité personnellement. Le roi l’a récompensé de mille dinars  » »

Informations utiles :

– Le Hafidh, Abou l-Fadl Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion)

– Ici, il cite un passage du livre « Wafayatou l-A’yan » de Ibnou Khillikan, dans lequel ce dernier expose la biographie du Hafidh Ibnou Dahyah et en fait l’éloge.

– Le Hafidh, le Chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah participait à la commémoration du Mawlid et il a composé le livre « At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir » pour le roi Al-Moudhaffar. Cela est également rapporté par Ibnou Kathir dans son livre d’histoire « Al-Bidayah wa n-Nihayah », voir les articles à ce sujet ici et ici.





L’ancien Moufti d’Egypte Mouhammad Haçanayn Makhlouf dit que Allah est sans endroit

6 08 2011

Dans son livre « Moukhtasarou Charhi ‘Aqidati Ahli l-Islam », l’ancien Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhlouf a dit :

« إن الله منـزهٌ عن جميع النقائص ، وسمات الحدوث ، ومنها الزمان والـمكان ، فلا يُقارنه زمانٌ ولا يحويه مكانٌ إذ هو الخالق لهما فكيف يحتاج إليهما »

« Allah est exempt de toute imperfection et de toutes les caractéristiques de ce qui entre en existence parmi lesquelles le temps et l’endroit. Il n’est donc pas sujet au temps et Il n’est pas contenu dans un endroit. Étant le Créateur de l’un et de l’autre, comment en aurait-Il besoin ?! »

Informations utiles :

– Le Moufti d’Egypte, le Chaykh Mouhammad Haçanayn Makhlouf Al-‘Adawi Al-Maliki, est né en 1307 et il est décédé en 1355 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 80 ans. Il était également l’un des chaykh de la prestigieuse université Islamique « Al-Azhar » d’Egypte.

– Ici, il dit que Allah est le Créateur du temps et de l’endroit et que par conséquent Allah n’en a pas besoin : Il n’est pas sujet au temps et Il n’est pas contenu dans un endroit.





Le Hafidh As-Souyouti dit que la ayah {Layça kamithlihi chay} confirme que Allah est sans endroit et qu’Il n’est pas un corps

5 08 2011

      

Dans son livre « Al-Iklil fi stinbatit-Tanzil » (page 230 de notre édition), le Hafidh As-Souyouti, dans l’explication de la Ayah 11 de Sourat Ach-Choura, a dit :

« قوله تعالى { ليس كمثله شيء } فيه الرد على المشبهة وأنه تعــــــالى ليس بجوهـــــر ولا جسم ولا عرض ولا لــــــون ولا طعم ولا حالّ في مكان ولا زمان»

« La parole de Allah : {ليس كمثله شيء } « Layça kamithlihi chay» (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ») est une réfutation de la croyance des Mouchabbihah (Ceux qui assimilent Allah à Ses créatures) et une confirmation qu’Il (Allah) n’est pas une substance, ni un corps, ni une caractéristique d’un corps, ni une couleur, ni un goût, qu’Il n’occupe pas un endroit et qu’Il ne dépend pas du temps »

Informations utiles :

– Le Hafidh, Abou l-Fadl Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafi’ite reconnu par toute la communauté musulmane. Il est né en 849 et il est décédé en 911 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 520 ans. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 10ème siècle de l’hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion).

– Ici, il dit que la Ayah « Layça kamithlihi chay » (qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ») [Sourat Ach-Choura / 11] confirme que Allah est exempt de l’endroit, du corps, de la couleur etc… Et que cette Ayah est une réfutation de la croyance des Mouchabbihah (assimilationistes).





L’Imam Al-Boukhari rapporte que le Prophète a fait l’éloge d’un compagnon ayant innové une évocation dans la prière

4 08 2011

   

L’Imam Al-Boukhari a rapporté dans son Sahih, ce hadith qui a pour sens :

« Rifa’ah Ibnou Rafi’ Az-Zarqi a dit : nous étions un jour en train de faire la prière dirigés par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam); quand il a levé sa tête de l’inclination, il a dit : {سَمِعَ اللهُ لِمَنْ حَمِدَهُ} « sami’a l-Lahou liman hamidah » (ce qui signifie : « Allah accepte les louanges de celui qui le loue »). Un homme derrière lui a dit : (Rabbana wa laka l-hamd, hamdan kathiran, tayyiban moubarakan fih). Quand il a fini la prière et qu’il s’apprêtait à partir, le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit : {مَن المُتَكَلَّمُ} ce qui signifie : « Qui a parlé ? ». Il a dit : « C’est moi ». Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

{رَأَيْتُ بِضْعَةً وَ ثَلاثِينَ مَلَكًا يَبْتَدِرُو نَهَا أَيُّهُمْ يَكْتُبُهَا أَوَّل}

Ce qui signifie : « J’ai vu plus de trente anges qui se précipitaient à qui d’entre eux l’écrirait le premier ».

Informations utiles :

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du célèbre « Sahih » connu comme étant le livre le plus authentique après le Qour-an, est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans. Il est une référence incontournable dans la science du hadith.

– Il a cité ce hadith dans son Sahih, dans le livre de l’appel à la prière : chapitre du mérite de la parole « Allahoumma Rabbana laka l-Hamd ».

– Ce hadith nous indique qu’un compagnon a innové une évocation lorsqu’il effectuait la prière derrière le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam); suite à cela, le Prophète lui a dit de manière élogieuse que des anges se sont précipités pour écrire cette évocation.

– Rappelons que la prière est la meilleure des œuvres après la croyance en Allah et en son Messager. Et le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) n’a pas blâmé ce compagnon pour l’évocation qu’il a innovée.

– Les savants tel que l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani ont pris ce hadith pour preuve qu’il est permis d’innover dans la prière une évocation qui n’a pas été rapportée du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) si elle ne contredit pas ce qui est rapporté du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Voir l’article a ce sujet : ici.





L’Imam Al-Qourtoubi explique le verset «a-amintoum man fi s-sama » de Sourat Al-Moulk

3 08 2011

   

Dans son célèbre tafsir, lors de l’explication de la parole de Allah {ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخۡسِفَ بِكُمُ ٱلۡأَرۡضَ } (a-amintoum man fi s-sama an yakhsifa bikoumou l-ard ) Ayah 16 de Sourat Al-Moulk (tome 18 page 216 de notre édition), l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

« والـمراد بِها توقيره [مراده : تعظيمه ] وتنـزيهه عن السفل والتحت ، ووصفه بالعلوِّ والعظمة لا بالأماكن والجهات والحدود لأنَّها صفات الأجسام »

« Ce qui est visé ici, c’est Sa glorification, Son exemption du bas et du dessous et Sa qualification par al-‘oulouww (l’élévation du mérite) et al-‘adhamah (l’éminence) et non pas la qualification par les endroits, les directions et les limites car ce sont des caractéristiques des corps ».

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Ici, il dit que la ayah { ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ } (a-amintoum man fi s-sama) ne signifie pas que Allah est dans un endroit ou une direction.





Le Hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalani rapporte l’unanimité sur le fait que Allah est exempt du mouvement, du déplacement et de l’incarnation

2 08 2011

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari » (tome 7 p 124 de notre édition), l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit :

« فمعتقد سلف الأئمة وعلـماء السنة من الخلف أن الله منـزه عن الحركة والتحول والحلول ، ليس كمثله شىء »

« La croyance du Salaf, des Imams et des savants de la Sounnah du Khalaf, c’est que Allah est exempt du mouvement, du déplacement et de l’incarnation. Rien n’est tel que Lui ».

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mouminin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que Allah est exempt du mouvement, du déplacement et de l’incarnation.





L’Imam Taqiyyou d-Din As-Soubki rapporte l’unanimité sur le fait que le tawassoul est permis

1 08 2011

      

Dans son livre « Chifa-ou s-Siqam fi Ziyarati Khayri l-Anam » (page 357 de cette édition)  l’Imam Taqiyyou d-Din As-Soubki a dit :

«اعلم أنه يجوز ويحسن التوسل والاستغاثة والتشفع بالنبي صلى الله عليه وسلم إلى ربه سبحانه وتعالى ، وجواز ذلك وحسنه من الأمور المعلومة لكل ذي دين المعروفة من فعل الأنبياء والمرسلين وسير السلف الصالحين والعلماء والعوام من المسلمين ، ولم ينكر أحد ذلك من أهل الأديان ولا سمع به في زمن من الأزمان حتى جاء ابن تيمية فتكلم في ذلك بكلام يلبس فيه على الضعفاء الأغمار، وابتدع ما لم يسبق إليه في سائر الأعصار»

« Sache qu’il est permis et qu’il est bien de faire le tawassoul, l’istighathah – la demande du renfort –, le tachaffou’ – la demande d’intercession – par le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) à Allah soubhanahou wa ta’ala. Le caractère permis de ces pratiques compte parmi les choses connues pour toute personne qui s’attache à la religion. C’est une chose bien connue à partir des actes des prophètes et des messagers, de la conduite des prédécesseurs vertueux – les gens du Salaf –, des savants et du commun des musulmans. Personne parmi les gens qui s’attachent à la religion ne l’a jamais renié et en aucune époque nous n’avons entendu que quiconque l’ait renié. Jusqu’à ce que vienne Ibnou Taymiyah qui a dit à ce sujet des propos par lesquels il trompait les faibles d’esprit et les immatures. Il a innové ce en quoi personne ne l’avait précédé à travers les siècles.»

Informations utiles :

– L’Illustre savant, Chaykhou-l Islam, le Qadi –Juge–, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, Faqih –spécialiste de la jurisprudence– , Moujtahid –jurisconsulte–, Ousouli –spécialiste des fondements–, Loughawi –spécialiste de la langue arabe– le Chaykh Taqiyyou d-Din ‘Ali Ibnou ‘Abdi l-Kafi As-Soubki est né en 683 et il est décédé en 756 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 680 ans. Il était du Madh-hab de l’Imam Ach-Chafi’i.  Son père et son fils (Taj ad-Din Abou Nasr Abd al-Wahhab ibn Taqiyou d-Din as-Soubki) étaient également des savants reconnues.

– De nombreux savants ont fait son éloge, parmi eux : l’Imam Ibnou Hajar Al-Haytami, le Hafidh As-Souyouti, le Hafidh As-Sakhawi et d’autres.

– Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (poésie arabe) en éloge à Taqiyyou d-Din As-Soubki : « Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, l’océan de science, le taqiyy l’a gravi,

Celui qui mémorise le plus parmi tous les chaykh de son époque, Le plus éloquent d’entre eux, celui qui maîtrise le plus la science des lois : ‘Ali », il s’agit de ‘Ali le fils de ‘Abdou l-Kafi, As-Soubki.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que le tawassoul, la demande de renfort et la demande d’intercession par le Prophète à Allah est permis. Et que ceci est connue à partir de la Sounnah, de la conduite des savants (du salaf et autres) et du commun des musulmans.





L’Imam Ibn Al-Jawzi rapporte que l’Imam Ahmad Ibn Hanbal n’a jamais attribué de direction à Allah

30 07 2011

   

Dans son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » (page 135 de cette édition) l’Imam Ibnou Al-Jawzi rapporte :

« كان أحمد – يعني الإمام أحمد بن حنبل  – لا يقول بالجهة للباري »

«Ahmad (C’est-à-dire l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal) n’a jamais attribué de direction à Al-Bari (le Créateur : c’est-à-dire Allah)»

Informations utiles :

– L’Illustre savant du salaf, le Moujtahid, l’Imam Abou ‘Abdi l-Lah Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybani est né en 164 et il est décédé en 241 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1190 ans. Il est l’Imam de l’école Hanbalite, l’un des quatre Imams.

– L’Imam, le Hafidh –spécialiste des chaînes de transmission du hadith–, le Moufassir –exégète– Abdou r-Rahman Ibnou ‘Ali connu sous le nom de Ibnou l-Jawzi le Hanbalite est né en 508 et il décédé en 597 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a 835 ans.

– Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a écrit son livre « Daf’ou Choubahi t-Tachbih » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allah tout en se réclamant de l’école de l’Imam Ahmad alors que l’Imam Ahmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou Al- Jawzi a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imam Ahmad, l’exemption de Allah de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps.

– Ici, il rapporte que l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal n’a jamais attribué de direction à Allah. Et ceci est la voie des gens de Ahlou s-Sounnah dans leur totalité.





Le Chaykh Al-Baydawi dit que le nouzoul de Allah n’est pas un déplacement, et que Allah est exempt du corps et de la localisation

28 07 2011

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari » (tome 3 p 31 de notre édition), l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit :

« وقال البيضاوي : لـما ثبت بالقواطع أنه سبحانه منـزه عن الجسمية والتحيز امتنع عليه النـزول على معنى الانتقال من موضعٍ إلى موضعٍ أخفض منه »

« Al-Baydawi a dit : Puisqu’il a été confirmé par les preuves catégoriques que Allah soubhanahou est exempt du corps et de la localisation, il Lui est impossible le nouzoul dans le sens d’un déplacement d’un endroit vers un endroit qui lui serait inférieur ».

Informations utiles :

– Le chaykh ‘Abdou l-Lah Ibnou ‘Oumar Ibnou Mouhammad Ach-Chirazi Al-Baydawi est décédé en 685 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 750 ans. (Certains ont dit qu’il est décédé en 691 de l’Hégire). Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Littéralement le terme « nouzoul » signifie « descente », mais l’Imam Al-Baydawi (en accord avec les autres savants sunnites) dit qu’au sujet de Allah le terme « nouzoul » n’a pas ce sens. Et, il dit également que Allah est exempt du corps et de la localisation. Voir les autres paroles de savants au sujet du Hadith An-Nouzoul : ici

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Cette parole de Al-Baydawi a également été rapportée par le Chaykh Mouhammad Ibnou ‘Abdi l-Baqi Az-Zourqani (certains disent : Az-Zarqani) Al-Maliki, décédé en 1122 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) dans son commentaire du Mouwatta de l’Imam Malik. Voir l’article : ici .





Le Hafidh Al-Karmani dit que la parole « fi s-sama  » ne doit pas être prise au sens apparent, et que Allah est sans endroit

27 07 2011

   

Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari «Fath Al-Bari » (tome 13 p 412 de notre édition), lors de l’explication du Hadith dans lequel Zaynab Bintou Jahch (l’épouse du Prophète) a dit : « إن الله أنكحنى في السماه », l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani rapporte que le Hafidh Al-Karmani a dit :

« قوله « في السماء » ظاهره غير مراد، إذ الله منـزه عن الحلول في الـمكان، لكن لما كانت جهة العلو أشرف من غيرها أضافها إليه إشارة إلى علو الذات والصفات »

« Le sens apparent de Sa parole « fi s-sama » n’est pas le sens qui est visé car Allah est exempt de l’incarnation dans un endroit et comme la direction du haut est une direction honorable, plus honorable que les autres directions, cela est une attribution qui indique l’exemption de toutes imperfections de l’Être et des attributs ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, le Hafidh Chams ad-Din Mouhammad Ibnou Youçouf connu sous le nom de Al-Karmani Al Baghdadi est décédé en 786 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 650 ans. Il est l’un des commentateurs du Sahih de Al-Boukhari.

– Le sens apparent de la parole « fi s-sama » signifie «dans le ciel» ou «au-dessus du ciel», mais le Hafidh Al-Karmani dit bien que ce n’est pas le sens apparent qui est visé dans ce hadith, car Allah n’est pas dans un endroit.

– Le sens de la parole de Zaynab, est que Allah l’a donné en mariage, et que ce mariage est cité dans le Qour-an (dans le verset 37 de Sourat Al-Ahzab), car c’est du ciel que descend la révélation. De plus il existe une autre version de ce hadith qui confirme cette explication, qui est rapporté par At-Tabari, As-Souyouti, At-Tirmidhi et d’autres dans lequel Zaynab a dit « أنا الذي نزل تزويجي » ce qui a pour sens : « Je suis celle dont le mariage a été révélé ».

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mou-minin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.





Ibn Kathir parle en bien du mawlid (2) (rapporté par As-Souyouti)

26 07 2011

   

Le Hafidh As-Souyouti dans son recueil de fatwa : « Al-Hawi li l-Fatawa », dans le chapitre : « Housnou l-Maqsad fi ‘Amali l-Mawlid » (Le bon objectif dans l’accomplissement du Mawlid), après avoir fait l’éloge du Mawlid (voir l’article à ce sujet : ici), il a dit :

« Ibnou Kathir a dit dans son livre d’histoire : « Il organisait – il vise le roi Al-Moudhaffar – le Mawlid honoré au mois de Rabi’ou l-Awwal et le fêtait par une festivité grandiose. Il était magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste, que Allah lui fasse miséricorde et qu’Il honore pour lui sa demeure dans l’au-delà. Il a dit : le chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah a composé pour lui un livre sur la naissance du Prophète qu’il a intitulé : At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir ; il l’a récompensé pour cela de mille dinars. L’époque de son règne s’est prolongée jusqu’à ce qu’il meurt alors qu’il faisait le siège des croisés dans la ville de ‘Akka en l’an six-cent-trente et il était alors louable de conduite et de fond de cœur ».

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– Ici, il fait l’éloge du roi Al-Moudhaffar qui organisait le Mawlid honoré.

– Cette citation est extraite de son livre « Al-Bidayah wa n-Nihayah » (voir l’article à ce sujet : ici).

– Ibnou Kathir a également écrit un livre spécialement sur le Mawlid dans lequel il mentionne le bien que comporte cette commémoration.





L’Imam Al-Baqillani dit que le Trône n’est pas un lieu d’établissement ni un endroit pour Allah

25 07 2011

   

Dans son livre « Al-Insaf » (pages 40 de notre édition) l’Imam Al-Baqillani a dit :

« ولانقول إن العرش له  (أي لله) قرارٌ ولامكانٌ ، لأن الله تعالى كان ولا مكان ، فلـما خلق الـمكان لـم يتغيّر عما كان »

« Nous ne disons pas que le Trône est un lieu d’établissement ou un endroit pour Allah car Allah ta’ala existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité. Lorsque les endroits ont été créés par Lui, Il n’a pas changé par rapport à ce qu’Il est de toute éternité »

Informations utiles :

– L’Imam, le Qadi Abou Bakr Mouhammad Al-Baqillani Al-Maliki est né en 338 et il est décédé en 403 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion)

– Le titre entier du livre est « Al-Insaf fima yajibou-‘tiqadouhou wa la yajouzou l-Jahlou bih »

– Ici, il dit que le Trône (al-‘Arch) n’est pas un lieu d’établissement ou un endroit pour Allah, contrairement à ce que prétendent les assimilateurs (mouchabbihah).





L’Imam Ibn ‘Abidin rapporte l’unanimité sur le fait qu’il n’est pas permis de se baser sur le calcul pour déterminer le début de Ramadan

24 07 2011

   

L’Imam Ibnou ‘Abidin a dit dans son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar » (tome 3 page 354 de cette édition) qui est le commentaire du livre « Ad-dourr » qui compte parmi les plus célèbres livres de savants Hanafites :

« قوْلُهُ :« لا عِبْرَةَ بِقَوْلِ المُوَقّتينَ» أيْ في وجوبِ الصومِ على الناسِ »

وقالَ :« لا يُعْتَبَرُ قولهُمْ بالإجماعِ ولا يجوزُ للمنجّمِ أنْ يعملَ بحسابِ نَفْسِهِ »

« Sa parole « on ne donne pas de considération à la parole de ceux qui se basent sur le calcul » vise la détermination de l’obligation de commencer le jeûne pour les gens ».

Puis il a dit : « Leur parole n’est pas prise en considération, et ce à l’unanimité, et il n’est pas permis à l’astronome de jeûner en se basant sur ses propres calculs ».

Informations utiles :

– L’Imam, Le Faqih – spécialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amin Ibnou ‘Oumar connu sous le nom de Ibnou ‘Abidin Al-Hanafi, est né en 1198 et il décédé en 1252 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 180 ans. C’est un savant très connu, qui était considéré comme l’Imam Hanafite de son temps. Il vécu et enseigna principalement à Damas.

– Son livre « Raddou l-Mouhtari ‘ala d-Dourri l-Moukhtar » qui comporte plusieurs volumes est son ouvrage le plus célèbre.

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait qu’il n’est pas permis de se  baser sur le calcul astronomique pour déterminer le début du jeune.

– La détermination du mois de Ramadan a lieu par l’observation, à l’œil nu, du croissant de lune après le coucher du soleil du 29ème jour de Cha’ban, conformément à la tradition Prophétique. On ne peut donc pas prévoir la date exacte du début du mois de Ramadan à l’avance par calcul. Les calendriers basés sur des calculs permettent seulement d’avoir une date approximative (à un ou deux jours près) du début du mois.

– En effet le Messager de Allah (Salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit :

« لا تقَدّموا رمضان بيوم أو يومين صُوموا لِرُؤيَتِهِ وأَفْطِروا لرؤيته فإن غُمَّ عَلَيكُم فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَان ثَلاثين يوماً »

Cette parole signifie : « N’anticipez pas Ramadan d’un jour ou deux. Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha’ban à trente jours » [rapporté par Al-Boukhari et Mouslim].





Le Hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalani dit que Allah est sans endroit (rapporté par le Hafidh As-Sakhawi)

22 07 2011

      

Dans son livre « Al-Maqasidou l-Haçanah » (page 342 de notre édition) le Hafidh As-Sakhawi a dit :

« قال شيخنا – يعني الحافظ ابن حجر العسقلاني – : إنَّ علـم الله يشمل جميع الأقطار ، والله سبحانه وتعالى منـزه عن الحلول في الأماكن ، فإنه سبحانه وتعالى كان قبل أن تحدث الأماكن »

« Notre Chaykh –il vise le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani– a dit : La science de Allah concerne tous les endroits et Allah soubhanahou wa ta’ala est exempt d’être incarné dans les endroits, en effet, Allah soubhanahou wa ta’ala existe de toute éternité avant que les endroits n’entrent en existence ».

Informations utiles :

– Le Hafidh Chams ad-Din Mouhammad Ibnou ‘Abdi r-Rahman As-Sakhawi est né en 831 et il est décédé en 902 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 530 ans. Il était un grand savant reconnu dans la science du hadith et il était du madhab (école de jurisprudence) Chafi’ite. Il a eu comme Chaykh l’Imam Ibnou Hajar Al-‘Asqalani.

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mouminin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est également du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.





L’Imam Al-Qourtoubi dit que Allah est exempt de la localisation

21 07 2011

   

Dans son célèbre tafsir, lors de l’explication de la Ayah 255 de Sourat Al-Baqarah (tome 3 page 278 de notre édition), l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

 « و{العليّ} يُراد به علو القدر والـمنـزلة لا علو الـمكان ، لأنَّ الله منـزه عن التحيز »

« Par Al-‘Aliyy, on vise ‘oulouwwou l-qadr wa l-manzilah (l’élévation par le mérite et l’éminence) et non pas ‘oulouwwou l-makan (l’élévation par l’endroit) car Allah est exempt de la localisation ».

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Ici, l’Imam Al-Qourtoubi lorsqu’il explique le Nom de Allah « Al-‘Aliyy », il précise que ce n’est pas dans le sens de l’élévation par l’endroit, mais que le sens visé est l’élévation par le mérite et l’éminence. Et il précise également que Allah est exempt de la localisation.





L’Imam An-Nawawi et l’Imam Ibnou ‘Abdi s-Salam expliquent les différentes sortes d’innovations

19 07 2011

      

L’Imam An-Nawawi dans son livre « Tahdhibou l-Asma-i wa l-Loughat » (tome 3 page 22 de cette édition) a dit :

« L’innovation (al-bid’ah) dans la Loi de l’Islam, c’est innover ce qui n’existait pas à l’époque du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. L’Imam, le Chaykh, à propos duquel il y a unanimité sur le fait qu’il est un guide, sur sa grandeur, sur sa maîtrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait qu’il y excellait, Abou Mouhammad ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam, que Allah lui fasse miséricorde et que Allah l’agrée, a dit à la fin de son livre Al-Qawa’id : L’innovation est divisée en : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre l’innovation aux règles de la Loi de l’Islam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir, ou dans le cadre de l’interdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre de la recommandation, elle est alors recommandée, ou dans le cadre du déconseillé, elle est alors déconseillée, ou dans le cadre de la permission, elle est alors dans ce cas permise ».

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ici, il donne la définition de la bid’ah (innovation) dans la loi de l’Islam, et explique qu’elle se divise en bonne et mauvaise innovation puis il cite le chaykh ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam.

– L’Imam An-nawawi a également expliqué les différentes sortes d’innovations dans son commentaire du Sahih Mouslim, lorsqu’il a commenté le hadith comportant la phrase « koullou bid’ah dalalah wa koullou dalalah fi n-nar ». A voir : ici.

– Chaykhou l-Islam ‘Abdou l-‘Aziz Ibnou ‘Abdi s-Salam était surnommé le Sultan des Savants, il est né en 577 et il est décédé en 660 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 775 ans, il était également Chafi’ite.

–  Le Chaykh Ibnou ‘Abdi s-Salam a divisé l’innovation en 5 catégories, à savoir : obligatoire, illicite, recommandée, déconseillée, et permise.





Le Qadi Ibn Rouchd Al-Jadd dit que Allah n’est pas installé sur le trône et qu’Il est sans endroit.

18 07 2011

   

Dans son livre «Al-Madkhal» (Tome 2 page 149 de notre édition) le Chaykh Ibnou l-Hajj Al-Maliki rapporte que le Qadi Ibnou Rouchd Al-Jadd a dit :

« وإضافته – أي العرش – إلى الله تعالى إنَّما هو بمعنى التشريف له كما يقال : بيتُ الله وحرمه ، لا أنه محلٌّ له وموضع لاستقراره اذ ليس – الله – في مكان ، فقد كان قبل أن يَخْلُقَ الـمكان»

« Le fait que Allah ta’ala s’attribut le Trône signifie l’attribution d’honneur, tout comme on dit : Baytou l-Lah (la Maison honorée de Allah) ou Haramouh (Son enceinte sacrée) sans qu’Il soit installé dedans ou que ce soit un endroit pour son établissement car Allah n’est pas dans un endroit, Il existe avant de créer les endroits ».

Informations utiles :

– Le Qadi, le Chaykh Abou l-Walid Mouhammad Ibnou Ahmad, Qadi l-Jama’ah à Qourtoubah –Cordoue– connu sous le nom de Ibnou Rouchd Al-Jadd (le grand-père), est né en 450 et il est décédé en 520 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 910 ans. Il était un grand savant dans le Madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite et il fut notamment l’un des Chaykh du Qadi ‘Iyad.

– Il ne faut pas le confondre avec son petit fils Ibnou Rouchd (connu sous le nom de Averroès) le philosophe qui est mort en 595 de l’Hégire.

– Le Chaykh Abou ‘Abdoul-Lah Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-‘Abdari plus connu sous le nom de Ibnou l-Hajj Al-Maghribi Al-Maliki est décédé en 737 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 700 ans.

– Cette citation est également citée par le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani dans son livre « Fat-hou l-Bari ».





L’Imam Al-Haramayn Al-Jouwayni rapporte l’unanimité sur le fait que Allah est sans endroit et sans direction

17 07 2011

   

Dans son livre «Al-Irchad ila Qawati’i l-Adil-lah» (page 39 de cette édition), l’Imam Al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

«مذهب أهل الحق قاطبةً أن الله سبحانه وتعالى يتعالى عن التحيّز والتخصص بالجهات»

« La voie de tous les gens de la vérité sans exception c’est que Allah soubhanahou wa ta’ala est exempt de la localisation et de la spécification par les directions »

Informations utiles :

– L’Imam Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’ali ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imam al-Haramayn » c’est-à-dire l’imam des deux enceintes sacrées de la Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i et il fût l’un des chouyoukh de l’Imam Abou Hamid Al-Ghazali (rahimahou l-Lah).

– Ici, il rapporte l’unanimité sur le fait que Allah n’est pas localisé et qu’Il n’est pas dans une direction.





L’Imam Al-Baqillani parle de la croyance en Allah

16 07 2011

      

Dans son livre « Al-Insaf » (pages 39 et 40 de cette édition) l’Imam Al-Baqillani a dit :

« ويجب أن يُعلـم أن كل ما يدل على الحدوث أو على سمة النقص فالرَّبُّ تعالى يتقدّس عنه ، فمن ذلك : أنه تعالى متقدّسٌ عن الاختصاص بالجهات ، والاتصاف بصفات الـمحدثات ، وكذلك لا يوصف بالتحول والانتقال ، ولا القيام ولا القعود ، لقوله تعالى : { لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ } [سورة الشورى/ 11] ، وقوله : { وَلـم يَكُن لَّهُ كُفُواً أَحَدٌ } [سورة الإخلاص/ 4] ، ولأن هذه الصفات تدل على الحدوث والله تعالى يتقدّس عن ذلك »

« Il est un devoir de savoir que le Seigneur ta’ala est exempt de tout ce qui indique l’entrée en existence ou un quelconque défaut. Ainsi, Il est exempt, ta’ala, de la caractérisation par les directions, d’être qualifié par les caractéristiques de ce qui entre en existence, Il n’est pas caractérisé non plus par le changement et le déplacement, ni la position debout, ni la position assise en raison de Sa parole ta’ala : {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ} (layça kamithlihi chay) [sourat Ach-Choura / 11] qui signifie : « Rien n’est tel que Lui » et en raison de Sa parole : {وَلَمْ يَكُن لَّهُ كُفُواً أَحَدٌ} (wa lam yakoun lahou koufouwan ahad) [sourat Al-Ikhlas/4] qui signifie : « Il n’a point d’équivalent ». Car les attributs précédemment cités indiquent l’entrée en existence et Allah ta’ala est exempt de tout cela »

Informations utiles :

– L’Imam, le Qadi Abou Bakr Mouhammad Al-Baqillani Al-Maliki est né en 338 et il est décédé en 403 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1030 ans. Il était l’un des plus grands savants du madh-hab (Ecole de jurisprudence) Malikite durant son époque et un grand défenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains l’ont désigné comme le moujaddid du 4ème siècle de l’Hégire (c’est-à-dire celui qui revitalise la science de la religion)

– Le titre entier du livre est « Al-Insaf fima yajibou-‘tiqadouhou wa la yajouzou l-Jahlou bih »

– Il dit, ici, que Allah n’est pas concerné par les directions, le changement, le déplacement et la position debout ou assise.





Ibnou Kathir parle en bien du Mawlid

13 07 2011

   

Dans son livre d’histoire « Al-Bidayah wa n-Nihayah » (tome 4, page 127 de cette édition) Ibnou kathir a dit :

 « Il organisait – il vise le roi Al-Moudhaffar – le Mawlid honoré au mois de Rabi’ou l-Awwal et le fêtait par une festivité grandiose. Il était magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste, que Allah lui fasse miséricorde et qu’Il honore pour lui sa demeure dans l’au-delà. Le chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah a composé pour lui un livre sur la naissance du Prophète qu’il a intitulé : « At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir » ; il l’a récompensé pour cela de mille dinars. L’époque de son règne s’est prolongée jusqu’à ce qu’il meurt alors qu’il faisait le siège des croisés dans la ville de ‘Akka en l’an six-cent-trente et il était alors louable de conduite et de fond de cœur ».

Informations utiles :

– Isma’il Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est né en 701 et il est décédé en 774 de l’hégire. Il est souvent pris en référence par les gens qui se prétendent à tord Salafis. Il a été élève de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.

– Ici, il fait l’éloge du roi Al-Moudhaffar qui organisait le Mawlid honoré.

– Ibnou Kathir a également écrit un livre spécialement sur le Mawlid dans lequel il mentionne le bien que comporte cette commémoration.





L’Imam Al-Haramayn Al-Jouwayni dit que Allah est sans endroit.

12 07 2011

   

Dans son livre «Al-Irchad ila Qawati’i l-Adil-lah» (page 33 de cette édition), l’Imam Al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

« البارىء سبحانه وتعالى قائمٌ بنفسه، متعال عن الافتقار إلى محلٍّ يحله أو مكانٍ يُقله »

« Al-Bari (le Créateur : c’est-à-dire Allah) soubhanahou wa ta’ala n’a pas besoin d’autrui, Il est exempt d’avoir besoin d’un endroit où S’incarner , ou d’un endroit qui Le porte ».

Informations utiles :

– L’Imam Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’ali ‘Abdou l-Malik Ibnou ‘Abdi l-Lah Al-Jouwayni, est né en 419 et il est décédé en 478 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 950 ans. C’est un grand savant reconnu par toute la communauté musulmane. Il était surnommé « Imam al-Haramayn » c’est-à-dire l’imam des deux enceintes sacrées de la Mecque et Médine. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i et il fût l’un des chouyoukh de l’Imam Abou Hamid Al-Ghazali (rahimahou l-Lah).

– La signification du non besoin de Allah, c’est Qu’Il se passe de toutes les créatures. Il n’a donc pas besoin de qui L’aurait spécifié par l’existence car le besoin d’autrui contredit Son exemption de début alors que l’obligation de Son exemption de début et de Son exemption de fin a été confirmée.





L’Imam Al-Qourtoubi explique le verset de l’istiwa.

11 07 2011

      

Dans son célèbre tafsir, lors de l’explication de la Ayah 29 de Sourat Al-Baqarah, qui est le premier verset de l’istiwa dans le Qour’an (tome 1 page 254 de cette édition), l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

« Les gens sont, au sujet de ce verset et de ceux qui sont du même type, en trois groupes :

Certains ont dit : « nous les lisons, et nous y croyons sans en faire l’éxégèse » , et c’est ce qu’ont choisi la plupart des imams, et il en est tel qu’il a été rapporté de [l’imam] Malik, rahimahou l-Lah, qu’un homme l’avait interrogé au sujet du verset « ar-Rahman ‘ala l-‘archi stawa » et qu’il a dit « L’istawa n’est pas inconnu, et le comment n’est pas concevable, et la croyance en cela est obligatoire et questionner à ce sujet est une [mauvaise] innovation et je vois que tu es quelqu’un de mauvais!» Et il l’a fait sortir. 

Certains autres ont dit : « nous les lisons et nous les expliquons selon ce qui est apparent dans la langue ». Et ceci est la parole des anthropomorphistes (mouchabbihah).

Et d’autres ont dit : « Nous les lisons et nous les interprétons et nous interdisons le fait de les prendre selon le sens apparent. »

[Puis l’Imam Al-Qourtoubi continu en citant certaines interprétations…]

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al- Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Cette citation est très importante car l’Imam Al-Qourtoubi indique les différentes voies utilisés par les gens de science fasse à ce verset et ceux du même type, c’est-à-dire les versets équivoques (Moutachabihat) : l’une d’elle est de lire le verset (ou le hadith) tel qu’il apparaît dans le texte sans en faire l’exégèse et d’y croire sans attribuer de comment (kayf) à Allah.  L’autre voie est le fait d’interpréter le texte (verset ou hadith) par un sens autre que le sens apparent.

– Et L’imam Al-Qourtoubi précise que le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent est la voie des anthropomorphistes (mouchabbihah). Le sens apparent du terme istiwa est : le fait de s’asseoir, de s’installer ou de s’établir. Il n’est pas valable d’attribuer cela à Allah.

– Il cite, également, la précieuse parole de l’Imam Malik lorsqu’il a été interrogé sur la ayah « ar-Rahman ‘ala l-‘archi stawa » et qu’il a répondu qu’il est un devoir d’y croire et que le comment est inconcevable au sujet de Allah, c’est-à-dire que l’istawa de Allah est sans comment. Cette parole est également rapporté avec une chaîne de transmission authentique par l’Imam Al-Bayhaqi dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat ».

– Le comment : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allah est exempt de tout cela.





‘Oumar Ibnou l-Khattab parle de bonne innovation (rapporté par Al-Boukhari)

11 07 2011

   

Dans son célèbre recueil de hadith, l’Imam Al-boukhari rapporte que ‘Abdou r-Rahman Ibnou ‘Abdin Al-Qari a dit :

« Je suis sorti avec ‘Oumar Ibnou l-Khattab, radia l-Lahou ‘anhou, en une nuit de Ramadan, à la mosquée, alors que les gens étaient en groupes isolés et séparés ; certains faisaient la prière individuellement, d’autres se rassemblaient en petit groupe et faisaient la prière en assemblée, alors ‘Oumar a dit : Je vois que si je rassemble ces gens pour qu’ils soient dirigés par un seul homme récitant le Qour-an, ce serait mieux. Puis il s’est décidé et les a rassemblés derrière Oubayy Ibnou Ka’b. Une autre nuit, je suis sorti avec lui alors que les gens faisaient la prière derrière celui qui récitait le Qour-an, ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah hadhih) ».

Informations utiles :

– l’Illustre Compagnon, Amir al-mou-minin, Abou Hafs, ‘Oumar ibnou l-Khattab est décédé en 23 de l’hégire (radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1410 ans. Le prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait son éloge à de nombreuses occasions. Il l’a surnommé Al-Farouk (c’est-à-dire celui qui discerne le vrai du faux). Il a dit a son sujet : « Allah a fait que la vérité sorte de la bouche de ‘Oumar et qu’elle soit dans son cœur. » et il a dit également : « Si il y avait un prophète après moi, se serai ‘Oumar ». ‘Oumar fait également parti des compagnons à qui le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a annoncé qu’ils auraient le Paradis.

– L’Imam, le Chaykh des Mouhaddith Abou ‘Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Isma’il Al-Boukhari, l’auteur du fameux « Sahih », est né en 194 et il est décédé en 256 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1175 ans.

– Ici, le glorieux Calife ‘Oumar Ibnou l-Khattab dit clairement « quelle bonne innovation que voici ». Ceci est une preuve irréfutable qu’une innovation peut être bonne. Voici la compréhension de nos pieux prédécesseurs parmi les compagnons et les savants du Salaf et du Khalaf. Voir d’autres extraits de livres de savants sur l’innovation : ici .

– Ce hadith se trouve dans le Sahih de Al-Boukhari dans le livre de la prière surérogatoire des nuits de Ramadan : chapitre le mérite de celui qui accomplit des actes d’adoration de nuit, durant Ramadan. Il a également était rapporté par l’Imam Malik dans « Al-Mouwatta ».





L’Imam Abou Hanifah parle de la vision de Allah au paradis : sans comment ni notion de distance

8 07 2011

   

L’Imam Abou Hanifah a dit dans son livre « Al Fiqh al Akbar » (page 326 de cette édition qui est un charh du livre « Al Fiqh al Akbar » réalisé par le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari, mais 5ème page du traité de croyance de l’Imam Abou Hanifah qui est cité à la fin du livre) :

« والله تعالى يُرى في الآخرة، ويراه المؤمنون وهم في الجنة بأعين رؤوسهم بلا تشبيه ولا كيفية، ولا يكون بينه وبين خلقه مسافة »

« Allah ta’ala sera vu dans l’au-delà, les croyants Le verront alors qu’ils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tête, sans aucune ressemblance et sans comment, et il n’y aura pas de distance entre Lui et Ses créatures »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam)

– Son livre « Al-Fiqh Al-Akbar » est un livre qu’il a écrit sur la croyance.

– Ici, il dit que les croyants lorsqu’ils seront au paradis, verront Allah avec les yeux de leur tête, sans ressemblance, sans comment et sans notion de distance. C’est-à-dire que Allah ta’ala ne sera pas dans une direction ni dans un endroit.

– Le comment : c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Allah est exempt de tout cela.





L’Imam Ibn ‘Abbas et Al-Khattabi ont interprété le verset : « yawma youkchifou ‘an saq »

7 07 2011

      

Dans son célèbre ouvrage « Al-Asma-ou wa s-Sifat » (tome 2 page 80 de cette édition) l’Imam Al-Bayhaqi a dit :

 « Concernant l’explication de la parole {yawma youkchifou ‘an saq} [-sourat Al-Qalam / 42-, qui signifie : « Le jour où sera découvert un saq »], Il a été rapporté d’après Ibnou ‘Abbas qu’il a dit : « Une intensité et une angoisse ».

 Abou Soulayman (Al-Khattabi) a dit : « il est possible que le sens de sa parole {yawma youkchifou rabbouna ‘an saqih} [qui signifie : « le jour ou notre seigneur montrera son saq »] soit : Sa toute-puissance qui se manifeste par l’intensité et la difficulté. »

Informations utiles :

– L’éminent savant du Salaf, l’Imam des Moufassir, Abdou l-Lah Ibnou ‘Abbas est un compagnon et il est le cousin du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam). Il est décédé en 68 de l’Hégire (Radia l-Lahou ‘anhou) c’est-à-dire il y a environ 1365 ans. Il est très connu pour sa science de l’interprétation (ta-wil) du Qour-an. Le Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a fait une invocation en sa faveur, par sa parole : « Allahoumma ‘allimhou l-hikmata wa ta-wila l-kitab ». Cela signifie : « Ô Allah, apprends-lui la sagesse et l’interprétation du Livre ». Cette parole est rapportée par Al-Boukhari, Ibnou Majah et d’autres encore en des termes différents. Le Hafidh Ibnou l-Jawzi dans son livre Al-Majalis a dit : « Et il n’y a pas de doute que Allah a exaucé cette invocation du Messager ».

– L’Imam, le faqih (le spécialiste de la jurisprudence) Abou Soulayman Al-Khattabi est né en 319 et il est décédé en 388 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus de science dans les sujets du hadith. Il est de l’école de jurisprudence Chafi’ite. L’Imam al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre « Al-Asma-ou wa s-Sifat ».

– Dans la langue arabe, le mot « saq » a différents sens. Lorsqu’il est employé au sujet de Allah, il n’est pas à prendre selon le sens apparent, car le sens apparent de « saq » est jambe ou tibia. Attribuer un membre ou un organe à Allah est de l’anthropomorphisme.

– Ici ces deux grands savants ont interprété le mot « saq » par le sens de l’intensité, de l’angoisse et de la difficulté (c’est-à-dire lors du Jour du jugement dernier). Voici la compréhension des savants de l’Islam qu’ils soient du Salaf ou du Khalaf.





L’Imam Al-Qourtoubi a interpreté le verset « wa houwa l-Qahar fawqa ‘ibadih »

5 07 2011

   

Dans son célèbre tafsir, lors de l’explication de la Ayah 18 de Sourat Al-An’am qui est : {وَهُوَ ٱلۡقَاهِرُ فَوۡقَ عِبَادِهِ وَهُوَ ٱلۡحَكِيمُ ٱلۡخَبِيرُ }  (tome 3 page 399 de cette édition), l’Imam Al-Qourtoubi a dit :

 « ومعنى { فَوقَ عِباَدِهِ } فوقية الاستعلاء بالقهر والغلبة عليهم ، أي : هم تحت تسخيره ، لا فوقية مكان »

« La signification de : {فَوقَ عِبَادِه} (fawqa ‘ibadih) c’est une fawqiyyah (supériorité) d’isti’la (de domination) par la manifestation de Sa toute puissance et la réalisation inéluctable de Sa volonté sur eux, c’est-à-dire que Ses esclaves sont assujettis à Sa volonté, et il ne s’agit pas d’une supériorité spatiale ».

Informations utiles :

– Le Moufassir –exégète– Mouhammad Ibnou Ahmad Al- Ansari Al-Qourtoubi est décédé en 671 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 760 ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik. Son tafsir « Al-Jami’ou li Ahkami l-Qour-an » est une référence incontournable.

– Ici il explique que la fawqiyyah (supériorité) de Allah n’est pas dans le sens spatial (c’est-à-dire que ce n’est pas par l’endroit ni par la direction) mais que c’est une supériorité par la domination. En effet il y a unanimité chez les musulmans que Allah n’est pas concerné par l’endroit et la direction.





L’Imam Abou Hanifah dit que la parole de Allah n’est pas créée, et qu’Il parle sans organes ni lettres

4 07 2011

   

L’Imam Abou Hanifah a dit dans son livre « Al Fiqh al Akbar » (l’édition utilisée ici est un commentaire du livre « Al Fiqh al Akbar » réalisé par le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari. La parole de Abou Hanifah est en entête et le commentaire du chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari est en dessous) :

 « ويتكلم ( يعني الله) لا ككلامنا. و نحن نتكلم بالآلات و الحروف و الله تعالى يتكلم بلا آلة و لا حروف , و الحروف مخلوقة و كلام الله تعالى غير مخلوق»

« Et Il (Allah) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons grâce à des organes et des lettres, alors que Allah ta’ala parle sans organes et sans lettres. Les lettres sont créées alors que la Parole de Allah ta’ala n’est pas créée. »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nou’man Ibnou Thabit, est l’un des savants du Salaf les plus réputés. Il est né en 80 et il est décédé en 150 de l’Hégire (rahimahou l-Lah). C’est-à-dire il y a plus de 1280 ans. Il est l’Imam de l’école Hanafite et il a eu l’honneur de rencontrer des compagnons du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam)

– Son livre « Al-Fiqh Al Akbar » est un livre qu’il a écrit sur la croyance.

– Ici, il explique l’attribut de la parole de Allah (al-kalam). Il dit que la parole de Allah n’est pas créée et que Allah parle sans organes ni lettres. En effet Allah a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lèvres, ni voix, ni sons. Sa parole n’est pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne ressemble pas à la parole des humains.

– Le Chaykh Moulla ‘Ali Al-Qari qui a fait le commentaire, est un grand savant du madh-hab (école de jurisprudence) Hanafite et il est décédé en 1014 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 420 ans. Son commentaire du livre « Al-Fiqh Al Akbar » est très connu.





Le hafidh Ibn Hajar Al-‘Asqalani explique les différentes sortes d’innovations (bid’ah).

3 07 2011

   

Dans son commentaire du Sahih Al-Boukhari « Fath Al-Bari » (tome 4 page 253 de cette édition) le Hafidh Ibnou Hajar Al-‘Asqalani a dit:

« A propos de sa parole : « ‘Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (ni’ma l-bid’ah) » et en d’autres versions « quelle bonne innovation que celle-ci (ni’mati l-bid’ah) », et à l’origine, l’innovation c’est ce qui a été innové sans équivalent antérieur, et est employé dans la Loi de l’Islam en opposition à la tradition prophétique (sounnah) et dans ce cas elle est blâmable. La précision du sens de l’innovation est que si elle rentre dans la catégories des choses approuvées dans la Loi de l’Islam, alors elle est approuvée (haçanah) ; si elle rentre dans la catégories des choses désapprouvée dans la Loi, alors elle est désapprouvée (moustaqbahah) ; sinon elle est dans la catégories des choses permises (moubah). Il se peut aussi qu’elle soit classée dans une des cinq sortes de jugement ».

Informations utiles :

– Chaykhou l-Islam, Amir al-Mouminin fi l-hadith (le Prince des croyants dans la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ‘ali Ibnou Hajar Al-‘Asqalani est né en 773 et il est décédé en 852 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 580 ans. C’est un très grand spécialiste de la science du hadith qui a écrit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Son livre « Fath Al-Bari » est incontournable, c’est l’un des plus célèbres commentaires du Sahih Al-Boukhari.

– Ici il explique que l’innovation peut être approuvée, désapprouvée, permise ; ou bien être classée parmi les cinq sortes de jugement, c’est à dire : le devoir, l’acte recommandé, l’acte indifférent, l’acte déconseillé et l’illicite.





Le chaykh Ibn ‘Achir cite les treize attributs de Allah qu’il est un devoir de connaitre

2 07 2011

   

Le Chaykh Ibnou ‘Achir, dans son célèbre matn « Al-Mourchidou l-Mou’in ‘ala d-Darouriyyi min ‘Ouloumi d-Din » (page 11 de cette édition) a dit :

« يجب لله الوجود والقدم كذا البقاء و الغنى المطلق عم وخلفه لخلقه بلا مـثال و وحدة الذات ووصف الفعال و قدرة إرادة علم حـياة سمع كلام بصر ذي واجبات »

« Il est un devoir [de connaître] au sujet de Allah qu’Il ait pour attributs : L’existence, l’exemption de début, l’exemption de fin, le non-besoin, la non ressemblance aux créatures, l’unicité de Son Être, de Ses Attributs et de Ses Actes, la toute-puissance, la volonté, la science, la vie, l’ouïe, la parole et la vue. Tous ces attributs Lui sont obligatoires ».

Informations utiles :

– Le Chaykh Abou Mouhammad ‘Abdou l-Wahid Ibnou Ahmad Ibnou ‘Ali Ibnou ‘Achir Al-Ansariyy Al-Façi, est né 990 et il est décédé 1040 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 400 ans. Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Malik.

– Son matn « Al-Mourchidou l-Mou’in ‘ala d-Darouriyyi min ‘Ouloumi d-Din »  appelé plus couramment le « matn de Ibnou ‘Achir » est très célèbre dans le monde musulman, et très étudié chez les malikites.

– Les savants ont pour habitude de dire au sujet des treize attributs qu’a cité, ici, le Chaykh Ibnou ‘Achir, qu’il est un devoir pour toute personne responsable (moukallaf), de les connaître. C’est-à-dire qu’il est un devoir d’en connaître la signification sans que ce soit un devoir d’apprendre par cœur les termes mêmes de ces attributs. Cette connaissance est un devoir du fait que ces treize attributs ont été fréquemment mentionnés dans le Qour-an et dans le Hadith, soit littéralement soit selon leur signification. Il est important de rappeler que ces 13 attributs ne sont pas les seuls attributs de Allah ; les attributs de Allah sont indénombrables.





Le Hafidh Ibn Hibban dit que Allah est sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps.

1 07 2011

   

Le Hafidh Ibnou Hibban dans son livre « Ath-Thiqat » (tome 1, page 1) a dit :

« الحمد لله الذي ليس له حدٌّ محدودٌ فيُحتوى ، ولا له أجلٌ معدودٌ فيَفنى ، ولا يحيط به جوامع الـمكان ، ولا يشتمل عليه تواتر الزمان »

« La louange est à Allah, Celui Qui est exempt de limite et Qui n’est donc pas limité pour être contenu, Qui est exempt de terme et n’est donc pas décompté pour être anéanti, Qui n’est cerné par aucun des endroits et Qui n’est pas sujet à l’écoulement du temps »

Informations utiles :

– Le Hafidh Abou Bakr Mouhammad Ibnou Hibban Ibnou Ahmad Abou Hatim At-Tamimi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est né en 270 et il est décédé en 354 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a environ 1080 ans.

– C’est un grand spécialiste de la science du hadith. Il est l’auteur du « Sahih » réputé sous le nom de « Sahih Ibn Hibban ». Il était du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi’i.

– Dans l’introduction de son livre « Ath-Thiqat », il dit que Allah est sans endroit et qu’Il ne dépend pas du temps.





L’Imam Ach-Chafi’i explique les différentes sortes d’innovations (rapporté par Abou Nou’aym)

25 06 2011

   

Le Hafidh Abou Nou’aym a rapporté avec sa chaîne de transmission dans son livre « Hilyatou l-Awliya» (tome 9, page 121 de cette édition) que l’Imam Ach-Chafi’i (rahimahou l-Lah) a dit:

« L’innovation est de deux sortes : l’innovation louable et l’innovation blâmable. Celle qui est conforme à la Sounnah c’est celle qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah c’est celle qui est blâmable. Et pour preuve la parole de ‘Oumar Ibnou l-Khattab lors des prières de nuit durant Ramadan : Quelle bonne innovation »

Information utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– Ici, l’Imam Ach-Chafi’i fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises innovations. Il précise que l’innovation qui est conforme à la Sounnah est une innovation louable et que l’innovation qui contredit la Sounnah est une innovation blâmable.

– Cette parole est rapportée par le Hafidh Abou Nou’aym Ahmad Ibnou ‘Abdou l-Lah Al-Isfahani Ach-Chafi’i est né en 336 et il est décédé en 430 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans.





L’Imam At-Tahawi dit que celui qui attribue à Allah l’une des significations propres aux humains devient mécréant

25 06 2011

      

L’Imam Abou Ja’far At-Tahawi (rahimahou l-Lah), a dit dans son traité de croyance (page 13 de cette édition) connu sous le nom de « Al-‘Aqidatou t-Tahawiyyah » :

« ومن وصف اللَّه بمعنى من معاني البشر فقد كفر، فمن أبصر هذا اعتبر، وعن مثل قول الكفّار انزجر، وعلم إنه بصفاته ليس كالبشر »

« Celui qui attribue à Allah l’une des significations propres aux humains est devenu mécréant. Celui qui aura bien compris cela en aura tiré des leçons et se sera écarté des propos semblables à ceux des mécréants, il aura su que Allah avec Ses attributs n’est pas semblable aux humains »

Informations utiles :

– L’Imam, le Hafidh – spécialiste de la transmission du hadith –, le Faqih – spécialiste de la jurisprudence – Abou Ja’far Ahmad Ibnou Salamah At-Tahawi fait partie des savants du Salaf (C’est à dire ayant vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire). Il est né en 239 et il est décédé en 321 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 1110 ans.

– Il a dit au tout début de son Traité de croyance (voir scann) : « Ceci est la mention de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah ». C’est-à-dire qu’il s’agit de la croyance du Salaf parmi les compagnons et les tabi’i – les successeurs – et les successeurs des successeurs. Il dit ensuite que ce traité est conforme à la voie de l’Imam Abou Hanifah (m.150 H)  ainsi que Abou Youçouf (m.182 H) et Ach-Chaybani (m.189 H), qui sont deux de parmi les éminents élèves de Abou Hanifah (rahimahouma l-Lah)

– Ici, il explique que Allah n’a aucune ressemblance avec les humains et que Ses attributs n’ont pas de ressemblance avec les attributs des humains. Et que par conséquent celui qui attribue à Allah l’une des significations propres aux humains devient mécréant.

– La parole de At-Tahawi est extrêmement importante car il fait partie des savants du hadith et des savants de la jurisprudence et il est également hanafite.

– Ce traité de croyance est très connu dans le monde musulman. Le titre original est « Bayan ‘Aqidat Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah » c’est à dire : « Présentation de la croyance de Ahlou s-sounnah wa l-Jama’ah » et il fait partie des textes les mieux préservés qui nous sont parvenus du Salaf sur la croyance.

– Cette croyance est enseignée partout dans le monde, dans les instituts et les universités islamiques





L’Imam Ach-Chafi’i dit faire le tabarrouk par Abou Hanifah (rapporté par Al-Khatib Al-Baghdadi)

23 06 2011

   

Le Hafidh Al-Khatib Al-Baghdadi dans « Tarikh Baghdad » (tome 1, page 123 de cette édition) avec une bonne chaîne de transmission a dit, d’après ‘Ali Ibnou Maymoun qu’il a dit :

« J’ai entendu Ach-Chafi’i dire : je fais certes le tabarrouk par Abou Hanifah et je me rends à sa tombe chaque jour (le visiter). Si j’ai un besoin, j’accomplis deux rak’ah (cycle de prière) puis je me rends à sa tombe et je demande à Allah ta’ala qu’Il m’accorde la chose dont j’ai besoin et ce, auprès de sa tombe. Après cela mon affaire est rapidement réglée »

Informations utiles :

– L’Imam, le Moujtahid –jurisconsulte–  Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi’i est l’un des plus grand savants de notre communauté, c’est une référence incontournable pour tous musulman. C’est un salaf (C’est à dire qu’il a vécu dans les trois premiers siècles de l’hégire), il est né en 150 et il est décédé en 204 de l’Hégire (rahimahou l-lah) c’est-à-dire il y a environ 1230 ans. Il est l’Imam de l’école (madh-hab) chafi’ite.

– Le Hafidh Ahmad Ibnou ‘Ali Abou Bakr Al-Khatib Al-Baghdadi est né en 392 et il est décédé en 463 de l’Hégire (rahimahou l-Lah) soit il y a environ 970 ans. C’était un savant chafi’ite, spécialiste du hadith, et un grand historien.

– Son livre « Tarikh Baghdad » (l’histoire de Bagdad) est son ouvrage le plus célèbre.

– Il rapporte, ici, une citation de l’Imam Ach-Chafi’i disant faire tabarrouk par l’Imam Abou Hanifah et se rendre à sa tombe.

– Le tabarrouk c’est la recherche de bénédiction par un Prophète ou par un être de vertu, tout en sachant, bien évidemment, que c’est Allah ta’ala qui est Le Créateur de la bénédiction, de la guérison, du profit, etc. Donc le tabarrouk n’est pas une adoration d’autre que Allah comme le considère à tord certains ignorants.





L’Imam Abou Mansour Al-Baghdadi rapporte l’unanimité sur le fait que Allah existe sans endroit

17 06 2011

      

L’Imam Abou Mansour Al-Baghdadi a dit dans son livre Al-Farqou bayna l-Firaq (page 260 de cette édition) :

« Ils ont été unanimes (c’est-à-dire Ahlou s-Sounnah) que Allah n’est pas contenu dans un endroit et que le temps ne s’écoule pas sur Lui, contrairement à ce que les Hichamiyyah et les Karramiyyah prétendent lorsqu’ils disent que Allah est en contact avec Son Trône. L’émir des croyants, ‘Ali (Ibnou Abi Talib) a dit :

«  إنّ الله تعالى خلق العرش إظهاراً لقدرته لا مكاناً لذاته »

« Allah ta’ala a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour lui-même ». Et il (‘Ali Ibnou Abi Talib) a dit également :

« كان (الله) ولا مكان ، وهو الآن على ما  كان »

« Allah existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » ».

Informations utiles :

– Le Chaykh, l’Imam Abou Mansour Abdou l-Qahir Ibnou Tahir At-Tamimi Al-Baghdadi Al-Isfarayini est décédé en 429 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1000 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Son livre al-Farqou bayna l-Firaq est au sujet de 73 groupes sur lesquels le Prophète (Salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) a dit (dans le sens) : « Certes cette communauté se séparera en 73 groupes, 72 sont en enfer et un seul est au paradis. C’est la majorité (Al-Jama’ah) » [Rapporté par Abou Dawoud dans Ses Sounan]. Cette version confirme l’autre version qui signifie : « Ma communauté se séparera en 73 groupes ; tous sont en enfer sauf ceux qui seront sur ce sur quoi j’étais, moi et mes compagnons ». En effet, la voie du Prophète et de ses compagnons est la voie suivie par la majorité des musulmans

– Après avoir cité tous les groupes (firaq) égarés, il a écrit un long chapitre dédié à la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah. Cette citation est tirée de ce chapitre. Il cite 15 points de croyance unanimes chez les Sunnites et il met ce point en troisième dans sa liste. Voilà la vraie croyance sunnite.

– Il rapporte également la précieuse parole de l’Imam ‘Ali qui est : « Allah ta’ala a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour lui-même »





An-Nawawi rapporte de Ibn ‘Oumar et de Ach-Chafi’i le caractère recommandé de réciter le Qour-an en faveur des morts musulmans

16 06 2011

   

L’Imam An-Nawawi, dans son livre Al-Adhkar (page 159 de cette édition) après avoir cité un hadith incitant les musulmans à invoquer Allah en faveur du défunt musulman, il a dit :

« قال الشافعي والأصحاب: يُستحبّ أن يقرؤوا عنده شيئاً من القرآن، قالوا: فإن ختموا القرآن كلَّه كان حسناً »

« Ach-Chafi’i et les as-hab – les savants de l’école – ont dit : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour-an. Ils ont dit : Et s’ils récitent tout le Qour-an, c’est bien »

Puis An-Nawawi a dit :

« وروينا في سنن البيهقي بإسناد حسن؛ أن ابن عمر استحبَّ أن يقرأ على القبر بعد الدفن أوّل سورة البقرة وخاتمتها »

« Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une chaîne de transmission haçan – fiable – que Ibnou ‘Oumar a jugé recommandé de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de sourat Al-Baqarah »

Informations utiles :

– L’imam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf An-Nawawi est un savant de référence. Il est né en 631 et il est décédé en 676 de l’hégire (rahimahou l-Lah), c’est-à-dire il y a plus de 750 ans. C’est un savant dans l’école de jurisprudence Chafi’ite.

– Ici il rapporte de l’Imam Ach-Chafi’i (et des savants de son école) ainsi que du compagnon Ibnou ‘Oumar, le caractère  recommandé de réciter le Qour-an en faveur des morts musulmans.

– Parmi les preuves que la récitation du Qour-an par un tiers est utile au musulman décédé, il y a la parole du Messager (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) : « إِقْرَءُوا يَس عَلَى مَوْتَاكُم » ce hadith signifie : « Récitez Ya Sin pour vos morts » [Rapporté par Abou Dawoud, An-Naça-i dans « Les actes du jour et de la nuit », Ibnou Majah, Ahmad, Al-Hakim et Ibnou Hibban.] (ceci fera l’objet d’un article incha-a l-Lah)

– il n’y a aucune preuve qui interdise la récitation du Qour-an en faveur du défunt musulman, ni dans Al-Qour-an ni dans la Sounnah. Et jamais aucun savant des écoles de jurisprudence ne l’a interdite. Comment alors certains ont-ils eu l’audace d’interdire ce que jamais personne avant eux n’a interdit de faire ?





Le chaykh Mouhammad ‘Arabi At-Tabban rapporte l’unanimité sur le fait que Allah est sans endroit, sans direction, qu’Il n’est pas un corps…

10 06 2011

      

Le Chaykh Mouhammad ‘Arabi At-Tabban, connus sous le nom de Abou Hamid Ibnou Marzouq, a dit dans son livre Bara’atou l-Ach’ariyyin (tome 1 p 79 de cette édition) :

«اتفق العقلاء من أهل السنة الشافعية والحنفية والـمالكية وفضلاء الحنابلة وغيرهم على أن الله تبارك وتعالىَ مُنَـزَّهٌ عن الجهة والجسمية والحد والـمكان ومشابَهة مخلوقاته»

« Les spécialistes des preuves selon la raison parmi les gens de Ahlou s-Sounnah, les Chafi’ites, les Hanafites, les Malikites et ceux qui ne se sont pas égarés parmi les Hanbalites ainsi que d’autres se sont accordés à dire que Allah tabaraka wa ta’ala est exempt de la direction, du corps, de la limite, de l’endroit, et de la ressemblance avec Ses créatures »

Informations utiles :

– Le Mouhaddith – transmetteur du hadith –, le Chaykh Mouhammad ‘Arabi At-Tabban Al-Makki est décédé en 1390 de l’Hégire. Il était un savant de l’école de juriprudence Malikite et il enseignait à Madraçatou l-Falah et à la Mosquée Mecquoise.

– Ici, il rapporte l’unanimité des gens de Ahlou s-Sounnah sur le fait que Allah est sans endroit, qu’Il n’est pas un corps, qu’Il n’a pas de limite et qu’Il ne ressemble pas à Ses créatures.





Le Chaykh Salim Al-Bichri Al-Azhari rapporte l’unanimité sur le fait que Allah est sans endroit et sans direction

9 06 2011

Le Chaykh Salim Al-Bichri Al-Azhari a dit :

« اعلـم أيدك الله بتوفيقه وسلك بنا وبك سواء طريقه ، أن مذهب الفرقة الناجية وما عليه أجمع السُّنِّيُّـون أن الله تعالى مُنَـزَّهٌ عن مشابـهة الحوادث مخالف لها في جميع سمات الحدوث، ومن ذلك تَنَـزُّهُهُ عن الجهة والـمكان كما دلت على ذلك البراهين القطعية »

« Sache, que Allah te renforce en créant en toi la force d’accomplir les actes d’adoration, qu’Il nous guide et nous fasse prendre à toi et à moi le chemin de droiture, que la voie du groupe qui est sauvé, et c’est ce sur quoi les sunnites ont été unanimes, c’est que Allah ta’ala est exempt de toute ressemblance avec ce qui entre en existence et que par conséquent, Il est exempté de la direction et de l’endroit tout comme les preuves catégoriques l’ont indiqué »

[Fourqanou l-Qour’an]

Informations utiles :

– Le Chaykh Salim Al-Bichri Al-Misri Al-Azhari est né en 1248 et il est décédé en 1335 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est à dire il y a environ 100 ans. Il était le chaykh de la mosquée Al-Azhar en Egypte, et il était de l’école de jurisprudence malikite.

– Ici, il rapporte que les sunnites sont unanimes sur le fait que Allah est exempt de toute ressemblance avec Ses créatures et sur le fait qu’Il est sans direction et sans endroit. Et que tout ceci est la croyance du groupe sauvé.

– Le livre Fourqanou l-Qour-an est imprimé avec le livre Al-’Asma-ou wa s-Sifat de Al-Bayhaqiyy dans certaines éditions.





L’Imam Al-Khattabi dit que Allah et Ses attributs sont sans comment et que Allah n’a pas de forme ni d’image.

7 06 2011

          

Dans son livre « Al-’Asma-ou wa s-Sifat » tome 2 page 21 de cette édition (la page 20 est ajoutée pour que vous puissiez voir le contexte) l’Imam Al-bayhaqi rapporte que l’Imam Al-Khattabi a dit :

« إنَّ الذي يجبُ علينا وعلى كلِّ مسلم أن يَعلَمَهُ أنَّ ربنا ليس بذي صورةٍ ولا هيئة فإنَّ الصورة تقتضي الكيفية وهي عن الله وعن صفاته منفية »

« Ce qui est un devoir pour nous et pour tout musulman, c’est de savoir que notre Seigneur n’est pas un être possédant une image ou une forme, car certes, l’image implique le comment et le comment s’agissant de Allah et de Ses attributs est exclu »

Informations utiles :

– L’Imam, le faqih (le spécialiste de la jurisprudence) Abou Soulayman Al-Khattabi est né en 319 et il est décédé en 388 de l’hégire (rahimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 1040 ans.

– Il est l’auteur d’un commentaire des sounan de l’Imam Abou Dawoud. Il fait partie des commentateurs les plus sûrs et qui avaient le plus de science dans les sujets de hadiths. C’est un savant de l’école de jurisprudence Chafi’ite. L’imam al-Bayhaqi le cite énormément dans son livre Al-’Asma-ou wa s-Sifat.

– Ici il confirme plusieurs points importants de la croyance, à savoir que Allah n’a pas de forme, qu’Il n’est pas un être possédant une image, et que Allah ainsi que Ses attributs non pas de comment (kayf)

– Le comment c’est ce par quoi on décrit les créatures, c’est-à-dire les dimensions, le début, la fin, la couleur, l’endroit, la direction, la forme, la position assise, la proximité, le mouvement, le déplacement, le changement et tout ce qui fait partie des attributs des créatures.